Une très très belle édition du Raid 28.
Le parcours était à mon avis inventif et ludique. Le choix de départ de tracé, improvisé par l'équipe Turoom seulement quelques semaines avant le Raid, à la suite de l'impossibilité d'avoir un gymnase à Monfort, qui a obligé à fair ele départ du semi à La Queue, et donc faire un tracé assez direct pour le Semi....ce qui impactait aussi le Raid.....ce choix, donc d'une grande boucle optionnelle dans le Nord-Ouest de la Forête de rambouillet, était très bien vu.
Ce secteur, que les coureurs du Trail des Cerfs connaissent bien, est très sympa, avec un terrain sablonneux inhabituel dans le coin....mais aussi un fond de vallée du Ruisseau des Ponts-Quentin.....raidvingthuitesque à souhait. Pas de spéciale compliquée de nuit, mais une bonne litanie de bleues à aller pêcher à des endroits divers autant que variés. Les détails seront bien sûr dans mon récit...
De très longues liaisons parfois, aussi. C'est aussi ça, le Raid 28. Les quelques sections sans fin au Sud de Montfort, sur un secteur assez boueux, ont laissé des traces pour la suite. Là aussi, aller chercher toutes les bleues aidait à rendre le tout plus varié et la Mordor Dehors s'en est donné à coeur joie (on a quasiment tout tenté jusqu'au lever du jour....même si on en a quelques-unes qu'on a laissé en route).
Evidemment, je me suis personnellement "éclaté" dans mon jardin du Bois des Plainvaux, de St-Rémy l'Honoré, Coignières et Le Pommeret. Une carte qu'on a traversé sans que je ne m'oriente jamais sur la carte, à part pour reporter les balises...
. C'est la première fois que je passe si près de mon ancien domicile sur un Raid 28! Evidemment, soyons honnête, ça aide.
Evidemment, nous en avons un peu trop fait dans la nuit, ce qui nous a pas mal retardés. Je m'attendais à passer à Coignières à 4h-4h30 environ, nous y sommes passés à 6h30! Cela a d'ailleurs aussi surpris l'Equipe Turoom qui s'est beaucoup inquiétée pour les équipes pendant la nuit, avec des temps de passage extrêmement tardifs, sauf pour les premiers. Comme, en plus, le premier "vrai" PC était très loin sur le parcours, ils ont eu beaucoup de mal à situer où en étaient les équipes et ont cru que beaucoup ne finiraient pas dans les temps.
Nous nous sommes pas mal inquiétés aussi. Je crois que je me souviendra bien de la désapprobation évidente de mes coéquipiers quand j'ai insisté pour tenter 2 ou 3 des balises de la CO de Champ Garnier. Alors que je sais pertinemment que cette carte de CO est un horrible chantier et que seul un expert en CO (ou un chanceux) peut s'en sortir. Je uis curieux de savoir ce qu'a fait Xavhië, que nosu avons vu revenir tout seul pendant que ses coéquipiers attendaient dans le froid. Et surtout de voir si Sprolls, notre grand spécialiste, y a fait un beau Grand Chelem.
Expérience intéressante aussi, pour moi, que de me retrouver dans la boue à mi-cuisse juste avant la traversée sous la route à Port-Royal, en croyant passer à un endroit qui paraissait parfaitement inoffensif. J'ai eu beaucoup de chance de ne pas y laisser une chaussure.
Sur la fin du parcours, à partir de Magny où MagLV nous a retrouvés (hyper sympa de faire quand même un bout de parcours, jusqu'à la fin, avec celle qui était "notre fille" initialement), nous devions "tracer" pou rne pas être hors délais. Mais, l'esprit de compétition a repris le dessus et je n'ai pas résisté à aller faire les deux dernières spéciales. J'ai donc connu l'orgasme de l'orienteur indispensable pour faire un bon Raid 28, sur la spéciale "Mais où sont donc les chemins" (chercher des balises sur une carte de CO dont les chemins ont été retirés), en définissant un beau point d'attaque, un cap superbe dans les ronces et un aterrissage direct sur la balise au coin de 2 murs, le tout....tout seul...
. La suivante était plus facile : l'"affut", je l'avais déjà pratiqué sur une carte de CO du ptimichel, et je savais déjà où il était...
