par Papillon » 23 Mars 2012, 22:18
Voyons voyons... comment présenter ça?
Cela fait un peu plus d'un mois que j'ai repris l'entraînement... et bien, justement, ça ne reprenait pas...
Au début, on se dit, "Du calme, mon cardio troue le plafond, je n'avance pas, mais je reprends..."
Au bout de deux semaines, on trouve d'autres raisons... "Mon cardio troue toujours le plafond, je n'avance toujours pas... mais j'étais chez belle-maman, j'ai trop mangé, elle habite la montagne, j'ai pas l'habitude... et gna gna gna..."
Au bout de 3 semaines, tiens, une petite embellie, le cardio baisse un peu... je fais une tirade du genre lyrique sur la relaxation en course, ben si, je l'ai faite... je retrouve espoir...
Au bout de 4 semaines, "Mon cardio troue le plafond, je n'avance pas..." mince, je suis à cours de raison...
... j'en cause, au toubib, aux copains, à mes collègues, à mon ostéopathe, au podologue, ben oui au podologue aussi... mon pauvre gars aussi (punaise, qu'est-ce qu'il est gentil, il ne m'a jamais dit que je le gonflais!!!!!), aux sangliers, aux lapins, aux oiseaux, aux arbres...
Je n'y peux rien, je gonfle tout le monde, mais pendant que je gonfle la planète entière avec mon coeur qui bat trop fort, je turbine, je turbine, je met tout en corrélation: les courbes, les calendriers, ce que l'on me répond, ce que l'on me suggère, ce que je lis, et j'en lis des trucs...
Ce qu'il y a de génial quand tu lis des trucs sur internet, c'est qu'à priori, avec ce qu'il t'arrive, tu as de fortes chances de crever dans la seconde... d'une crise cardiaque, non pas dûe à l'effort que tu auras fourni, mais de la trouille engendrée par toutes les horreurs lues. Bref...
Et puis, au bout de 5 semaines, c'est l'apothéose, on passe à "Mon cardio défonce le plafond, je n'avance pas du tout..." JE CRAQUE!
Ce n'est pas le tout de causer, mais il va falloir conclure!!!!!
Le lendemain matin, je pars au boulot en vélo, je rame, je rame, je rame...
Le soir, je rentre toujours avec mon vélo, et là, je sens que je rame moins... bizarre, le matin ça descend, le soir, ça monte!!!!!
Je turbine, je turbine, et j'arrive à une hypothèse que je fonce vérifier à la maison...
Et la, il y a tout de même de drôles de coïncidences... suite à mes problèmes monumentaux de rétention d'eau qui m'avait provoqué, par réaction en chaîne, ma douleur au genou, j'ai changé de pilule. Nouveau produit par ailleurs miraculeux... le premier mois, pas de rétention d'eau, poids stable voir même légèrement en baisse... juste une tension mammaire pas super agréable, mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Et puis, 2ème cycle, je reprends la pilule... c'est le début des problèmes... la 3ème semaine d'entraînement avec l'embellie correspond à la semaine sans pilule, la semaine des règles.
Puis 4ème semaine, reprise de la plaquette suivante, et rebelote de pire en pire.
Des entraînements plus hauts en cardio le matin que le soir... pas logique, sauf si on part du principe (peut-être faux) que les effets de la pilule diminuent progressivement jusqu'à la prise suivante...
J'en discute une dernière fois avec une copine toubib (merci!!!!) qui comme mon médecin dit qu'il n'y a aucune raison...
Mais hélas, le doute est là, du coup, je décide d'arrêter ma pilule pour faire l'expérience, après tout je ne risque pas grand chose à essayer.
Ce soir, je suis donc partie courir, avec 44h sans prise supplémentaire de pilule, et là, j'ai fait 1h15 avec un cardio d'endurance, un vrai... une vitesse de mouise, mais bon, je pense que là, c'est normal... il faudrait que je reprenne la vitesse.
Du coup, en courant, j'ai eu le temps de penser... mon ostéo m'a expliqué que ce qui m'avait certainement bousillé le genou au mois de janvier, n'était pas dû à des causes mécaniques mais internes. Elle a d'ailleurs utilisé une image très parlante: elle m'a comparée à une nappe bien étalée sur une table que l'on avait froissé dans son milieu. Les plis autour du centre étant les tensions appliquées sur les parties périphériques de mon corps, dont mon genou non opéré, le plus fragile.
Et si cette augmentation des pulses était dûe à une forme de stress provoqué par la pilule... les hormones sont à l'origine de pas mal de choses sur le plan de l'humeur, alors pourquoi pas le stress...
Je vais voir si l'amélioration est durable... si c'est le cas, j'aurais gagné et perdu quelque chose... j'aurai regagné un coeur (c'est tout de même pas mal...), mais j'aurai perdu une chouette pilule sur bien des plans...