Récit de la course : Sparnatrail 2005, par Papy

L'auteur : Papy

La course : Sparnatrail

Date : 13/11/2005

Lieu : Epernay (Marne)

Affichage : 3595 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

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27 autres récits :

Galloy-Sparnatrail phase 2

...Suite du doublé Galloy-Sparnatrail phase 1 au 11 novembre 2005

Copie du CR des Zanimosss....
*****************************

Nous en étions au Samedi suite à la Maurice Galloy du Lundi...

Je passe un excellent samedi entre grass'mat, sieste, film "robot" et
quelques courses tranquillou... La bibi et Linstit arrivent et avec
Bichounette nous rejoignons la Pasta Party du Sparnatrail.
Le plat de pate est copieux et j'ai un petit peu peur pour le lendemain. Je
partirais donc "a jeun" pour espérer ne pas avoir de remontée gastriques.
Nous faisons la connaissance de Jésus, grand sourire et rire communicatif,
que nous reverrons avec plaisir au départ, en espérant qu'il n'ait pas trop
froid cette nuit dans son carrosse.


Il est 6h du matin ce dimanche, jour du Sparnatrail et la Bibi est déjà
debout prête a en découdre. Elle devrait, en théorie, courir tranquillement
et ne pas viser de place. Je me prépare donc à lui faire un croche patte si
l'envie de me doubler lui prend.
Nous sommes sur site, au COMEP d'Epernay, et les 340 candidats au départ
sont prêts pour l'échauffement en commun. Je salue les organisateurs du
Jogging d'Epernay, dont le nouveau président, les bénévoles, dont j'ai fait
parti et la caravane s'ébranle.
Je l'avais déjà signalé il y a quelques années, mais pour moi, ce départ,
est un must en la matière.
Je pense que d'autres organisations pourraient s'en inspirer...


15' plus tard, après avoir serré les pinces de mes amis Gaymay, Delaby,
Gomes, Costa (qui ne fera que les premiers kms), Jesus, Plateau, Lecourt,
Marathman et regarder de loin Jacko, le départ réel est donné.


Je pars cooooool avec un oeil régulier sur mon pulsemetre. Je suis en
reprise, je vais tenter de courir "à la Mammouth Roze", CAD ne pas dépasser
160 pulsations jusqu'au 2/3 ou 3/4 de la course. Après, les pulsations
seront anecdotiques, arf... Sachant que j'arrive à une moyenne de presque
170 sur marathon, c'est un objectif prudent.


Effectivement, après avoir vu le départ "canon" du Sparnacien Fantazi (les
frères Fantazi sont connus sur Epernay) je vois que beaucoup de coureurs
m'enrhument rapidement. J'ai quand même le plaisir d'être avec les gars de
Fleurbaix qui d'habitude, sur 6h, me prennent rapidement 1 tour d'avance...


Je me raisonne et prends un plaisir certain à courir sur ces chemins que je
connais presque par coeur. Les jambes sont nickels, le cardiaque tranquille
et je m'amuse... Nous arrivons le long du canal pour un A/R et l'Costa
m'interpelle pour que j'accélère, sympa... Mais je n'ai pas la capacité, ni
l'entrainement de cette famille de champion. Je note que je suis quand même
assez loin. J'ai pour ambition "secrète" de finir dans les 20, comme à
l'époque ou je courais avec le Mammouth Roze ou Coureur Solitaire, mais...
Ne révons pas, avec 3 semaines de préparations, soyons modestes...
A mon tour de prendre le virage et j'aperçois tous le monde à quelques
encablures derrière moi.
Jesus, avec sa chevelure ondoyante (Toutafé, il a les preuves sur photos
!!!) ne passe toujours pas inaperçu avec son rire et sa grosse voix... ))
(A ce sujet, je regrette de ne pas lui avoir présenter notre Gérard M.,
présent comme motard suiveur, et représentatif des "Jesus coureur". Jesus
UFO aurait mesuré le travail a faire pour grandir dans sa famille de Jesus
coureur )


Voilà que la fameuse cote de Sainte Hélène se dresse devant moi. Après un
rapide salut au Kriké, j'attaque bille en tête sur... 100m avant de
marcher, arf... En effet, j'ai toujours alterné marche et course dans cette
bosse. La Gome me rattrappe et j'ai le loisir d'admirer ses foulées
sautillantes. Mais à chaque fois que je tente de faire comme lui, de
sautillantes, mes foulées, n'ont que l'espoir, alors je me remet vite à la
marche sous peine de me faire rappeler à l'ordre par mon pulsemetre. Nous
gravissons comme cela vers Hautvillers et c'est en 45ème position que je
rentre dans le parc de l'abbaye de Dom Pérignon. C'est excellent pour mon
ambition de rentrer dans les 20, il ne faut pas que je m'enflamme...


