Quel week end!

Samedi c'était le Trail des Lueurs d'Espoir organisé à Fleurines dans l'Oise au profit d'une association oeuvrant pour égayer les séjours hospitaliers des enfants, principalement ceux atteints de cancers.
Une double première en ce qui me concerne: je n'avais encore jamais couru de trail et je n'avais jamais participé à une course nocturne.
Deux parcours sont proposés: un 16km et un 32 km. Comme je venais d'assez loin je n'allais me contenter de la petite course, j'avais donc décidé de tenter le 32!
Samedi matin, donc, par une matinée fraiche mais radieuse, je me mets en route pour Raismes pour y retrouver Chti Grincheux, bénévole sur cette course, et qui devait donc être sur place assez tôt pour aider à la mise en place.
Les sacs chargés dans la Grincheux-Mobile nous empruntons l'autoroute pour un peu plus de deux heures de trajet sur une allure tranquille, nous prenons même le temps de faire une pause casse-croute.
Arrivés sur place nous retrouvons les organisateurs et les aidons à brancher la sono et à décorer la salle polyvalente.
Le départ n 'est prévu qu'à vingt heures, aussi j'en profite pour visiter le coin. C 'est très mignon, très boisé, assez vallonné, des maisons en pierre, des châteaux...
Entre temps Le Bagnard est arrivé lui aussi dans sa Kikou-Mobile ainsi que d'autres bénévoles de l'association, donc une certaine Linda déguisée en fliquette de charme. Il va y avoir de l'ambiance sur cette course!
Le temps passe, les participants arrivent de plus en plus nombreux.
Juste après le briefing des signaleurs et serre-files, un apéro est offert, juste ce qu'il faut pour se mettre en train avant de se lancer dans la grande aventure. Suit un échauffement en musique puis il est temps de gagner la ligne de départ. Très jolie vision que toutes ces lumières s'élançant à l'assaut de la première difficulté ( qui sera loin d'être la plus difficile).
Après environ un kilomètre, le sommet du Mont St Christophe passé, nous nous engageons dans la forêt d'Halatte. Nous n'en ressortirons que trente bornes plus tard.
Au fur et à mesure que l'on progresse le peloton s'étire, les groupes sont de plus en plus petits, et à mi-course je me retrouve tout seul au milieu des hululements des chouettes.
La première moitié du parcours est assez roulante, la lueur des lampes frontales se réfléchit sur des piquets balisant le parcours si bien qu'on ne risque pas de se perdre. Par contre on n'y voit pas grand chose, et on est souvent surpris par des passages sablonneux, des ornières ou des passages franchement gadouilleux. Après trois kilomètres je ne reconnais plus mes baskets!
Ca grimpe, ça descend, et ainsi de suite. On se prend les pieds dans les ronces, on se paie quelques gamelles (environ une tous les dix kilomètres pour ma part), et bientôt on se met à marcher dans les montées.
Au kilomètre 16.64 nous attend Chti Grincheux pour un ravitaillement officieux à base d'orge et de houblon. Ca fait du bien par où ça passe, surtout que c 'est là que commencent les vraies difficultés. Ils ont gardé le meilleur pour la fin!
Juste après le ravitaillement officiel on nous envoie pour une boucle d'un peu plus de 5 kilomètres à l'assaut du point culminant de la région. Ca grimpe dur! à tel point qu'à un moment, regardant vers le haut, je prend les lueurs des piquets pour des étoiles! (et évidemment je me viande magistralement, heureusement que je ne tombe que sur de la boue ou du sable).
La boucle terminée, il ne reste plus qu'une petite dizaine de kilomètres pour enfin revenir au point de départ, et la descente du Mont St Christophe, sur route et très rapide, achève mes jambes déjà bien malmenées durant la course.
3h45 pour couvrir les 32 kilomètres, pratiquement mon temps sur marathon, mais ce n 'est pas le même relief! (les premiers sont aux alentours de 2h30), 51è sur 93 arrivants, pas mal pour un premier trail.
Une fois la ligne d'arrivée franchie, direction la salle polyvalente où nous attend un buffet froid que j'avale avant d'aller me doucher (je ressemblais un peu à Schwarzy dans la scène finale de Predator avec toute la boue que j'étais mangée!).
La cérémonie protocolaire terminée, nous gagnons l'école communale que le maire nous avait très gentiment ouverte afin que nous puissions dormir un peu avant de rentrer. Mais pas question de sombrer dans les bras de Morphée immédiatement, d'autant que la salle était équipée d'un piano, qu' il nous restait encore quelques bières, et surtout que Chti Grincheux avait amené sa traditionnelle mirabelle alsacienne.
Un concert du Bagnard et une opération de mouche à la lueur d'une frontale plus tard nous nous laissons enfin gagner par le sommeil.
7h00: réveil. Le Chti Grincheux veut être rentré pour la finale de Rugby.
Moins de deux heures et demi plus tard nous sommes bien calés devant la télé, prêts à regarder nos compatriotes se faire laminer par les All Blacks, mais les Bleus s'en sortent finalement avec les honneurs.
On arrose ça avec une petite bière (oui, il m'en restait encore), puis c 'est l'heure de l'apéro, prélude à un couscous impérial mitonné par Fanfan ( à ce niveau là c 'est plus un couscous royal, elle pourrait nourrir un régiment la fanfan!)
Petite sieste digestive, et il est temps pour moi de regagner mes pénates.

Elles commencent vraiment bien ces vacances!