Récit de la course : Trail de Vulcain - 56 km 2006, par LeSanglier
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Vulcain - 3 courses pour le prix d'une !
Voici quelques conseils pour rentabiliser votre déplacement Paris-Volvic, et profiter pleinement du week-end !
1/ Faites du tourisme
Choisissez de préférence un train qui vous mène jusqu'à Volvic en passant par Clermont-Ferrand, et d'une manière ou d'une autre, arrangez-vous pour louper l'arrêt "Gare de Volvic" (tous les prétextes sont bons, y compris "Put... de bo... de m... elle s'ouvre comment cette satanée porte de train ?!?!").
Bref, ce contretemps inopiné vous permettra de cacher votre honte en admirant les champs, complètement inondés sur les longs kilomètres qui vous mènent au prochain arrêt du TER. Il semblerait que la Miouze (et non pas le Muse, elle fait beaucoup moins de bruit) ait décidé de quitter son lit, et d'aller voir ce qui se passait à-côté.
Bon, ce petit détour ne vous permet même pas de visiter la superbe gare de Laqueuille puisqu'à ce moment se trouve un train prêt à repartir dans l'autre sens. Ni une ni deux, vous sautez dedans, et vous retrouvez à contempler de nouveau les vagabondages de la Miouze.
Volvic arrive de nouveau, non sans que vous ayez eu à expliquer votre cas au contrôleur (sympathique, si si !), et cette fois-ci vous descendez gaillardement. Surprise, à part la gare, les environs sont aussi vides que les steppes de Mongolie Supérieure. Renseignements pris auprès du chef de gare, vous apprenez que la gare de de Volvic a cette particularité de se situer à 5km de la ville de Volvic. D'ailleurs, le chauffeur de taxi qui vous emmène vers votre hôtel sensé se situer à Malauzat, mais déporté à 8km de ce village vous dit bien n'y pas comprendre grand chose.
Ensuite, pour peaufiner votre connaissance du coin, il ne vous reste plus qu'à rejoindre Riom et sa gare à pied, pour accueillir le troisième larron, plus prudent, qui a attendu que vous essuyez les plâtres toute la journée.
Enfin, partez visiter Volvic, toujours à pied bien sûr, rien ne vaut un peu de marche la veille d'une course pour habituer les cuisses à l'effort. Vous tâcherez d'y dénicher un lieu où l'on sert cette boisson réconfortante qui fait oublier les petits tracas pour peu qu'on la partage en bonne compagnie.
L'heure est venue de "pasta-partyer", ce que vous ferez sans broncher, parce que les pâtes, "mangez-en c'est du tout bon !". A l'occasion, rencontrez lors de ce rassemblement des coureurs dont la tête ou le dos(sard) vous disent quelque chose, et n'hésitez pas à engager la conversation avec eux. Avec un tout petit peu de chance ils pourront vous raccompagner à votre hôtel et vous éviter les 3km de douche venteuse !
L'heure est venue de méditer sur cette journée riche en vent, en pluie, en kilomètres, et en rencontres, dormez bien, et priez pour que le temps change un tout petit peu d'ici à demain.
2/ Courez comme un dératé
6h30, il est l'heure de se lever. Moins deux degrés, cinq bons centimètres de neige au sol, des prévisions de plusieurs dizaines de centimètres sur les hauteurs, sans doute du ciel dégagé à venir... Repriez encore un coup pour remercier l'Auvergne de vous offrir ces conditions idéales pour un trail hivernal.
8h45, le départ est donné. Vous avez trois heures pour atteindre le ravitaillement du kilomètre 19, sinon on vous aiguillera sur le petit parcours, de 32km, à la place des 53km du grand (qui a été amputé de la montée au Puy de Dôme, jugée trop dangereuse par l'organisation). Partez donc comme un avion (un Cesna hein, pas un Airbus) en essayant de ne pas vous mettre dans le rouge, mais sans trop lever la tête. Ne marchez que quand vraiment il n'y a plus moyen de courir (trop de monde ou pente trop raide) et n'hésitez pas à tomber de temps en temps dans les descentes pour ne pas perdre de temps (c'est les chochottes qui s'accrochent aux arbres ou descendent sur les fesses !). Bref, foncez !
Si vous respectez bien tout ça, vous passez sans encombre le ravito en 2h30 à tout casser, et entamez la grande boucle où vous allez commencer votre troisième course du week-end...
3/ Apréciez la balade
11h30, vous tombez sur un de vos PotUFOs. Il se plaint un peu (l'UFO est très plaintif !), vous en faites autant pour la forme, et vous courottez tranquillement tous les deux un kilomètre ou deux. Soudain, par derrière, surgit un aigl... Pardon, par derrière donc, surgit un autre PotUFO (l'UFO attire l'UFO, un peu comme l'argent attire l'argent) qui semble à peu près comme vous : il sort d'une première partie de course où il s'est intériorisé, a cavalé comme un sagouin, et n'a guère profité de ce qui l'entourait.
Vous voilà donc à trois à courir à petite allure sur ces sentiers, alors que le ciel se découvre de plus en plus. Vous discutez de choses et d'autres (surtout de philosophie, en particulier de certaines théories sur le mental qui risquent de faire mal dans les années à venir) et laissez vos yeux vagabonder sur les petites merveilles qui s'offrent au promeneur.
Monts et Puys enneigés, végétation ployant sous le poids de la neige, plaines immaculées, minuscules sentiers tracés dans 30cm de neige fraîche, passages sous des voûtes de branchage... Les lieux que vous traversez sont magnifiques, et surmontés d'un ciel tantôt nuageux, tantôt d'un bleu du plus bel effet.
Soit, votre allure ralentit sans doute encore un peu, parce que mine de rien, les plaintes de votre potUFO n'étaient pas du chiqué. Il a réellement mal, et ça empire, si bien que vous lui prêterez vos bâtons pour finir la promenade. On ne laisse pas ses potes dans la panade non mais ?!
De votre côté, vous pouvez toujours en profiter pour faire une séance de fractionné : prendre des photos par ci, aller jeter un oeil par là, discuter avec cette inconnue qui court, vous enquérir de l'état de cet autre inconnu qui marche péniblement... Bref, profitez, apréciez, ouvrez-vous un peu à ce qui vous entoure.
Fort de cette expérience, un beau jour, l'arrivée sera en ligne de mire. Oh soit, vous arriverez sans doute dans les derniers, mais vous arriverez tous les trois conscients d'avoir vécu un excellent moment de plus. Et puis bon, ce sera l'occasion aux autres potUFOs arrivés deux heures avant vous de vous charrier un petit peu, il faut bien leur faire plaisir de temps en temps à ceux-là non ?
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2 commentaires
Commentaire de JLW posté le 13-03-2008 à 21:51:00
J'arrive un peu tard pour un commentaire mais comme je viens de faire le Vulcain cette année ... Je me prépare en lisant des crs, apres l'épreuve ...
Je me suis bien marré en tout cas. Merci Le Sanglier.
Commentaire de akunamatata posté le 25-02-2009 à 11:47:00
moi c'est pareil, vulcain au dernier moment...
on connait les bonnes adresses ;) ou piocher les infos.
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