Sur le plateau un rapide état des lieux me tire un grand sourire, la
journée devrait être bonne.
Nous entamons les montées et descentes qui doivent nous amener sur Damery
et j'entame ma remontée. Je suis bien et plaisante avec les cyclistes
englués sur le bord.
Passage dans la forêt au dessus de Cumières que j'apprécie énormément et
qui me fait recoller au peloton devant.
Je fais l'élastique puis rattrappe encore quelques coureurs... Je dois être
dans les 40 au moment d'arriver sur Damery.


J'arrive au ravitaillement en cherchant désespéremment la sporténine.
Habituellement présente sur ces tables, je n'en vois pas. J'en réclame et
promptement Sylvie, une bénévole, m'en trouve. C'est à ce moment là que le
premier doute m'assaille. Je n'ai pas assuré, je n'ai pas rempli mon tube
personnel, j'espère que les cachets présent suffiront.
De plus j'espère que je ne vais pas faire une dépendance à la Sportenine,
alors je me dis que cela ira très bien sans...
Je bois mes 2 verres complets de coca, en espérant que mes 1,7L de Caloreen
suffiront pour la course...


Nous filons vers Vauciennes avec un coureur nordiste adepte de la Caracole,
Trail Namurois des Zanimoss du RCN. Nouvelle grimpette après salutation des
gardiens de passage à niveau, et nous voilà dans une portion roulante sous
les bois que j'apprécie de nouveau. En effet, sur mes 3 participations au
Sparnatrail ancien parcours, il n'y a qu'une fois ou je suis passé ici
aussi bien. Sachant que c'était proche de l'arrivée, vous imaginez mon état
lorsque j'étais mal ! )))
Je continue ma remontée, tranquillement, mais surement...


Nous voici au chemin de ceinture ou la vue sur Epernay ravit les coureurs.
Je me sens un peu plus lourd, avec des jambes qui commencent à me tirer.
Mais comme j'ai 3 coureurs en point de mire, je me sens toujours bien.


Nous voici au dessus de Pierry et j'aperçois mes 4 enfants venus à ma
rencontre. C'est devenu rare, vu l'age qui passe, d'avoir la chance que
tous les quatres soient réunis. Je leur claques les mains et cela me remet
un peu de baume au coeur et sur... Les cuisses...


Le chateau de la Marquetterie est passé ainsi que l'un des meilleurs moment
de la course. Je commence vraiment à avoir les cuisses dures !
Je passe devant mes potes Bruno et Eric qui n'ont pas encore installé leur
table de pointage avec le saucisson et le rouge, on verra au retour. Je
passe le carrefour de Moussy, ou j'officiais il y a quelques années et me
voilà sur la départementale 51.


Gros travail des bénévoles de ce point là... Chaque année des chauffards
tentent de passer outre les pancartes de signalisation et arréter des
voitures roulant à 100kms/h n'est pas des plus facile. Je fus impressionné
par la rigueur des bénévoles présents et les files de voitures stoppées de
chaque coté de la route. Bravo à l'organisation...


La cote de l'Eglise de Chavot Courcourt se dresse et je suis 2 coureurs
"sautillant"... Ou du moins, qui tentent de sautiller... C'est presque les
derniers coureurs que je remonterais... En effet, les cuisses sont de plus
en plus dures, alors que je n'ai aucun problème de moteur, je suis même en
dessous de ma carburation. Le trop peu d'entrainement commence
musculairement à se faire ressentir. J'agite mes bras désespéremment et je
me revois sur 24h lorsque les cuisses ne veulent plus avancer alors que le
reste du corps peut encore. C'est trop bête...


Je passe l'église et continue ma remontée. Heureusement que l'organisation
n'a pas mis la cote du Mont Félix à cet endroit là (+40mD+), ni le terrain
de Quad(Boueux à souhait), sur le plateau car je pense que j'aurais arrété
ici. Je me bagarre et le spectre d'un final à l'agonie commence à me
hanter. Je salue les chasseurs en 4X4 qui descendent et s'écartent
généreusement pour nous laisser passer, cela me revigore. Mais en arrivant
au ravitaillement, j'ai mal...


Heureusement, Jean Paul, un copain belge de Chimay, est là, me prend en
main, me rajoute du Coca dans ma poche et me secoue. Merci à lui de m'avoir
ragaillardi...
J'oublie de redemander si des sporténine sont sur la table (il y en avait
!!!) et me voilà repartant avec un autre coureur. Celui ci est bien le
dixième a me demander comment je connais autant de monde... Il est vrai
qu'il est réconfortant d'être soutenu tout au long du parcours. Je rassure
mon interlocuteur en lui précisant que je suis du coin...


