Récit de la course : Trail du Bugul Noz - 37 km 2010, par Syl45

L'auteur : Syl45

La course : Trail du Bugul Noz - 37 km

Date : 31/7/2010

Lieu : Quistinic (Morbihan)

Affichage : 879 vues

Distance : 37km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Trail du Bugul Noz

Ah le fameux trail du Bugul Noz !!! J’avais entendu dire qu’il valait le déplacement et pour cela je me suis arrangé pour le caler dans l’emploi du temps des vacances (après d’âpres négociations avec ma compagne !). Nous arrivons donc la veille dans le Morbihan avec ma compagne après 6 heures de route .Le lendemain, repas d’avant-course léger (trop léger même, ce que je regretterai plus tard) vers 15h30, puis départ pour Quistinic. Au bout d’1h de route, je suis proche de Quistinic. Devant moi, il y a un 78 qui semble prendre la même route que moi (certainement un traileur). Arrivée sur les lieux sans difficulté grâce aux balisages, je me gare dans le champ à côté du 78 avec qui je discute pendant l’habillage. Il a déjà fait la course l’année dernière et m’annonce qu’elle est difficile. Ca promet !!! Un gars vient à notre rencontre pour nous prévenir que si on fait le 37kms, le départ de la navette est dans 15 min

On se dépêche, j’enfile ma chevillière, mes Boosters, mes salomon et essaye de ne rien oublier dans la voiture. Je recupère mon dossard où l’on me dit que le dernier bus part dans 1 min . ¨Je cours mais le bus semble plein et part déjà, laissant derrière lui de pauvres traileurs à pied .On apprend par ailleurs que le départ n’est plus à 18h30 mais à 18h. Et il est 17h50. Va y avoir comme un problème….

Nous sommes donc plusieurs à attendre une bonne vingtaine de minutes que le bus fasse la navette mais nous sommes tellement peu nombreux pour le 37 kms que l’organisation s’arrange pour nous emmener en voiture. Je monte dans la voiture d’une sympathique bénévole avec le gars du 78 et nous faisons par la route et en sens inverse, le tracé que nous ferons par après en courant par les chemins. La route est sinueuse, ça monte et ça descend et il commence à pleuvoir un peu. Le paysage est sympa et l’on s’éloigne de plus en plus de toute civilisation . Ca promet un beau parcours.

On arrive à Saint-Maurice vers 18h10 où tout le monde nous attend ( Désolé). On a le droit à un petit briefing du Boss Christophe Malardé, qui est très content de nous voir et qui nous rappelle que la course est dure, qu’il ne faut pas partir trop vite sinon ça va être une hécatombe !! Il nous précise que le 1er quart est roulant, que les 2 suivants sont techniques avec beaucoup de bosses (ce que je confirmerais par après) et que le dernier quart est certes plus roulant mais encore vallonné. J’apercois David Pasquio qui ne fait pas la course semble t-il. Un petit mot du maire de je ne sais plus quel village et c’est le départ.

 

