Le trail de l’Ardéchois est situé dans le Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche. La course comprend deux parcours : 34 km avec 1450 m de D+ et 57 km avec 2450 m de D+.

Je pars avec toute la tribu vendredi soir en direction de Boucieu Le Roi, où nous avons loué un mobil-home pour le week-end. Le temps est relativement couvert et la plue ne cessera de tomber qu’au matin de la course.

Le départ est donné à 8h00 sur la place du village médiéval de Désaigne. Très réputé, ce trail compte pour le challenge national Salomon. Quelques kikous sont présents. J'aperçois Drop qui s'est engagé sur le 57 Km.

C’est sous un ciel lourd de nuages que le départ est donné par une corne de brume avec plus de mille cinq cents concurrents. Le rythme du peloton est assez rapide. Nous faisons le tour du village sous une pluie d’encouragements pour ensuite filer vers la première ascension qui calmera l’ardeur de beaucoup de coureurs. Pour ne pas me mettre dans le rouge dès le début, je prends le train d’un petit groupe. Pas facile de se positionner dans ce début de course, je prends la foulée d’un coureur qui s’est engagé sur le 57 km. Nous nous suivrons jusqu'aux cascades où il prendra le large.

Les descentes sont très techniques, le sol est rendu glissant par le pluie de la nuit. Je tente de rattraper quelques places en m’accrochant aux branches de genets.

Au km 17, les ruines d’un château surplombant la vallée offre une vue magnifique. Le parcours passe dans les ruines (ouf çà grimpe) pour redescendre à pic vers une cascade.

C’est l’endroit le plus beau de la couse mais je dois garder les yeux rivés sur le sol car au moindre faux pas c’est la chute assurée.

La descente est très technique au travers les arbustes.

Je fais le plein de mas bidons au ravito du km 22. Je reprends rapidement la course, délaissant les aliments solides qui peuvent me jouer de mauvais tours sur le reste du parcours. Les deux parcours se séparent au km 29. La dernière partie est assez roulante. Je me retrouve avec un petit groupe de coureurs que je suivrais jusqu’à l’arrivée. La dernière descente dans les sous bois est courue dans un train d'enfer, les coureurs devant moi dévalent comme des chamois, je m'efforce de suivre. J’entends le brouhaha du village. Le rythme s’accélère encore sur les derniers kilomètres. La ligne est en vue, un dernier effort, je passe la ligne en 4h22.

Je suis très content d'avoir progressé dans les descentes qui étaient mon point faible. C'est un résultat très positif.

L’organisation a préparé un bœuf à la broche. Le repas d'après course, très convivial, est animé par un orchestre.

Bière d'Ardèche, boeuf à la broche, lentilles du Puy...

Elle est pas belle la vie ?