Récit de la course : Crazy Jog 2011, par leptitmichel

L'auteur : leptitmichel

La course : Crazy Jog

Date : 10/7/2011

Lieu : St Denis (Seine-Saint-Denis)

Affichage : 982 vues

Distance : 7.5km

Objectif : Se défoncer

9 commentaires

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Pas d'autre récit pour cette course.

Crazy, z'avez dit Crazy ???

1ère édition de cette épreuve un peu particulière qu'on peut qualifier de "trail urbain"

Le concept est un mélange entre la course à pied, le trail urbain et le parcours du combattant. Un circuit court (7km), un lieu mythique (Le stade de France), un départ sur la piste d'athlé du stade et des obstacles on ne peut plus "urbains"

l'objectif de cette course est juste d'aller m'amuser dans un format de course qui me plait bien et qui change un peu des épreuves habituelles, n'en déplaise aux "puristes" du trail.

D'ailleurs, ce type d'épreuve, basée sur ce qui se fait chez les anglo-saxons, commence à voir le jour en France, et est déjà été testé depuis quelques années par nos amis de Fun Event à Cergy.

Crazy Jog... Vous avez dit Crazy ?

S'il n'y avait que le Meeting Areva comme compétition d'athlétisme au Stade de France en ce second WE de juillet, cela voudrait dire que Usain Bolt et Christophe Lemaitre ont intéret à bien se tenir... parce que j'y était aussi.


Seulement voilà, pour une fois, on va sortir des sentiers battus pour tenter un nouveau type d'épreuve


Trail urbain, parcours du combattant, course d'obstacles, pas facile de qualifier cette épreuve, d'autant que c'est la première édition et qu'on ne sait pas exactement ce qui nous attend !

Alors, histoire de se mettre dans le bain, je trouve quelques semaines avant la course une petite description du parcours

7 kilomètres inédits pour découvrir toutes les coulisses du Stade de France !

Le parcours débute, comme il se doit, par un départ sur la piste d’athlétisme sur laquelle ont couru la veille les plus grands champions dans le cadre du Meeting Areva !
Petite déception... Ce n'est pas encore aujourd'hui que je me mesurerai aux champions du 100m, tout ça à cause d'une simple histoire de coordination de nos calendriers

On pénétre ensuite dans les coulisses du Stade de France pour suivre le couloir qui longe les vestiaires et atteindre la voie souterraine réservée habituellement aux véhicules …c’est là qu'on rencontre le premier obstacle, une série de barrières urbaines à enjamber


Puis, par une jolie côte, on rejoind l’air libre… pour escalader l’obstacle des containers qui se présente sous la forme de marches géantes


La course continue ensuite à travers un grand tunnel ponctué par une « forêt » de poubelles à contourner ou à déplacer


Après cet obstacle on a l’occasion de traverser l’un des nombreux parking du Stade de France dans lequel est positionné un « champ » de pneus d'un mètre de haut à traverser, équilibre de rigueur


Remontée ensuite au grand jour sur le parvis du stade pour découvrir l’embouteillage de voitures et monter allègrement sur les capots !


Suite du parcours autour du Stade de France pour franchir l’obstacle Mur de franchissement (monter, descendre puis monter de nouveau) et aborder les tribunes


Descente d’une rampe, course à mi-hauteur des tribunes, escalier monumental (13 mètres de dénivelé positif) qui mène au niveau 6 du Stade.

Petites marches ensuite pour atteindre le chemin de ronde situé juste sous la voûte, LE niveau le plus élevé du Stade de France

Après un parcours avec vue imprenable sur l’ensemble du Stade, descente directe par un escalier sans fin jusqu’aux vestiaires (27 mètres de dénivelé négatif) pour une arrivée triomphale par le fameux tunnel des joueurs, sur la piste d’athlétisme.

Et voilà, vous en savez autant que moi maintenant... il ne reste plus qu'à aller voir ça de plus près.

Dimanche matin, 8h15

Je me gare dans une des rues face à la porte C à 50m du Stade de France. Pas encore trop de monde, et j'ai bien fait de venir de bonne heure.

Je rentre dans l'enceinte du Stade et là je tombe nez à nez avec ce qui ressemble étrangement à un des obstacles de la présentation, le mur d'escalade


Comme ça on est tout de suite dans le bain.

Direction le hall des inscriptions. Côté organisation ça semble pas mal rôdé. Remise des dossards rapide, vestiaires, consigne gardée pour laisser les affaires, ça se présenta pas mal.


