Récit de la course : IronMan France Nice 2012, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : IronMan France Nice

Date : 24/6/2012

Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)

Affichage : 3745 vues

Distance : 226km

Objectif : Pas d'objectif

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un beau week end ensoleillé

IronMan Nice 2012

 

Juin 2005, je suis avec la souris, la libellule, le troll à l’aéroport de Nice à attendre le dingo qui doit nous monter à St martin du Vézubie pour le Mercantour. Dans l’aéroport passent des beaux gosses, bronzés, musclés, tatoués avec de drôles de valises : ce sont les participants de l’IronMan de Nice qui aura lieu le même we qui arrivent avec leurs vélos.  Ce jour-là, je suis loin de me douter que 6 ans plus tard, c’est moi qui débarquerais avec mon vélo sur le dos pour un we azuréen et sportif. Moins musclé, moins bronzé, pas tatoué, mais tout aussi encombré par le matos ;-)


C'était il y a 6 ans déjà, la souris et la libellule aide le troll a rembaler sa 2" toute neuve sur les pelouses ensoleillées de l'aéroport de Nice Cote d'Azur !


Pas d’objectif particulier sur cette course. Cette année, je ne veux courir qu’un seul lièvre à la fois : le Norseman le 4 aout et toute ma « préparation » est axée là-dessus. L’IM de Nice, à 6 semaines de l’objectif, je le prends donc comme un entrainement grandeur nature, avec juste une petite semaine allégée avant et une semaine light derrière pour récupérer. En plus, je me fais une joie de partir 4 jours dans ce beau pays ensoleillé avec mon épouse pour quelques jours de vacances. Elle a réservé un appart au 7ème étage sur le remblai avec une magnifique vue sur la baie, plein sud avec un chouette balcon pour prendre le petit dej au soleil ! Génial !!!

Sympa pour prendre le petit dej !


Je passe d’abord 48h à me reposer avec des siestes et du farniente sur la plage, tout en m’entrainant un peu et sans forcer. J’ai fait 2 sorties vélo matinales de 40 et 70 km, avec un pèlerinage sur la plage Marquet au cap d’ail, avec grosse bouffée d’émotion au ventre en me remémorant mon arrivée du Cro-Magnon  en 2006 avec le blueb, et ceci qq jours avant de passer sur le billard pour un voyage vers l’inconnu.


La plage Marquet, rien n'a changé depuis 2006 !


Je fais aussi juste quelques km de CAP la veille de la course pour dérouiller les papates et je fais pas mal de natation (plusieurs fois 10 à 15’ pas plus dans la journée le vendredi et le samedi) dans cette grande baignoire méditerranéenne, où l’eau est tellement chaude et tellement salée qu’on peut s’y baigner sans combi, sans avoir froid et flotter sans problème.

Je fais juste un saut vite fait récupérer mon « race package » au village triathlon le vendredi AM. C’est au même endroit que celui du marathon de la côte d’Azur que j’étais venu courir en 2010. Je ne suis pas du tout impressionné par le village. Rien à voir avec la débauche de matériel comme à Roth par exemple. Et puis de voir tous ces golgoths affutés comme des lames de rasoir, moi l’épicurien à l’hypertrophie ventriculaire légèrement pendouillante (spéciale dédicace pour le toutou), ça me fout un peu le bourdon de les voir tous avec leur 5% de masse grasse ;-)  En revanche, on m’avait annoncé une ambiance hyper frime, mais pas tant que ça. Certes c’est beaucoup moins sympa et accueillant qu’à l’Altriman, mais c’est tout à fait suportable. L’organisation est au point sans être transcendante comme je m’y attendais avec un format à l’américaine.

La célèbre sac à dos pour frimer à la piscine ;-)



La veille, je prépare mes sacs de transition avec le strict minimum car je vais tout faire en trifonction et qu’il fait un temps superbe. Je ne vais rien oublier, sauf la crème solaire ! Tout est déposé la veille de la course, là encore, pas très rapide, mais globalement rien à redire sur l’organisation.

Mon taxi, prêt à partir pour le lendemain matin


Dimanche 6h00, nous voici sur la plage avec les autres copains du club, dont ce sera le premier IM pour certains. En « ancien », j’essaie de détendre l’atmosphère en essayant de plaisanter et danser tant bien que mal sur les galets qui font mal aux pieds au son des « black eyes pies » comme au raid28 l’an dernier. Une dernière accolade et c’est parti à 6h30 pétante.

c'est parti !!


