Bonjour à tous,
J'y vais moi aussi de mon petit blabla post course,
D'abord, un grands bravo à tous les participants, finisher ou pas.
Merci aux bouzineurs pour le suivi et aux "commentateurs"
Ça fait toujours bien plaisir à lire et relire après coup !
(et je ne parle même pas des WhatsAppeurs...).
Vu le suivi j'aurais pu faire connaissance avec Anne2brignais. J'en rigole car j'ai passé un moment derrière elle quelque part dans la descente vers Courmayeur avec son dossard devant les yeux et me demander "mais ce prénom - nom, je l'ai déjà vu quelque part mais où ? Sur une autre course ? Au jeu des pronos ?" Je n'ai pas la réponse mais maintenant que sais qui c'est ! Les amateurs de stats remarqueront que l'écart qu'elle m'a posé ne s'est pas joué au mollet mais sur mes trop long bivouacs au ravitos que j'ai dû faire pour gérer alimentation et hydratation durant la partie chaude de la journée. D'ailleurs pas facile l'hydratation, le ressenti de température était raisonnablement chaud, mais je transpirais comme jamais et j'ai passé l'essentiel de la course avec la soif en buvant pourtant très largement.
Petit retour sur "mon" Utmb, et mon ressenti du grand barnum de Chamonixme ...
Je me soupçonnais de ne pas être suffisamment frais j'ai opté pour un départ très très prudent, et bien m'en a pris car dans la montée du col de la X du bonhomme je sentais déjà que je n'aurais pas les jambes pour accélérer comme un fou, puis aux Chapieux, c'est une grosse fatigue qui m'a rattrapé. La suite fut gestion gestion, et ça à bien marché car je n'ai pas eu de gros coup dur comme j'aurais facilement pu attraper. Seule la portion Courmayeur - col Ferret m'a demandé de bien temporiser dans les ravitos pour alimenter un estomac qui avait envie de se mettre en grève (habituel chez moi).
Finalement je garderais l'image de la bouteille à demi pleine. Je n'ai plus le physique pour boucler le tracé en 32h comme j'ai pu le faire par le passé, je n'ai pas atteint mon "objectif" de 35-36h (mais ne suis pas passé loin vu notamment le chrono de Anne), mais surtout, j'ai évité la grosse claque en 40h bien dans le dur, comme j'ai aussi pu le faire dans le passé... Donc j'en retiens du plaisir.
Je pense qu'il y a là un élément essentiel. Ce qui m'a surpris dans une partie des coureurs côtoyé c'est le nombre important de fracture du mental. Globalement physiquement ils sont à peu près là où il faudrait, mais mentalement, c'est trop tendre. Désemparé au premier problème, au premier vomito, sans avoir l'idée de se mettre dans un mode conservatif en attendant des jours meilleurs. Prêts, mais ils avaient juste oubliés qu'un ultra, même celui de leurs rêves, c'est toujours avec des moments dur, voir très dur...
D'aulleur le qualificatif de "roulant" voir "facile" pour l'utmb, il me fait bien marrer. On le voit régulièrement prononcé par des gens dans les 40h et +, mais beaucoup moins voir pas du tout chez les sub 32 ou sub 30... Quand tu cours pour donner le meilleur de toi même, curieusement y'a plus de course facile... Bref, pour faire l'analogie avec une maxime du ski (de rando) et la neige, y'a pas de mauvaise course mais que des mauvais coureurs.
Enfin, sur l'ambiance Cham.... c'était mon 6ème utmb, j'ai pu voir au fil des ans une certaine évolution, et c'est toujours plus chaque année. Comme je dis, Cham lors de l'utmb c'est insupportable, sauf entre le sas départ et la ligne d'arrivée et c'était plus vrai que jamais.... Le retrait des dossards, c'est vite plié, mais ça oblige à traverser le Disneyland du trail, summum du consumérisme et du m'as tu vu..., en tout cas pas mon sport. J'en suis vite retourné faire l'autiste dans mon camping...
Départ toujours aussi impressionnant, mais la foule de spectateurs ai long du parcours grossi d'années en années. Un peu l'impression de voir de plus en plus de "virage Pinot" (mention spéciale pour celui en haut de la voie romaine, après Nd de la Gorge). (Forcément en retour ça n'aide pas à gérer la solitude des moments dur !).
Voilà en gros (à l'arrache sur le téléphone, donc désolé si qq fautes ou coupures).