L'auteur : Pierrot69
La course : Ultra Trail du Vercors
Date : 10/9/2011
Lieu : Lans En Vercors (Isère)
Affichage : 1703 vues
Distance : 88km
Objectif : Pas d'objectif
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Préambule :
Bon d'accord, nous n'aurons pas fait 100 pas... ou un peu plus, c'est selon ! Ben oui il faut que vous dise, c'est que je l'aime bien ce Vercors moi ! Natif de Grenoble, j'y ai passé une partie de mon enfance, pour des vacances, des week-end, des mercredi au ski et, même quand je m'en suis éloigné, je revenais (reviens) dans le chalet familial avec toujours autant de plaisir. Tellement que l'année dernière j'emmenais mon fils et son cousin en randonnée en faire une traversée. Un souvenir formidable qui m'a donné envie de découvrir la partie Nord du plateau que je connaissais beaucoup moins. Mon changement de boulot a fait que je n'ai pas eu de vacances pour faire ce projet cette année... mais c'était sans compter la providence qui a fait qu'un nouveau trail se dessine avec un parcours qui ressemblait étrangement au tour que j'avais plus ou moins dans la tête ! Le deuxième coup du destin fût quand mon collègue JP m'appela pour me dire qu'il réalisait seulement maintenant que le règlement de l'UTMB prévoyait maintenant 5 points en 2 ans et 2 courses et qu'il lui manquait du coup 2 points cette année pour pouvoir s'inscrire à cette course mythique l'année prochaine. Bon, ben Pierrot se dévoue pour t'accompagner !
Et voilà comment je me suis retrouvé inscrit pour ce nouveau challenge. Mais cette fois-ci, comparé à la Drôme où j'étais parti un peu en dilettante, j'ai appris qu'il fallait surtout s'en faire un objectif, se le mettre en tête pour avoir la force mentale de finir et bien m'en a pris car effectivement il fallait être fort pour affronter ce petit nouveau qui a déjà tout d'un grand ! Notez que jusqu'alors je considérais que je n'avais pas encore réalisé un seul « grand » trail mais je sais que celui-ci en fait partie dorénavant.
Départ tardif de Lyon le Vendredi soir après le boulot, nous arrivons sur Lans vers 20h et retrouvons nos amis qui m'ont récupéré mon dossard depuis un moment déjà. Du coup nous ne restons pas sur la ligne de départ mais filons direct à l'appart loué un peu à l'aveugle sur le net... il est à 100 m du départ ! Repas léger pour ne pas refaire la même erreur que dans la Drôme où l'on avait trop mangé ce qui m'avait valu des bons maux de ventre le lendemain. Puis dodo réparateur où, étonnamment, je m'endors tout de suite pour une belle nuit. Le réveil sonne vers 4h15, p'tit dèj façon café, fruits secs et nous nous rendons sur la ligne de départ. Le ciel est tout embrumé mais on sait que cela ne durera pas et il fait plutôt doux car je n'ai vraiment pas froid en T-shirt.
1er coup de stress pour mon collègue qui n'arrive pas à serrer ses bâtons. La journée commence mal pour lui... J'en démonte un pendant qu'il fait l'autre, j'arrive finalement à serrer le mien mais le sien résiste encore. Bon, il verra ça plus tard... Euh ??? De toute façon nous n'avons plus le temps, le départ va être donné !
La course :
Lans-en-Vercors / Moucherotte : km 7,7 - 1h26' (1h24' - Pause 2')
Nous voilà partis pour une grande journée ! Les frontales sont allumées mais nous n'en auront pas besoin longtemps, du coup j'ai pris la légère. A peine quelques foulées sur le plat que nous entamons déjà la montée du Moucherotte. J'avais bien dit à JP que je souhaitais partir cool mais il n'a pas l'air de l'entendre de cette oreille. Nous montons bon train et je m'inquiète un peu car j'ai bizarrement le cardio qui monte un peu haut. Au bout d'un moment je me laisse un peu décrocher pour prendre un rythme qui me convient mieux tout en gardant JP dans le viseur. Il me surveille, m'attend un peu, puis repart sur son allure et me reprend à nouveau quelques mètres. Je pourrais me forcer un peu pour le suivre mais vu ce qui nous attend je joue la prudence et de toute façon j'ai toujours ce cardio qui tarde à se calmer... Le jour se lève peu à peu, nous sommes sortis de la brume, le paysage s'offre peu à peu à nous et nous annonce une grande et belle journée. Passage à la table d'orientation, les couleurs sont superbes et la vue en enfilade sur Grenoble puis Belledonne et enfin le mont blanc est époustouflante ! Avant d'aborder la descente, j'en profite pour resserrer mes lacets face à cette vue magnifique. Depuis combien de temps n'étais-je plus venu là... je ne m'en souviens plus mais je me jure d'y revenir plus souvent et d'y emmener ma petite famille !