Je m’attendais à une machine à baffe terrible, mais pas du tout. On est parfois gêné certes pour progresser, mais comme le départ se fait avec des répartitions en largeur de la plage par niveaux, que la ligne de départ est très large et  que la première bouée est très loin tout droit en mer, tout se passe plutôt pas mal. Seul problème, j’ai vaguement regardé le tracé, mais une fois dans l’eau je ne vois pas les bouées et je ne sais absolument pas par où aller. Je pense que je vais pas mal louvoyer au total. La mer est délicieuse, très claire (on voit les nageurs d’à côté comme en piscine), il y a quelques méduses translucides et paisibles qui ne sont pas impressionnées par ces 2500 furieux qui barbotent, très peu de clapot et une toute petite houle qui ne gêne presque pas.

Première boucle de 2,4 km, un rapide coup d’œil à la montre : 50’. Pas génial, mais logique.

Deuxième boucle de 1,4 km où, curieusement, je vais être plus gêné pour nager, et je vais me prendre un pain dans le groin à 100 m de la sortie, là où c’est le plus dense ; mes lunettes sautent sur le choc, mais mon nez résiste ! Je fini les derniers mètres à moitié grogui, sans lunettes, luttant contre le ressac qui me donne l’impression de ne plus avancer, et heureusement qu’il y a un bénévole pour m’aider à sortir de l’eau car la plage est tellement raide que j’aurais eu bien du mal à grimper tout seul !

1h18 de natation, c’est dans mes temps habituels et surtout je suis très content de ne pas avoir été ennuyé par les crampes comme d’habitude (je viens de changer de combi, l’autre était trop petite et j’étais très serré dedans, peut-être est-ce là une explication ?).  Je suis cependant frais comme un gardon, et après m’être bien rincé sous les douches pour éliminer le sel de la trifonction, je cavale comme un lapin dans la longue rampe d’accès à la plage, passe sous l’arche, récupère mon sac, fonce sur une chaise libre, enlève la combi, mets le casque et les sun glasses, file à mon vélo qui m’attend un peu plus loin avec les chaussures montées dessus, remonte tout le parc en poussant mon vélo et j’enfourche ; tout ça en moins de 5’. Je n’ai absolument pas perdu de temps  vue la longueur du parc à vélo et je pars devant pratiquement tous les copains de club sortis de l’eau quelques minutes avant moi.


l'entrée, se fait tout au fond après les tentes blanches que l'on apperçoit à peine !


Le vélo, j’ai décidé de le faire sans jamais forcer, un peu comme une sortie du dimanche sans arrêt et profiter du paysage que l’on dit superbe et que je ne connais pas. Je n’ai pratiquement pas étudié le profil du parcours et je veux garder des jambes fraiches pour le marathon qui est tout plat et qui va nécessiter de bonnes cannes.

D’abord 20 km tout plat et très roulant, en remontant sur la promenade des anglais puis vers st laurent du var. je m’alimente et surtout je commence déjà à bien boire, même s’il ne fait pas encore très chaud. Ça roule vite, mais on est quasiment en peloton tellement la densité de coureurs est importante, sans chercher à drafter, on est quand même pas mal abrité. D’ailleurs les arbitres sont très cool.

Survient une patate que je ne vais pas aimer du tout, la Condamine si j’ai bien vu le panneau.  Ce n’est pas long, mais c’est très raide. Avec mon vélo de chrono (Transition Spé) qui n’a pas de tout petit développement comme j’aime les utiliser dans les forts pourcentages, je suis debout sur les pédales et je m’arrache véritablement pour ne pas mettre pied à terre. Pente supérieure à 10% par moment, c’est certain. Ce sera le seul moment de la course où je vais vraiment forcer musculairement.

