Modérateur: Modos
cretindespyrenees a écrit:
Le premier ordre de la volonté est neutralisé par le deuxième qui est neutralisé par le troisième etc à l'infini. Donc logiquement toute action et liberté est impossible . Donc autant rester couché. C'est ce que je fais
cretindespyrenees a écrit:
On ne va pas refaire le débat sur le concept de liberté et ressortir Schopenhauer et Sartre sinon on va se retrouver dans la caverne de Platon.
Le Lutin d'Ecouves a écrit:La définition de la liberté est la suivante : un individu est libre si et seulement s’il choisit librement d’agir conformément à l’un des deux désirs, c’est-à-dire de le réaliser en s’identifiant à lui. Je suis libre aussi longtemps que j’ai le pouvoir de choisir un désir du premier ordre contre un désir du second ordre, ou vice-versa.
hellaumax a écrit:C'est pas cool comme post, Thierry. Me faire ça deux jours après le marathon de la Liberté et ma rencontre avec le mur! Du coup, moi qui commençais à me dire que finalement j'avais flanché moralement, je me retrouve à me demander si je n'ai pas simplement plus voulu ne pas vouloir vouloir courir que pas voulu vouloir ne pas vouloir courir. Et quand je mets en perspective le fait que je n'étais pas sûr en cas d'abandon d'avoir la médaille (rigole pas, c'est vrai ), je me demande si mon désir du cinquième ordre, à savoir ne pas vouloir savoir si le fait de vouloir ne pas vouloir courir m'empêcherait d'avoir la médaille ne l'a pas emporté sur mon désir du quatrième ordre qui était de ne pas vouloir avoir la médaille pour ne pas avoir à ne pas vouloir vouloir courir.
Bref, j'ai gambergé.
N'empêche, pour être un peu sérieux, c'est vachement compliqué ce qui se passe dans la tête dans ces moments là. Et après deux jours, je ne sais toujours pas pourquoi je me suis mis à marché au km33, alors que j'ai pu recourir les 4 derniers kilo à allure marathon????
hellaumax a écrit:C'est pas cool comme post, Thierry. Me faire ça deux jours après le marathon de la Liberté et ma rencontre avec le mur! Du coup, moi qui commençais à me dire que finalement j'avais flanché moralement, je me retrouve à me demander si je n'ai pas simplement plus voulu ne pas vouloir vouloir courir que pas voulu vouloir ne pas vouloir courir. Et quand je mets en perspective le fait que je n'étais pas sûr en cas d'abandon d'avoir la médaille (rigole pas, c'est vrai ), je me demande si mon désir du cinquième ordre, à savoir ne pas vouloir savoir si le fait de vouloir ne pas vouloir courir m'empêcherait d'avoir la médaille ne l'a pas emporté sur mon désir du quatrième ordre qui était de ne pas vouloir avoir la médaille pour ne pas avoir à ne pas vouloir vouloir courir.
Bref, j'ai gambergé.
N'empêche, pour être un peu sérieux, c'est vachement compliqué ce qui se passe dans la tête dans ces moments là. Et après deux jours, je ne sais toujours pas pourquoi je me suis mis à marché au km33, alors que j'ai pu recourir les 4 derniers kilo à allure marathon????
Le Lutin d'Ecouves a écrit:J'observe que le débat glisse de l'interrogation sur les interactions entre désir et liberté vers un questionnement sur ce qui se passe dans la tête du marathonien lors de l'épreuve.
al27 a écrit:Pour rester basic, j'aimerais savoir si ce professeur ne fait que penser ou s'il coure aussi. L'insuffisance de sucre, l'histoire de la personne, son niveau...etc sont autant de facteurs qui biaisent le raisonnement.
al27 a écrit:Salut,
je crois que Ouster a en partie raison ou du moins à raison pour certains abandons: l'instinct de survie prédomine tous les désirs.
