Communauté des sports d'endurance

                                         Le Trail du Josas (Jouy-en-Josas, 78 )

 

Le Trail du Josas fait partie de ces courses qui ne sont pas prévues, ces courses improvisées, non préparées pouvant réserver quelques surprises.

Depuis les 6 h de Buc le 20 mars, je sens que la forme physique est de retour, l'envie, de courir, de me dépenser et de me faire plaisir, est revenue. C'est de bonne augure pour les Citadelles qui se profilent dans 3 semaines.

Je retrouve au départ les zamis Kikoureurs Dan60, Tom, les M, Ponpon, Psycko, Ptichat et même Castor Junior venu nous rendre visite mais c'est avec Juan Carlos Pradas que je décide de courir ce trail, il envisage les 35 km "initials" en 10, 10.5 de moyenne, ça me parait jouable même si c'est au dessus de mes moyennes habituelles pour ce genre de terrain, on verra bien, soyons Oufs  ....

 

On démarre avec un peu de retard, le temps est pluvieux mais doux. Dés le 1er km, je me retrouve avec Tom toujours très à l'aise dont la foulée proche d'un cabri n'a rien à voir avec ma foulée de sanglier, mais j'assume ....

Au  2ème km, je laisse donc partir, de sa foulée légère, le cabri Tom et je me retrouve très vite avec Juan comme prévu, on va donc tenter de tenir l'allure convenue sur 35 km qui fera en fait 39 km, les derniers km me le rappeleront !!! 

Jusqu'au ravito unique de ce trail soit le 17 ème km, mes sensations sont très bonnes voir trop bonnes, Dan 60 s'est accroché dés le 3 ème km après une remontée dont il a le secret. Le ravito, je vais faire la grosse erreur de quasiment le zapper, je vais juste remplir mes 2 bidons ceinture (c'est une 1ère, je me suis lancé sans camel bag.) 

 

On se relance très vite avec des pointes à 13 dans les single, on  croise Loic en mode photographe puisqu'en récupération de son Ecotrail, puis arrive le 25 ème km et c'est la panne d'essence, le vrai coup de bambou dans un faux plat montant en direction de Buc, sur le tracé emprunté par l'Ecotrail la semaine précédente. Je me vois lacher prise, mes 2 pôtes maintienent une allure constante en discutant vma et moi je m'effondre peu à peu, 10, 50 puis 100 mètres, je suis décroché et je n'y peux rien, les jambes sont là mais ça ne répond plus, plus rien dans le bide, une sorte de fringuale.

Mes 2 collègues seront solidaires de ma méforme que j'espère furtive, ils vont me remorquer moralement, mon foncier va me permettre de resister et de retrouver un semblant d'allure. On récupère au passage Ponpon qui semble s'être trompé de chemin mais il ne s'accrochera pas à nous. J'hésite, à ce moment, à lacher prise et à terminer plus cool avec lui et puis non,  je décide de m'accrocher en me disant qu'il reste moins de 10 bornes, en plus, je suis sur mes terres, je reconnais mon terrain de jeu, ce qui n'est pas forçément une bonne chose, car on cogite un peu plus, reconnaissant la perspective des lieux  :(  mais bon par respect pour mes 2 remorqueurs et la " Fanny RunTeam", je me fais "mal" comme il se doit en pareil moment.

Je vois l'acqueduc après un passage sur le parcours des 6h de Buc ou je m'étais aligné 15 jours auparavant avec une météo et une forme qui n'avaient rien à voir....

Comme annonçé, passage d'environ 100 mètres dans l'eau sous l'acqueduc, une eau bien fraiche qui va bien me relancer pour terminer ce trail, c'est pas plus mal car c'est quasiment 39 bornes au final,  je peux vous garantir que 4 bornes de plus quand on a connu un coup de vrai mou et bien moralement, ce n'est pas simple à gérer ....

Je vois enfin l'arrivée se poindre et en compagnie de Dan, instinctivement mais surtout amicalement et pour le plaisir, on se lance dans un sprint qui ne sert à rien mais qui nous aura bien fait rigoler.

 

On en termine donc en 3h51, 39 km et environ 1000 de D+ au compteur. Je le dois surtout à Juan et Dan qui ont su me relancer quand il le fallait et adapter leur allure. Merci encore les zamis.

Bilan mitigé, je suis content d'en terminer en ayant repris le dessus sur la fin et avec une récupération nickel. Seul reproche, ma négligence d'avant course, un petit dèj. expédié car à la bourre, une alimentation et une hydratation en début de course très mauvaise bref tout ce que je ne fais pas habituellement. 

Conclusion, l'improvisation c'est bien mais la préparation c'est bien mieux,  et il n'est pas toujours aussi simple de jouir des ces facultés de coureur à Jouy... Bon ok 

Je ne peux terminer ce petit CR, sans féliciter ChrystelleM dont c'était la 1ère épreuve trail de + 35 km, belle preuve de courage quand on voit les conditions du terrain !! c'est bon pour la suite.

 

Et biensûr un grand merci à tous les bénévôles sans qui notre repas d'après course gargantuesque n'aurait pas eu lieu, enfin je ne vous dis pas tout mais on a trouvé la solution idéale pour manger en quantité pas raisonnable :)

 

 

Merci pour votre lecture et à la prochaine ;)

Olivier 

 

Merci à Loic pour les photos,