Moucherotte / St-Nizier : km 12,2 - 2h08' (37' - Pause 4')
La descente est un peu glissante sur les pierres au début ce qui oblige à beaucoup d'attention puis le sentier s'enfonce doucement vers la vallée mais toujours avec pierres ou des racines comme autant de pièges pour nos chevilles. La prudence est de mise ce qui est aussi bien pour nos quadris. Premier ravitaillement léger à St-Nizier, je remplis mes gourdes, remets un peu de potion magique dedans et grignote quelques fruits secs. JP profite de l'aube pour resserrer son bâton qui cette fois-ci décide enfin de fonctionner. Cette fois-ci nous y sommes !
St-Nizier / Engins : km 19,5 - 2h58' (46' - Pause 3')
Nous repartons tranquillement pour encore un bout de descente et plonger vers le Furon. Le chemin est roulant, nous pouvons dérouler tranquillement mais bizarrement je ne me sens pas de super jambes... On verra bien. Alors que je suis encore en dernier du petit groupe avec personne derrière (enfin, façon de parler) déboule sur moi Dawa Sherpa d'une foulée impressionnante d'efficacité. Il me glisse un petit mot d'encouragement. J'ai à peine le temps de le remercier et de lui rendre la politesse qu'il a dépassé tout notre petit groupe et file à toute allure pour aller passer son relais. Impressionnant !
Engins / Cabane de Sornin : km 23,7 - 3h45' ( 44' - Pause 3')
Après le ravito d'Engins, nous repartons pour une montée superbe qui nous emmène sur le plateau de Sornin. Les groupes commencent à se former. L'heure est encore matinale et pourtant la chaleur commence à se faire sentir. Je bois très régulièrement et même si j'ai quasiment 2l avec moi à chaque départ de ravito je crains d'en manquer un peu pour rallier le suivant. Une fois le plus gros de la montée effectuée nous arrivons à une cabane de berger devant laquelle se trouve une fontaine à laquelle je peux refaire le plein. Le bénévole qui se trouve là me charrie un peu sur la poudre que je rajoute à mon eau puis avec un sourire nous souhaite une bonne journée et nous regardant repartir.
Cabane de Sornin / La Molière : km 29,3 - 4h43' (54' - Pause 4')
Le plateau est vraiment de toute beauté. Je progresse tranquillement en suivant JP qui a maintenant un rythme qui me convient bien. Nous avons remit le cap au Sud pour un long cheminement qui va nous emmener progressivement jusqu'à Corrençon. Mais nous en sommes encore loin ! Avant cela nous allons d'abord nous diriger vers Autrans. Je suis surpris de trouver un ravito au bout du plateau, il ne me semble pas me souvenir qu'il était indiqué sur le roadbook que j'ai évidemment oublié... Il y a là un improbable orchestre de 3 musiciens qui nous accueillent avec des bénévoles souriants à la table. Le pied ! Je profite à fond, c'est un peu l'euphorie de mon côté mais pour mon collègue les choses sont toutes autres. Une douleur à la cheville qu'il traîne depuis quelque temps déjà s'est réveillée et le gène terriblement. On traînaille un peu au ravito et je repars devant pour lui redonner le tempo.
La Molière / Autrans : km 40 - 5h59' (1h13' - Pause 3')
Une portion sur la crête avec une vue imprenable sur le plateau puis c'est la descente sur Autrans. Le sentier descend régulièrement en lacets. J'emmène un petit groupe sans forcer mais JP ne suit pas. Aïe, aïe, aïe, j'ai les boules pour lui qui m'a boosté pour faire ce trail et je sais combien il tient à aller au bout pour pouvoir réaliser son rêve. Au bout d'un moment, je m'arrête pour une pause pipi et l'attendre. A la grimace qu'il fait quand il arrive je n'ai pas besoin de beaucoup d'autres explications. Que faire ? Nous étions sur un bon tempo jusque là, je me sens plutôt bien, je me suis pris au jeu d'essayer de faire mieux que simplement rallier l'arrivée... On ne dit mot mais je sais qu'il me donne mon bon de sortie et lui fera de son mieux pour rallier l'arrivée. Je repars dans la descente, sans plus forcer qu'auparavant mais rattrape quand même les coureurs qui m'avaient repassés. Je jette quelques coups d'œils derrière à chaque épingle mais cette fois-ci JP s'est mis en mode marche et je le perd rapidement... Juste un point d'eau dans Autrans devant les touristes attablés en terrasse d'un restaurant et prenant le soleil. Je pourrais m'arrêter ici pour prendre une bière mais je suis préocupé par JP et complètement dans ma course. Je m'arrête un peu et regarde si il n'arrive pas mais vu notre différence de rythme l'écart a déjà dû sacrément se creuser dans cette descente. Je vais pousser jusqu'à Méaudre où nous attendent nos femmes et mes enfants et ferait un point une fois là-bas.
