Ma première compétition, le semi des Boucles Seine Essonne, à Corbeil. Pas franchement d’objectif sinon celui de me familiariser avec l’ambiance et préparer mon premier marathon, celui de Paris en avril.
Une chose était certaine, sauf abandon, j’allais battre mon record sur semi…. Logique puisque c’était mon premier officiel. Je m’étais fixé comme base chronométrique, compte tenu de mes entraînements 2h / 2h10. Le parcours était, d’après les descriptions, plat, tout plat et un 2h était envisageable.
J’arrive donc sur le stade, non sans avoir tournicoté une dizaine de minutes dans Corbeil. Première surprise, une foultitude de coureurs s’entraînent en short alors que la température extérieure avoisine les zéros degrés. Moi, j’ai même pas pris mon short et me suis muni d’un coupe-vent, d’un bonnet, de gants, et d’un collant. J’ai bien fait.
A mon arrivée des concurrents du 10 km arrivent, certains en pièces détachés. Mais ils ont l’air heureux.
Je récupère facilement mon dossard, ma puce électronique. Bien sûr j’ai oublié de me munir d’épingles à nourrices. Gravissime erreur ! Vous verrez pourquoi. Quoiqu’il en soit je glisse ce fameux dossard sous la ceinture de ma sacoche, celle dans laquelle j’ai fourré un appareil photo numérique. J’avais l’intention de prendre quelques photos pendant la course, histoire d’illustrer ce récit… En fin de compte, quand on court, on court, j’en ai pris avant le départ et n’avais qu’une hâte, celle de démarrer le plus vite possible… faisait vraiment froid !!!
Je me place en fin de peloton, ne sachant pas trop a quelle allure on allait démarrer. Je n’entend pas de coup de feu ou quoique ce soit pour nous signifier que le départ est donné, mais il doit y être puisque la file s’étire. Ca démarre normalement, pas de bousculades, un dix ou onze kilos à l’heure.
Premier kilo, je clique, deuxième kilo je clique encore… pas sur la souris mais sur la montre chrono. J’en laisserai passer quelques uns, j’ai dû y passer trop vite.
Au bout de 3 kilomètres je me dis qu’après tout j’ai le droit de doubler quelques concurrents, ce que je fais sans forcer l’allure. Entre le 8 et le 9 ème kilo je me chronomètre en 4’40’’ ce qui m’étonne fortement, c’est théoriquement bien au-dessous de mes allures qui dépassent toujours les 5 minutes au kilo. Mais enfin j’accepte le verdict du chronomètre.
Les ravitaillements sont succincts. « Eau ou glucose » me laisse le choix le bénévole. Je traduis « eau » ou « eau avec un morceau de sucre ». Aussi des quartiers d’orange que c’est pas désagréable mais qu’on a les mains poisseuses après… A tous les ravitaillements des réceptacles pour récupérer les gobelets, sauf à celui de la mi-parcours. Pas d’autres choix que de balancer son gobelet par terre, cela méritait une photo que je n’ai pas prise.
Le long du parcours quelques spectateurs, peu nombreux –c’était franchement un temps à se les geler dehors a regarder les autres se réchauffer- mais pour certains donnant de la voix. Y en a même un qui égrenait les concurrents passant devant lui :168… 169…170. Trop beau pour y croire !!
Au bord de Seine quelques cygnes que notre passage ne semble pas émouvoir. « Sortez les masques »… telle est la blagounette qui fuse dans le peloton, grippe aviaire oblige. Si ce compte rendu est lu dans 200 ans, ce genre de blague nécessitera forcément une explication !
Je passe aux 10 kilomètres en 50 minutes, ma foi je ne suis pas mécontent. On croise avant la mi-course les premiers, bien égrenés, qui tirent la grimace eu égard au froid, on ne doit pas être tellement mieux.
En fin de compte je ne suis pas le seul a ne pas courir en short, nombreux sont ceux qui ont des gants, des couvre-chefs, des collants, voire des survêtements.
Je continue a doubler un peu, me fait également doubler par un compétiteur tee-shirt marathon de La Rochelle au 15ème qui tourne à 14 / 15 kilos heures (alors que ma portion de course tourne à 11) ce qui peut paraître étonnant comme gestion. Je me dis qu’il est trop rapide et qu’il le paiera sur la fin, que je le rattraperai si je maintiens mon allure… je maintiendrai mon allure, ne le rattraperai jamais !!
Ca tire un peu dans les jambes, mais sans plus, je n’ose quand même pas trop accélérer, j’attends le dernier kilo. Devant moi une féminine qui se fait encourager par une de ses copines qui manifestement a déjà terminé ce semi et est en footing de récupération mais qui n’hésite pas a l’accompagner jusqu’aux portes du stade. C’est sympa cette solidarité.
En parlant de stade, le panneau 1 km apparaît soudain. Il est déjà là, j’y entre et au passage un organisateur me crie « DOSSARD » !! Ouaip ! je l’avais glissé carrément dans ma poche de peur de le perdre. Je le ressors juste à l’entrée du stade pour terminer avec, en étant numéroté. Et là le drame… !!!! Il me glisse des doigts, s’envole, va se plaquer sur le visage d’un concurrent, qui, devenu aveugle, s’écrase sur la foule, une bousculade se produit qui s’étend jusqu’à la tribune qui s’écroule à son tour……… !!!!
Non je déconne.. il tombe, je le ramasse et je redémarre mon demi tour de stade avant l’arrivée. Je « grille » ou je « pourri » comme diraient les membres du Zoo 6 ou 7 compétiteurs, m’apprête à 15 mètres de la ligne à dépasser une fille mais prend une résolution : « on ne double pas les filles dans la dernière ligne droite ! ». je dois être le seul à la prendre car un concurrent nous pourrit tous les 2, sans état d’âme !
Voilà, c’est comme cela que ça s’est passé : 1h52’21’’ à l’arrivée, 1h52’22’’ sur le classement officiel. Je termine 907eme sur 1173.
Mes objectifs restent identiques : 4h15 sur le marathon de Paris. C’est jouable n’est ce pas ?
1 commentaire
Commentaire de mico34 posté le 06-03-2006 à 08:36:00
en fait on est arrivé quasiment ensemble puisque je suis arrivée en 1h57'53 et non 1h47 : c'est une erreur dans mon compte-rendu sinon j'aurai été ravi mon objectif était d'1h48
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