Encore un passage avec une belle vue sur la vallée de Mancy... La semaine
précédente, avec l'Jano et le Kriké, nous étions passé par là avec le
brouillard dans la vallée et le ciel bleu en hauteur. Magnifique...
Aujourd'hui, le temps est couvert, comme mon moral et je ne goute pas au
point de vue.


Pire... Alors que je connais surtout des soucis de déshydratation,
aujourd'hui c'est un souci d'hypoglicémie qui me prend. J'ai faim !
Incroyable, cela doit bien faire plus de 10 ans que je n'ai pas eu faim,
malgré des départs "a jeun", sur une course...
Je mange avec plaisir une barre chocolatée, étonnant...


Le coureur m'accompagnant ayant envie de causer, je l'écoute jusqu'à ce
qu'il m'explique un souci de crampe. La réponse fuse, "prenez du
Sportenine" ! Je me rappelle à ce moment là, que j'en ai dans ma poche. Je
sors mon tube, m'en prend un cachet et en donne un autre à mon voisin ?!?!?
Que nenni, je ne peux lui en passer, pour la bonne et simple raison que je
viens de prendre le dernier... M*rd*... Heureusement que j'avais de bonnes
chaussettes car le moral y trouve refuge a ce moment là.


A chaque virage je perd quelques metres sur mon compagnon... Et pourtant il
n'est pas vaillant lui aussi...
Nous arrivons quand même sur Morangis et je prend le commandement !?!
La descente se passe bien et revenu sur l'herbe, mes foulées s'allongent...
Késako ?
L'effet "kisscool" du Sportenine ou placébo de ma tête qui va mieux ?


Je suis impressionné et dépose mon compagnon dans Moslins pour repartir
tenter de reprendre quelques places.
La bosse dans les bois de Montgrimaux se dresse et je la monte
gaillardement. Pourvu que cela dure le plus longtemps possible. Avant
Montgrimaux, j'avale un nouveau concurrent, tout en observant le retour
d'Olive (Plateau) impressionnant.


Il me claque la fesse juste avant la dernière descente sur Grauves et je le
suis jusque dans la plus pentue des montées qui nous amène à coté de chez
Gégé Bauchet. Je suis particulièrement heureux de voir Olive ici, car il a
connu pas mal de galère sportive et aujourd'hui cela semble être sa journée.


Je le garde en point de mire longtemps. Je vois les coureurs prendre à
droite dans les bois, sous les falaises de Cuis, au lieu de prendre à
gauche comme sur le plan. Je tente de les héler, mais je suis fatigué. De
plus, en arrivant sur le carrefour, je vois que le parcours est bien fléché
à droite. Cela nous fera 25mD+ en moins, c'est toujours cela de pris !


Arrive la longue ligne droite de Cuis à Monthelon et je me mets en
configuration "entrainement du dimanche matin". Effectivement souvent il
nous arrive de revenir par ici. De plus, j'ai beau me retourner, je ne vois
personne au loin à moins d'une minute.


Je suis encore à 30m d'Olive et d'un autre coureur, mais la course est
finie pour moi. Les cuisses redeviennent dures, l'objectif est de rentrer,
si possible sous les 4h30', à la place ou je suis sans aggraver les
diverses douleurs musculaires qui apparaissent (J'ai encore découvert de
nouveaux muscles malgré l'expérience)


Je passe la route de Mancy sous les encouragements de Jean Claude Paroli,
me retourne au sommet du faux plat montant... Personne...
Thierry Lecourt, en vélo, vient échanger avec moi après avoir félicité
Olive devant. Je passe la route de Chavot et déroule. Dernier virage à
droite avant le second passage sur la RD51, Olive me jette un oeil, cela
sera la dernière fois que je le verrais, il me prendra plus d'1'30" sur les
4 derniers kms. Je jette un oeil derrière, personne... Salutations au
bénévoles du carrefour, je redescend sur Moussy, passe la route et c'est la
déception...


Quelle déception ?
Bruno et Eric ont terminé leur Pique Nique !!!
A l'aller je suis passé trop tôt, et là... Trop tard !!!
Franck Ellner ne me reconnais pas, c'est vrai que je ne le vois que sur un
vélo. Je repars dépité, heureusement que l'arrivée n'est pas loin. Je
croise Rouba (sans logo UFO ) dont le grand sourire me redonne de
l'allant.
Gros bisous une nouvelle fois à mes enfants et je rentre par mes chemins
d'entrainements...


