Récit de la course : La Transbaie 2006, par boulard raymond

L'auteur : boulard raymond

La course : La Transbaie

Date : 21/5/2006

Lieu : St Valery Sur Somme (Somme)

Affichage : 2284 vues

Distance : 14km

Objectif : Pas d'objectif

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La Transbaie, un Bonheur Vrai


La Transbaie, un Bonheur Vrai

21 mai 2006 18éme édition

La Transbaie est à la course à pied ce que Bourges Sancerre est à la marche
Pourquoi une telle introduction ?. Pourquoi une telle comparaison ?

A travers ces deux épreuves beaucoup de similitudes
Des parcours épiques, des tracés atypiques, des organisations plus que remarquables, le plaisir dominateur du chrono, le bonheur de terminer l’emporte sur les souffrances passagères, des bénévoles aux services des participants, le TOP

Je venais de terminer mon compte rendu du BS, l’envie de participer à la Tranbaie me titiller fortement, mobiliser des membres de ma famille, je pouvais compter sur Olivier, Frédéric, restait à convaincre Céline et Sébastien.

Coup de téléphone à ma gentille belle fille sur fond musical, tendance violon et brosse à reluire, contact auprès de Sébastien, aucune difficulté pour les convaincre

Un entraînement collectif en forêt verte de Mont St Aignan de 15 km avec les nouvelles recrues, puis chacun va parfaire son physique en fonction de ses disponibilités.

Avec Olivier nous décidons de retirer les dossards samedi pour être plus relax, le temps n’est pas très beau, on flâne quelques heures à St Valéry.

Nous sommes invités chez Séverine et Sébastien, ils organisent la pasta party, pâtes au fruits de mer, carbonara, vin de bordeaux « Pauillac et St Emillon »,
Aux amateurs de pâtes et de bon vin ; ne comptaient pas sur moi pour vous donner leur adresse, ce serait trop facile.

Lever à 7 h00, petit déjeuner copieux, une heure de route, il est 9h30 nous sommes sur le parking de St Valéry, déjà une foule importante de participants

Nous prenons un petit train des années 1900 qui fait la navette gratuitement pour se rendre au centre ville, pour Pierre mon petit fils c’est une première

Céline et Olivier inscrivent marie à la course des enfants, Pierre par timidité ne veut participer, dommage car il cour très vite

La petite marie vient de fêter ses 1 an, le départ des petits est donné , la Pichoun est dans sa poussette, chacun son tour on prend le relais, papa maman, moi le papy, Frédéric et Sébastien les tontons, les derniers mètres elle marche avec ses parents, remise de médaille sur la ligne d’arrivée, moment symbolique et émotionnel.
Retour au parking pour le pique nique préparée par ma petite femme Martine, sucre lent, fruits, café.

On rejoint la ligne de départ à pied tranquillement, histoire de s’échauffer un peu, la bonne humeur accompagne notre groupe, nous croisons des coureurs déguisés, bagnards, couple de cromagnon, une tribu qui pousse des drôles de cris , c’est sympa.

14h15 nous sommes sur l’aire de départ, Céline commence à stresser, la majorité des coureurs plaisante, l’hélicoptère tourne au dessus de la baie pour donner le départ par rapport à la marée.

14h30 coup sifflet de la locomotive à vapeur, c’est parti pour 14 kilomètre, je tiens olivier, il faut absolument qu’on reste ensemble comme convenu

Les 3 kilomètres en ville se passe relativement, passage sur l’écluse, on tourne à gauche pour emprunter la digue, patience la fête va commencer , on plonge dans la première bâche aussi, le cromagnon éclabousse tout le monde, on crie , on rit.

Le temps est couvert, la baie donne son aspect insolite,., devant une marée humaine, plus de 6000 participants cette année, prête à en découdre avec les éléments, le spectacle est grandiose, la magie de la baie

Le terrain devient, plutôt vaseux, gras, glissant, les premières difficultés sont là, on enjambe des fossés, on traverse des gués, la solidarité entre coureurs se fait le naturellement, on rigole, on plaisante, c’est la fête.

Je transmets mon appareil photo à Frédéric, le plus physique du groupe, de ce fait il va pouvoir saisir les moments les plus épiques

Olivier, Sébastien me paraissent en forme, concernant Céline, elle donne des signes de fatigues prématurés, il va falloir être prudent, surtout assurer cette épreuve

Au 5 ème kilomètres sur notre gauche en sens inverse, nous apercevons le premier de la course, sans doute un kenyan, sa foulée aérienne donne une image d’une gazelle.

