Allez, puisqu'on en est à la faune sauvage, c'est vrai qu'on en croise pas mal aussi sur le plateau du Vercors: sanglier, chamois, chevreuil, cerf (surpris un jour ou je courrais dans la neige et qui a montré une totale indiférence à ma présence, on avait pas le même gabarit
) et même bouquetins: de jeunes bouquetins avec qui j'ai partagé ma barre de céréale au sommet du Veymont lors d'une traversée du plateau (c'était magique) et un vieux mâle rencontré sur une vire ou... ça ne croisait pas! Je ne sais pas qui a eu le plus peur, mais il a fait demi-tour!
Ma plus grosse trouille, un soir d'automne ou je rentrai d'une petite sortie à la tombé de la nuit. Je tombe sur 2 chasseurs (visibilité environ 10m) mais pas de risque, j'avais le même déguisement
: la casquette rouge! Bon, pour le reste j'étais moins dans le style (tea-shirt fluo et collant
). J'attaque le sous bois au radar (c'est dingue comme il fait plus sombre sous les arbres!) dans un petit chemin encaissé et tombe sur leurs chiens qui jappent à tout vent. Là je fais moins le fier
et décide de marcher. Les 3 chiens semblent m'ignorer mais lorsque j'arrive à leur niveau voila q'un énorme sanglier sort du buisson et charge! A 3 m pas le temps de réagir: il m'a attrappé au niveau des genoux, j'ai pris appuis sur son dos et il m'a fait faire le plus beau saut périeux de ma carrière de trailer (je vais aller bosser chez Zingaro moi!). Je me retrouve par-terre, sur le dos quand l'aimable bestiole me propose la seconde couche. Dans un hurlement je lui balance mes deux pieds dans le groin (2 fois 49,5 tout de même! C'est du calibre ça!) et ça l'a arrété net. Il parrait qu'ils ont la truffe sensible... Et la, re-trouille! Les deux chasseurs croissé 150m plus bas sont armés et foutus de tirer dans cette pénombre avec les chiens qui continuent à geuler... Je dégage rapidement (pourtant ça monte et j'en ai ma claque) quand deux coups de feux claquent derrière moi dans le bois! Yesss! Vivant! Je suis vivant!
Bilan: 1 colant rétamé, une balaffre longue de 8cm à l'interieur de chaque genou.
Je peux pas en vouloir au sanglier, il devait être mené par les chiens depuis le matin. C'était un geste de désepoir...
Epilogue:
Sur les conseils du médecin, j'ai appelé les deux sociétés de chasse du coin pour faire faire une analyse de la bestiole, en cas de rage (très peu probable mais mortelle à 100% si on ne traite pas). Il n'y avait pas de battue ce jour là dans ce secteur et personne n'a tiré de sanglier. sic!