Je regarde la montre qui tourne beaucoup trop vite à mon gout, il va me
falloir agiter des bras pour avancer (les jambes étant trop dures), sinon
je passe au dessus des 4h30'. Le goudron final est la, dernière descente,
il reste 1 minute, je tire sur les bras, rentre sur l'aire d'arrivée, mon
Pimousse nageur et sa mère s'agitent, je sprinte... Et fais 4h29', bien
content...
Bisous aux dames de l'arrivée, petit tour au ravitaillement et je rentre
pour m'asseoir quand on vient m'annoncer l'arrivée de Bibi. Je n'ai même
pas eu le temps de savourer mon arrivée. A croire que celle ci m'a
surveillé de loin pour ne pas me doubler, évitant le croc en jambe, tout en
gardant sa première place. En sortant j'ai la joie de voir la Gome, bien
frais, mais moins "sautillant" et la Bibi même pas essouflée. Marathman est
arrivé depuis 15', en préparation tranquille de la SaintéLyon.


L'après course fut sympa, comme à l'accoutumée. J'ai oublié de faire la
tournée des popottes, je n'ai donc pas vu certains UFOs présent et je m'en
excuse...


Voilà, si vous êtes encore là, j'ai 2 points techniques à relever suite à
ces 2 courses faites en 2 jours, chaussures et chaussettes.


1/ Les chaussettes : Les Zanimoss connaissent ma propension à trouver (pas
toujours avec bonheur) des produits qui sortent de l'ordinaire. Nous avons
offert, avec Jano, à la Gome, suite à son 24h de StDoulchard, une paire de
chaussette "stop ampoule" de chez Rywan. En même temps, je me suis acheté
une paire de "Rando Raid"...


2/ Les Chaussures : Dans le même ordre d'idée, j'ai déjà eu des chaussures
"auto-nettoyantes", des breveté "raid gauloise", des sous-marques qui
fabriquent avec le même moule que les marques et d'autres.
Là, j'ai fais dans le "cheap", j'ai couru les 2 courses avec les trails
Kalenji de DK à 35 Euros qui se sont fait "assassinées" dans des tests
terrains...


Conclusions ? Je dois avoir un pied spécial car cela fait longtemps, très
longtemps, encore plus longtemps que je n'ai pas fait autant d'heures de
course sans une ampoule ni un souci quelconque. J'ai ma cheville droite
bloquée depuis quelques mois (mais je n'ai pas encore eu le temps d'aller
voir mon ostéo que je salue ici, arf...) et une douleur sur l'avant pied
est présente dès que je cours, avec n'importe quelle chaussure. Mais aucune
aggravation n'est venue, au contraire, j'ai été impressionné par le confort
de la chaussure IDEALEMENT découpée pour ma forme de pied !!!
De plus lors de l'achat, j'ai trituré la chaussure et détaillée la fiche
technique, étonné par le répondant du chausson, même meilleur que le modèle
plus cher de la même marque...
Pour les chaussettes, vous imaginez ma joie... Sans aucune crème, ni
préparation, mes pieds qui avaient explosé au Mercantour ou aux Pèlerins
n'ont donné aucun signe de faiblesse et j'ai de la peau de bébé encore à
l'arrivée.


Je vous conseille donc d'essayer ces 2 produits... Attention le modèle
"Rando Raid" non présenté sur le site de Rywan a été acheté dans une
jardinerie "Gamm Vert". Je n'en ai pas vu ailleurs !
Bien entendu, il n'est pas écrit que cela marche pour vous également...
Pour la chaussure, une semelle amortissante sera nécessaire pour des ultra
trail au dessus de 50kms...


Dernier mot... Ce matin, mardi (et oui j'écris un peu de texte de temps en
temps, lors de mes pauses), je me suis levé "cassé" comme 2 jours après un
ultra. J'avais omis, la veille de faire du HTV(Home Trainer Vélo)... Je
décide instantanément de prendre une bouteille d'eau, mon lecteur MP3 et
d'installer mon vélo sur mes 3 rouleaux pour plus de 20' de moulinette à
110 Tpm de moyenne.
J'ai eu 5' très difficile, impossible de dépasser les 100 Tpm, puis cela
s'est débloqué. J'ai bu et tourné de plus en plus vite (pas dans le vide,
mais pas en puissance) et j'ai pu constater pour la Nième fois qu'il est
bon de se botter les fesses pour aller faire son HTV suite à un ultra. Les
courbatures ont disparues et j'ai même courru sur 300m pour aller à ma
voiture à midi...


"Bois et moulines sur HTV après Ultra."
"Récupération, souplesse et forme tu auras !"


Je vous souhaite à tous, une bonne continuation....


L'Papy_guilleret_

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