Comme je suis en avance et que l'accès à la piste n'est pas encore ouvert, j'en profite pour faire un tour à l'extérieur du stade. Et je fais quelques rencontres curieuses comme cette trace laissée par Usain dont on parlait tout à l'heure


Un peu plus loin c'est un second obstacle que je découvre, l'embouteillage. Une douzaine de voitures placées de telle façon qu'il sera difficile d'éviter de marcher sur les capots !


Juste après les voitures il y a un ravitaillement de prévu (sur un parcours de 7km ???) et j'y retrouve Nadejda, une de mes collègues que j'avais déjà croisé sur l'Ecotrail en mars et qui est bénévole sur le Crazy Jog


Du coup en me ballandant je trouve une grille ouverte qui donne accès à la piste un peu avant l'heure officielle...


j'en profite pour descendre dans le stade et aller fouler le tartan.


Bon c'est pas tout mais il faut quand même que je pense à aller me préparer. Retour aux vestiaires, puis dépot du sac à la consigne. Me voilà fin prêt pour cette nouvelle épreuve.

A mon retour sur la piste, qui est maintenant ouverte, il y a un peu plus de monde. Il faut dire qu'ils attendent entre 1500 et 2000 personnes ici aujourd'hui. D'un seul coup je me fait appeler par un coureur de mon club de CO qui m'a reconnu grace à mon joli maillot ;-)

Ca continue de se remplir, et je croise notre "Chauchau" national qui, avant de participer à la course, va prendre en charge l'animation de l'échauffement collectif. Quelques tours de stade, et des accélarations sur la ligne droite des 100m histoire de rêver un peu. >BR>


Il cède ensuite la main à une prof de gym, mais là je préfère terminer mon échauffement dans les escaliers du stade.

L'heure du départ approche, et le coeur du stade est bien rempli. l'ambaince est plutot bon enfant.


J'avais un peu peur de revivre ce que j'avais connu à la Transbaie il y a quelques années où sur une course plutot "fun" la population de coureurs majoritairement issus de la course sur route, etait un peu coincée, les yeux rivés sur leur chrono... Ici non. Même si c'est aussi une clientèle plutot typée 10k-Semi-Marathon, ca reste super détendu, tranquille, et visiblement tout le monde est venu pour jouer, pas pour faire une perf.

Côté départ, vu le parcours, celui ci va être donné par vague de 250 coureurs pour éviter les bouchons. J'ai de la chance car avec mon dossard 433 je serai dans la seconde vague.

9h50 - Les deux premières vagues sont dans les sas.


10h02 - Top départ de la première vague. Ils se lancent juste devant nous et on peut suivre leur début de parcours sur les grands écrans du stade. C'est comme ça qu'on découvre le passage du container, et que je me rend compte que ce ne sera pas aussi "roulant" que ça vu la difficulté de certains et certaines pour franchir l'obstacle.


10h09 - 7mn après la première vague c'est à notre tour de nous élancer.


Le départ donné, on attaque par un 100m sur la piste. Autant dire que ça part un poil vite pour moi. Au bout des 100m on rentre à l'intérieur du stade et on commence à emprunter les voies "techniques" situées sous le batiment. C'est impressionant de voir le nombre de routes, de voies et de couloirs qu'il y a là dedans.

On se fait 2 voies souterraines différentes et pendant la seconde voie on arrive sur le premier obstacle, le chantier.


là il faut franchir plusieurs ligne de plots rouges et blancs mais également de gros tuyaux. Pas très compliqué en tant que tel, sauf qu'après un départ un peu tonitruant, ça coupe les jambes.


Du coup en relançant après ce premier obstacle, je décide de lever un peu le pied.

On continue toujours dans le grand tunnel de service puis on remonte pour revenir à l'air libre. Là on contourne une partie du stade par l'exterieur et on arrvie au second obstacle, le container, celui qu'on a vu sur l'écran tout à l'heure.


Il s'agit en fait de passer par dessus un gros container en acier, du type de ceux qu'on voit sur les bateaux ou les camions. Bon comme l'obstacle doit faire pas loin de 3m de haut, ils ont mis un palier à mi hauteur pour faciliter la montée et la descente, mais ça fait une jolie marche d'autant qu'il n'y a aucune prise pour les pieds et qu'il faut donc monter à la force des bras. Pour la descente ils ont installé de gros tapis en mousse, donc pas de soucis.


De mon côté ça passe pas trop mal, mais là encore il faut gérer la relance. On se refait un bon bout de ligne droite puis on rentre à nouveau dans les entrailles du stade. Une très longue ligne droite (qui est fait la voie d'accès aux parkings), puis on se lance dans une traversée d'un des parking. Ici les plafonds sont bas et le manque d'air se fait légèrement ressentir.

