L'auteur : Jean-Hugues75
La course : Alésia Trail Côte d'Or - 16 km
Date : 27/9/2015
Lieu : Alise Ste Reine (Côte-d'Or)
Affichage : 1931 vues
Distance : 16.7km
Objectif : Pas d'objectif
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C'est la deuxième fois que je m'étais inscrit à l'Alésia Trail, et je reviens de nouveau enchanté de cette balade à travers les magnifiques paysages de l'Auxois. Bien entendu, la météo clémente y est pour quelque chose, mais pas que.
L'année précédente, c'était mon premier trail et j'avais eu beaucoup de mal dans les montées, avec un résultat assez mauvais, en 2h05. Cette année, je ne me suis pas vraiment plus entraîné, mais je savais un peu plus à quoi m'attendre. Niveau entraînement, je suis parti de zéro en août au cours de mes congés, où j'ai donc fait couru 3 fois par semaines pendant trois semaines, à chaque fois au moins 5-6 km voire un peu plus, sur une moyenne de 9 -10,5 km/h mais quasiment que sur du plat : je n'osais pas trop me confronter aux montées. Malheureusement, avec la rentrée et le rythme qui va avec, je suis retombé à un entraînement par semaine le dimanche. En revanche, j'ai réussi à tenir des sorties longues (enfin, ce que je considère comme des sorties longues) d’au moins 1h sur un rythme de 10,5 km/h ce qui est un progrès pour moi : avant, même pour préparer mes semis marathons, je courrais toujours au maximum à 9 km/h. J'ai même fait un petit trail de préparation en voisin, le 12 km de Tanlay (très sympa aussi : parmi les coureurs, beaucoup de t-shirt à l'effigie de Vercingétorix) ; que j’ai terminé en 1h25.
Autant dire que cette année, j'avais l'ambition de faire mieux et d'améliorer mon temps d'au moins 15 minutes.
L'accès au village d'Alise-Sainte-Reine est très facile (pas très loin de l'autoroute A6 et de sa sortie Bière les Semur), la gare ter des Laumes sur la ligne Impériale (Paris-Dijon) doit être à 2,5 km. Il y a des hôtels à Venarey-les-Laumes, il n'est pas donc nécessaire de prendre sa voiture. Pour ceux qui la prennent, je leur conseille de prendre un hôtel à Semur-en-Auxois, magnifique petite ville médiévale. En revanche, cette année, le parking était situé loin du lieu du départ : beaucoup de traileurs avaient donc décidés de garer leur voiture au pied de l'oppidum, dans le village d'Alise-Sainte-Reine (qui est situé sur les pentes) et évidemment, c’est problématique pour un petit village de moins de 1.000 habitants de voir 1.600 concurrents et leurs accompagnateurs débouler…
Je me retrouvais donc tout fringuant au pied de notre figure tutélaire, le fameux Vercingétorix. Je ne suis arrivé que 10 minutes avant, loupant de peu le départ de la course précédente. Forcément, nous étions la dernière course et il y avait un peu moins d'ambiance : l’année précédente, j’avais assisté au départ de la « tendinix » qui m’avait procuré mes premiers frissons. En tous cas, tout était en place et il était encore possible de retirer son dossard avec une consigne à disposition des coureurs. Par rapport au trail de Tanlay, très sympathique au demeurant, on voit bien que l’Alesia Trail boxe dans la catégorie supérieure : partenaires, sponsors, sonos, monde… L’Alésia Trail, ce n’est pas le marathon de New-York mais c’est de toute évidence une grosse machine qui réussit à garder un caractère convivial.
Réaliste sur mes ambitions, je me place bien entendu à la fin du peloton de 650 coureurs qui prennent le départ, laissant les meilleurs s’expliquer devant.
