Récit de la course : Ultra Trail du Mont Blanc 2008, par Khanardô

L'auteur : Khanardô

La course : Ultra Trail du Mont Blanc

Date : 29/8/2008

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 3016 vues

Distance : 163km

Matos : Des chaussettes neuves mais trop petites.
Bref, Nimporte Nawak

Objectif : Terminer

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Le récit

Au-delà de l'effort physique à fournir, l'UTMB a surtout été, pour moi, une énorme pompe à émotions. De belles et bonne émotions, qui ne peuvent survenir que lorsque le bonhomme a tout donné, et qu'il se retrouve tout nu et tout con en face des fondamentaux de l'existence. La Vie quoi, avec un V majuscule, parce que s'il n'y a qu'une seule chose que j'ai retenue de tout cela, c'est bien que j'ai été vivant, terriblement et tout simplement vivant durant ces deux longues journées.

Je ne vais pas faire le récit de la naissance de mon premier, ni de certaine expé de 1996, mais les petits bouts d'UTMB qui suivent cette intro un poil laborieuse font bien partie de ces moments si intenses de l'existence, ce que Walter Bonatti  appelait «les grands jours».

 

Mes dames de cœur

L'idée de les appeler comme ça s'est imposée naturellement. Comment en parler autrement qu'avec affection... Béné, Fabienne et Pascaline, vous qui m'avez fait l'honneur de me suivre durant toute la course. L'honneur et surtout cet immense plaisir chaleureux et doux...

Celui dont les pieds n'ont pas été massés à Courmayeur (77 km de puanteur, hein !), celui qui n'a pas été étreint par Béné à l'arrivée, celui là ne peut pas comprendre.

J'aurais voulu m'arrêter dans tous les villages pour vous ramasser des roses, et il n'y pousse que des géraniums...

Vous, vous m'avez offert vos sourires, votre gentillesse et beaucoup trop d'admiration pour ce que je suis vraiment, pas du tout un champion, mais un finisher quand-même. Finisher, j'aime à dire que c'est surtout grâce à vous, car on ne fait pas faux bond à l'amitié quand elle vous attend en haut de Champex, à la nuit tombée...

 

L'abandon de Jérôme

Il m'a atteint comme j'avais pu l'imaginer avant le départ, comme un mauvais épisode du scenario, comme une chose qui ne doit pas arriver.

Il est si fort, il a survolé le Valdigne, il a couru un 100 et fait l'avion comme un môme à l'arrivée, il a amélioré son temps sur marathon... Et pourtant, au cours de nos pérégrinations communes, il nous a montré ses fragilités. Celles auxquelles ne peut échapper un grand champion, celles contre lesquelles un besogneux comme moi semble protégé par défaut.

Mais être fragile, ce n'est pas être faible. Alors Jérôme reviendra, forcément. Je veux bien croire que ce jour-là même les fourbes serpents du Vercors Sud ne le troubleront plus.

 

Françoise arrêtée

J'ai appris assez tard que deux minutes de retard sur la barrière de la Balme avaient suffit à faire basculer la frangine de l'autre côté de la joie. Mais les lois des hommes, les réglements de l'UTMB sont aussi les conséquences de la dureté de la montagne.

Et si ça se trouve, elle n'a même pas eu l'occasion de tomber, et je n'ai du coup  pas la possibilité de la moquer gentiment, cette frangine qui tient si mal debout parfois, mais dont les limites horaires sont les seules raisons pour arrêter. Parce qu'en réalité, eh bien Françoise n'abandonne jamais, et ce n'est pas à l'UTMB qu'elle allait commencer.

 

Le suivi par Agnès

Il y a la chaude lumière des ravitos, les feux de camp géants et la soupe aux vermicelles. Il y a les bénévoles, le public et les cornes de brume. Et loin, très loin de tout cela, il y a un écran d'ordinateur avec Agnès devant, Agnès qui pointe et repointe sans se lasser les traces de fourmis de cette cohorte de copains qui égratignent le Mont Blanc de leurs bâtons. Agnès qui veille et qui écrit sur le forum, des petits mots et de longues listes de chiffres. Agnès qui était ici l'année dernière et à laquelle je suis relié deux nuits durant par la présence que m'offre Béné.