Là où la discussion m'étonne (parce que je suis trop psy peut être et pas assez philosophe) c'est que les concepts de désir est de liberté sont antinomiques.
La liberté est par définition la propension à ne pas s'aliéner dans ses désirs.
Pour rester basic, j'aimerais savoir si ce professeur ne fait que penser ou s'il coure aussi. L'insuffisance de sucre, l'histoire de la personne, son niveau...etc sont autant de facteurs qui biaisent le raisonnement.
De plus il nous faudrait la définition du désir de ce professeur. Comment peut-on hiérarchiser un désir inconscient quasi somatique de celui préconscient du surmoi...?
A plus,
Al27
al27 a écrit:
La liberté est par définition la propension à ne pas s'aliéner dans ses désirs.
Al27
Le Lutin d'Ecouves a écrit:La définition de la liberté est la suivante : un individu est libre si et seulement s’il choisit librement d’agir conformément à l’un des deux désirs, c’est-à-dire de le réaliser en s’identifiant à lui. Je suis libre aussi longtemps que j’ai le pouvoir de choisir un désir du premier ordre contre un désir du second ordre, ou vice-versa.
cretindespyrenees a écrit:
Certains, plus instinctifs, obéissent en priorité à des désirs inconscients, désir de ne plus souffrir, instinct de survie. D'autres à des désirs plus surmoiques: se dépasser, atteindre un idéal, épater. Mais encore une fois cette hiérarchie des désirs peut varier selon les jours.
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Le Lutin d'Ecouves a écrit:al27 a écrit:
La liberté est par définition la propension à ne pas s'aliéner dans ses désirs.
Al27
Tu te situes à un niveau psychologique et non philosophique comme une bonne partie du débat.
Pour Frankfurt, le désir est un moteur et sans désir, il n'y a pas de choix donc pas de liberté. Ta conception du désir aliénant est judéo-chrétienne car elle place l'homme au-dessus de la nature à laquelle il est relié par ses désirs qui l'empêchent d'accéder à un statut semi-divin (référence à le Genèse).
Je me placerais plutôt au niveau d'une conception plus moderne de la philosophie, l'homme étant partie intégrante de la nature mais possédant son libre arbitre comme tout animal et toute bactérie, chacun à son niveau...
al27 a écrit:cretindespyrenees a écrit:
Certains, plus instinctifs, obéissent en priorité à des désirs inconscients, désir de ne plus souffrir, instinct de survie. D'autres à des désirs plus surmoiques: se dépasser, atteindre un idéal, épater. Mais encore une fois cette hiérarchie des désirs peut varier selon les jours.
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Là où je ne suis pas d'accord c'est que si tu as eu à faire à ses désirs sur un marathon et que tu t'en souvient c'est qu'ils n'étaient pas inconscients. De plus une partie du surmoi est inconsciente.
A plus,
Al27
al27 a écrit:
Partir du fait que l'homme fait partie intégrante de la nature c'est nier tout le travail qu'il fait depuis des siècles pour s'en extraire.
Al27
al27 a écrit: Je m'amuse souvent à provoquer les gens en leur disant qu'ils sont d'abord des animaux, peu d'entr'eux sont convaincus.
Le Lutin d'Ecouves a écrit:al27 a écrit:
Partir du fait que l'homme fait partie intégrante de la nature c'est nier tout le travail qu'il fait depuis des siècles pour s'en extraire.
Al27
Ce concept justifie les ravages exercés par l'homme sur une nature dont il nie faire partie intégrante.
Une nouvelle vision philosophique des choses reste à construire, intégrant totalement l'homme et ses réalisations à l'écologie générale de la planète. Une centrale nucléaire, en tant qu'extension de la civilisation naturelle de l'homme deviendrait ainsi un élément de l'écologie générale. Une écologie n'étant par essence jamais stable...
Je reconnais que ce type de pensée présuppose le fait que les religions et autres métaphysiques se trompent en considérant que l'homme porte le divin en lui et qu'il a un destin.
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