Ca part très vite et je me cale en fin de peloton à 10 km/h pour ne pas me griller (surtout qu’avec notre arrivée tardive, il n’y a pas eu d’échauffement). Après 500 m de route, on entre dans la forêt où on monte la première bosse (où j’entends un gars dire « une de moins »). On arrive vite sur un sentier que je reconnais grâce aux rares photos du site internet. Le circuit pour l’instant est très agréable. On est sur du monotrace et les pentes sont douces. On arrive près d’une réserve d’eau où j’aperçois un gars qui discute avec un coureur qui s’est arrêté : c’est D. Pasquio. Il nous encourage juste avant le passage d’un mur. Au bout d’une heure de course, tout va bien. On a croisé pas mal de spectateurs aux traversées de village qui nous encourageaient et nous félicitaient (pas de mérite au bout de seulement 3-4 kilo).   Je n’ai pas mal à ma cheville droite (ce que je redoutais, ce pourquoi je n’avais pas couru depuis 3 semaines pour la ménager et que je regretterai plus tard). J’ai parcouru environ 9 kms et là, le parcours commence à changer : on commence le 2ème quart, technique et vallonné et c’est ça qu’on est tous venu chercher. Les côtes commencent à s’accentuer, on court dans des dévers super amusants, on enjambe des arbres,  le tracé est sinueux à souhait. ¨J’ai réussi à grappiller quelques places. De ce fait, il y a une quinzaine de personnes derrière moi. Au bout de 2 h de  course, j’ai parcouru 16 kms, on a passé le 1er  ravito et je me sens pas trop mal. J’essaye de garder le rythme, je marche dans les montées et essaye de ne pas me griller dans les descentes. Mais j’ai des douleurs qui apparaissent aux deux genoux ; je me dis qu’elles vont certainement passer. On arrive à la fameuse côte du 21ème kilo où on est censé courir le plus vite pour arriver au sommet. Elle fait 100 m de D+ et Christophe nous a dit qu’il nous faudrait environ 4-5 min pour la gravir. Il y aura un classement du meilleur grimpeur. Je décide donc de participer au challenge mais dans la catégorie marcheur (on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a ) . Je mettrai environ 9 min. Mes genoux me font de plus en plus mal dès que je force un peu (surtout dans les descentes). On arrive à un mur que je me souviendrais longtemps : en plein dans le bois, au travers des arbres, sur des feuilles mortes, tellement pentue que la marche à 4 pattes semble une marche naturelle  (le même genre que la côte la plus dure du « Cul d’enfer » dans l’Essonne mais en 2-3 fois plus long). Cette côte m’a fait très mal, obligé de m’arrêter à plusieurs reprises pour reprendre du souffle et de l’énergie. Ca allait tellement pas bien que j’en ai rendu mon 9 heures (pendant ce temps là un papy me doublait ). Je continuais tant bien que mal, les jambes coupées, un peu vide d’énergie, n’osant pour le moment n’y boire et encore moins manger. Je profite tout de même du paysage qui est vraiment très joli, boisé, vallonné. On arrive au dernier ravito, il reste 13 kilo environ je crois et il y a un mec à terre qu’a pas l’air d’aller mieux que moi. Il commence à faire sombre dans les sous-bois et vu à la vitesse où je vais, j’en ai pour encore 2 bonnes heures. Je continue à trottiner comme je peux et essaye de manger un peu pour reprendre des forces. Mes genoux sont vraiment douloureux et je n’arrive plus à avoir une foulée normale. Je n’arrive plus à trottiner que dans les descentes  et plus tard ce sera la même chose sur le plat. Il commence à faire bien nuit , je me surprends à me faire doubler encore par quelques personnes pensant être le dernier. Nous arrivons au village éco-musée de Poul Fétan où une jolie signaleuse m’annonce une mauvaise nouvelle : encore 6 kilo, c’est à dire, à la vitesse où je me traîne, encore une heure de course . Durant cette dernière heure, les hectomêtres furent longs, avec toujours de belles bosses (même les plus faciles ici sont plus difficiles que celles par chez moi). Je ne marche plus que je ne trottine, les douleurs aux genoux ne passant pas. Je me sens vraiment vidé et ne fait que m’hydrater car le solide ne passe pas (j’ai oublié de dire que j’ai aussi vomi mon 10 heures).  Pas trop de problèmes de courbatures (normales à la vitesse où je me traîne…). Je croise des signaleurs à qui je souhaite bon courage et désolé pour le retard.

J’arrive dans un village où je reconnais la boulangerie de Quistinic. Je puise dans mes dernières forces pour essayer de courir sans m’arrêter sur les 400 m qu’il reste. J’arrive sur le stade où se situe l’arrivée et où un gars me demande ce qu’il m’est arrivé pour être aussi tard (ben quoi aujourd’hui mes genoux n’ont pas voulu que je cours). Mon temps est de 5h 55 min et 55 secondes (pas fait exprès ). J ‘apprends que je ne suis pas le dernier et qu’il resterait 2 personnes encore plus pire que moi. Je me rends dans la salle où se tient le repas où tout le monde est arrivé depuis bien longtemps  et paraît frais et dispo (pas comme moi à vrai dire). Je prends mon plateau repas où le jambon, lui aussi, a passé du temps à attendre les retardataires (et ça se voit).

Je mange sans réel appétit, discute avec un gars qui a mis une bonne heure de moins que moi puis je ne tarde pas trop car j’ai encore une heure de route à faire avant d’aller me piauter.

 

Bilan :  très belle course, super tracé technique (dommage que mes genoux n’aient pas suivi) comme quoi pas forcément besoin de beaucoup d’altitude pour avoir du D+, il suffit d’exploiter au mieux les difficultés du terrain.

J’en garderais malgré ma contre-performance, un très bon souvenir et ne regrette pas de l’avoir fait. J'y retournerai dès que je pourrais avec une meilleure préparation cette fois-ci .

Merci à tous les bénévoles qui ont eu la patience d'attendre les trainards jusqu'à minuit et aussi merci à Mr Malardé pour cette super course !!!

1 commentaire

Commentaire de LutetienND posté le 05-08-2010 à 18:33:00

Bon, c'était un jour sans. Bonne récupération de tes genoux.

A un de ces jours peut-être sur les trails de l'Essonne, que je pratique aussi.

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