Arrivé au bout du parking on fait demi tour pour revenir par une autre allée, mais voilà que notre progression est stoppée par un mur de poubelles placées en plein milieu du circuit.


Pour ce qui est d'espérer déplacer les poubelles pour passer, ce n'est même pas la peine d'y penser... elles sont lestées pour bien rester en place ;-)


Une fois passée ce troisième obstacles, nous reprenons notre progression souterraine en terminant la visite des parking, puis en reprenant une voie de circulation. Cette fois ci ce ne sont plus des poubelles, mais des pneus qui nous barrent le passage


Franchement ils auraient pu faire un peu de ménage avant de laisser passer les coureurs


Le passage des pneus est fait avec prudence pour éviter d'y laisser une cheville ou un genoux. un pied au milieu des pneus visés sans essayer de marcher dessus car trop instables.

Une fois cet obstacle passé, on récupère une rampe qui nous ramène vers l'extérieur.


Un peu d'air et de lumière, ça fait du bien. Quelques lignes droites histoire de remettre la machine en marche, une rampe pour remonter au niveau du parvis du stade et nous voilà rapidement pris dans un embouteillage.


Alors là, il va se passer ce qu'on a tous un jour rêvé de faire. Vous savez comme dans les films, où les gentils sont bloqués dans un bouchon et où pour rattrapper les méchants, ils sautent dans l'embouteillage de capot en capot... Et bien c'est exactement ce qui nous attends ici.


Les voitures sont placées de telle façon qu'on est obligé de marcher dessus... alors autant être joueur !


Passé l'embouteillage, on a le droit à un ravito (que je zappe). C'est vrai qu'on a quand même fait entre 3 et 4 km... :-D

On se lance dans le contournement du stade par le parvis exterieur, mais on en a toujours pas fini avec les obstacles puis que c'est maintenant la zone d'escalade qui se présente devant nous.


Je vous l'ai montré en début de CR. Il s'agit d'un enchainement de 4 petits murs, 2 de 2m et 2 de 1m.


La principale différence par rapport au passage des containers de tout à l'heure c'est qu'ici il y a des prises pour mettre les pieds et que donc c'est bien plus facile à grimper.


Allez, hop ! On repart. On termine le tour du stade par le parvis, puis on rentre dans la travée intérieure pour faire encore une fois les 3/4 du tour complet.


L'avantage c'est que ça nous donne une vue sur l'intérieur du stade et on peut voir en même temps les coureurs des vagues suivantes prêts à partir, et les premier coureurs de la première vague en train d'arriver. La boucle est bouclée.

Une fois sorti de cette travée on repasse sur le parvis mais pas pour longtemps puisque là on commence la montée d'un des escaliers exterieurs.

 


On arrive au 1er balcon, on fait un demi tour de stade et là on reprend la montée qui va nous mener au chemin de ronde, c'est à dire la passerelle qui fait tout le tour du stade juste sous le toit.

Petit détail auquel je n'avais jamais fait attention... Le chemin de ronde n'est pas plat. En fait il est bas au deux extrémités du stade et remonte sur les côtés. Comme on va faire presque tout le tour (avec un point de vue unique s'ur ce qui se passe au milieu) on aura quand même le droit aux deux montées...

Mais c'est pas fini pour autant. C'est bien beau de monter tout en haut, encore faut il maintenant redescendre, car même si l'arrivé se rapproche à grands pas, il faut penser à revenir au niveau de la piste maintenant.

La descente comment par un étroit escalier de service métallique. Là les pompiers nous demandent de descendre doucement en nous tenant à la rampe car c'est raide et légèrement glissant. Un peu plus bas on rejoint un escalier en béton, mais qui tourne toutes les 10 marches. Je peux vous assurer qu'après 6 ou 8 paliers, j'avais la tête qui commençait à tourner. Pas facile de rester concentré sur les marches du coup.


Cette descente sans fin nous ramène directement au niveau du stade. On débarque dans un couloir qui est en fait le couloir qui donne accès aux vestiaires. On remonte tout ce couloir et au bout on arrive dans le dernier bout de tunnel, celui par lequel arrivent les athlètes habituellement et qui nous fait débarquer sur la piste.


Les dernières dizaines de mètres sont avalées au prix d'une petite accélération, histoire de profiter une dernière fois de l'effet "tartan".


Passage de la ligne d'arrivée, sous les applaudissements de la foule en délire... Hein ! Ah c'est vrai je m'égare... Mais je passe quand même la ligne d'arrivée.


Je rend ma puce, récupère ma médaille et file au ravito d'arrivée boire un peu, car il a qaund même fait lourd pendant la course et que je commence à avoir franchement soif.