Autrans / Méaudre : km 47,4 - 7h10' ( 1h - Pause 10')
Sortie d'Autrans et petit « coup de cul » (enfin... pas si petit que ça!) pour passer devant le tremplin. Impressionnant ! Ça doit être quelque chose de s'élancer de tout là-haut... La suite est agréable en forêt même si il commence à faire sacrément chaud ! Je suis pas mal seul sur cette portion là et hormis des relais qui me doublent avec une nette différence de rythme je m'aperçois que peu de solos me doublent jusque ici.
Quand j'arrive à Méaudre, les miens sont un peu surpris de me voir arriver seul. J'en suis bien désolé. Je leur explique la situation. Ça ne va pas simplifier leur planning pour suivre 2 coureurs en décalé. Ils m'aident à refaire le plein pendant que je me délecte de soupe puis je repars en leur suggérant qu'on se retrouve à Villard plutôt qu'à Corrençon ce qui leur laissera plus de temps.
Méaudre / Pont de Olivets : km 54,8 - 8h20' (1h10')
Sortie de Méaudre c'est un véritable mur qui nous attend avec l'ascension droit dans la pente de la piste de ski. Je suis littéralement scotché sur place. J'ai l'impression de faire d'être à l'arrêt sous le soleil qui, à cette heure, donne à son maximum. Ouch ! Le moral qui jusque là était bon en prend un sacré coup. Je me fait doubler par un bon groupe de relais qui, eux, sont tout frais ce qui m'achève encore un peu plus... Je me force à ne pas trop les regarder et mets un pied devant l'autre pour avancer. J'ai du perdre pas mal d'énergie dans cette montée... La suite, pourtant pas difficile va me paraître bien longue. Heureusement, la descente me permet de remettre un peu de rythme et j'arrive à hauteur d'un kikoureur que je reconnais, Xavié avec qui j'échange quelques mots. Je me dit à ce moment là que je vais payer mes efforts connaissant à peu près son niveau et son expérience de ce genre de courses... Je poursuis malgré tout la descente à mon rythme. Quelques bénévoles au pont pour nous accueillir, je ne m'arrête pas et repars directement pour une longue montée.
Pont des Olivets / Corrençon : km 63,7 - 9h52' (1h26' - Pause 6')
Cette partie là me semble complètement interminable. Elle n'est pourtant pas difficile techniquement et même plutôt agréable en sous-bois mais il fait terriblement chaud, je commence à me sentir écœuré par ma boisson énergétique et surtout je n'avais pas mémoire que cela devait être aussi long ! De nouveau je suis seul, je me fais de temps en temps doubler par des relais, ceux à 4 cette fois. Je débranche le cerveau et avance comme un robot... C'est le gros passage à vide. Je n'ai d'ailleurs pas de souvenirs précis de mon arrêt à Corrençon où je me suis pourtant arrêté 6' ! Ce dont je me souviens en revanche, c'est de la suite !
Corrençon / Villard-de-Lans : km 70 - 11h04' (1h06' - Pause 6')
De nouveau à la sortie du village, c'est une trace droit dans la pente qui nous attend ! Oh, pas bien longue celle-là, mais là encore je n'avance plus... Je dois me faire violence pour ne pas m'arrêter mais la tête flanche à plusieurs reprises. Je profite de ces moments pour boire mais malgré tout ce que je bois, je sens la déshydratation poindre... La suite est une véritable lutte intérieure pour progresser en gardant un semblant de rythme. Arrivé à Villard, je retrouve ma troupe qui me bichonne à nouveau et me requinque. Au ravito arrive aussi Xavier qui m'a finalement rattrapé et qui en repartira quelque peu avant moi beaucoup plus fringant me semble t-il...
