Récit de la course : Les Templiers 2014, par miouasse

L'auteur : miouasse

La course : Les Templiers

Date : 26/10/2014

Lieu : Millau (Aveyron)

Affichage : 4554 vues

Distance : 73km

Matos : double porte gourde, lampe frontale, mizuno wave kazan,short, tee shirt.

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

Partager :

254 autres récits :

petit récit du trail des templiers 2014

Arrivé vendredi après-midi avec Sylvain à Millau, nous nous rendons à l’espace trail ou d’autres courses du week-end sont sur le point de se terminées. Nous voyons donc l’arrivée des premiers de l’endurance trail 105 km et l’arrivée de l’intégral des causses 60km. Le lendemain nous suivons le marathon des causses et nous plaçons à un endroit majestueux pour voir l’arrivée dans la dernière descente qui n’est autre qu’un ravin pleins de cailloux et d’où beaucoup de gens s’élancent pour faire du parapente, nous commençons par nous demander comment nous allons faire quand nous arriverons là pour pouvoir descendre avec la fatigue.

 

Le papa de Sylvain est venu nous rejoindre dans la journée pour nous suivre le long du parcours, seul bémol il ronfle, mais nous avons prévu les boules quies. Après avoir bien mangé et regarder le match real barça nous rentrons à l’hôtel préparer nos affaires comme il faut pour le lendemain et nous couchons en pensant de changer l’heure.

3 heures du matin le réveil sonne on prend une douche déjeunons et c’est partit pour le départ. Nous prenons place dans le SAS 1 juste derrière les élites qui sont environ 200. Il ne fait pas très chaud mais nous savons qu’il ne faudra pas attendre bien longtemps pour nous réchauffer. 5h15 approche un petit discours de l’organisateur dans un silence absolu, un décompte, la musique d’Era à fond, des feux de Bengale de part et d’autres de la route et nous voilà parti pour une nouvelle course.

