ce n'est pas une course, je ne peux donc pas le mettre dans la rubrique "CR", voici le récit de notre ballade d'hier, en ne vous souhaitant qu'une chose : d'aller dans le Vercors !
Le Grand Veymont, le Gros Veymont, Le Gros Raymond...
Amical voisin, point culminant du Vercors, grosse bosse débonnaire que je peux voir depuis l'Ardèche aux détours de mes pérégrinations en colline... Ce sympathique Gros Tas comme certains l'appellent, et pour lequel j'ai une tendresse particulière, je ne sais pourquoi ?
Probablement parce qu'à chacune de mes visites ce Gros Raymond m'a réservé une petite surprise : une vue particulièrement dégagée, ou au contraire des nuages rêveurs qui jouaient avec ses formes lourdes, des hardes de chamois ou de bouquetins, de belles soirées d'amitié dans la cabane des Aiguillettes...
Deux journées de RTT, les enfants chez la nounou, et c'est toute la magie de la moyenne montagne qui s'offre à nous ! Petite ballade ou grand viron ? Nous choisissons d'aller rendre visite à notre grosse bosse.
La météo est plus que clémente, le temps magnifique, l'équipement sera donc léger, avec néanmoins le coupe-vent et autres accessoires indispensables lorsque l'on se rend pour plusieurs heures au-delà de 2000 mètres d'altitude ! Débonnaire peut-être, Raymond, mais le vent qui y joue souvent peut congeler sur place toute velléité de casse-croute au sommet !
Pas mal d'eau aussi, car elle est rare là-bas, sur ces hauts plateaux du Vercors Sud. De quoi faire un bon casse-croûte, et nous voilà partis.
Nous ferons l'ascension en boucle, dans le sens conseillé par Bernard Jalliffier-Ardent. Petite pub au passage pour son excellent livre publié chez Glénat :
Nous passons le Col de Rousset, et garons la voiture à la maison forestière de la Coche. Très rapidement Raymond montre son nez, et nous l’aurons en ligne de mire durant toute la montée, qui passe par la Grande Cabanne et le Pas de Chattons.
Nous complèterons les réserves d’eau à la fontaine de Gerland.
Un petit détour par la cabanne des Aiguillettes, si difficile à trouver par temps de brouillard (j’ai tourné autour durant presqu’une heure un soir d’hiver avant d’apercevoir –coup de chance- le pignon du toit qui dépassait de la neige !).
Le mont Aiguille est tout proche. Rendez-vous est pris pour retourner y grimper !
La montée au sommet est raide, mais bien tracée… et les bouquetins sont là ! Enfin, surtout les jeunes… Où sont vos parents les gars ?
Au loin, les plateaux du Vercors Sud, et plus loin encore, les 3 Becs.
Marmottes déjà dodues et aigles royaux, nous sommes gâtés par la faune. Il est vrai qu’en semaine, l’animation est assez réduite par ici !
L’arrêt au sommet et ses emplacements de bivouac quatre étoiles permet de faire le tour du propriétaire, du Mont Blanc au Ventoux, et bien sûr Grenoble tout en bas…
Au retour, le chemin par le Pas de la Ville est très beau, mais il vaut vraiment mieux le descendre, car il y manquerait la vue vers le sommet dans l’autre sens. Il reste cependant le point de passage le plus simple lorsque l’on vient de Grenoble.
Diable, encore de jeunes bouquetins, décidément nous faisons la sortie des écoles aujourd’hui !
Et toujours, la classique et si belle gentiane
Le retour vers la Coche est roulant, et je pense fréquemment au « off » que je ne manquerai pas de proposer bientôt dans le coin !
Nous rentrons à 18h00, juste à temps pour récupérer nos jeunes qui, s’ils ne sont pas des bouquetins, sautent quand-même dans tous les sens !
Au total, 6h1/2 de rando, pauses comprises, pour 20 km et 1200 m de D+. Prévoir de l'eau et le fond de sac habituel pour une rando en montagne. Appareil photo, jumelles...
