Jullien a écrit:Je pense que notre course est assez bien balisé (voir mieux que sur la plupart que j'ai pu faire).
Il faut aussi savoir se remettre en question (des 2 cotés, organisateurs et coureurs).
voici une portion que j'ai dû aller rebaliser car des coureurs grognaient.
Sur la première photo on se trouve à la place des coureurs et il faut tourner à gauche.
Photo 1.jpg
Sur la deuxième photo, on voit le début du chemin ou il faut tourner...
Moi-même je me suis déjà perdu sur des courses, mais c'est un manque de lucidité, et des fautes d'inattention...
Une des cas les plus compliqués pour un baliseur, ce que tu décris ici . Etant un peu psychopathe des théories du balisage, c'est typiquement le genre d'endroit où je vais passer 1/4h en essayant de me mettre dans la peau de divers types de coureurs. Y compris en passant 10 fois, à diverses allures de course.
Là, sur l'exemple donné, je dirais que, selon moi, il y a des chances pour que tu perdes les coureurs très rapides. Ils ne vont pas vraiment comprendre que cette accumulation de drapeaux veut dire "faites gaffe, ça tourne à gauche". Tu en mettrais 20 de plus que ça ne changerait rien. Le "chemin" qui part à gauche (que j'ai du mal à voir, donc les coureurs aussi) semble se voir très mal depuis la route où on est.
Donc, non seulement il faut attirer leur attention vers la gauche, mais il faut quelque chose qui leur attire l'oeil plus en haut, peut-être sur le talus. Mais, en fait, à part vraiment barrer la route devant, il va être très difficile d'être certain que personne ne va se planter s'il n'y a que des drapeaux pour faire tourner.
Donc, la solution idéale serait de barrer à terre avec une rubalise déroulée. On n'aime pas faire cela sur les courses où je balise car il y a toujours un risque que cela soit une provoc' pour des débaliseurs en herbe. L'idéal dans ce cas, est que la rubalise soit planquée, toute prête, dans un buisson sur le côté, et déroulée par un ouvreur (à condition d'en avoir un, bien sûr). Et, évidemment, quand il y a plusieurs courses à plusieurs moments, c'est plus compliqué car, entre deux courses, rien ne te dit qu'on ne va pas virer ta rubalise (nos amis les VTTistes semblent détester quand on met une rubalise à terre...même quand on veille bien à ce qu'elle ne dépasse pas). On fait énormément cela au GR73 (mais on a des ouvreurs tout le long et, normalement, les ouvreurs sont ceux qui ont balisé car ils doivent savoir où il y a du balisage "dernière minute" à mettre en place.... et aussi, cela évite d'être dépendant d'ouvrueurs qui te lâchent à la dernière minute.
Ici, la croix à terre sur le chemin en face (utiliser plutôt des peintures en bombe, à la craie, , gaffe à la peinture de chantier...et en parc naturel, demander l'autorisation) peut faire l'affaire....mais s'il pleut, c'est un peu mort, elle va devenir invisible.
Là, à mon avis, à un endroit pareil, y'a pas à tortiller, c'est panneau avec flèche. Et on met aussi des flèches à terre à la bombe, AVANT le carrefour, pour assurer. C'est pénible pour les baliseurs, surtout si on doit en mettre plusieurs (au Trail des Rois Maudits, il m'est arrivé d'emporter jusqu'à 6 piquets à la fois!) et si on balise seul. Un piquet (bien affûté en bas pour le planter facilement), une petite flèche éventuellement phosphorescente dans le bon sens, et le tour est joué. L'avantage est qu'on le met alors sur le côté du chemin, donc moins de risque de se le faire virer par un grincheux. Bon, les piquets, dans les cailloux du Pilat, ça peut être plus ou moins compliqué, bien sûr...
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