Récit de la course : Marathon de Florence 2009, par Jerome_I

L'auteur : Jerome_I

La course : Marathon de Florence

Date : 29/11/2009

Lieu : firenze (Italie)

Affichage : 2787 vues

Distance : 42.195km

Matos : Adidas Adizero CS - Chaussette Kalenji 900 - Slip kalenji sans coutures, maillot+short club, 3 gels Enervitene Coca

Objectif : Faire un temps

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MARATHON DE FLORENCE 2009

MARATHON DE FLORENCE 2009

 

Et bien la saison 2009 fut un grand cru. Une amélioration de ma vitesse, et 8 minutes de gagnées sur le marathon début Octobre au marathon d'Italia, à Carpi. Je voulais enchainer 2 marathons cette fin d'année pour ne pas manquer ce record que je sentais dans les jambes. Carpi est un marathon rapide, et Florence sera une "visite" de la plus belle ville Italienne. Après le marathon de Carpi, j'ai du mal à récupérer. Le premier weekend on organise un 100km, et ne pourrais que très peu dormir. Puis pour voir comment vont les jambes je cours un 10km sous des trombes d'eau avec 4 passages dans des flaques énormes et de l'herbe glissant style cross hivernal. Finalement je réussis à courir en moins de 36minutes.

Puis un weekend à Portofino trop arrosé   n'a pas amélioré les choses! Donc j'arrive à faire une bonne semaine d'entrainement entre J-15 à J-7 en enchainant 106km avec deux séances de qualité. La semaine avant le marathon je ne ferais pas le régime scandinave dissocié car je l'ai déjà fait un mois auparavant. Je vais donc faire une recharge glucidique à partir de Mercredi. Mais j’aurais tout de même 2kilos de plus à porter qu’à Carpi.

La question de la semaine est sur quel rythme partir. Je me pose la question et beaucoup me demanderont. Serge voudrait que je parte en 3’55’’ et accélérer à 3’50’’ au maximum, mais plutôt plus lent pour passer au semi en 1h25min. Puis faire un deuxième semi marathon en 1h20min si ca va bien pour conclure en 2h45min.

Par contre cela ne me va pas trop. De toutes façons, j’ai fait mon record à Carpi et à Florence je n’ai rien à perdre. Pourquoi ne pas essayer de faire le tout pour le tout et essayer de passer de nouveau sous les 2h40 ? Je décide plutôt de partir aux sensations, sans pousser trop au départ, mais ne pas s’endormir non plus.

Jeudi soir mes parents arrivent à Turin, et nous allons rejoindre Florence Vendredi. On en profite pour aller visiter la tour de Pise, avant d’arriver à l’hôtel (Hôtel Ariele) Vendredi soir. Il est bien placé à 500m du km8, à 50m du passage au km30, et à 10m du passage au km37. On va profiter de cette superbe ville pour visiter un peu. Surtout mes parents car je connais déjà les musées. Les visites à cette périodes sont très agréables car la ville n’est pas envahie de touristes. Les musées sont accessibles sans queue et bousculades. Samedi matin, je vais faire mon dernier footing au bord de l’Arno avec 25 minutes de footing, et un 100m suivit d’un 200m rapides. Je vais ensuite me reposer à l’hôtel. Samedi après midi je vais chercher mon dossard au stade. Cela me fait faire une longue balade de 5km, ce qui ne va pas être idéal pour les jambes. J’ai le dossard rouge 452, je serais dans le sas 2 juste derrière les TOP runners et VIP.

Nous seront plus de 10 000 coureurs, ce qui ne m’était pas arrivé depuis 2007 et New York. En général je cours avec 1500-2000 coureurs. A Florence, je vais continuer ma charge glucidique mais les prix des repas vont passer du simple au double en fonction de l’emplacement des restaurants. Florence est tout de même une ville assez chère.