Ensuite, ça monte doucement dans l’arrière-pays jusqu’à Vence, c’est de plus en plus sauvage et beau. Je rattrape Jean puis David avec qui je vais faire un bon bout de chemin. Dans une descente, très sinueuse dans un village (chateauneuf, je pense), un italien me double comme un fou en me frôlant. Il y a des petits pictogrammes « danger » partout sur la route, mais ce malade descend comme une balle. Je freine pour lui laisser de la marge et bien m’en prend car deux virages plus loin, il va aller s’encastrer dans la terrasse d’un bistrot, dans un bruit de ferraille hallucinant. Le vélo est cassé en deux, je l’aperçois qui essaie de se relever, tituber une fraction de seconde et s’écrouler « comme mort ». Je ne sais pas dans quel état il est ce matin, mais il ne doit pas être en meilleur état que son vélo. En tout cas, vu comment il descendait, ça ne pouvait pas finir autrement !!!

Cette monumentale pelle calme un peu les autres coureurs qui sont avec moi, on finit la descente tranquillement et après on commence le col de l’Ecle. Au début, c’est gentil, puis après le dernier village, les pourcentages sont plus importants pendant 3 ou 4 km, je mets tout à gauche et j’enroule tranquillement. David lâche progressivement à ce moment-là, sans que je m’en rende vraiment compte. Quand je l’appelle pour papoter dans la partie un peu plus facile, il n’est plus derrière. Je ne le reverrais que sur le marathon, dommage, c’était un bon compagnon de route. Je fini le col tranquillement avec des pourcentages moins forts, je ne suis absolument pas fatigué par la montée et sur le dernier km, j’allume un peu pour me faire plaisir. Les jambes répondent impeccablement, signe que je ne les ai pas trop sollicitées.


Montée tranquillou du col


Arrêt express au somment pour changer mes bidons et récupérer mon gros sandwich rillettes et le gros paquet de cajous/cacahuètes bien salées que je m’étais préparé. Ensuite il y a de longs km de faux plats sur un plateau désertique et magnifique, avec de longs passages pour récupérer et des moments où il faut recommencer à tourner les jambes.

Deux ou trois petites difficultés pas bien méchantes, et survient un deuxième col de 7 km (St Pons, je crois ?), qui se monte sans problème (pente à 5/6% grand maxi). De temps en temps, un hameau surgit au détour d’un virage, souvent plein de charme, et toujours très bien sécurisé par les gendarmes et les bénévoles, chapeau messieurs !

Après un aller-retour sur une petite route plate et sinueuse de quelques km qui permet de croiser d’autres concurrents,  c’est une très longue descente (30/35 km à peu près, entrecoupés de quelques petits coups de cul), relativement peu pentue, tout en courbes douces qui peut se faire à bloc pour un équilibriste, mais ayant la chute du lapin en tête, je ne prends aucun risque, me faisant même remonter par quelques cyclistes. Mon vélo de chrono est très raide, prend très vite de la vitesse et ne freine pas très bien, donc je reste sage et je profite de la vue magnifique sur toute la vallée du Var. C’est très beau comme on me l’avait annoncé. Le temps est magnifique, il fait chaud, mais je ne suis pas vraiment gêné par la chaleur, m’aspergeant régulièrement dans les montées et on est un peu en hauteur donc il fait plus « frais » qu’à Nice

Il faut ensuite se refaire les 20 km de plats de l’aller, mais avec un vent de face un peu gênant dans la vallée, et il ne reste que la promenade des Anglais à remonter jusqu’au parc à vélo. Je mets un peu de braquet sur la fin, histoire de m’amuser un peu, mais la voie réservée aux cyclistes n’est pas très large et ce n’est pas facile de doubler tous ces « lambins » qui se trainent !

derniers mètres de vélo !


En allant poser mon vélo à sa place, je me brule véritablement la plante des pieds sur le bitume surchauffé (je suis sans chaussette), 2 belles cloques rouges attestent de cette brulure ce matin,  je récupère mon sac, me change très vite, accepte bien volontiers la crème solaire mise à disposition par quelques charmantes bénévoles et zou, je pars…comme une balle ;-)

Je veux faire un bon marathon. D’abord parce que je me suis bien entrainé en CAP cette année et que je veux voir où j’en suis et ensuite parce que le parcours peut vite être pénible en cas de galère. Certes le cadre est prestigieux à courir dans cette baie, sur la promenade des Anglais, mais 4 allers-retours de 10 km, ça peut devenir très vite ch… en cas de coup de mou surtout avec le cagnard qui tape sur la cafetière !

