Récit de la course : Marathon de Cheverny 2005, par LeSanglier
L'auteur : LeSanglier
La course : Marathon de Cheverny
Date : 3/4/2005
Lieu : Cheverny (Loir-et-Cher)
Affichage : 1880 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Faire un temps
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Ouille, ça fait mal !
On me dit souvent, depuis que je cours des ultras, que les distances « normales » doivent passer comme une lettre à la poste, ce à quoi je réponds toujours qu’il ne faut pas se méprendre, les allures sont bien supérieures sur distances plus courtes, et l’effort même s’il est moins long, est beaucoup plus violent. J’ai encore pu le vérifier ce week-end en courant le marathon de Cheverny !
Le temps est frais et nuageux au départ, un peu plus de 1100 coureurs sont rassemblés devant le château. Mon objectif et la stratégie qui va avec sont assez simples : 4’40’’ au km sur les 10 premiers, puis 4’30’’ sur le reste, avec accélération dans les 5 derniers si possible pour finir sous les 3h12’. Seul petit souci : c’est mon premier marathon, je n’ai pas de référence sur une course de cette distance à cette allure.
Le coup de feu éclate, la meute d’humains est libérée, faisant aboyer la meute de chiens que les grilles de leur chenil retiennent, bien heureusement pour les mollets des coureurs ! Le peloton entame la première boucle de 5km. Je débute un peu moins vite que prévu, le bon rythme étant difficile à attraper au début de la course avec tout ce monde. Km 4, presque 1’ de retard sur l’horaire prévue, j’accélère en comptant me rattraper sur les quatre prochains km. Premier ravito au 5ème, j’opterai pour 30’’ de marche à chaque ravitaillement, pour prendre un sucre et un gobelet d’eau, parfois un abricot sec. Je n’avalerai rien d’autre pendant la course, malgré quelques gels pris en cas de besoin.
Km 10, je décolle du ravito avec 30’’ d’avance sur l’horaire, parfait. J’accélère mon allure pour tourner en 4’30’’ au km. Depuis le début, je double des concurrents, les jambes sont là, pas de problème cardiaque ou respiratoire, le temps s’est dégagé, et on sent bien que le soleil va chauffer. Nous sommes à ce moment en pleine forêt, sur des chemins blancs pas trop caillouteux, et la course est très agréable, rythmée par les applaudissements des spectateurs et la musique des orchestres.
Un passage du km 15 au 20 me plait moyennement, je me dis que tout à l’heure, pour la troisième boucle, ce sera dur à cet endroit. Heureusement qu’un ravitaillement et une foule de spectateurs sympthiques sont là, ils nous redonneront sans doute un peu de courage ! Km 18, un ravitaillement gastronomique est installé, où les Dupond Dupont proposent vin blanc et fromage de chèvre. Hum, non merci messieurs ! Je ne verrai qu’un concurrent s’y arrêter au premier passage, et deux au second.
Arrivée dans le parc du château de Cheverny, on remonte les allées encadrées d’impressionnants arbres, puis passage sur gravillons devant le château, et on ressort pour la troisième boucle ! Toute cette partie est très agréable, et faite assez rapidement sous les acclamations du public enthousiaste. Le soleil brille maintenant de mille feux, je me dis que les coureurs en plus de 3h30’’ vont avoir chaud aux oreilles l’après-midi. Pour ma part, je compte toujours arriver avant midi quinze, et je me surprends même à calculer quelle limite basse je pourrais atteindre (moins de 3h10’ ?).
Je quitte le ravito du km25 pile dans mes temps prévus (1h54’10’’) et du coup je me dis que j’ai du baisser un peu en rythme. Je vérifie cette supposition dans les suivants : je suis repassé en 4’40’’/km, et mes jambes commençant à bien durcir. Bon, je temporise, me disant que ça va revenir et qu’il ne faut surtout pas essayer d’accélérer aux alentours du 30ème histoire de ne pas se prendre le fameux mur de plein fouet. Du coup je suis un petit groupe entourant une féminine, qui crie tout haut sa rage à son compagnon. Leur rythme me convient jusqu’au 32ème où la première crampe arrive. Arrêt, étirements, j’en profite pour uriner (depuis le temps que j’en avais envie, mais je ne voulais pas perdre de temps), et je repars clopin-clopant… Les 10km restant seront un calvaire alternant course à allure réduite, arrêts étirements et marche. Des tas de coureurs me passent, j’en passe quelques uns qui sont pire que moi, et j’en aperçois quelques uns qui jettent l’éponge, déçus.
Dernières centaines de mètres, l’arrivée est visible, je me permets d’accélérer un peu, serrant très fort les dents, et arrive même à finir en sprintant. Par contre, quand ça s’arrête, qu’est-ce que ça fait mal ! Scéance soigneuse d’étirements et boisson abondante, histoire de ne pas garder trop de séquelles de cette matinée (j’ai un 24h à courir 7 jours plus tard), et je savoure enfin l’arrivée, en attendant le reste des compagnons du club.
Au final, 3h25’42’’, 283/972 arrivants, ce qui n’est pas si mal pour un premier marathon. Soit, j’ai loupé mon objectif de 13’, mais je pense avoir tapé un peu haut, vu mon entraînement plutôt orienté ultrafond que marathon. J’aurais du partir sur des bases de 3h20’, objectif que j’aurais sûrement atteint, et éventuellement en cours de route voir si je pouvais faire mieux ou pas. Pas trop de déception donc, en plus ça me permettra de facilement améliorer mon chrono !
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