Petit retour sur la course, de façon totalement décousue, je n'arrive pas à avoir une pensée organisée, la faute à 7 heures de sommeil en 3 nuits...
Sur la course, et bien on nous avait vendu du roulant sur tout le parcours... Ca l'était en effet sur les 35 premiers kilos, mais ça se gâtait franchement sur la suite. Pas beaucoup de descentes faciles, aucune où j'ai pu me faire plaisir en attaquant, bref, c'était bien technique dans les descentes, ou alors tellement abrupte qu'il fallait être sur la défensive pour ne pas se cramer les quadris.
Les montées étaient conformes aux prévisions, pas du tout techniques, faites souvent d'alternance de coup de cul et de relances, typiques des templiers quoi
![Smile :)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Des paysages superbes, quelques portions sans aucun intérêt, et à mon goût trop de partie bitumée, qui arrivaient souvent après une grosse descente donc il n'y a rien de pire. La montée à la base vie est nulle à chier, avec une alternance de chemins, et de montée par la route
![Shocked :shock:](./images/smilies/icon_eek.gif)
une horreur.
Une 1ère pour moi sur cette distance du 100 miles.
Je dirai que j'ai eu deux gros coups de mou physiques et mentaux, jamais je n'ai réussi à mettre le cerveau de côté pour ne pas penser à la distance restante et aux bornes à faire.
Ca part extrêmement vite sur les 30 premiers kilos, mais c'était le jeu après tout
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
On est tous tombés dans le panneau, il aurait fallu gérer à mort cette 1ère partie pour mieux finir.
J'ai réussi à courir tout ce qui était courable jusqu'au 92ème, et ensuite, toute la nuit, c'est poussif. J'essaie de relancer sur el plat ou les descentes, mais je n'y arrive pas tout le temps
Je me suis quand même accroché, alors que j'étais au bord de la rupture au 96ème, mais une petite voix me disait que je m'en voudrait d'abandonner sans tout avoir tenté.
Je paie le fait d'avoir pas assez dormi la veille du départ, avec cette satanée navette à 2h30 du mat', dans un bus tellement cheap qu'on ne pouvait pas placer ses genoux, où il faisait 28°.
Bien reboosté par un repos d'une heure à la base vie à 00h30, avec douche et change complet, l'embellie n'a pas duré car je replonge moralement vers 3h, et la fin de nuit est horrible, je baille tout le temps, j'ai à moitié la gerbe, j'ai pas de plaisir, j'ai envie d'arrêter.
Le lever du jour me fait un bien fou, la soupe minestrone aussi, je retrouve le moral, un peu de pêche, et je continue de courir, en m'alimentant comme un goret !
Ensuite tout s'enchaine, et les difficultés ne comptent plus, car je veux terminer. Je cours tout ce qui est humainement faisable, et le finish sur Millau est sympa, visite des berges, encouragements des voitures et des passants, bref, sympa de retrouver la civilisation après 30h dans la pampa !
A noter les bénévoles ultra sympas, comme toujours avec les Templiers, des ravitos moins fournis mais suffisant, un balisage un peu light sur les 80 premiers kilos, j'ai jardiné deux fois. Mais le balisage de nuit était topissime. Et donc globalement, je suis bien content de ce 1er 100 miles, avec pleins d'enseignement sur la gestion de course et sur moi même.
Mention spéciale à Poucet, on s'est trouvé dans le SAS de départ, et on se retrouve par hasard dans les 20 derniers bornes, où on avance avec son pacer. J'espère que tu n'as pas trop souffert, car je fini une heure avant toi alors qu'on s'est quittés dans les derniers kilos ... Et merci pour les conseils de ton pacer, au sujet du syndrome du releveur, ça m'a bien aidé à finir
![Smile :)](./images/smilies/icon_smile.gif)