Récit de la course : Off - Tour de l'Oisans - Etape 4 2006, par serge
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Le récit
Michel, qui hésitait, décide de ne faire que le début de l’étape et de profiter de sa voiture. 3 étapes lui suffisent comme entraînement foncier avant l’UTMB. Il a peur de récupérer moins vite avec une 4ème étape.
Pour cette dernière étape, nous avons plusieurs possibilités. Nous nous mettons vite d’accord pour la montée d’entré au col du Vallon et la descente par le lac de Lauvitel. Ensuite, nous pouvons passer par Les Deux-Alpes, contourner la station par la gauche, ou passer par Bourg d’Oisans, le plus long en kilomètres. Nous choisissons de contourner le Pied Moutet pour faire court sans se retrouver au milieu de la civilisation.
Départ plus tardif à 7h13 (les petits-déjeuners ne sont pas servis avant 6h30 au refuge de la Muzelle). Comme je tiens à m’étirer avant de partir, je pars quelques instants après le groupe, qui commence par monter sur la butte mais qui doit redescendre au niveau du lac pour passer le ruisseau qui s’écoule du lac. Voyant cela, je pars directement par le sentier le long du lac. Je rattrape tout le monde dans la montée mais cette fois Michel imprime un rythme soutenu et je suis content de suivre sans rendre mon petit-déjeuner fraîchement ingéré. Belle vue du sommet de ce col du Vallon.
Tout le monde rattrape Cédric, parti avec un peu d’avance dans la descente. Mathias me double mais je le rattrape plus loin dans une petite remontée et finit devant lui. Devant Michel discute avec des randonneurs (qu’il connaît ?) alors l’écart avec moi est moins important. Au lac, j’essaie de voir s’il y a de l’eau près des habitations. Je n’en trouve pas mais je profite d’être à l’écart pour un besoin naturel.
La descente du Lauvitel au bas de la vallée, me convient beaucoup mieux et j’arrive presque à tenir Nicolas. Pour la première fois de ces 4 jours, je dois essuyer mes lunettes, salies par ma sueur. Michel nous attend en bas, près d’un bar et nous buvons un dernier coup avec lui. Encore un peu de descente jusqu’à la route et il nous quitte pour rejoindre sa voiture (à pied ou en stop ?). Nous remontons à 4 la route sur 500m avant de tourner à gauche sur un sentier assez raide. Il fait bien chaud, Mathias n’est pas bien. Je reste derrière Nicolas que je suis content de suivre. Arret au Sapey, où nous ne savons pas où aller à un croisement.
Nous prenons, tous ensemble à droite à ce croisement et descendons rapidement sur un chemin. Mathias avait vu qu’il fallait monter donc il y a un hic mais nous continuons. Finalement, on retrouve vite un sentier qui nous permet de reprendre le chemin voulu sans faire trop de route. Descente très roulante sur Bons d’où l’on suit la route pendant quelques temps. J’ai la chance que mes tendons des genoux me laissent tranquille à ce moment là alors je peux avancer à un bon rythme dans cette descente sur bitume. Un sentier permet de couper quelques lacets et nous arrivons au barrage de Chambon. Je propose de faire la pause au village de Mizoën plutôt qu’au bord de cette grande route. Rude montée jusqu’au village, où je trouve une auberge pour mes soiffards de compagnon qui auraient pu ma lyncher s’il n’y avait rien eu.
Nous repartons après cette longue pause coca-frites pour monter vers le plateau d’Emparis. Pause au refuge des Chatons qui est fermé. Cela ne m’arrange car je n’ai pas remis beaucoup d’eau dans ma poche en repartant de Mizoen. Menant le groupe, je fais plus haut une erreur ce qui nous vaudra une montée hors sentier pour rejoindre la bonne trace. Je ne m’arrête pas car je veux trouver de l’eau avant de tomber en rade. Mes tendons ne semblant pas aimer ma limitation de prise d’eau. Je vais jusqu’au refuge des Mouterres où je peux faire le plein. Je retrouve le groupe plus haut. Nous sommes sur le superbe plateau d’Emparis avec une très belle vue sur les glaciers de la Meije et du Rateau. Mes tendons au genou me font mal. Une dernière montée roulante au col du Souchet et d’après Mathias, il reste 4 kms de descente. Pendant la pause au col, je mets un peu trop mes doigts dans mon nez alors je saigne du nez.