 

L'hélico après les Gaillands

Je n'aime pas beaucoup les hélicoptères, en tout cas le bruit qu'ils font. Coppola leur fit danser une danse de mort au son des Walkyries ; plus tard en 1998, je fis l'expérience du sauvetage, tyrolienne gratuite et estomac à la retourne dans un vacarme infernal. Je ne supporte plus le vrombissement de cet insecte monstrueux dont le pilote aux yeux de mouche apporte la mort ou la vie, c'est selon...

 

Béné

Combien de temps avons nous partagé au total sur ces deux longues journées ? Quelques dizaines de minutes, quelques petites heures tout au plus ? Ton détachement amusé devant mes gesticulations, ton calme et ta présence rassurante, moi qui pensais tant pourtant ne pas avoir besoin d'être rassuré. Je n'aurais pas aimé être là sans toi, à l'arrivée dans le village perché, tu sais, à Champex...

 

« Elle est jolie la fille derrière toi »

Je viens de passer le refuge, mais le gars ne me parle pas d'Elisabeta. Je me retourne, personne. Instantanément, je comprends qu'il me parle de Laurence, dont j'ai le portrait sur le sac. Lolo qui me suit comme cela depuis bien des courses. Qui me suit, c'est ce que croient les gens...

J'ai répondu que oui, elle était bien jolie Lolo. Et je me suis un peu dépêché parce qu'en fait, elle était loin devant, déjà arrivée sur le mont Favre. J'étais en retard, comme d'hab'.

 

PetitJean

Il m'a dépassé comme un cabri dans une descente, puis je l'ai attendu dans la montée de Bertone, puis il m'a dépassé avant la Peula, tellement facilement que j'ai pensé cette fois-ci je le reverrai plus, il va trop vite. Dans la montée de Bovine, je me marrais tout seul en imaginant l'être hybride que nous constituerions, un grand balèze qui descend fort, un petit teigneux qui aime quand ça grimpe. La vie n'est pas si mal faite, les copains en ont deux pour le prix d'un !

 

L'entorse

Je suis en train de monter vers Bertone, il fait chaud, ça ne va pas bien vite. Tiens, un coup de fil de Pascale ! Je suis content, je cause, je jacasse... J'accélère aussi, ce doit être ça, la patate ? Et vlan, entorse à gauche. Je me rattrape comme je peux, et bang, je shoote dans une pierre, à droite. Cri de douleur, rassurer Pascale tout de suite, je vois les étoiles, c'est merveilleux. Putain qu'est-ce que ça fait mal. Arrive PetitJean, allez Alain repars tant que c'est chaud. Enfoiré, j'ai connu des plats chauds plus faciles à digérer ! Je ferme le téléphone, c'est la cour de récré, je suis en CP et je suis tombé. Maman j'ai mal. A Bertone je rappellerai Pascale, je t'aime tu sais mais j'ai mal aux pieds. Oui oui, aux deux.

 

Le feu de la Balme

Il est si grand que c'est un peu comme si le jour s'était attardé par ici. Un vrai feu de la Saint-Jean, la dernière escale avant l'épouvantail de la montée au Bonhomme. Trop chaud, trop humain, trop beau... Irréel aussi, sirène vénéneuse de centaines d'Ulysse à la poursuite d'eux-mêmes.

Combien se sont arrêtés là et n'ont pu repartir ?

 

Le départ

Fin du sittin'. La musique résonne plus fort. Ca dégouline un peu, mais j'aime ça aussi. On se lève tous, on se serre la main. Bonne chance, hein ! Nono passe par là, au revoir Nono. C'est un moment intense, on se regarde ; personne ne pourra jamais toucher le souvenir de ce moment-là. Il faut être dans le sas de départ de cette course pour comprendre le sens exact de l'au-revoir.

Comme à la guerre, mais sans la guerre.

 

J'appelle Domi

Je suis à la hauteur du clocher de Chamonix. J'appelle Béné, je vais arriver, tu viens me chercher ?

Elle est déjà montée à ma rencontre.

Je suis tellement heureux que j'éprouve le besoin d'appeler quelqu'un d'autre. C'est technologique l'UTMB. Des portables, des dossards RFID... Bref, j'appelle Domi. Peut-être parce qu'il m'a promis une mousse à l'arrivée, je ne sais pas.