Dimanche matin, levé à 6h pour prendre mon gâteau sport, la douche, et le rasage des tetons pour coller les pansements. Je me recouche un peu et à 7h00 je vais prendre le petit déjeuné avec les autres marathoniens de l’hôtel. Je retourne me coucher et à 8h, je parts vers le départ. Je commence en marchant puis commence à trottiner. Ca sera mon échauffement sur un peu plus de 2,3km. Il fait beau mais un peu moins de 8 degrés. Je vais garder un t-shirt plus une polaire jusqu’au départ. A 8h40 je rentre dans le sas pour me mettre en deuxième ligne. L’attente sera longue de 40minutes, mais au moins je ne serais pas trop gêné au départ. Surtout que les km 2 et 3 sont en descente. A 9h10 j’enlève le tshirt et la polaire, je rentre dans un sac plastique pour me protéger pendant les 10 dernières minutes d’attente. La pression monte, les handisport partent, et les top runners arrivent. Les hélicoptères nous survolent, et le pistolet est dans mon champ de vision.

A 9h20 c’est parti ! Je mets 3secondes pour passer la ligne de départ. Le départ est légèrement en montée. On zigzag entre les VIP (Pizzolato, Bordin, Fattore…), et au bout d’un kilomètre, on se retrouve entre coureurs du même niveau. Je passe assez doucement en 3’53’’. Allé, le deuxième kilomètre passe mieux et je suis en 3’40’’. Je regarde autour de moi pour voir si j’aperçois Franco (il court son premier marathon aujourd’hui mais est au top pour passer sous les 2h35). Il était enfermé au départ avec Andrea et ils sont passé en 4’10’’. Je rencontre un très bon coureur de l’AAAL (Cédric Lang qui court le 10km en 32’ alors qu’à Barcelone il n’a couru qu’en 2h40’). Je lui souhaite bonne course car il vise 2h35’ voir 2h30’. Mais il me dit qu’on se retrouvera peut-être avant la fin car il a du mal avec la distance. Puis on prend la descente, les hélicoptères au dessus finissent le travail de l’Automne et les feuilles tombent par millier des arbres. On accélère, mais j’essaie de ne pas me laisser entrainer, et passe en 3’28’’ puis 3’32’’. C’est à ce moment que Franco (http://lagrandecorsadifranchino.blogspot.com) et Andrea (http://andreadicorsa.blogspot.com) reviennent sur moi. Ils ont fait une sacré descente en 3’20’’ et 3’20’’. On discute un peu et on va courir quelques kilomètre tout les trois. Il y a Mario Cipollini le coureur cycliste en vélo qui nous encourage, puis a accompagné le vice-directeur de la Rai, Gianfranco Comanducci, pendant 3h40’. En arrivant sur le plat, les virages nous ralentissent et nous passons le 5ème en 3’41’’. Je suis 97ème à ce moment de la course.

Sur ce ravitaillement seulement des verres. J’en prend deux mais je ne boirais que quelques centilitres, et renverserais le reste. J’espère que je pourrais avoir des bouteilles sur les prochains ravitaillements. Les 5 premiers km sont passés en 18’14’’. Je suis trop rapide je voulais passer en 19’. Allé c’est du à la descente on va dire. Mais ce n’est pas raisonnable 3’38’’ de moyenne (marathon en 2h33’).

Mais notre groupe accélère, Andréa lâche légèrement prise, et nous passons en 3’31’’. Tout le groupe relève la tète, la route est encore longue, nous ne devons pas bruler nos cartouches. Le 7ème est passé en 3’43’’ plus raisonnable. Arrive le 8ème, nous sommes bien avec Franco, un coureur devant nous protège du vent. Il faudra faire attention à ne pas se retrouver seul dans cette direction. Nous passons en 3’45’’. C’est parfait. Nous perdons juste un peu de temps avec les virages. Mes parents nous encouragent, ils ont profité du départ à la télé avant de venir voir passer les premiers, et nous (remaquez que le cadrage est plus facile à 16km/h qu'à 20km/h ) :

 