Je suis le dernier dans cette descente. Une accélération dans le début d’une montée pour ne pas faire trop attendre Cédric qui doit refermer la clôture qu’il viens d’ouvrir. Je continue sur mon élan pour monter cette bosse à bloc, un peu trop court pour que je revienne sur Nicolas. Je vois le village du Chazelet. Il ne reste plus que la descente par les pistes de ski. A une intersection, un panneau indique le Chazelet à droite et le Chazelet à gauche. Je prends direction le Chazelet et descends souvent hors sentier, droit dans la pente. Je vois Nicolas qui fait la dernière remontée au village en courant. Je marche au même endroit et finit tranquillement, content d’avoir boucler la boucle.
Nous sommes accueillis par la fille du gérant du gîte, qui connaît bien Mathias, que nous avons pas vu il y a 4 jours car ils étaient en train de redescendre de la Meije. Photos de groupe, quelques boissons et nous allons cherchez nos sacs aux voitures avant la douche. C’est l’heure de manger. Nous descendons à la Grave pour un bon repas au restaurant. Une fois de retour au gîte, nous attendons bien 10’ que le PC portable de Mathias veuille bien démarrer et l’on regarde les photos et les courbes cardio. Il est tard, dodo.
Lundi matin, il faut ramener Cédric à son train à Grenoble alors nous partons assez tôt. Retour sans histoire pour nous jusqu’à Annecy.
Sur le plan physique, je n’ai pas aussi bien récupéré que lors de mes précédents trails par étapes, peut-être du fait des étapes plus longues en kilomètres et durée. J’ai découvert des débuts de tendinites aux genoux. J’ai la confirmation que je suis bien à la montée et toujours à la rue en descente.
Ma technique de ravitaillement, quasiment que de la boisson énergétique au cours de l’étape, est au point : pas de mal au ventre ni de coup de pompes. J’ai bu un peu d’eau pure et je n’ai pas résisté à quelques frites le dernier jour, sinon je n’ai pas touché à mes barres et gels.
Avec le beau temps sur les 4 jours, mon contenu de sac s’est avéré le bon. J’ai tout utiliser sauf la veste de pluie.
J’ai particulièrement apprécié d’avoir du temps pour avoir de longues discussions avec chacun, beaucoup plus que sur un trail d’1 jour où l’on voit chacun 5’.
Je tiens à féliciter Cédric, qui a très bien fini malgré son inexpérience en trail en montagne et un sac contenant des choses bien inutiles. Merci à Mathias pour l’organisation, Michel pour l’apport de ton expérience malgré ta mémoire visuelle défaillante, et Nicolas pour avoir conduit du Chazelet à Annecy.
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3 commentaires
Commentaire de Kiki14 posté le 04-08-2006 à 10:55:00
Bravo serge et merci pour ton texte rien que de le lire je me rend compte de la difficulté meme sans les photos...
Commentaire de Cyrille posté le 04-08-2006 à 16:34:00
Ah oui c'est vrai Kiki, il manque des photos. A cause de tes coéquipiers, nous sommes devenus des enfants gâtés.
Merci Serge pour avoir pris le temps de rédiger ces lignes.
Commentaire de EnTongues posté le 04-08-2006 à 22:05:00
Superbe tour, supers CRS.
Qu'il est aisé de faire me tour de l'Oisans devant son PC...
Merci à vous tous pour nous avoir fait partager cette Saga de l'été.
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