Il a décroché tout de suite. Les jours qui suivront, il me confiera avoir eu peur de me rater.

C'est chouette de téléphoner en étant sûr qu'on ne va pas déranger !

 

Les hallus

C'est rigolo le manque de sommeil. Je me fends la poire tout seul, dans la montée de Bovine. J'éteins la frontale, je m'arrête dans le noir.

Bon j'arrête, là j'ai fait peur à un gars. Il a sauté en l'air en arrivant sur moi. Je rallume.

Je suis un petit gars plus complexe qu'il n'y paraît. Trois personnalités se partagent mes 59 kilos !

La première fait avancer les jambes, fait bouger les bras qui tiennent les bâtons. Ce gars-là est tout ce qu'il reste de moi en cet instant, un morceau de volonté dur comme le diamant et froid comme le marbre. Je ne peux pas lutter contre lui, il est né il y a huit mois et n'a pas cessé de se développer. Lui seul sait pourquoi je suis là ; je lui ai tout délégué pour cette course. Les consignes que je lui ai données sont simples : tu avances, tu réfléchis pas.

Il pourrait me faire peur si les deux autres n'étaient pas là.

 

Le second personnage est le plus taré. C'est celui qui a toutes ces hallucinations.

Eh, Jean-François, tu sais que tu marches sur des crêpes, là ? Et tu sais que moi je piétine le ciel ?

Tiens, encore une vieille péruvienne au bord du chemin !

Et là, un gros serpent !

Ouh là, Jean-François, attention, il y a plein d'eau par terre !

Bonsoir madame. Vous êtes réelle ? Oui ? Tant mieux, vous savez, je n'en étais pas sûr, jusqu'à votre « bonsoir » un peu étonné, vous n'étiez qu'un fantôme de plus !

 

Et le dernier des trois, c'est moi, enfin ce qu'il me reste de conscience après que les deux autres se soient largement servis. Il ne me reste que de quoi rigoler des inventions du deuxième, pour éviter de trop penser au premier, qui me fait presque peur, je ne sais plus très bien s'il est raisonnable de le suivre, je ne sais même plus où il me mène.

C'est compliqué la fatigue, hein ?!

 

La musique

J'arrive à Trient sur fond d'Ezekiel, avec des watts, beaucoup de watts. Béné me parle, mais j'entends le sample. Vous êtes bien rigolotes, les hallus, mais là, dites, je voudrais bien pouvoir causer avec ma copine sans que vous me fassiez ch...er.

Je veux entendre Béné.

Alors j'enlève tout, les oreillettes, l'Ipod...

Et je me prends les pattes dans les fils de l'Ipod.

Je suis misérable, je suis fatigué.

 

Les grandes Jo et Charly

Charly qui avait peut-être sorti la Mac Intyre, Charly qui avait fait le Bonat' aux  Drus. Charly et Romain c'était P'tit Dru et Grand Dru.

Avec Jean-François je continue malgré tout, il est Grand Dru, je suis P'tit Dru.

Les acteurs ne sont plus les mêmes mais la pièce n'est pas encore finie.

 

Le massage de pieds à Courmayeur

On n'aimerait pas se casser une patte dans la rue, et se retrouver à l'hosto juste avant l'opération, déshabillé et perfusé par l'infirmière alors qu'on a des traces de pneu dans le slip, hein ?

Eh bien, ce qui m'arrive à Courmayeur c'est un peu ça. Fabienne me fait un massage de pieds. Le bonheur que me procure l'opération est parasité par la petite musique «putain, je dois puer des pieds grave, la tehon quand même...»

 

Robin me téléphone

Le téléphone, aimable et serviable m'informe que « Maison » cherche à me joindre. C'est Robin. Bonjour mon garçon, comment ça va ?

Mais je n'écoute pas sa réponse, et j'embraye illico, tu sais que je fais une belle course Robin ? Je vois des marmottes, des vaches et des coureurs morts !

Imperturbable, Robin reprend «papa on a vu le feu d'artifice et j'ai même pas eu peur ! Et Juliette, elle était avec maman ! Et on a trouvé un escargot énorme !»