Nous restons derrière le coureur qui a le maillot bleu et les chaussettes blanches, le groupe devant est trop loin et ce n’est pas grave si nous perdons un peu. Le 9ème est passé en 3’48’’. Dans la descente je vois que Franco a les épaules crispées. Je lui dis de se relâcher dès qu’il le peu (en descente, et une fois tout les kilomètres). Avant le 10ème je prends mon premier gel, et je vais bien l’arroser avec beaucoup d’eau. Cette fois un bénévole me tend une bouteille de 50cl remplie a moitié. Ouffff. De nouveau un peu de temps perdu avec ce ravitaillement et nous passons de nouveau en 3’48’’. Ces 5km sont avalés en 18’35’’, j’ai gagné 11 places et suis actuellement 86ème. Encore un peu rapide, mais on s’approche de 19minutes.

Un virage a 180degrés et une diagonale nous ramène vers la rivière « Arno ». Je ne pousse pas pour bien digérer. Franco se retourne, car il a pris 10m d’avance. Je pense qu’on va rester ensemble jusqu’au semi. Puis on passe devant le palazzo Pitti. C’est superbe. Le publique nous pousse pendant plus d’un kilomètre. Nous passons devant le Ponte Vecchio sous les acclamations du publique. Notre rythme s’accélère et je l’annonce à Franco qui lui aussi l’a vu. Je remercie le publique. Franco n’est pas relâché, je pense qu’il appréhende un peu son premier marathon. Nous passons en 3’39’’. Sur le bord de la rivière nous courons le prochains kilomètres en 3’40’’. Cette fois Franco mène le groupe et je reste à l’abris. Puis nous prenons un groupe de 3 autres coureurs. Le vent de face souffle, mais nous sommes bien au chaud à l’arrière. Nous revenons sur un groupe avec 2 féminines et 4-5 gars. Nous les passons dans la foulée. Puis nous passons sur le pont au dessus de l’Arno. Notre moyenne chute, mais pas de problème. Bordin (médaille d’Or aux JO sur marathon il y a quelques années) nous encourage. Et nous continuons dans le même sens. Un long boulevard ou nous voyons des coureurs seuls et quelques groupes devant nous. Nous restons au chaud et passons les prochains kilomètres en 3’47’’ et 3’43’’. Le ravitaillement en eau se passe bien. J’applaudis le groupe de jazz qui donnent un peu de musique qui change du ballet des hélicoptères. Allé encore 5km courus en moins de 19’.Mais cette fois il ne faut pas descendre du train et se retrouver seul avec le vent de face. On a rattrapé encore quelques coureurs sur cette portion. Nous avons gagné 9 places. Je suis 77ème.

Nous faisons un gauche droite. En prenant à droite nous voyons les coureurs ayant un kilomètre d’avantage. Et nous sommes moins dans le vent. Nous accélérons et passons le 16ème en 3’39’’. Je reste au contact pendant que Franco lâche prise et se retrouve seul à une trentaine de mètres derrière. Je ne me fais pas de soucis pour lui. Je n’ai rien a perdre je continue et il reviendra surement sur moi plus tard. Puis nous prenons deux fois à gauche. Cette fois nous n’avons plus le vent de face mais dans le dos. Devant ca accélère à plus de 17km/h. Avec un autre on lâche subitement en se disant que la route est encore longue. Nous passons le 17ème en 3’40’’. Les autres doivent être en 3’35’’ voir moins et reprennent une Kenyane. A gauche je vois déjà un flot continue de coureurs à nos trousses… Nous continuons avec ce coureur jusqu’au km19. Nous reprenons la kenyane qui ne restera que quelques mètres avec nous. Nous courons en 3’37’’ et en 3'44’’. Nous avons surement perdu à cause des virages pour passer sous le pont. Nous sommes devant la gare. Mon compagnon accélère pour revenir sur le groupe. Je le laisse partir sans broncher en me disant. Vas-y mon grand, je te reprendrais avant l’arrivée… ;-) Allé juste avant le km20, je prends mon deuxième gel, et de nouveau une bouteille pour bien arroser tout cela. Je garde la bouteille pendant 300m pour boire de petites gorgées. Je passe en 3’46’’. Ces 5 derniers kilomètre sont passés en 18’26’’. Je suis constant à près de 18’30’’ (3’42’’/km soit le marathon en 2h36’).