La course part à l'heure. Après le tour de la statue, nous prenons tout de suite une pente un peu abrupte avant d’enchaîner avec une route serpentant dans le village. Il paraît que, par rapport à l’année dernière, les organisateurs ont rajouté 700 mètres sur ce départ afin de permettre au peloton de s’étirer et que ça ne soit pas trop la cohue dans la première montée. Quoiqu’il en soit, au cours de cette première descente, je peste de m'être mis tant en retrait, puisque je dois doubler pas mal de monde, me retrouvant souvent bloqué. Très rapidement toutefois arrive la première montée. Mon niveau fait qu'au bout de 100 mètres, je me mets à marcher, tenant le rythme avec un pas rapide avec des coureurs qui continuent de courir. Effectivement, à mon niveau (la deuxième moitié du peloton, de toute évidence), la boucle de 700 mètres semble avoir un effet bénéfique : nous sommes certes encore en groupes compacts, mais tout le monde est à peu près au même niveau et les quelques coureurs qui vont plus vite se faufilent en souriant: c’est plus facile que dans mon souvenir de l’édition précédente. En tous les cas, je monte d’un bon pas en profitant de l’atmosphère agréable de ce sous-bois.
Dès que le plat s'amorce, je me remets à courir dans ce chemin forestier, mais je me rends compte qu'on me double pas mal, alors pourtant que j'estime aller assez vite (mon appli m'apprendra que je cours alors entre 9,5 et 11 km/h). Je suis un peu surpris, moi qui piaffais lors de la première descente où j’avais l’impression de double tout le monde, mais je me dis que je les rattraperai peut-être. Oui, j’aime bien m’illusionner sur mes capacités ! Ce qu’il faut dire pour ma défense, c’est que je ne suis pas très à l'aise avec le terrain : le chemin est assez rocheux, avec quelques mottes de terre/herbes dessus, le tout assez humide et bien glissant. Je ne sais pas si c’est sur cette partie que ces accidents sont arrivés, mais j’ai entendu dire qu’il y a eu 4 entorses de la cheville sur les 1.620 participants. Mais peu avant Flavigny, 1er ravitaillement, les chemins se font plus agréables pour mes pauvres pieds (et je ressens déjà une petite ampoule).
Le ravito à Flavigny se passe bien, je prends peut-être un peu trop de temps à écouter un groupe de rock qui jouait, mais en tout je dois m’arrêter moins de 2 minutes. Dans Flavigny, je marche quelques instants dans une montée très étroite, et après j’ai du mal à renoncer. Et j’avoue que ça me fait un peu mal parce que je me rappelle avoir couru tout le long l’année précédente. En tous cas, il y a pas mal de badauds (touristes, accompagnateurs) qui nous encouragent et je me remets vite à courir ! Je m’arrête deux secondes dans la très belle église de Saint-Genest, qui a une résonnance particulière pour moi puisque c’est là où je me suis marié. Surprise, je recroise un coureur avec qui j’avais fait le même arrêt l’année précédente, qui me le fait remarquer. On discute quelques minutes, mais malheureusement, je semble être plus en forme que lui et je le décroche rapidement bien que cela ait été l’inverse l’an passé.
La suite du parcours se passe très bien : après une descente technique dans les bois, on retrouve des chemins larges dans des paysages plus dégagés et c’est absolument splendide. Vraiment, c’est le pied et je ne suis pas le seul à contempler le paysage. D’ailleurs, un concurrent m’agace un peu, faisant des pauses régulières pour prendre des photos sur les paysages les plus marquants. Honnêtement, bien que je me sente bien, c’est un peu énervant de voir ce quinquagénaire me rattraper plusieurs fois et faire du tourisme pendant que moi je courre…
Le deuxième ravitaillement arrive sans doute un peu trop rapidement pour nous, coureurs de la plus petite distance (les autres font des boucles supplémentaires à compter de Flavigny-sur-Ozerain). Je m’y arrête très peu de temps, avalant un coca et quelques quartiers de banane. Après, c’est le retour vers l’Oppidum, avec des vues magnifiques sur les collines de l’Auxois. En descente, j’ai l’impression de courir assez vite et je me trouve très frais, surtout par rapport à l’année précédente. Cela ne m’empêche pas de me faire doubler par de véritables fusées : les coureurs du 23 km, qui courent à des vitesses impressionnantes pour moi : ils ont fait une boucle supplémentaire à partir de Flavigny-Sur-Ozerain. Le pire, c’est que je crois que les premiers m’ont dépassé avant même que je prenne le même chemin du retour, alors qu’ils n’avaient que 15 min d’avance sur moi… Chapeau les gars !
Le regret que j’ai, c’est de ne pas avoir un peu forcé l’allure lors des plats et descentes de la deuxième moitié du parcours : en fait, ayant en mémoire la terrible montée finale, je cherchais à m’économiser pour cette partie. Clairement, j’aurais pu accélérer et courir à 12km/h au lieu de 10 sur trois-quatre kilomètres en me faisant un peu violence. J’aurais pu gagner quelques minutes !