On prend un départ prudent sur la route durant 2km, un départ qui nous fait penser à la saintélyon, en espérant qu’il n’y ai pas autant de goudron. Nous commençons ensuite par monter sur notre droite pour rejoindre un chemin assez large sur un sol très souple, les premiers affolés commencent à doubler à tout va mais nous nous tenons à notre rythme qui est très bon et qui nous convient bien en nous disant que nous les rattraperons plus tard. Le jour se lève assez vite nous sommes dans un lieu magnifique une belle foret sur un sentier très agréable, nous venons de monter une belle cote d’environ 2 km et 450M d+ tout va bien nous nous trouvons sur le plateau et là ça commence à boucher un peu ,5 concurrents devant nous décident de marcher sur un terrain très bon pour pouvoir courir et nous sommes bloqué derrière sans pouvoir doubler sur ce single, de plus cette portion est très casse pattes car ça monte et descend, devant ils courent en descente et marchent dès que ça remonte un peu, ça fatigue beaucoup les jambes, dès que nous pouvons nous passons vite devant en espérant ne pas les revoir, nous traversons une vielle bâtisse au milieu des bois, j’avais des douleurs aux ventre depuis le début donc je ne pouvais ni boire ni manger et attendait que ça passe mais au lieu de ça c’était de pire en pire, je le dis à Sylvain et lui dis de continuer car dès que je le peux je saute derrière le premier buisson en espérant pouvoir le rejoindre, à ce moment-là je me dis que nous ne nous reverrons plus comme d’habitude. Je repart très soulagé et heureux , plus tard je me mets la musique le terrain est assez bon et large donc je me met à une bonne cadence sans  me fatiguer en me disant que peut être je rattraperai Sylvain, mais le chemin se rétrécit et voilà que je retombe sur la meute qui fait bouchon et me coince encore un peu, heureusement ça ne dure pas et les double vite fait en écoutant Stromae, un peu plus loin mon écouteur de droite se détache et je m’aperçoit que le caoutchouc est resté coincé au fond de mon oreille  impossible de le récupérer, quel début de course, ne serait-ce pas un peu la poisse qui s’empare de moi ? Je coupe en courant une petite branche à un arbre et récupère ce morceau le remet au bout de cette écouteur, enfin 2, 3 minutes après j’aperçois Sylvain soulagé et heureux de le retrouver, qui me dit que j’ai dû gazer pour le rejoindre si vite, je ne pense pas avoir été si vite mais avec toutes ces histoires ça m’a passé le temps et sans y penser j’ai rattrapé le temps perdu, nous revoilà tous les 2 et me dis que cette fois nous irons au bout ensemble si tout va bien. Le premier ravito arrive son papa est là nous lui donnons nos lampes et nos coupe-vent ce qui nous soulage vraiment. Nous attaquons la deuxième difficulté, une belle petite bosse d’environ 400m D+ je suis devant dans les singles tout se passe bien on pense à bien boire et à bien manger tout va bien, mes adducteurs sont très durs mais j’attends que ça passe. Nous nous retrouvons encore sur un plateau qui fait de belles montagnes russes mais nous courons tout le temps doucement mais surement, nous arrivons aux deuxième ravitaillement qui est super bien garnis avec des bénévoles super sympa, le terrain est toujours le même, montée descentes faux plats, mais très souple sans beaucoup de difficultés mais très casse pattes  nous ne nous décourageons pas et continuons notre chemin, juste avant le troisième ravito une bonne descente un peu caillouteuse   me fait me tordre la cheville qui est un peu fragile ( car la veille avec Sylvain en allant faire une petite sortie elle s’est déjà retournée et donc me faisait un peu mal) et là je sens un craquement et une terrible douleur très vive, Sylvain passe devant je lui dis de continuer et pense que je vais devoir m’arrêter au prochain ravitaillement si j’y arrive sachant que son papa y est, je le suis tant bien que mal en boitant, on se fait doubler par 2 gars très sympa qui nous souhaite une bonne continuation, puis petit à petit la douleur s’estompe, la cheville étant chaude je me remet en marche pas très sûr de mes appuis qui me vaudra quelques petites frayeurs, mais Sylvain a  pris les commandes et je le suis malgré ce coup dur qui touche un peu le moral et le physique mais je m’accroche surtout dans les faux plats montants qui font très mal, mais Sylvain est en forme et ne lache rien, nous arrivons au 3eme ravito il faut monter des escaliers pour s’y rendre, je prends des TUCS du coca, les boissons pour remplir les gourdes sont en bas on fait le pleins et on repart sachant très bien que les difficultés sérieuses sont devant nous, je prends 2 pilules de BCAA qui je pense m’ont fait un bien immenses, et m’ont rendu mes jambes surtout mes adducteurs, nous savons que le prochain ravito n’est pas à coté , je sais pour ma part que si j’y arrive je terminerai la course, nous sommes au 45 eme et tout va bien nous allons entamer quelque portions raides en descente avec quelques virages, d’ailleurs quelques concurrents s’amuse à aller tout droit dans la descente et ne pas suivre le balisage pour gagner quelque mètre belle mentalité mais nous ne pouvons rien n’y faire nous ne jouons pas pour gagner et chacun fait sa course comme il l’entend, nous poursuivons et nous retrouvons dans une bonne descente avec des coureurs collés derrière nous, nous leur demandons s’ils veulent passer devant, mais non il tape la causette et nous font passer 15 à 20 minutes rapidement en les écoutant, des gens très sympathique. Nous  arrivons à un point d’eau avant la grande cote de cade que tout le monde redoute, nous nous remontons le moral en nous disant que nous avons connu pire, j’ai failli remplir qu’une seule gourde sachant que le dernier ravito est en haut de cette cote à environ 3km, mais je me dis tant pis, je rempli les 2 , me mouille la tête sous les robinets qui me fait un bien fou et repart cette fois déterminé à en finir, le monde c’est agglutiné en bas de cette cote qui commence sur du bitume on part en marchant d’un bon pas, une spectatrice nous donne des tucs qui sont les bienvenus, les gens nous encouragent on se croirait dans un col du tour de France , puis le chemin en terre arrive le soleil est dans notre dos il tape très fort, la boisson part à vive allure le pas se ralenti mais nous ne nous arrêtons pas la pente est très raide et je me dis que finalement nous n’avons jamais connu de pente aussi raide et aussi longue, beaucoup de concurrents sont arrêtés pour cause de coup de chaud on leur demande si ça va, vite fait car nous aussi nous sommes dans le rouge, ils ne nous répondent même plus, mais on continu on se dit que c’est la dernière aussi dur, il y en a une autre après mais apparemment beaucoup moins dur selon les dires. On arrive enfin en haut il était temps sur une portion de replat on se donne 30secondes qui en serons finalement 10 pour repartir en trottinant jusqu’au dernier ravito.