Puis de nouveau nous changeons de sens et retournons avec le vent de face. Je vais rester derrière un coureur en Orange. Ca me fait sourire car j’ai souvent lu des récit et les gens remarquent facilement ces t-shirts orange. Nous passons ensemble au semi en 1 :17’51’’. Et bien si tout se passe bien je peux même rêver à courir en 2h36’ mais pour le moment nous sommes encore loin de l’arrivée. J’ai gagné 2 places sur ces 6 kilomètres. Avec ma forme du moment ca passe ou ca casse mais la deuxième solution est la plus probable. Je ne me sens pas en jambes pour terminer fort. Allé il faut y aller… Nous arrivons devant le stade où nous avons pris les dossards la veille. Les rues sont plutôt vides, et peu de publique nous encourage. Je vais passer le tshirt orange, et me retrouve seul face au vent, mais suis passé en 3’46’’. Puis on tourne 2 fois à gauche avant de faire le tour complet du stade de foot. Je passe en 3’43’’ et 3’47’’. Donc le vent de dos arrive de face. Et je suis seul. Je passe un coureur Corse, en difficulté, et continue ma partie de PAC Man. On revient sur le boulevard et au loin je vois ce pont au dessus de la ligne de chemin de fer. Il y a au moins 20m de dénivelé. Un peu de publique au sommet, nous regarde passer lentement. Je change ma foulé et fais des petits pas. Ce n’est pas Bertone, mais l’important est de ralentir dans la descente et surtout ne pas se laisser emporter par la pente. En dessous, un flot impressionnant de coureur passe. Ils ont 6 kilomètres de retard, ils arriveront en 3h30’’. Juste après il y a le ravitaillement du 25ème où je prends une bouteille d’eau. Je passe en 3’47’’. Soit 5km bouclés en 18’48’’ parfait. J’ai couru un peu plus d’une heure trente et les jambes se font sentir, mais je suis dans l’allure. J’ai gagné 2 places et suis 73ème.

Nous revenons vers le centre et nous retrouvons de plus en plus de publique. Je suis seul mais j’aperçois mon « ancien » groupe. Ils m’ont laissé mais je compte bien me venger… J’adore les enfants qui nous applaudissent et j’essaie de leur répondre d’un petit signe de la main, d’un regard, mais en revenant vers le centre je ne peux tous les remercier… Ils attendent surement leur mère ou leur père en course pour l’encourager. Ca permet de faire des kilomètres sans s’en apercevoir. Je passe le 26ème en 3’38’’, il ne faut pas s’emballer, la route est longue. Puis le 27ème je passe en 3’46’’. Les pavés ne sont pas à niveau et il vaut mieux faire attention où on met les pieds. Caimmi en fera les frais et perdra la tète de course, mais finira 5ème avec une légère entorse. Nous prenons à gauche et le publique augment au fur et à mesure que nous revenons vers le centre. Le 28ème kilomètre est passé en 3’42’’. Et ensuite chaque coureur est acclamé comme un vainqueur. J’en ai les frissons à l’écrire. Le publique était formidable hier. Ce sont 1500m d’acclamations. Vraiment super de courir dans ces conditions. Je vais passer le 29ème en 3’42’’. De plus passer au pied du Dôme de Firenze est vraiment émotionnant. Puis nous ressortons du centre. Nous devons aller au fond du parc (km34) avant de revenir vers le centre et l’arrivée. Le 30ème kilomètre est vers l’hôtel. Je commets l’erreur de prendre mon gel 100m avant le km30, mais malheureusement, le ravitaillement ne sera que 500m plus loin. Et un gel pris sans eau n’est pas top, je vais donc passer le km 30 en 3’53’’. Mes parents sont là. Ils ont vu passer les premiers et le groupe des premières femmes.