Pendant que je me ravitaille, j'en profite pour aller encourager les dernières vagues qui sont seulement sur le départ (il y avait du monde quand même), puis je fais un tour côté arrivée pour voir quelques têtes connues.

Ce qui est intéressant dans cette façon de gérer les vagues de départ, c'est que pour ube fois, les vagues ne sont pas constituées en fonction du niveau des coureurs, mais en fonction de leur numéro de dossard, donc essentiellement leur ordre d'inscription. Du coup dans toutes les vagues il y a des très bons, des bons, des MOP et des BOP...

Pendant que j'étais sur le chemin de ronde juste avant la descente finale sur la piste, je me suis fait doublé par les 2 premiers de la vague suivante, ce qui provoque un chevauchement raisonnable des coureurs sans risques de bouchons y compris dans les passages étroits.

Côté résultat je termine en 37'24". Impossible de savoir comment je me situe sans avoir la publication des résultats officiels. Ceux ci sortiront sur le site de la course des le lundi matin et le verdict tombe...


Sur les 1660 premiers classés, je suis 622ème, et 109ème en HV1. Ca me situe en début de second tiers, que ce soit au général ou dans ma catégorie, ce qui sur une course aussi courte est tout à fait acceptable pour moi

Alors finalement, quelles impressions ?

Plutot favorablement surpris par l'organisation. Il y a probablement des petits trucs à ajuster, mais, pour une première, c'estait relativement carré.

Je me suis vraiment bien amusé à courir dans cet environnment. N'en déplaises aux intégristes des courses "nature", je pense que ce type d'épreuve aurait tout à gagner à se populariser un peu car c'est une variante originale et amusante à nos trails habituels. Et puis s'est aussi une façon atypique de visiter un site emblématique.

Maintenant 7km, c'est court et rapide, alors bien sur, j'ai été un peu pris de vitesse, mais le but n'était pas la perf, même si on se pique au jeu par moment.

Bref une sortie en fartlek urbain que j'ai bien apprécié

Maintenant, je vais regarder du côté de Chamonix comme quoi on peut passer de l'urbain à la nature sans problème. Merci d’avoir tenu jusqu’ici…

A+

Le p'tit Michel !

9 commentaires

Commentaire de JLW posté le 12-07-2011 à 22:51:14

Très sceptique à l'annonce de ce "trail" urbain (j'ai décidément du mal à galvauder ce joli mot à toutes les sauces ...) j'avoue avoir été séduit par ton récit et par le concept ludique. Mais non ce n'est pas un trail mais une autre forme de course urbaine qui ne doit pas se cacher derrière des termes à la mode pour exister.
Merci pour ton témoignage.

Commentaire de BENIBENI posté le 12-07-2011 à 22:51:58

Ben ma foi, ça avait l'air bien sympathique cette epreuve ! Michel, tu ferais un mauvais voyoux...T'avais pas l'air à ton aise sur les bagnoles...

Commentaire de lulu posté le 12-07-2011 à 22:58:23

Ma foie, ça avait l'air bien sympa !!!!!!! J'me tate pour 2012 !?

Commentaire de mic31 posté le 12-07-2011 à 23:00:13

L avis d un trailer intégriste ;-) Le format est intéressant et ce doit être très fun comme course. Je suis juste gêné par l emploi du terme "trail", pas par le fait qu une telle course soit organisée. Merci pour ton récit et bravo pour ta place.

Commentaire de Eric Kb posté le 13-07-2011 à 01:31:17

Très bon CR même si ce concept de course ne m'attire pas !

Commentaire de lapinouack posté le 16-07-2011 à 21:48:08

franchement cela devait etre trop cool :-)

Commentaire de leptitmichel posté le 17-07-2011 à 14:12:37

Cool et surtout, sans prise de tête... Si vous avez l'occasion de faire ce genre de course au moins une fois n'hésitez pas... juste pour le plaisir de "jouer"

Commentaire de Razouille posté le 17-07-2011 à 19:33:20

Chouette récit, au premier coup d'oeil ça a l'air long mais ça se lit tout seul.
j'y étais :-) je suis même en photo dans ton CR (en train de grimper sur le mur d'escalade) et je partage à peu près ton avis, c'était très sympa à faire entre potes mais par contre, je ne sais pas si je la referai l'an prochain, c'était sympa à faire une fois mais ça reste cher pour ce que c'est et les passages souterrains sont d'un glauque... Félicitations pour ta course et ton CR en tout cas.

Commentaire de La Tortue posté le 17-07-2011 à 22:50:19

rigolo ton truc !
et puis, c'est pas tous les jours qu'on peut fouler la pelouse du SDF

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