Communauté des sports d'endurance

Après hésité plusieurs jours, je me décide finalement pour mon premier trail sur neige, le tramassel à Hautacam dans les Hautes-Pyrénées. Les copains allaient faire un duathlon trail-VTT au Pays Basque mais mon très faible niveau en VTT plus la belle météo annoncée ont fait pencher la balance vers la haute montagne.

 

J’arrive sur le site un peu à la bourre mais comme il n’y a pas affluence, l’inscription se fait vite… Inscription qui se fait en terrasse sur un coin de table. Sur le papier, c’est annoncé 12 ou 24km alors que sur le site internet, c’était 10 ou 20km. Autour, les quelques bénévoles ne sont pas au courant de la distance ni du nombre de ravitaillements. Mais il fait beau, il y a un peu de neige, le panorama est splendide alors on verra sur le terrain pour le reste ! Je retrouve des amis coureurs du club des Aigles de Pau, des Esclops d’Azun, des Givrés de Nay plus attirés par cette épreuve que par le 10km de Pau.

Cela fait plusieurs jours qu’il fait beau donc la neige est dure avec quelquefois de belles plaques de glace. Le parcours emprunte intégralement des pistes de ski de fond tracées autour et sur les dômes arrondis.

Le départ du 10 et du 20km est commun…donc ça part vite et je me retrouve rapidement avec les pulsations au taquet. Comme en plus, on est à 1600m d’altitude, j’ai un peu peur de l’explosion. La neige porte bien puisque la couche est fine et dure.

De tant en tant, on passe sur l’herbe durcie en bord de piste. On monte par de grands lacets vers un petit col, je regagne une place ou deux et derrière ça redescend en pente douce. On passe sur le versant exposé sud puis sud-est et là, il n’y a plus de neige.

 

 

On voit une partie de l'itinéraire qui passe au col entre les 2 sommets, passe derrière celui de gauche et revient par la piste que l'on voit à flanc, c'était la partie déneigée.

 

On revient sur la ligne de crête qui ramène au col de Tramassell par une piste à nouveau enneigée.

 

 

Devant, il y a une douzaine de coureurs mais je ne sais pas du tout qui va continuer. Un gel, un petit verre d’eau au ravito (je n’ai pas pris de bidon…il est resté sur la table à la maison !) et hop, ça repart. un peu de temps après le passage au soi-disant 10èmekm, je regarde la montre : 40’…Euh sûr ! les 10km n’y sont pas ! A part les 2 coureurs pas loin devant, les premiers ont pris une belle avance. Mais je ne sais pas combien ils sont !

Au pied de la montée, je rejoins Patrick Bruni puis je passe devant lui sentant que je peux tenir le rythme. Puis en haut, je rattrape Eric Vignoles. J’ai un peu de mal à le suivre dans la descente mais je m’accroche et un peu plus loin, c’est lui qui craque et j’arrive à le lâcher. Je sens l’arrivée proche et comme derrière, ce n’est pas loin quand même, je force jusqu’à l’arrivée que je passe en 5^ème position…Bonne surprise ! A la lecture des résultats,je suis même 1^er V1 ! J’ai bien fait de venir !

J’ai été un peu surpris par l’organisation que je qualifierai de minimaliste

-         inscriptions sur un coin de table en terrasse

-         infos sur le kilométrage erronées puisque les distances sont plutôt 9 et 18km (450 m+)

-         ravito d’après course quasi-inexistant, on a dû se partager  à plusieurs un verre en plastique et un fond de coca.

-         petite remise des récompenses à la va-vite

-         pas de lots aux participants

Le tracé, sur les pistes de ski de fond, n’a aucune difficulté. Pourtant, en allant vers le domaine de ski alpin, il y avait de quoi faire quelque chose de plus varié et plus technique sans être dangereux. C’est un peu dommage.

 

Comme la station était fermée, je pense qu'il y avait quelque chose de plus sympa à faire par là.

 

Heureusement, le coin est splendide avec une vue lointaine sur 360°. Un verre de soupe et/ou un verre de vin chaud sont offerts et on le boit tranquille au soleil en parlant de nos programmes de trail. Je reverrai Patrick Bruni aux Citadelles en Avril, Maxime Cazajous et d’autres au trail du Barétous.

 

Ces petites épreuves font beaucoup de bien aussi, loin de la foule et du bruit des trails médiatisés. On prend un dossard, on se tire la bourre et on en rigole après !