On y arrive enfin dans un lieu super, on dirait une taverne au milieu des bois, on nous accueil super bien ,les boissons pour remplir sont à l’extérieur, dedans le ravito solide ou je m’attarde plus que d’habitude car ça me fait trop envie, roquefort bananes Tucs et crêpes et on repart pour enfin la dernière petite difficulté que nous pensons, on se trouve sur un sentier assez large au milieu des bois puis nous commençons une descente un peu technique au début mais qui s’amplifie de plus en plus et nous descendons vraiment, on se retrouve avec un concurrent devant nous,  à flanc de falaise c’est plat et agréable puis nous levons la tête et voyons l’antenne ou nous devons nous retrouver et où il y a beaucoup de parapentes, la pente commence à s’élever nous courons à côté d’un ravin énorme sur un sentier vraiment pas large, le concurrent devant nous s’arrête et me dis qu’il doit s’arrêter un instant, si nous souhaitons passer devant, « combien de temps est ce que tu t’arrêtes » lui dis-je « 1 à 2 mn » on passe nous on ne s’arrête pas et surtout pas maintenant l’arrivée est trop proche, mais cette pente s’élève vraiment beaucoup Sylvain est dans le dur mais je le motive impossible de s’arrêter on y va, et il suis sans rien dire je sais qu’il ne lâchera pas alors j’y vais on rattrape quelques concurrents dont un qui ne peut pas nous répondre quand on lui demande si ça va, tant pis nous aussi on bataille mais on fonce vers l’arrivée, on se retrouve au point ou les concurrents de la veille se lançait dans le ravin pour descendre et ben nous on l’a monté, on pensait connaitre l’arrivée on sait encore trompé, on est à ce moment-là à 9h18 de course on se dit qu’en se dépêchant un peu il reste 3 km on peut arriver en moins de 10 heures ce que l’on pensait mettre minimum voir bien plus, alors on ne s’affole pas et on entame la descente doucement ce que nous avons bien fait car cette descente est super technique avec des zigs et des zags( on remonte un petit monticule avec des marches pour traverser une grotte « je ne suis plus sûr qu’elle se situait à ce moment-là »), abrupte pleines de cailloux puis des coups de culs énormes qui finissent les jambes mais la tête est là plus que 2km à faire je dis à Sylvain de bien en profiter car c’est les meilleurs moments on sait qu’on est au bout qu’on a envie de finir mais un petit pincement au cœur quand même, tant de mois d’entrainement (malgré un gros écart 15 jours avant) qui s’envolent en fumée, alors on profite tranquille l’arrivée nous tends les bras, on rattrape le concurrent qui nous a diverti dans une descente et qui à 200 mètres de la ligne en descendant 3.4 marches me dis qu’il s’arrête car il a un début de crampe, je lui dis « t’arrêtes surtout pas maintenant elle va passer on est arrivée » je le laisse passer devant nous pour qu’on puisse s’attraper avec Sylvain et faire une belle photo d’arrivée tous les 2 en 9h52 et en 180 eme position. Enfin une course faite ensemble de bout en bout.

Un grand merci au papa de Sylvain pour sa gentillesse, son réconfort et sa logistique.

Un grand merci à l’organisation pas une fausse note, aux bénévoles super sympa, une région splendide et très accueillante. Une veste finisher digne de ce nom, un vrai repas de fin de course.

 

Vraiment un super week-end

2 commentaires

Commentaire de Sylvain Dudu posté le 28-10-2014 à 21:29:37

Vraiment un bon moment partage à tes côtes. Belle course, belle région , beau temps et en plus quand la forme est la c est top.

Commentaire de Marielle13 posté le 28-10-2014 à 22:34:42

200 dans le sas elites et vous finissez 180 ème en partant après eux chapeau :-)
et bravo aussi pour votre bon esprit sportif :-)

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.1 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !