Communauté des sports d'endurance

Voilà,c’est reparti pour un trail en 2 parties (15km de nuit ou presque et 30km le dimanche matin) toujours en préparation pour les Citadelles mais aussi parce qu’il y a 2 ans, j’avais bien apprécié cette épreuve.

Je regarde un peu la liste des inscrits sur le combiné, je reconnais quelques noms et mon objectif est de rentrer dans le top10.

J’y vais tout seul puisque les autres trailers du club sont sur le Trail de Sare soit à la Pyrénéa.

Le départ du 15km est changé par rapport à  il y a 2 ans puisqu’on part de la plage de Vielle-St-Girons. La pluie était annoncée mais seules quelques rares gouttes tombent de temps en temps et il fait même plutôt lourd. Je retrouve et m’échauffe avec Francis Laporte avec qui je partage de nombreux trails.

Hélas pour moi, le départ est aussi rapide que sur une course sur route. Il y aussi ceux qui ne font que ce 15km nocturne. Au bout de quelques centaines de mètres, on débouche sur la plage de sable fin.

 

On longe l’océan pendant 500 mètres environ avant de remonter la dune puis de rentrer dans la pinède. Arrivé là, je suis déjà explosé, rouge foncé. J’ai voulu suivre le train des 20 premiers mais le passage dans le sable m’a asphyxié. J’ai à peine pu admirer la beauté d’une plage landaise en soirée, il me tardait vraiment de revenir sur un sol plus dur ! Sur les bouts de piste forestière qui suivent, je me fais doubler plusieurs fois  mais peu à peu, je stabilise les écarts avec les coureurs qui m’entourent. Je ne pense pas au lendemain, je cours comme s’il n’y en avait pas ! Je fais juste attention à mes chevilles dans les petites descentes raides.

Au bout d’un moment, je m’aperçois que je tire derrière moi 4 ou 5 lumières. Les montées et descentes courtes et pentues sur monotraces s’enchaînent avec des pistes d’aiguilles de pin et de sable. Peu à peu, des loupiotes devant se rapprochent, je regagne du terrain sur des coureurs partis un peu trop vite et usés par ce parcours assez exigeant. On rattrape 2 coureurs quand, en passant devant des bénévoles qui éclairent le chemin avec des flambeaux, ceux-ci m’annoncent environ 19^ème. On entend de la musique…je me souviens d’il y a 2 ans ! Il y avait une banda au ravitaillement…donc on s’en approche ! En effet, grosse ambiance à ce ravito mais j’en repars aussitôt puisque mes compagnons ne s’y arrêtent pas !

 

 

Il doit rester 4,5km dont beaucoup de monotraces toujours très ludiques, aucun problème d’itinéraire puisque le balisage fluorescent est impeccable. Encore 1 place de gagnée avant l’arrivée mais j’y arrive en ayant « rien laissé au garage » avec même quelques tiraillements dans les mollets.

 

 

On discute pas mal sous la grande tente bien fournie en aliments divers et variés. Je vais dormir à Bayonne chez ma petite maman qui m’attend. Bon, elle est surtout excitée par les élections cantonales du lendemain. ça sera une grande journée pour elle puisque les 3 cantons de Bayonne virent à gauche ! C’est 35mn de route mais je passe une nuit correcte.

En revenant le lendemain matin, je vois que je suis 13^ème au classement du combiné, je pensais être mieux et vu comment je me suis donné, je ne vois pas comment je vais pouvoir rentrer dans les 10. Je crains plutôt même perdre des places !

Bonne nouvelle, il fait beau avec un ciel bleu délavé d’après orage (orage qui est tombé dans la nuit !) Je retrouve cedre, kikoureur qui fait le 30km en préparation du marathon d’Albi.

L’organisateur annonce 12km de monotraces 1km après le départ. J’imagine déjà que ça va partir vite pour se placer. Bon, finalement, ça va, ça n’accélère que juste avant ce fameux monotrace et je ne veux ni ne peux suivre. S’en suit effectivement un petit sentier qui passe par toutes les buttes, prend les passages les plus raides, des dévers semés de racines. C’est du grand art, du trail avec un grand T.

 

 

Heureusement, quelques pistes plus larges de temps en temps permettent de souffler. Il y a des bénévoles et des panneaux un peu partout mais bizarrement, pas à certains croisements,  ce qui occasionnera quelques secondes ou minutes de perdues à certains. Sur un passage sur une piste sableuse…et éprouvante, un jeune accélère et fait exploser le groupe de 6 qu’on avait constitué (ah, ces jeunes !), seul un triahlète reconnaissable à ses jambes, ses épaules et sa tenue arrive à le suivre. Je m’accroche un peu…et je me retrouve tout seul. Puis, on rejoint le lac de St Girons. C’est très joli en cette saison, en été sûrement bien différent ! On est à mi-course et la fatigue commence à se faire sentir surtout après le passage dans l’eau puis dans la tourbière !

 

On m’annonce 17^ème et j’espère pouvoir regagner quelques places, surtout qu’il y a devant des coureurs qui ne font que le 30km.

On aborde le passage le moins intéressant, c’est tout plat avec de la route…il fait un peu chaud. Mais je rejoins peu à peu 2 coureurs qui partent sur un mauvais chemin, je siffle, c’est bon, ils m’entendent ! A nouveau la musique, ouf ! C’est le même itinéraire qu’hier soir, je tiens le bon bout ! Encore un coureur de rattrapé puis j’en vois encore un devant mais je pense que c’est trop tard pour revenir. A un croisement, le bon sentier bien indiqué part en face, le gars devant a pris la piste à droite ! Je l’appelle, je siffle, il m’entend et me remercie de la main. Bon, je ne l’attends pas quand même. Et voilà l’arrivée, 2h46mn…11^ème au classement du combiné. Malgré mes craintes du matin, j’ai regagné 2 places. Je suis agréablement surpris ! Le copain, Francis Laporte, habitué des podiums, finit 6^ème.

 

Francis Laporte

 

Au final, un trail vraiment à recommander, très bien organisé, beaucoup plus exigeant qu’on peut le penser quand on connaît le relief landais. Il ne manquait juste que le long passage le long de l’océan à marée basse le matin avec des lumières superbes comme il y a 2 ans.

Kikous trailers du Sud-Ouest, vous devez y venir !!