On arrive au « Grand Canyon »,un fossé étroit qu’il faut traverser sans trop réfléchir, sous les yeux de l’équipe des photographes officiels de la course. Certains sautent à pieds joints, d’autres se laissent glisser, Olivier et Céline se retrouvent enlisés dans la vase gluante jusqu’au tronc, Sébastien avec l’aide de coureurs les sortira de ce bourbier.

La course continue, Céline accuse un coup de barre, elle râle, elle alterne marche et course, la Transbaie hormis le coté festif est une véritable épreuve d’endurance de 14 kilomètres

Je propose un gel énergétique à cette gentille maman, qu’elle qualifiera de immonde, pas grave tant qu’il y a réaction, on avance et c’est bien le seul but.

Passage en eau de mer à la hauteur de la taille, cela permet de se nettoyer un peu et de nous rafraîchir, avec Sébastien on se dit qu’il va falloir augmenter l’allure pour le retour sinon le niveau eau sera trop et il faudra envisager de traverser à la nage.

L’arrivée au Crotoy, encouragement des spectateurs 7 km de parcourus, unique ravitaillement, on est à mi-course, Olivier s’est renseigné auprès de Jean-Louis Chesnier l’homme au balai qui ferme la course, » c’est bon vous êtes dans les temps , confirme ce brave monsieur », Céline veut abandonner, elle se restaure et à la surprise générale elle continue, c’est super

De nouveau le passage en eau de mer ; cette fois à la hauteur de la poitrine, Olivier et Sébastien encadre Céline pour la rassurer

L’hélicoptère tourne aux dessus de nos têtes, c’est tentant, le baptême ce sera pour un autre jour.

Quelques passages vaseux, herbeux, glissant mais le retour est moins dur physiquement, notre petite Céline récupère, dans les passages difficiles elle crie, je rigole, elle me fait les gros yeux, Olivier gentil mari avec des mots tendres, mais ferme motive, booste sa dulcinée, il est bien ce jeune homme mimétisme ou gènes paternel ?. Le groupe avance sur le rythme du touy touy de notre petite pichoum.

A travers cette course se créer une solidarité, il n’est pas question d’abandon à ce stade de la course plus que 3 kilomètres, dernier bâche d’eau, à tour de rôle on aide , on soutien notre courageuse féminine.

Dernière partie glissante légèrement montante, pour accéder à la digue, je me retourne, dernier regard sur cette baie magnifique, on se faufile entre les spectateurs qui rentrent chez eux, franchissement de l’écluse, plus que 300 mètres, Martine, Séverine, Pierrot et Marie sont là .pour nous applaudir

Moment d’émotion en franchissant la ligne d’arrivée, Céline craque, les larmes aux yeux, larmes qui évacuent une dose de souffrance, larmes de bonheurs, bonheur d’avoir terminée, bonheur du dépassent de soi même.

Remise de médaille, d’un sac de ravitaillement à chaque concurrents
On s’embrasse, on se félicite, content, heureux d’avoir partager ces moments privilégiés et prêt sans aucun à relever le défi

Si une course à pied doit être faite, c’est bien celle ci, elle demande néanmoins effort et volonté, courage et humilité, son contexte naturel est unique en France.

Mille fois merci :

A ceux qui on tracé ce sillon magique ente St Valéry et le Crotoy, aux organisateurs qui on travaillé sans compter, aux bénévoles toujours présent et très actifs,.


Remerciements particuliers à :

A Severine, Martine et mes petits enfants de nous avoir accompagnés et encouragés

A Frédéric pour son reportage photographique durant la course

A Sébastien pour sa première participation avec le Team Boulard, de sa bienveillance discrète me concernant dans les passages difficiles, gros potentiel physique

A Olivier mon fils d’avoir partagé ces moments de bonheurs

A Céline ma belle fille, chochotte courageuse et déterminée, qui voudra bien me pardonner de l’avoir taquiné dans ce récit.

Clin d’œil

A greg mon jeune compagnon de défi, par manque de temps a préféré s’abstenir et reporter à l’édition prochaine, il vient de terminer l’aménagement de ses combles achété en l’état brut voir ruine qui a transformé en nid d’amour



Raymond Boulard

St Marcel le 29 mai 2006

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