Premier km en 4’25, arrêt pipi compris, ça c’est du départ turbo ! J’essaie de calmer le moteur qui s’emballe, mais ayant bien travaillé les transitions, j’ai vraiment les jambes qui tournent toutes seules sur la lancée du vélo. Les premiers km sont très rapides, ça ne m’inquiète pas, je sais que ça va se réguler tout seul.

Au premier demi-tour, je trouve enfin mon rythme de croisière aux alentours des 5’ au kilo. Je ne fais jamais d’arrêt, même pas au ravito où le protocole est presque toujours le même : 2 verres d’eau dans la tronche, 1 dans la casquette pour refroidir la machine, puis 2 ou 3 Tucs que j’avale en m’étouffant à moitié car je cours toujours, 1 gel du sponsor ou 1 bout de banane, 1 verre d’eau pour faire glisser le tout, et de temps en temps un peu de coca pour prévenir les troubles digestifs.

Banzaï !!!


A signaler : aucun problème digestif pendant toute la course, ce qui me pourrissait un peu la vie lors des derniers IM. J’ai beaucoup moins mangé sur le vélo qu’à l’accoutumée, et toujours juste au moment où l’estomac commence à avoir faim. Avant je me gavais sur le vélo, et à un moment tout se bloquait dans l’estomac. Hier, tout est passé sans problème.

Fin du premier tour du marathon, je repars au moment où le premier en termine dans une ambiance de folie. J’entends des encouragements à mon prénom, mais  la foule est très dense, et j’ai juste le temps d’apercevoir Fabrice qui est venu nous encourager de Nantes et qui, à court de forme après une blessure, n’a pas pu prendre le départ. Il y a d’autres copains du club, mais je les entends, sans les voir. Merci à tous pour votre soutien.

Je double, je double, même des gars qui ont 1 voire 2 chouchous de plus que moi autour du poignet. C’est bien simple, à part 1 féminine aux alentours du 30ème km, je ne vais jamais me faire doubler ! Je n’en reviens pas moi-même. Mais à aucun moment je me dis que ça va trop vite et qu’il faut ralentir. Je continue comme ça, tant pis si ça pète, mais je tente le coup !

Aux alentours du 13ème km, mauvaise mayonnaise, je sens les jambes un peu lourdes comme au début d’un « mur ». Je suis surpris que ça vienne si tôt dans la course, et je me dis que j’ai mangé mon pain blanc et que je vais payer cher mon départ trop rapide ; mais 1 coup de flotte, 1 gel, je me relance dans la tête et les jambes reviennent comme par magie.

Fait chaud, mais ça tourne !


Déjà le deuxième tour qui s’achève toujours dans la même ambiance très « techno » ! Je maintiens le rythme, les jambes un peu lourdes, et le trentième km approche déjà.  C’est là que j’avais flanché un peu à Roth après un départ canon sur le marathon. Je sais que c’est maintenant qu’il faut se faire mal, car un rapide coup d’œil au chrono me montre qu’il me reste 1h08 pour faire les 12 derniers km et passer sous les 11h. C’est tout à fait jouable, mais il ne faut rien lâcher. Seul problème, à la moindre foulée plus longue ou plus courte, ou au moindre appui décalé, je sens mon ischio droit qui se tétanise. Je frôle la crampe immobilisante à plusieurs reprises, mais j’arrive à la contenir. Je bouffe des Tucs salés et des verres de flotte tant que je peux pour essayer de chasser ces foutues crampes, mais rien n’y fait dès que j’essaie d’allonger un peu la foulée, je sens que ça revient. C’est frustrant, car je sens que j’ai encore du gaz et que j’ai un super chrono au bout de l’effort.

Dernière fois le remblai, j’ai baissé un peu de rythme, même si je continue à doubler des gars avec le même nombre de chouchous que moi, et si je tiens le rythme des 5’25 au kilo, ça devrait passer. J’ai tous mes sens à l’écoute de ma carcasse qui grince de partout et je fais tout pour empêcher que la crampe qui m’arrêtera net n’arrive. Je m’arrêterais bien quelques instants pour m’étirer (et surtout faire un gros pipi, parce que toute cette flotte ingurgitée commence à transformer ma vessie en outre), mais je sais que chaque seconde est précieuse, alors je file aussi « vite » que je peux.

Objectif en vue, mais ça coince un peu !