M’économiser pour la montée finale était une erreur : de toute façon, dès que cela monte trop, je marche (à l’instar de la plupart des concurrents arrivant à mon niveau) et je me suis rendu compte que, même si me sentais mieux que l’année dernière, j’ai grimpé cette montée exactement sur le même rythme. Le sentier pour monter est étroit, et je me suis retrouvé bloqué par des coureurs devant : pour me faufiler, il aurait fallu courir et je ne me sentais malgré tout pas assez bien pour ça. Au cours de cette montée, je me rends compte que j’ai loupé mon objectif d’améliorer mon temps de 15 minutes, et ça me fait un coup au moral. A l’arrivée, quand je débouche sur le plateau avec une pente moins raide, je n’ai même pas la motivation pour me forcer à courir de nouveau. Un concurrent m’encourage en me doublant : grâce à lui, je me remets à courir et grappille quelques secondes avant de rendre les armes à l’instar de notre glorieux ancêtre. Petite déception puisque ma femme ne m’accueille pas à l’arrivée : bien que je l’ai prévenue pour le parking un peu éloigné, elle n’a pas pu être là. Je la retrouve sur le chemin avec mon fils de 2 ans, plus intéressé par la tractopelle installée dans le champ d’à côté que par la course… C’était bien la peine qu’il me fasse une scène lorsque je l’ai quitté 2 heures plus tôt !
Au final donc, je réalise un temps d’1h55 environ, soit dix minutes de mieux que l’année précédente, moins que ce que j’avais espéré mais en meilleure condition physique. Malgré ce progrès, au classement de ma catégorie (Sénior Homme), je suis toujours dans les 20 derniers. Mais mes sensations sont bonnes et je me dis que j’aurais largement pu continuer comme ça 5-6 km de plus : l’année prochaine, plutôt que d’essayer d’améliorer mon temps je vais peut-être essayer d’allonger la distance et me lancer sur la Tendinix et ses 23 km !
En tous les cas, mon cas prouve qu’en étant un joggeur du dimanche même pas très sérieux, on peut très facilement avaler un trail de 16km avec un peu de dénivelé. L’année dernière, je crois que c’est surtout le mental qui m’avait manqué, la crainte de ne pouvoir terminer. Cette année encore, j’ai été trop timoré même avec ma condition physique moyenne.
Merci aux organisateurs et aux bénévoles qui ont permis ce rendez-vous magique et à l’année prochaine.
Les plus : une organisation professionnelle, des paysages magnifiques, une bonne ambiance entre les participants, un parcours agréable et très biens tracés, avec des bénévoles à toutes les intersections. Pour l’anecdote, on a quelques cadeaux : une boîte de pansements, une boîte de pansements spéciaux ampoules (et j’en utiliserai deux), une boîte des fameux anis de Flavigny et bien sûr un T-shirt du plus bel effet, à l’effigie de la très belle statue de Vercingétorix (pour patienter avant le départ de la course, il y avait des panneaux explicatifs sur cette dernière). Attention d’ailleurs : ils taillent petits.
Les moins : il n’y en a pas vraiment. Au niveau de l’organisation, c’est un sans-faute. Le seul truc, c’est que fatalement, un jour où l’autre, il fera moins beau le dernier dimanche de septembre... Ce n’était pas cette année, peut-être que ce ne sera pas l’année prochaine, mais ça arrivera, forcément. Et là, le parking en plein champ, cela risque de devenir très, très compliqué… Par ailleurs, il serait peut-être utile de poster quelques bénévoles pour faire la police au niveau du parking : clairement, ce n’est pas le poste le plus sympa, mais ils auraient pu éviter des erreurs d’aiguillages. Des familles, à mon avis en toute bonne foi, cherchaient à se rapprocher le plus possible en voiture du site de l’arrivée alors qu’ils auraient dû se garer sur le parking… Heureusement, ils n’étaient pas nombreux, mais ça aurait pu être la cohue !
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1 commentaire
Commentaire de Shoto posté le 21-07-2017 à 08:16:33
Sympa ton CR. Merci. Je mets ce trail sur ma To do list
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