Villard-de-Lans / Collet du Furon : km 83,2 - 13h33 (2h29')
Préparé à une montée difficile pour rejoindre les balcons, je baisse le rythme d'un ton. Xavier est à peine 150m devant mais je ne cherche pas à recoller. Au contraire, je me laisse entraîner par un autre concurrent qui est sur un rythme très régulier mais plutôt doux. Peu à peu je récupère un peu de forces mais n'en ai pas assez dans la tête pour le doubler et adopter le rythme qui devrait être le mien. Pourtant la montée n'est finalement pas raide et plutôt bien régulière et permettrait de redonner du rythme. Mais j'ai opté pour la solution de facilité... Là encore les paysages sont grandioses, le chemin vraiment plaisant. On ne comprend pas trop comment nous allons rejoindre les balcons car le chemin ne semble pas en prendre la bonne direction... Mais finalement si, nous débouchons sur l'alpage. Un concurrent est couché dans l'herbe, blême et mal en point. Gasp ! Le petit groupe que nous sommes s'enquiert de son état, il nous rassure, nous l'invitons à prendre une bonne pause. Finalement un peu plus haut nous croisons 2 bénévoles dont 1 CRS a qui nous signalons le concurrent en détresse. Il descend pour le prendre en charge. Pour nous ça y est, nous voilà enfin sur les balcons. Au loin, je vois Xavier qui trottine sur le sentier et qui m'a pris 10 bonnes minutes dans cette montée que j'ai fait tranquillement. Mon lièvre s'arrête alors qu'il m'a fait le rythme tout le long et me demande si j'ai un compeed. Euh... ah non, j'ai de quoi strapper, des compresses, pansements mais pas de compeed. Je suis désolé pour lui qui a une belle ampoule explosée sous le pied mais je n'ai rien pour le dépanner... Je suis plutôt gêné de le doubler ainsi après l'aide indirecte qu'il vient de me procurer...
Collet du Furon / Lans-en-Vercors : km 88,1 - 14h15 (41')
Arrivé au Collet, nous sommes à nouveau accueilli par Samontetro qui, comme tous les bénévoles, a dû faire une grosse journée et auprès de qui je prends quelques renseignements sur comment est la descente. Il m'informe gentiment de la partie roulante dans l'herbe de l'alpage puis de la partie plus technique ensuite. Je le remercie et attaque cette dernière partie en trottinant. La foulée est mécanique et sans doute pas bien belle à voir. Courir sur plusieurs minutes sans s'arrêter demande un grand effort mais l'euphorie de l'arrivée me fait avancer. Encore un dernier petit effort et me voilà enfin à Lans. Je longe la route et aperçois au loin ma femme et mes enfants qui m'attendent. Je termine avec eux en trottinant. Beaucoup d'encouragements sur la ligne d'arrivée qui font vraiment chaud au cœur et concluent pour moi cette belle aventure.
Après course :
Je grignote et bois un petit peu au ravito d'arrivée, discute un peu de la course avec les miens puis nous filons à l'appartement car les enfants commencent à avoir faim. Pour la première fois je crois, je regarde le caquelon de fondue sans envie d'y tremper mon bout de pain, en fait je n'ai pas très faim... J'ai le temps de me reposer un peu puis nous retournons vers la place du village pour retrouver JP qui ne devrait plus tarder. La nuit est tombée. D'en bas nous voyons encore quelques petits points lumineux qui progressent sur le sentier des balcons. Respect pour ceux qui ont fait cette partie dans la nuit, ça n'a vraiment pas dû être simple... Des solos arrivent au compte goutte avec toujours les mêmes félicitations des spectateurs. Nous remontons un peu la route et après quelques minutes d'attente JP arrive enfin. Il a marché bon train depuis le 30ème km avec une cheville en vrac ! Quel mental ! Nous terminons ensemble et je passe la ligne une deuxième fois avec lui en le félicitant.
Malgré ses malheurs il a, tout comme moi, énormément apprécié cette course, son parcours vraiment superbe, roulant par endroits, dur à d'autres, souvent varié et offrant régulièrement des vues splendides. Rajoutons à çela une ambiance chaleureuse, les encouragements des relais qui vous dépassent, un balisage hors norme, l'accueil et le sourire des bénévoles aux tables de ravitos ou perdus dans la montagne. Pour une première édition, on frise la perfection...
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4 commentaires
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-09-2011 à 09:11:30
Eh, eh !!! Super course, bien joué !! Même si on sent que ce fut dur vers les 2/3 de la course (déshydratation ?), tu n'as rien lâché ! Bravo !!!
Merci pour ton CR qui rajoute un peu plus à mon envie d'être présent l'an prochain sur ce parcours !
Bonne récup !
Commentaire de DROP posté le 16-09-2011 à 09:40:43
Merci pour le récit et surtout bravo pour avoir bouclé cette belle aventure. Je me suis dit la meme chose que toi en haut du tremplin...
Commentaire de samontetro posté le 19-09-2011 à 15:36:12
Coté organisation c'était aussi un autre ultra et j'ai eu beaucoup de plaisir à vous attendre à l'aube en haut du premier sommet puis en fin de journée en haut du dernier col. Juste pour vous dire que vous n'étiez pas seuls dans la montagne! Et aussi "parce que vous le valez bien!". Bravo pour ta course menée de main de maître sur un parcours bien plus technique qu'il ne le laissait supposer! Et merci de nous avoir fait l'honneur de courir cette première édition!
Commentaire de langevine posté le 19-09-2011 à 22:15:35
Qu'est ce que c'est bon de revivre la course, merci Pierre!!! Vivement qu'on arrive à partager de nouveaux pas ensemble! Et bravo pour ta perf!
Au plaisir!
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