 J’attends avec impatience la ligne des 40 kms ! La voilà ?! Non, c’est une ligne de voirie ! Enfin la voilà, il me reste 12’, ça va le faire… j’ai François, mon grand copain du TCN en point de mire, j’accélère un peu pour essayer de le rattraper et l’encourager. A 100 m de l’arrivée, je peux lui taper la fesse, mais je suis à bloc et je n’ai même pas la force de lui dire un petit mot d’encouragement. Je prends la bifurcation à droite vers le tapis « bleu » d’arrivée. Mon chrono est en phase avec le chrono officiel, il me reste 2’ pour faire les 200 derniers mètres. Je peux enfin savourer, mais que d’efforts pour si peu de temps à déguster. Je préfère les arrivées sans objectif ou avec plus de marge sur l’objectif, où on peut prendre tout son temps pour déguster ces si précieux et si attendus moments !

La finish line la veille de la course. il faut l'imaginer avec la sono à fond et du monde de chaque côté ! ça booste !


les yeux vers l'objectif, allez u dernier effort !


10h58’56’’, temps officiel, vous voyez bien qu’il ne fallait pas que je m’arrête ;-))

387 ème au scratch, 43 ème en V2. Qui l’eut cru ? Pas moi en tout cas !

1h18 de Nat : bof comme temps mais prévisible. Ça fait 5 ans que je fais le même temps en natation IM, malgré mes 3 entrainements hebdomadaires où j’essaie de faire de mon mieux. Certes cette année, je fais des entrainements plus court qu’avant (parfois juste 30 à 45’ car j’ai du mal à quitter le boulot pour être à l’heure à  la piscine), mais cette absence de progrès, voire même une certaine régression (en piscine, je tourne moins bien qu’il y a 1 ou 2 ans) commence à m’interroger ?

T1 : 4’50, je ne vois pas comment je peux aller plus vite

Vélo : 5h57 (794 places gagnées). Très corrects et dans mes chrono de l’an dernier avec pourtant beaucoup moins de km au compteur qu’en 2011 à la même époque (préparation Paris Brest Paris axée en 2011). 30 km/h de moyenne sur un parcours avec un peu de dénivelé quand même (j’estime entre 2000 et 2500 de D+) et en étant toujours en dedans. Certes il n’y a pas de gros col de type alpes ou Pyrénées, et surtout il n’y a pas de gros pourcentages, sauf la première cote sur quelques centaines de mètres, mais je ne pensais pas quand même que c’était possible car je m’attendais à un parcours plus montagneux avec tout ce que j’avais entendu sur la « difficulté » du vélo à Nice.

T2 : 4’40, à part une chaussette qui m’a résisté 5’’, là aussi, je ne vois pas comment faire plus vite.

Marathon : 3h33 (392 place de gagnées). Sans les crampettes, je pouvais peut être même titiller mon record sur la distance (3h28). Inutile de dire que c’est la GROSSE satisfaction de la course. Je récolte les fruits d’un entrainement beaucoup plus axé sur la CAP cette année, avec travail des enchainements ce que je ne faisais que rarement avant. Ça paie ! Tant mieux, c’est encourageant de voir le fruit de ses efforts qui se concrétise.

Bon tout ça ce ne sont que des chiffres, il reste avant tout le souvenir d'une longue et belle journée, où j'ai finalement pris plus de plaisir que je le pensais. Je ne connaissais pas le label IM, certes il y a du monde (peut être trop), mais ça reste sympa quand même. En plus, je n'ai pas souffert pendant la course, étant toujours en dedans en natation et en vélo et je ne me suis pas mis complètement dans le rouge sur le marathon car les crampes me bridaient le moteur. J’étais au bout musculairement, mais pas cardiaquement et après 2 minutes pour reprendre mes esprits, je me dirige « facilement » vers l’espace d’arrivée : récupération de son sac perso, t-shirt, gravure médaille et super ravito, tout est top organisé.

