Communauté des sports d'endurance

Ce Trail fait partie des courses qui m'empêchent de dormir la nuit précédente...

Pour moi il y a 2 catégories de courses : courses sur route jusqu'au semi et trails courts jusqu'à 30 km que j'aborde « cool » dans la préparation et le jour de la course.

Et puis il y a les « grandes courses » (à mon niveau !), c'est à dire les Trails longs ; 6000D, Nivolet Revard,... et donc Pilatrail pour lesquelles il y a l'angoisse de penser à tous les détails de préparation, d'hydratation, nutrition... et surtout l'angoisse de ne pas terminer ou ne pas passer les fameuses Barrières Horaires.

Dans la catégorie BH, le Pilatrail reste selon moi un vrai défi. En fait la 1ère BH à 24 km est calculée sur 5,5 km/h mais avec 80% du dénivelé total et avec la partie la plus technique.

La course : 45 km, 2000 D+, un parcours moitié Forêt, plutôt roulant et moitié « Pierres » « Chirats » et autres casses pattes sympathiques.

La particularité de cette course est de mélanger coureurs du 21 km (550 environs) et du 45 km (environ 250) au départ et sur les 9,5 premiers kilomètre, c'est à dire jusqu'aux 3 dents. L'inversion du sens du parcours fait justement que la partie la plus raide et le passage des 3 dents très technique se fait avec tout le troupeau.

Top départ : Un tour dans le village pour étirer la troupe... et après 300 mètres de course la grosse frayeur ; je perds ma pochette scratchée autour de la ceinture contenant gels, barres et téléphone. Évidemment, je suis à 2 doigts de me faire écraser par le troupeau lancé à vive allure. Finalement je récupère tout cela et continue.

Bien sur tout le monde court même quand on attaque la 1ère montée en sous-bois. J'essaye quand même de gérer... il y a 45 bornes à se taper.

Dans la troupe du 21 il y a beaucoup de « touristes » (attention ce n'est pas péjoratif), mais il faut reconnaître que dans les Trails qui proposent 2 distances, on a souvent de plus en plus de monde dans le parcours le plus court avec des coureurs peu expérimentés alors que la distance la plus longue reste plus confidentielle.

Ici c'est flagrant, il y a ceux qui n'ont pas d'eau, ceux (plutôt celles) qui discutent tout le temps, ceux (plutôt celles) qui prennent des photos arrêtées au milieu du single !? Bref ces 9 premiers kilomètres sont interminables et le bouchon dans les 3 dents me fait craindre le pire côté BH.

Il y a justement ces 2 minettes qui racontent qu'elles sont là en touriste, qu'elles ont fait la saintéexpress de la même façon en s'arrêtant tout le temps pour faire des photos et blabla et blabla...

Heureusement le passage des 3 dents est magnifique et on a bien le temps d'en profiter !

Bref je suis bien content de passer la bifurcation des 2 courses et enfin retrouver la tranquillité d'une troupe beaucoup plus clairsemée. Sauf qu'avec ces 10 minutes de perdues il va falloir booster un minimum pour être tranquille avec les BH.

Enfin un peu de descente pour la relance, le 1er ravito au km 13. J'ai vidé mon bidon et refais le plein. Je ne prends que du salé (saucisson, Tuc, Fromage) pour équilibrer avec le sucré des gels et des barres.

11 km beaucoup plus agréables et variés nous emmènent toujours dans un paysage superbe jusqu'au 2ème ravito du 24ème km. Je garde un rythme soutenu qui me permet de rattraper le retard pris. En espérant que je ne le payerai pas plus tard. Mais sur le Pilatrail il y a 2 courses. La 1ère jusqu'au km 24 avec cette fameuse BH, qu'il faut faire sans relâchement puis il y aura ensuite une 2ème course plus relax et plus facile jusqu'à l'arrivée.

Finalement, j'arrive au 2ème ravito du km 24 en 4h05 (pour une BH en 4h20). OUF tout va bien.

Là je prends un peu plus de temps pour manger tranquillement et refaire le plein.

On attaque une partie sur les crêtes avec un petit vent frais et quelques nuages. Cela fait du bien.

Par contre sur ce secteur on a l'impression de tourner en rond et de ne jamais attaquer la descente.

A oui j'oubliais côté jambe tout va bien et alors que passent les kilomètres je peux continuer à courir dès que cela est possible et mentalement je ne lâche rien. Une vraie satisfaction.

Enfin le début de la vraie descente quelques kilomètres avant le ravito du km 34.

Bon j'accélère le CR... la dernière descente en sous bois à partir de la chapelle de ST Sabin est un vrai plaisir.

Dernier petit ravito et je continue jusqu'à la ligne d'arrivée en courant.

Bilan : 200ème et 07h15 de course. Aucune crampe, aucune courbature à J+1+2, …

Bref une grande satisfaction !!!!

Côté Organisation c'est tout simplement parfait. Notamment le balisage exceptionnel. Des petits fanions Pilatrail partout, des sens interdits à chaque croisement, un rubalisé très serré.

Tous les bénévoles transmettent leur bonne humeur et leur enthousiasme dans une organisation parfaitement huilée.