Ah oui quand même, cela fait plus d'un mois que je n'ai pas donné de nouvelle.
Je comprend mieux les messages privés que j'ai reçu.
Désolé
Pour tout dire, il n'y avait pas grand-chose de neuf à dire, d'où mon silence.
L'été a été (c'est beau ça: l'été a été) dur, voire très dur.
Maux de tête insoutenables qui me clouent au lit au point d'abandonner toute compagnie certains soirs.
Impossible de réaliser la moindre sortie en courant.
Ras-le-bol.
L'oncologue me dit que cela doit venir d'une tension haute sans, pour autant, me prescrire quoi que ce soit.
J'en parle à l'infirmière qui vient une fois par semaine; ma tension est à 16 / 10 (ouch; habituellement je suis à 12 / 5 environ).
Avec la baisse de la chaleur et le retour à la maison, les céphalées se calment un peu même si je reste assez vaseux (sensation de grosse gueule de bois en permanence)
Avec l'abus de Paracétamol, le bide commence à se détraquer.
Bref, pas franchement la joie ce qui me fait attendre l'IRM de contrôle avec impatience (et appréhension en égale proportion).
J'ai des travaux à faire à la maison que je repoussent depuis le début du confinement. Je trouve enfin la motivation pour m'y mettre. Ça n'aggrave pas la douleur et ça me fait penser à autre chose: c'est tout bénéf!
Arrive enfin cette IRM (vendredi dernier).
Ma mère est là (ce qui m'évite le VSL), elle ne peut pas entrer dans la clinique interdite aux accompagnants et, pour la première fois, ils me demandent de rester après l'examen (bouclé en moins d'une heure) pour me remettre les résultats. Comme je voyais l'oncologue ce matin; avec le week-end, ils craignaient que ça ne lui arrive pas à temps.
Ce qui fait que mon RDV est passé d'une à trois heures.
Dès que j'ai l'enveloppe, je me précipite pour lire le compte-rendu du radiologue:
stabilité lésionnelle confronté au bilan du 10 juin 2020.
Je suis dégoutté
.
Je ne m'attendais pas à un miracle, je sais qu'on va me répéter tout le WE qu'au moins ça n'a pas augmenté. Ce n'est pas du tout ce que je voulais entendre.
Une diminution, même minime, aurait été la bienvenue (un petit effort quoi, merde, que j'en n'ai pas chié pour rien pendant trois mois).
Bref, je sers les dents et j'encaisse tant bien que mal le choc.
Ce matin, RDV prévu avec l'oncologue qui n'avait donc encore rien vu.
Il lit devant moi... Sans commentaire dans un premier temps. Puis déclare: eh ben, c'est plutôt une bonne nouvelle. Je lui fais donc part de ma première réaction qu'il balaie rapidement.
Selon lui, il faut continuer les injections d'Avastin tous les quinze jours, mais on peut supprimer la Bélustine (chimio) et on verra dans trois mois si ça reste stable.
Parallèlement, il envoie tout l'examen à Bordeaux (où je me suis fait opéré l'an passé; c'est LE CHU de la région) afin qu'ils donnent leur avis. Il dit que ce n'est pas impossible qu'ils proposent qu'on arrête tout traitement pour voir si la stabilisation se maintient.
En attendant, je lui parle de ma déprime dû au fait que je ne peux plus conduire (donc plus de ciné).
Ça, tant qu'il y aura traitement, ce n'est pas d'actualité me répond-il.
Par contre pour la course, il me prend un RDV avec un cardiologue pour mise en place d'un appareil qui prend la tension régulièrement afin de prescrire un éventuel traitement.
Donc, finalement, je suis bien obligé d'admettre que c'est une bonne nouvelle.
Ma mère me disait que, probablement, nous n'avions pas saisi à quel point l'amélioration était bonne en juin.
Une chose me turlupine, Jack. Pourquoi ne pas avoir donné la serviette alors que tu avais déjà les plans ? - Parce que jamais je ne céderai devant la barbarie. - Ah ouais, exactement comme moi.