Je retrouve les tous meilleurs du club, et on refait la course ;-)) Comme d’habitude dans ces moments là, bourré d’endorphine et surexcité, je suis très loquace. Ceux du club qui ne me connaissaient pas ont dû me prendre pour un grand hystéro ou un doux dingue ;-)))

Je retourne sur le parcours CAP pour encourager les copains qui tournent encore, prendre quelques photos, mais je ne traine pas trop car j’ai ma chère et tendre qui est toute seule sur la plage depuis ce matin, entourée par une kyrielle de beaux plagistes, et il ne faut pas que je traine quand même ;-))

Jean l'ancien expérimenté et Jean-David le néophyte à l'attaque du troisième tour


Mathieu est juste derrière qui va boucler son premier IM à sa main


 

Alors que jusque-là, j’étais « en pleine forme », je vais avoir un gros coup de moins bien digestif une fois arrivé à l’appartement. Mais après mon litron de St Yorre, ça passe et c’est avec un bon appétit que l’on retourne au même resto (chez Freddy, je recommande, très bon rapport qualité/prix pour un resto à touristes), où j’avais dévoré une paella géante le vendredi soir mais où ce soir je vais me contenter d’un bon plat de spaghetti  et d’un bon verre de vin rouge bien requinquant.

 

Coucher tard car on a fait une belle dernière balade en amoureux, et réveil tôt pour un dernier bain de mer matinal. Pas grand-chose, juste de quoi éliminer quelques petites courbatures aux jambes, mais surtout dans les épaules et le dos (positon sur le vélo de chrono que je ne maitrise pas encore assez ?). J’avais toute la baie pour moi tout seul, pas une vague, le pied !

Un bon petit dej, et zou retour sur Nantes avec quelques copains du club dans l’avion mais…sous la grisaille bien sur ;-((((

 

Une grosse semaine m’attend au boulot, je ne vais pas faire grand-chose comme sport ; surtout de la piscine et du vélo moulinette pour récupérer activement ;  et dans 15 jours, c’est l’Altriman. Je descendrais pour le week-end pour au moins voir et encourager les copains. Je pense que je serais au départ, la natation ne pouvant pas me faire de mal et le vélo étant tellement beau qu’on en oublie sa difficulté. Par contre pour le marathon, joker, si j’ai le moindre bobo ou doute, je ne prendrais même pas le départ, je me contenterais d’encourager les copains ou de faire quelques mètres avec eux pour les aider à grimper la cote à 10% par exemple et ensuite profiter du paysage magnifique du lac de Balcère. Je ne veux pas flinguer la fin de ma prépa pour le Norseman qui a lieu 4 semaines plus tard.

Bon, et bien la suite au prochain épisode…

 

 

Et voilà celle à qui je dois tout ça et qui a pratriqué une autre forme de triathlon sur son transat : sieste/bronzette/lecture, pas si simple que ça à faire, en tout cas, moi, je suis bien incapable de tenir son rythme pendant plus d'1 heure ;-)

Encore une belle course et un chouette week end où tu as pris une grande importnace. Merci Claire !



Bien amicalement,

La Tortue

 

 

 

 

 

 

 

 

17 commentaires

Commentaire de raspoutine 05 posté le 26-06-2012 à 05:57:09

Le Carapacidé en grande forme !
Toujours un grand plaisir que de te voir à l'œuvre ! Et il me tarde, of course, de te retrouver sur le NorseMan et déjà sur l'AltriMan ! Tu as bien raison d'être à l'écoute de ta récup' au sujet de ta participation aux Angles, tu as certainement laissé qqs plumes à Nice mais quelle belle fin de course tu as réalisé !!!
Bravo pour ta course ! C'est une foutue perf'
Et merci pour ton recit,
Là encore, tu as fait vite !

Commentaire de L'Dingo posté le 26-06-2012 à 06:14:12

Que cela parait facile.
Et pourtant il en faut de l'entrainement, et du mental pour pas lever le pied.
En même temps, quand on est venue "en ballade" , la montagne , la mer et le soleil ça met le moral.
au resultat: un ironmarathon d'antologie !! ;-) énorme !!!

Commentaire de brague spirit posté le 26-06-2012 à 08:18:27

A la lecture,cela semble facile.Mais en amont,sans doute une bonne préparation.Meme,dans la gestion des crampes.Bravo.

Pour ce qui est de la chute du transalpin,sans doute sur la terrasse du bar,à Pont du Loup.Peut etre,avait il commandé un cappuccino.Car ensuite,cela s'élève jusqu'au col de l'Ecre.