 

J’ai gagné 3 places sur ces 5 derniers kilomètres courus en 18’41’’. Je suis 70ème. Belle course jusqu’à maintenant, je n’ai pas du me faire doubler et n’ai fait que doubler. Mais c’est à partir de maintenant que commence le marathon. Je prends une bouteille d’eau pour faire passer le gel. Je vais la garder pour bien m’hydrater. Un passage dans l’herbe est un peu délicat. Ils ont recouvert l’herbe de planches et de moquette bleue. Mais les planches bougent à notre passage et j’ai l’impression de courir sur un pont suspendu. Je passe en 3’52’’. Enervitene organise un ravitaillement, au km31, avec leurs gels (ceux que je prends aussi en course), mais sans eau. Donc c’est difficile de prendre des gels sans eau. Et le prochain ravitaillement est dans 4 kilomètres… Cette fois nous sommes dans le parc et les longues lignes droites avec peu de publique n’aident pas à tenir le rythme. Je passe en 3’47’’ et 3’47’’. Puis nous arrivons au bout du parc, je passe en 3’48’’. Je reviens sur des coureurs et coureuses en perdition. Je les encourage mais ils ont explosé. Ils sont à 12km/h. Mon ancien groupe est limité à 2 coureurs, dont celui qui avait glissé avec moi. Les autres sont derrière. Puis nous revenons au bord de l’Arno. Mais cette fois avec le vent de face. Les 8 derniers kilomètres seront courus avec la tète et les trippes… Je reviens sur 2 coureurs juste avant le km35. Je reste derrière pour ne pas prendre le vent déjà. Je perds un peu de temps mais la route est encore longue. En arrivant au ravitaillement le coureur s’arrête devant la table et je lui touche l’épaule. Je ne m’attendais pas à cet arrêt. Je perds encore quelques secondes à relancer la machine en prenant une bouteille. Je passe en 3’51’’, soit 5km en 19’05’’. Ca y est je suis passé au dessus des 19minutes. Mais cette fois j’ai gagné 6 places. Je suis 64ème.

Je passe l’autre coureur et me retrouve seul face au vent. Je reviens un peu sur les 2 devant mais eux aussi sont encore en forme. Par contre nous continuons de doubler des coureurs à la dérive. C’est tout droit jusqu’au Ponte Vecchio. Le km 36 passe en 3’52’’. Allé moins de 2h40’ c’est bien mais est-ce que je peux pas viser le record ? Les calculs à ce stade de la course est trop difficile et je pense courir en 2h39’, sous les 2h40’ sera difficile… Mais on sait jamais, je connais mes capacités limitées aux calculs après 2 heures de course. Puis le 37ème passe en 3’51’’. Nous ressortons du parc. Nous croisons les coureurs au ravitaillement du 30ème. Les ballons des 3h15’ passe avec sa grappe de coureurs… Puis nous repassons devant l’hôtel (je rêve d’une douche en pensant à certains coureurs de l’UTMB qui prennent une chambre d’hôtel juste pour prendre la couche en passant). Allé le km38 passe en 3’58’’. Allé 20minutes et je serais au bout de mon 15ème marathon… Encore un effort et toujours ces deux devant qui eux aussi grignotent des places. Nous passons derrière le consulat des USA, et revenons sur le quai. A chaque pont nous devons monter de 3m/4m de dénivelé, ces mini dénivelés font vraiment mal aux jambes. Le publique nous pousse de nouveau, mais je commence à me concentrer. 39km passé en 4’01’’. Merde il faut tout donner, un rapide calcul et je commence à me dire que le record n’est pas loin, et 5secondes plus tard je me dis que ca sera difficile de passer en moins de 2h40’ ! Ma montre ne donne plus les secondes alors je suis un peu perdu. Allé encore 2 ponts et je les encaisse mieux que mes 2 anciens du groupe. On arrive au ponte vecchio, je les passe à droite pendant qu’on double 2 coureurs « arrêtés ». Le publique nous encourage, mais je suis dans mon monde, ma course, mais je commence à y croire à ce record. Je passe un coureur juste avant le ravitaillement. Je passe le km40 en 3’54’’. J’ai gagné 8 places, je suis 58ème. Les 5 derniers kilomètres en 19’36’’ pourtant les plus lents…

