Difficile question
On s'entraine pour bien des choses, mais pour le mental ...
En ce qui me concerne, j'ai mis les pieds sur ce genre d'épreuves, pour la première fois en juin 2007 sur le circuit de 1025 mètres des 6 jours d'Antibes, en guise de retour et de rééducation à la course à pieds.
Je ne me suis pas poser la question du mental
Mon seul but fut de ne pas céder à l'abandon, quoi qu'il arrive.
Les bonnes raisons d'arrêter ne manquèrent pas, comme pour beaucoup d'autres coureurs :
- les nausées abominables empêchant momentanément, toutes ingestions liquides ou solides,
- les ampoules si douloureuses quand on repart après un arrêt fut-il de 5 minutes,
- les tendinites plus ou moins féroces les unes que les autres, avec entre autres, "la périostite" ; "le releveur"...
- la fatigue et la somnolence, à certains moment du jour ou de la nuit.
- les conditions météo,
trop chaud, ou trop froid suivant les saisons,
la pluie, les vêtements mouillés, les chaussures, les socquettes et les pieds trempés, et parfois gelés ...
Heureusement, l'automédication, les médecins, les kinés ou autres ostéopathes, sont là pour remédier à ces risques d'abandons par la douleur.
Le mental aidant, tous ces soins remontent efficacement le moral.
Les tables de ravitaillements sont des lieux souvent utiles au soutien du moral, pour les besoins, tour après tour,
- de boissons gazeuses ou plates, sucrées ou non,
- d'aliments sucrés ou salés ect...
La présence des bénévoles en place, et du rare public, apportent, surtout la nuit, un bon soutien moral.
En ce qui concerne les 24h en particulier, j'en serai à mon 3ème, à Séné dans le Morbihan, le 1er mai prochain.
Je réaliserai comme à St Doulchard en octobre 2007,
et comme à Brive la Gaillarde en mai 2008,
un 24h non stop, (aucun repos), que des arrêts techniques les plus courts possibles, avec l'objectif sage, de 125 km minimum.
Ma solidité mentale de V3, devra me permettre une fois de plus, de ne pas abandonner, quoi qu'il m'arrive de douloureux ou déprimant.
Mes entrainements sont, souvent en solitaire, essentiellement en nature, avec des rencontres animales que je provoque autant que possible. Chevreuils, chamois, sangliers, lapins, renards, blaireaux, faisands, et toute la flore, en sous-bois, en plaine, ou en montagne ...
Je fréquente surtout,
- le massif des 3 Pignons, et notamment le circuit des 25 bosses, pour la région de Fontainebleau.
- les monts boisés entre Sisteron et Digne-les-Bains, entre 400 et 1400 mètres d'altitude, en Provence.
C'est peut-être là que mon mental progresse d'année en année
En compétition d'Ultra, le fait de marcher et de courir jour et nuit, sur un circuit court, en général en ville, ne m'a pas encore posé de problème.
Au contraire je découvre au fil des courses, sur ces boucles courtes, le moyen de rencontrer une foule de personnages souvent passionnants, avec lesquels les échanges durant les épreuves , sont bénéfiques au maintien du moral et du mental.
Les experts comme Bruno Heubi, ou Papy par exemples, connaissent peut-être l'art d'entrainer le mental du coureur de 24h et plus
JC