Commentaire de Jay posté le 26-06-2012 à 09:10:22

bravo pour ta course et merci pour le récit que je viens de dévorer au p'tit déjeuner.. cela m'a presque donner envie d'y aller .. je dis "presque" car l'effort et la performance effectuée est somme toute énorme :-)
Jay

Commentaire de XBo posté le 26-06-2012 à 09:48:24

la crème solaire, la crème. Si je me souviens bien tu l'avais déjà oublié à la Tranche sur mer, il y a quelque semaines !
Tout ça, c'est parce que tu te projètes déjà sur le Norseman, et là peut-être pas besoin de se protéger la peau non ?
Bravo pour ton parcours tout en contrôle, je te sens prêt pour ton Objectif.
Bonne route,
Xavier_qui_commence_à_penser_au_tri

Commentaire de Ironmickey posté le 26-06-2012 à 09:58:37

Hello. Super récit. J'ai participé à 2 reprise à l'IM de Nice. Ca me rappelle de bons souvenirs. Moins de 11H00 au final, je suis impressionné... mais ce qui m'impressionne le plus c'est les 3H33 du marathon... Je dis tout simplement BRAVO. Je suis impatient de lire les récits des 2 gaulois au pays des vikings ;-)). Ciao ciao.

Commentaire de lapinouack posté le 26-06-2012 à 11:00:46

bravo :) bonne récup :))

Commentaire de LtBlueb posté le 26-06-2012 à 22:05:45

Rien à dire sur ta course . C'est de la super perf, le tout bien géré. La moyenne vélo est impressionnante et le temps marathon est stratosphérique, tout simplement. Je pense que c'est là ou on voit la différence entre un cycliste et 1 triatlète : etre capable de faire un bon vélo, mais en garder sous le pied pour faire un marathon proche de se valeur sur 1 marathon sec !!!
Pour ta décision sur l'altriman, ca sera bien sur un grand plaisir de t'y retrouver, en espérant que ca ne te pénalisera pas pour ta ballade ds les fjords...
Bravo !!!!

Commentaire de LtBlueb posté le 26-06-2012 à 22:06:29

merci pour les flashback de 2005 et 2006...

Commentaire de djikai posté le 26-06-2012 à 22:25:36

Respect...

Commentaire de Bikoon posté le 27-06-2012 à 10:19:53

Bravo pour cette belle perf, et merci pour ce CR qui m'a replongé dans mes anciennes amours du triple effort ! :o)) [du temps où Nice n'était encore qu'un LD, mais Championnat du Monde ;o)]
Bonne route jusqu'au Norseman, ça doit être quelque chose de fabuleux !!

Commentaire de gdraid JC posté le 28-06-2012 à 10:56:21

De toutes les photos, et de toutes les manières,
C'est la dernière,
C'est Claire,
C'est celle que j'préfère !
Pour le plaisir des yeux,
Sur la plage, aux heures de l'Iron Man !

Bravo la Tortue nantaise, pour ce beau triathlon, à te lire, à peine difficile !
Merci pour ton talent de conteur, et surtout celui de photographe à mateur ...
JC

Commentaire de HervéB posté le 30-06-2012 à 17:20:43

Bravo Damien , quand tu t'arraches, tu ne fais pas semblant, moi qui ne connaîs que la course à pied, j'avoue que le 3h33 sur le marathon après l'enchainement natation et vélo, c'est très fort.
Demain y'a un sprint et un supersprint à Damgan, tu viens le faire en récup ? ...

Commentaire de augustin posté le 25-07-2012 à 20:22:13

Bravo pour ce chouette CR, bien tourné, drôle, avec les détails (et la lucidité!) qui vont bien. C'est une bien belle épreuve qui me rend nostalgique ;-)
Super de te lire!

Commentaire de Mathias posté le 21-06-2013 à 15:02:01

Ah c'est sympa de relire ton CR aujourd'hui !
Bon on n'est pas sur la même planète mais ça donne déjà une idée, et ça fait envie : vivement dimanche ! ;-)

Commentaire de ouster posté le 27-05-2014 à 09:50:56

Je relis ce CR un mois avant l'objectif, ca fait du bien de tout mettre en tête mais tes chronos laissent rêveurs !!

Commentaire de Mathias posté le 27-05-2014 à 10:10:38

Ahhhh c'est trop inzuste, je veux y retourner !
Amusez-vous bien les amis !

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