Je prends un verre d’eau et un de thé, puis j’embraie. Je ne regarde pas derrière mais personne ne suit, je n’entends pas les pas. Deux coureurs sont devant, je les passe en progression, mon GPS ne passe plus dans ces rues étroites mais je sais que c’est reparti. Je double, double et double encore. Le publique pousse. Nous voyons l’église Santa crocce mais nous devons encore courir 2km. Le km41 passe en 3’42’’, je vole. Mais il ne faut pas s’enflammer il reste encore 1200m, soit 5minutes. Ce n’est pas un 400m au parc ! Nous reprenons le boulevard et reprenons à droite le quai. Un coureur me demande mon temps. Je luis annonce 2h38’ et il me pousse en disant « Dai che c’e la fai !!! ». Je vois le maillot de l’AAAL, il avait raison, je reviens sur lui. Puis on prends une rue a droite. Le km42 est passé en 3’45’’. Je suis super content, un coureur est devant moi mais je remercie le publique. Quelle marrée humaine. Un virage à gauche, je double ce dernier concurrent et finis juste derrière Cédric Lang de l’AAAL. Lui 49ème et moi 50ème en 2h38’04’’ (réel 2h38’01’’) à 12 secondes de mon record ! Dommage mais je suis super content. J’ai gagné 8 places sur ces derniers 2195 mètres. Les vidéos en ligne de mes passages sont ici:

 

http://www.runnersworld.it/edisport/runners/notizie.nsf/HPRunnerstv?openform&e=FI09M&l=IT&n=DEBIZE+JEROME&r=452&player=1&ct_s1=09:20:04&nt_s1=&ct_s2=09:38:16&nt_s2=00:18:14&ct_s3=09:56:51&nt_s3=00:36:49&ct_s4=10:15:20&nt_s4=00:55:18&ct_s5=10:37:53&nt_s5=01:17:51&ct_s6=10:52:32&nt_s6=01:32:30&ct_s7=11:11:15&nt_s7=01:51:13&ct_s8=11:30:19&nt_s8=02:10:17&ct_s9=11:49:56&nt_s9=02:29:54&ct_f=11:58:06&nt_f=02:38:04

Après Carpi en 2h37'51'' j'ai confirmé avec seulement 7 semaines de récup à florence en 2h38'01''.

 

 

 

J’ai mal au dessous du pied gauche, je dois être tout bleu de nouveau comme à Turin en 2008. J’attends jusqu’à 2h45 pour voir si je vois Franco, mais malheureusement il s’est arrêté au km27. Il courait déjà à moins de 15km/h, il est très déçu de sa première expérience sur la distance mais j’espère le revoir encore plus fort de nouveau. Je vois arriver Andréa qui aura couru en 2h45, un peu mécontent de ne pas retrouver la forme (2h33 et équipe d’Italie de 100km). Puis nous allons voir passer les coureurs dans les rues de la ville.

 

 

Les ballons des 4h30, puis certaines personnes à bout de force en pleurs au km39. Trois coureurs buvant une bière dans un bar sur les quais etc. Enfin nous finissons dans une Osteria, pour un bon repas à base de Sanglier et arrosé de vin rouge local. C’est la vrai récompense après ces semaines d’entrainements. Maintenant sportivement 3 semaines de repos complet ! Je ne veux même pas courir pour attraper mon bus ! Merci à mes parents pour me supporter les weekends de course, à Serge pour ses super plans d’entrainement, à tous ceux qui m’ont envoyé des messages avant, pendant et après le marathon et bien sur à mon sponsor HUTCHINSON. A bientôt sur les sentiers des trails blancs et cross hivernaux.

