Communauté des sports d'endurance

15 jours après mon premier triathlon lors du half ironman de Candia, je remettais ça ce dimanche avec le triathlon courte distance de Bourg en Bresse.

Entre les deux? J'ai été étonamment surpris par la facilité de récupération par rapport à un  marathon. On m'avait prévenu, mais c'est exact. Dès le mardi, j'ai repris un entrainement normal quasiment biquotidien (nat/ cap ou nat/vélo).Jusqu'à fin juin, je rentre dans une grosse phase de volume afin d'avoir le foncier nécessaire pour terminer je l'espère sans trop de souci le triathlon longue distance de l'Alpe d'Huez, Objectif principal de ma première saison de triathlon.

Aucune réduction de volume ni de phase d'affutage donc, ce CD étant considéré comme un simple entrainement.La veille, une grosse sortie vélo était au programme afin de faire une "reco" d'une partie du nouveau parcours de la Grand Bô, cyclosportive qui aura lieu le 27 juin prochain. Au final, 129 kms pour 2800m de dénivelé, avec départ depuis Annecy pour rejoindre le col des fleuries, et, gros morceau de la journée, le dyptique désormais mythique depuis le passage du Tour de France 2009 : col de Romme et col de la Colombière. On m'avait parlé de la difficulté de ce col de Romme (10 kms à 9% de moyenne), et effectivement, je n'ai pas été déçu.

Et si tous les chemins mènent à Romme, je vous garantis que celui-ci est bien difficile! Il y aura à mon avis beaucoup de dégâts lors de la Grand Bô, et je conseille à tous les participants d'aimer les fortes pentes. Mais ce sera l'occasion d'un futur compte rendu. Retour par la Colombière, le Grand Bornand et enfin le col de Bluffy. Une bonne promenade!

Je voulais donc voir comment les jambes allaient réagir avec un peu de fatigue.

Le dimanche matin, les jambes sont lourdes. Mais plus pénible encore, c'est le véritable déluge qui tombe dehors qui finit de couper les jambes. Ce triathlon s'annonce dantesque.

10h, mon compagnon de club m'attend devant la porte. Et c'est parti pour Bourg en bresse sous la pluie. Nous arrivons alors la course Avenirs bat son plein, et allons récupérer les dossards. 13h, c'est l'heure d'aller s'installer dans le parc à vélo. Si la pluie s'était un peu calmée, c'est reparti de plus belle durant l'installation. Je fais comme la plupart des triathlètes, je mets donc plus tôt la combi. De toute façon, quitte à être mouillé...

L'objectif du jour, c'était aussi d'essayer de se sentir un peu mieux durant la natation. A Candia, ça avait été un calvaire, mais pour une première sortie en eau libre, et mon peu d'expérience en crawl, avec le recul je me suis dit que je m'en étais pas trop mal sorti. Ce coup ci, une zone d'échauffement était prévue. Au moins, ça a permis de faire la sensation de compression et de panique qui n'a pas manqué de m'envahir. Au bout de 5 minutes, j'arrive enfin à mettre la tête sous l'eau et à faire quelques mouvements de crawl. Mais c'est déjà l'heure de sortir.

Briefing, et gros déluge. Cette fois-ci, je me place vraiment dans les derniers. Et laisse vraiment partir la meute avant de commencer à nager. Je commence en brasse, puis tente quelques mouvements de crawl. Et là, horreur! Les lunettes prennent l'eau. Je n'avais pourtant pas de problèmes lors de l'échauffement. Je pense avoir commis l'erreur de les enlever entre la sortie de l'échauffement et le départ. Résultat, plus aucune étanchéité, et gros stress. L'épreuve de natation s'est alors transformé en calvaire, en un mélange de crawl polo et de brasse car il m'était impossible de mettre la tête sous l'eau. De toute façon, l'étang était tellement sale que ce n'était pas du tout encourageant.

Je sors enfin, non sans difficulté, en 32 minutes. Mais le temps est à relativiser : il parait que nous avons grillé le départ de plus de 2 minutes, et que la natation faisait plutôt 1300m. Je pense qu'il devait y avoir un peu des deux.

Bref, sortie natation 425e sur 440. Encore pire qu'à Candia donc, mais je me dis qu'après être sorti vivant de l'eau, je vais enfin pouvoir prendre du plaisir en vélo et en cap. Vient l'heure de T1, où je prends une nouvelle fois tout mon temps (presque 7 minutes!). Et je pars sur le parcours vélo dans les derniers, sous la flotte.

Compte tenu du temps et de mauvaises sensations, je décide de ne prendre aucun risque et de faire le vélo très en dedans. Parcours vallonné d'ailleurs, assez agréable malgré le mauvais revêtement. Je tiens également à remercier les signaleurs, très présents et qui annonçaient bien les dangers, notamment les virages rendus très glissants avec la pluie. Finalement, je termine le vélo en 1h25 (avec T2), soit à un peu plus de 30 km/h pour le 345e temps vélo. J'ai du reprendre une trentaine de concurrents.

Après 2h05 d'effort, je m'élance enfin sur la course à pied, mon présumé point fort. Les sensations commencent enfin à être là, et je décide de courir à une allure correcte sans pour autant me mettre dans le rouge, soit aux alentours de 4'20/4'30 au kilo. le parcours, en une seule boucle qui longeait le lac et partait dans un sous bois sous la forme d'un aller retour, était très agréable. Je remonte rapidement bon nombre de concurrents (une cinquantaine au total). Il y a quand même un passage difficile dans le sous bois, où la pluie a transformé le terrain en véritable patinoire de boue. Aucun risque pris, ce serait bête de finir par terre. Je me lâche enfin sur le retour, pour finir la course à pied et ces 10 kms en 44'13 (165e temps cap), assez content de mes sensations en cap et pour la 345e place au final, en 2h49.

A force de ne faire que du foncier pour les longues distances qui m'attendent, je me transforme en véritable diesel. Il m'a fallu près de 2h pour me sentir bien. Le courte distance, je trouve que c'est limite trop violent pour moi. Le long est vraiment fait pour moi.

Ma différence de niveau entre les épreuves est la conséquence d'un triathlon très déséquilibré. Je ne me sentais pas vraiment à ma place en cap, où j'accompagnais des concurrents qui étaient plus dans une tranche 50/55 minutes.  A bloc, je pense pouvoir courir en moins de 42 minutes.

Nager en eau vive à l'entrainement va vite devenir indispensable. J'attends avec impatience que le lac d'Annecy gagne quelques degrés, histoire de pouvoir aller faire trempette en milieu naturel... la natation, c'est vraiment la partie galère et il faut absolument que je progresse afin de vaincre cette appréhension.

 Epilogue

Pas de triathlon prévu au mois de juin, mais des cyclosportives. La Time Megève Mont Blanc dès dimanche (145kms), une rando de 125 kms le 20, et la Grand Bô le 27 (135 kms). Et du 12 au 19, semaine de stage du côté de l'Alpe d'Huez avec reco parcours du triathlon, Galibier, Croix de Fer, Glandon, Sarenne... que du bonheur!

Et puis juillet... triathlon CD de Thonon les Bains le 18, timing idéal car pile poil à J-10 du LD de l'Alpe d'Huez!