....pour éviter de polluer ledit post je lance la discussion séparément
Un marathon est-il plus "dur" qu'un trail ? Qu'en pensez-vous ?
Je me lance dans une première tentative de réponse ... qui n'apportera peut-être pas de réponse tranchée d'ailleurs
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Je pense que la "dureté" d'une compétition, en dehors du niveau d'implication dans la préparation (non négligeable quand même) est imposée par deux critères :
1. les objectifs visés de performance que va imposer le compétiteur à son organisme : ce que l'on peut appeler le niveau d'implication de l'intensité
2. les conditions de pratique de la compétition ( nature du terrain, météo, horaire , profil du parcours)
>>> Sur les objectifs visés de performance
L’intensité d’un effort les marathoniens, le plus souvent , au delà de leur niveau de performance et de préparation , se donnent des objectifs assez "carrés" avec des exigeances en terme de temps précis .
Exemple souvent entendu ‘’je souhaite terminer mon marathon entre 3h15 et 3h20 et gagner 7' par rapport à l'année dernière.
Le trailer, lui ne se fixe pas forcément ses objectifs de manière aussi rigoriste , souvent la notion même de plaisir est vraiment la première, avec dans ce cas comme premier objectif une zone cible sur la liste du classement ( être dans les 100 premiers, se placer sur le top 20....)
Très souvent d'ailleurs le traileur , confirmant cette notion de plaisir de l'effort et des yeux , "innove" en découvrant de nouveaux trails : synonyme de nouveaux paysages ...donc de nouveaux profils, nouveau type de terrain...
Pour suivre les deux (trail et marathon) je vois quand même beaucoup moins de marathoniens s’arrêter aux ravitaillements en prenant le temps de faire une photo avec le tel portable ....que sur les trails ....
Et la raison n'est pas uniquement sur la beauté du paysage....
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>>> Sur les conditions environnementales :
Sur marathon la principale contrainte est le bitume qui va imposer des ondes de choc sans relâchement possible alors que sur le trail ces ondes seront moins régulières : les phases de marches "passage obligé" sur les montées raides , coupant cette répétition .
Alors certes en trail les descentes sont extrêmement traumatisantes...mais si le traileur a pris soin dans sa préparation de soigner sa dextérité en couplant celle-ci avec un renforcement des fibres par des séances de "casse de fibres" les traumatismes seront sensiblement atténués.
Autre élément non négligeable "durcissant" un marathon : la régularité dans l'intensité cardio-vasculaire
Généralement sur un marathon le compétiteur lambda se place sur son seuil 1 ( 85% de sa FC max) en continu avec aucune plage de récupération .
Cette "emprise métabolique " affecte très fortement le système nerveux autonome avec ce ressenti de "dureté" sur l'exercice
Sur trail, rarement couru en boucle dans les rues de Grenoble (pfff ...la capitale de Alpes française est la ville la plus late de France dit-on...) les parties de plat sont plutôt limitées du coup l’intensité de course, celle de la foulée, se sont pas véritablement constante :
Un bon descendeurs va récupérer sur les descentes en mobilisant de manière différentes les chaines musculaires que lors des montées sollicités en montée .
Les contraintes musculaires sont certes très fortes en descentes mais ce ne sont pas rigoureusement les mêmes qu'en montée ...
Enfin sur le plan des conditions environnementales , je n'ai pas d'études comparatives à vous proposer ( pfff ...je cherche ... ) pour attester de mon point de vue (donc le prendre avec beaucoup de prudence) sur l'impact de 42 km couru avec la pollution :
A mon sens il n'est pas négligeable et peut-être supérieur à la légère hypoxie imposée par exemple pour un trail se plaçant sur des altitudes moyenne montagne ( je ne parle pas des trails se positionnant sur des terrains au delà des 2000m )
alain