Il ne faut pas couper la parole à un enfant surtout si c'est le sien, même si on est content, très content, trop content de soi. L'UTMB il en a rien a fou...tre le p'tit. Il veut juste parler à son papa, pas au pseudo champion bouffi de vanité.

 

La noisette du Col Ferret.

Tiens, à propos de vanité :

On est en train de golgothaser le col Ferret. Je suis devant le grand machin tout chauve, Olivier91, c'est pour dire si je monte fort. Derrière moi un italien, et d'autres petits wagons à mon orgueilleuse locomotive.

Je m'arrête pour manger un fruit sec et attendre Petitjean. L'italien me lance « Alain tu es notre TGV ! »

Une locomotive, un TGV... Comment a-t'il su ? Putain, je repars illico, je voudrais pas le décevoir ce brave gars !

Tant pis, j'attendrai le grand machin tout musclé au col (il me mettra ensuite une sévère mine dans la descente sur la Peula).

 

Virginie

Cela fait des heures qu'elle a une heure d'avance sur moi. Elle est à Champex, l'air un peu perdu. Elle va s'arrêter, cela fait longtemps que j'ai appris à lire leurs regards, ceux qui continuent, ceux qui s'arrêtent...

Ça en fait, des heures, des coureurs, des visages, de la joie, de la détresse...

Virginie devrait me suivre, c'est ce que j'essaye de lui dire, mais n'est pas locomotive qui veut. Je quitte Champex avec amertume, et une raison supplémentaire d'aller au bout.

 

Le coup de fil à Epitaphe

‘pitaphe je l'aime bien. Un jour nous parlerons d'un immense petit suisse, l'autre là, Godard...

Pour l'heure, j'ai surtout besoin de savoir si oui ou non Champex c'est perché ou pas, car je garde le souvenir d'un bled au bord d'un lac. Et pourtant, vu d'en bas, de nuit, on se croirait aux Citadelles...

Je l'appelle, dis voir Gabriel, c'est la montagne, hein, chez toi ? !

Epitaphe ne connaît pas tout son pays, Epitaphe ne connaît pas Champex, Epitaphe il est où l'esprit fédéral, Epitaphe léoù le drapeau ?

Epitaphe ne m'a pas rassuré, mais on a parlé de se voir un jour ; j'en étais au kilomètre 120 je crois, mais encore suffisamment frais pour ne pas oublier la promesse...

 

L'arrivée

Pascaline, ses yeux brillent, et pas seulement de sommeil en retard...

Fabienne, elle pétille, tellement contente, tellement UTMB, tellement Dame de Cœur...

Béné, elle me serre dans ses bras et encore une fois je me dis que je pue, que je suis sale, alors je me sépare à regret. Il ferait pourtant bon se laisser aller, de rester là. Mais il reste deux bornes à faire.

Je pensais que j'aurais la larme à l'œil, je pensais que je serais crevé. Tout faux. J'ai encore mon bout de caillou là, en dedans, qui ne rigole pas, qui ne s'attendrit pas. Il me pousse, continue, repars tout de suite, il te reste deux bornes à faire. Pire encore, je dois courir, plus vite, allez, vas-y, cours !

Mes Dames de Ceur démarrent avec moi, j'aperçois la frangine, on tombe dans les bras l'un de l'autre, mais l'autre est là, qui me houspille, allez, t'arrête pas, tu finis en courant, file !

Voici Jérôme, je le vois dans un brouillard de sueur, il se place à mon côté, et il court avec moi. J'ai honte, Françoise ne peut pas me suivre, elle est en tongs, mais je ne ralentis pas. J'ai honte, Fabienne ne peut pas me suivre, mais je ne ralentis pas. J'ai honte mais l'autre, cette cochonnerie glaciale qui est en moi me pousse à courir, plus vite encore, et encore.


Je double des morts, des gars qui profitent de leur entrée dans Chamonix. Moi, je suis essoufflé, j'aperçois Taz, Domi, Caro... Je lève les bâtons, geste dérisoire de victoire, sur quoi, sur qui ?

Sur la photo, on voit un type un peu tassé avec quatre personnes autour de lui.

Et tous les cinq, comment dire, ils sont vivants. Bien vivants.

46 commentaires

Commentaire de Jerome_I posté le 10-09-2008 à 16:39:00

je lirais ce CR tranquillement ce soir, mais j'ai adoré faire le dernier km avec toi!!!

Super finisher - Khanarlimero!

Jèrome

Commentaire de laurent05 posté le 10-09-2008 à 17:04:00

super sympa ton récit alain
beaucoup d'émotion aussi
un grand bravo pour ta course
bonne récup
à bientôt
laurent

Commentaire de millénium posté le 10-09-2008 à 17:13:00

Q'est-ce qui est le plus beau ?
L'exploit de ta course ?
Ton récit si riche en émotion ?
Tes pensées toujours tournées vers l'autre (les autres)?

Et si c'était toi , tout simplement (non non , ceci n'est pas une déclaration , lol). Mais c'est un honneur de te connaitre. MERCI

Commentaire de béné38 posté le 10-09-2008 à 17:19:00

Je ne sais pas quoi écrire pour l'instant, tant de souvenirs reviennent, et tant d'émotion...

Commentaire de L'Castor Junior posté le 10-09-2008 à 17:22:00

Alors là, tu m'as bluffé Alain.
Non, je sais que tu écris bien et j'ai déjà eu le plaisir réitéré d'admirer ta finesse d'esprit et tes talents de conteur.
Mais là, franchement, je suis sur le c.l.
Pendant six, sept, huit minutes (je ne sais plus), j'ai vécu en te lisant une des plus belles pages qu'il m'ait été donné de lire. Bah oui, sur Internet, ça ne fait jamais qu'une page.
Alors, certes, il faut la tourner, cette page, mais on n'en a pas vraiment envie. En tout cas, moi, j'aurais envie de rester longtemps avec cette jolie fille derrière toi, avec ce Grand Dru, avec ces supportrices à l'odorat maîtrisé, avec ce champion fragile (enfin, comme nous tous finalement : il est humain) et même avec ce Khanarliméro (ah, non, celui-ci a - enfin ! - totalement disparu ;-)) ).
D'ailleurs, je l'ai vu disparaître, cette tête d'oeuf. Si si : quand on m'a dit que l'autre, le Khanard tout court, descendait de la Flégère tout seul, comme un grand, pour venir compléter le quintette des élus du jour au Challenge. Tu sais, Kikouroù pour Lolo...

Allez, je vais laisser un peu de place aux zôtres. Mais je t'assure que t'es vraiment un sacré bonhomme...

Commentaire de LtBlueb posté le 10-09-2008 à 17:47:00

Trop beau Alain ce que tu nous as écrit là , on a beau savoir à l'avance que ta plume est belle, tu nous en mets plein la vue, tu nous ramènes 10 jours en arrière et l'émotion nous saisit...Merci Alain !

Commentaire de jepipote posté le 10-09-2008 à 18:49:00

Le talent de l'écriture...
merci de ce moment, enfin 10 belles minutes au boulot aujourd'hui, merci.

Commentaire de Françoise 84 posté le 10-09-2008 à 18:49:00

Merci, Alain! Gros bisous de la frangine, admirative!

Commentaire de JLW posté le 10-09-2008 à 19:04:00

Je savais que j'aurai du ecrire mon cr avant. Comment veux-tu après ca que je publie le mien ? Il me parait bien ra pla pla maintenant. C'est malin.

Bravo pour tout, l'UTMB et ce récit. Et très content aussi de t'avoir enfin croisé à la Fouly.

Commentaire de akunamatata posté le 10-09-2008 à 19:32:00

Ben voilà Alain, tranches et tronches de vie bien senties, ça le fait génial.

Commentaire de Victor...X posté le 10-09-2008 à 19:59:00

J'ai envie d'avoir envie!
Le savoir-vivre d'Alain;
Le savoir voir de Jean Marie;
C'est un Goncourt et un Pulitzer réunis

JE VOUS ENVIE,ENVIE;
Bravo à vous et au plaisir de nous rencontrer.

Commentaire de taz28 posté le 10-09-2008 à 20:10:00

Alain, tu viens d'écrire une merveilleuse page de cet UTMB !!!
Je viens de savourer tes lignes avec gourmandise et émotion....