17 commentaires

Commentaire de laurent05 posté le 30-11-2009 à 21:07:00

bravo jérome pour ton chrono
tu avais bien récupéré de ton dernier
marathon...
cette fois tu as fini ta saison?
a+
laurent

Commentaire de raideur69 posté le 30-11-2009 à 21:59:00

Bravo!!!la récup pas top du tout et tu repars pour un 2h38,et bé mon béo,t'es un vrai"champignon"
A bientôt sur Lyon et chez Guillaume,mon pti'.
On va discuter un peu et arroser cette année 2009....allé à la notre,hic!!!,avec le bon champagne à Manu

Commentaire de Claudius posté le 30-11-2009 à 22:04:00

Bravo pour la perf.Tout comme toi , j'ai appréccié les encouragements du public , chaleureux et assez exhubérants.

Commentaire de raideur69 posté le 30-11-2009 à 22:09:00

Ahh!!!j'oubliais Jérôme on arrose apres les courses ,pas avant si tu vois ce que je veux dire......grrrr!!!il manque des emoticônes!!!!!

Commentaire de L'Castor Junior posté le 30-11-2009 à 22:14:00

Ca doit être le rasage des têtons.

Commentaire de taz28 posté le 30-11-2009 à 22:27:00

Que veux tu que je te dise Jérôme ??
Tu cours comme un lapin, dans des villes si belles...
Moi j'aurais pris mon temps pour visiter Florence :-))

Bravo Monsieur pour ce joli chrono, une fois de plus !!

Taz

Commentaire de Stéphanos posté le 30-11-2009 à 22:56:00

Bravo
comfirmer une telle perf. en si peu de temps et sans l'avoir rellement préparé! Chapeau! Ce record va bientot tomber, c'est certain!
bonne récup!

Commentaire de YannC posté le 30-11-2009 à 22:57:00

Bravo Jérôme. Je suis impressionné... Cedric Lang m'a accompagné pendant 2km à Vénissieux où je boucle mon 10km en 36'13'' (mon nouveau record perso). Il était à allure marathon et me parlait alors que j'étais au taquet ;-)

Tu cours maintenant le marathon à ma vitesse 10 km!! Comment as tu modifié ton entrainement pour gagner autant en vitesse? Envoie tes plan à Françoise pour qu'on en profite à l'AAAL.

Bravo champion.

Commentaire de CROCS-MAN posté le 30-11-2009 à 23:00:00

La Classe Jérome, toujours un régal de te lire.
Fast and Furious. Merci

Commentaire de Goldenick posté le 30-11-2009 à 23:03:00

Une p'tite Marie-Louise et voilà le résultat!
Bravo champion!

Commentaire de Oliv'BCA posté le 01-12-2009 à 15:11:00

Mais c'est qu'il récidive en plus... super saison! Bravo

Commentaire de gdraid posté le 01-12-2009 à 19:01:00

C'est du très bon Jérôme que tu nous raconte là, à toute vitessssse ! J'en suis encore essoufflé de te lire pour te suivre ...
Bravo Jérôme, et merci pour ce bon récit bien imagé et bien documenté.
JC
PS: peu de coureurs devant toi pour te tirer,
mais combien de milliers de coureurs, étaient ils derrière à te pousser si fort :)

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 01-12-2009 à 20:13:00

Tes parents étaient là et j'imagine ta mère :

"Ma qué, qu'il est beau mon fils ! Il est champion du monde !!!"

Je courais un autre marathon le même jour et tu m'as poutré d'à peine une heure... Pfff !


Bravo Champion !

Commentaire de zakkarri posté le 02-12-2009 à 09:37:00

Sacré perf ... un champion kikourou ...... bravo !

Commentaire de agnès78 posté le 02-12-2009 à 12:22:00

bravo jérome... et alors, le retour sur les chemins est prévu pour????......... ;-)
Bonne récup', profite
bises
agnès

Commentaire de Fimbur posté le 02-12-2009 à 17:19:00

Super Jérôme, un marathon palpitant à lire.
Bonne récup
Fimbur

Commentaire de calimero posté le 02-12-2009 à 18:01:00

Tu as raison Jérome, tu as fait une très très belle saison!

Qu'il est loin ton niveau de 2007 à New York!

Bravo encore et à bientôt j'espère!

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