Dernière jouissance : la spéciale "Photo" finale, déroulée là aussi tout seul, avec les coéquipiers sur la trace directe, et en dépassant en courant 3 équipes du Bures 28 qui, du coup, n'ont plus eu qu'à suivre le guide...
Mes coéquipiers, parlons-en (je le ferai plus en détail dans le récit) :
- Rayarun alias "Rayator l'indestructible". Harry Bignon a fait ses choux gras du rire de Raya au début du Raid, mais il a raison : la bonne humeur de notre Raya a égayé la nuit.....et ensuite, sur le matin, il s'est mis dans son rôle usuel de Raya : le mec totalement au bout de sa vie qui continue à avancer en trottinat en emmenant toute l'équipe pour ne pas (trop) marcher
- Patoche alias "Mister Hashtag" ("Hashtag Taqueule" est devenu notre cri de guerre). Notre novice n°1 a été précieux pour le pointage pendant une bonne partie de la nuit, quand nous partions à deux chercher quelques balises éloignées. Il a aussi été témoin de mes lacunes en CO à Champ Garnier...
. Là aussi, bonne humeur et jamais un mot plus haut que l'autre : même s'il y en a beaucoup, des mots, mais ça c'est notre Patoche...
- St_ar alias "Putain, j'ai paumé un gant". Il en a chié avec le froid, notre Soffian, même quand il retrouvait ses gants. Mais il ne s'est jamais plaint et s'est accroché à mort. Toujours très calme, il n'était pas moins à l'affut de comment allaient les uns et les autres, lui qui avait été bombardé capitaine alors qu'il n'avait jamais fait un Raid 28. Il a bien compris le rôle et l'a assuré efficacement (me harcelant sans cesse notamment pour ne pas trop en faire surtout quand le temps commençait à compter)
- Et je garde pour la fin, notre "Petit Diesel" préféré en la personne d'Aurore Coccinelle. Improviser de venir, à une semaine de la course, avec un entraînement pas du tout ciblé sur la course, il fallait oser. Mais, moi je savais, quand j'ai pensé tout de suite à elle. Donc je n'avais aucun doute qu'il se passerait exactement ce qu'il s'est passé : Aurore ne s'est jamais plainte, même au moment du gros coup de dur entre 4h et 7h du matin, quand ça ne voulait plus avancer et qu'on a déjà qu'une seule envie : en finir. Elle s'est retrouvée bien souvent à l'arrière à ramer pou rnous suivre (même si Pat, Soffian et Raya ont bien bossé pour faire le support....on n'a pas toujours la lucidité de voir que l'élastique se tend vers l'arrière, surtout quand l'Autre Dingue, avec sa carte, n'arrête pas de relancer, devant). Je pense qu'Aurore gardera un souvenir ému de la spéciale du "fléché allemand", à 2km/h dans le froid glacial du petit matin.
- Je n'oublierai pas notre Mag qui avait du renoncer la mort dans l'âme à une semaine du départ....et qui nous a rejoints à Magny les Hameaux pour faire un bout de chemin ensemble (et, du coup, nous faire photos et films à foison! Elle ne peut pas renier son côté reporter). Mag s'est finalement prise au jeu et n'a pas pu résister à l'envie de terminer avec "son" équipe. C'est aussi ça, l'esprit de cette course tellement atypique.
Un grand merci aux kikoureurs croisés dans les diverses équipes. Comme toujours je me mélange entre les uns et les autres et j'espère ne pas avoir mis de vent à trop de personnes. Et un merci tout particulier à Riri78 qui nous a fait le Uber du Mordor en nous attendant à la gare de La Queue et qui est venu sympathiquement voir les copains kikoureurs au départ, en voisin.
Et, évidemment, à l'année prochaine. Avec le secret espoir que l'érosion des équipes sur la version "historique" ne se poursuive pas (on est maintenant constant, mais 11 équipes seulement, plus une dizaine sur la version "à trois", c'est franchement dommage....). Si, parmi tous nos kikoureurs qui sont assidus du site, certains n'ont jamais fait cette course, faites comme Soffian et Patrick, laissez-vous tenter : il n'est pas besoin d'être un météore de la course à pied, au contraire, même. Cela fera surtout appel à vos qualités mentales et à votre endurance plus qu'au nombre de 100 miles que vous avez courus dans votre vie.