J'ai encore en tête ce baiser et ce superbe clin d'oeil que tu nous as envoyés à ton arrivée !!
Tu étais beau dans cet ultime effort de fin de course, quel sourire, quel regard...!!!

Merci de nous faire partager autant d'émotions...

Taz

Commentaire de Pascaline posté le 10-09-2008 à 20:11:00

Encore un beau récit comme tu sais si bien les faire...
t'as tout compris , t'as tout ressenti, tu fais partie des gens qui donnent autant qu'ils reçoivent, tu nous emmène dans ton monde si généreux et plein d'affection...que dire de plus...
Ce fut un grand plaisir de te suivre sur cette aventure...

Commentaire de Mamanpat posté le 10-09-2008 à 20:22:00

Waouh...

Epoustouflant de lyrisme
Débordant d'humilité
Incroyablement émouvant
Subtilement humouristique

Le conteur n'a rien a envier au somptueux coureur !


166 Mercis
9400 Bravos


Pat

Commentaire de Mustang posté le 10-09-2008 à 20:39:00

Comme Taz,
c'est avec gourmandise que je viens de te lire!!

l'émotion est là!

Ce qui est en avant, c'est l'aventure humaine, les amis, la famille!le défi pour soi et la fierté de l'avoir accompli ou d'avoir essayer de l'atteindre!

Pourquoi les autres n'y pensent pas?

Comme dans la montée vers Champex où je ne savais plus où était le haut du bas, j'avais l'impression de marcher dans le ciel, tous, là-bas avons un peu, marcher dans le ciel à en toucher les étoiles!

Commentaire de martinev posté le 10-09-2008 à 20:40:00

Tu m'a offert ton arrivée, et c'est un grand honneur.
Ton récit m'a épaté, pleins d'émotions, toujours un mot gentil pour les autres.

Tu as vécu cette course comme dans un rêve où on ne ressent que du plaisir.

FELICITATIONS.

Commentaire de DJ Gombert posté le 10-09-2008 à 21:28:00

C’est grand, … encore plus grand que le Mont Blanc
C’est beau, …encore plus beau que les mots
Il y a de la magie, et … beaucoup d’émotions, de celle qui vous noue les tripes, et qui remonte en grand sanglots
Pffffffffffff
Que la Vie est Belle !

Commentaire de titifb posté le 10-09-2008 à 21:51:00

Merci Alain de nous permettre de suivre la trace intime de tes pensées sur une épreuve qui porte bien son nom. Merci à l'homme, surtout, pour cette humanité qui t'habite et qui retombe un peu en grâce auprès des gens qui te cotoyent pour leur plus grand bonheur.

Commentaire de Xavhië posté le 10-09-2008 à 22:21:00

Que d'émotions... Comment redescendre sur terre après deux jours comme ça avec les copains...

Commentaire de frankek posté le 10-09-2008 à 22:39:00

beaucoup d'émotions dans ton réçit ! j'aime beaucoup ta plume...bravo ! bravo encore bravo...

Commentaire de kikidrome posté le 10-09-2008 à 22:55:00

Que dire de plus que les autres ? Récit bourré d'émotions... J'avoue que je n'ai pas suivi le Live, j'ai survolé ... Plein de choses à faire ce week-end là... Mais j'étais avec vous par la pensée. Samedi, au triathlon des Collines, on a pensé à vous tous avec Bigpeuf.
Bravo Alain, je suis admirative... Je ne peux pas venir au Off, je le regrette bien mais je fais le relais pédestre pour le don du sang en Vaucluse avec les copines du club...
Amusez vous bien !


Commentaire de hagendaz posté le 10-09-2008 à 23:09:00

maintenant que j'ai lu ce récit j'attendrai avec impatience celui du futur off...

Commentaire de _azerty posté le 11-09-2008 à 05:46:00

Qu'il est bon de se lever à 5 heures du mat, et de lire un tel récit. Aujourd'hui la journée sera belle, c'est sûr.

Merci Alain, de te sentir aussi vivant.


Je garde en moi ton arrivée rayonnante, celle qui m'a ému aux larmes.

Domi




Commentaire de Olivier91 posté le 11-09-2008 à 07:52:00

Ben mon gars, c'est un bien beau CR que tu nous as écrit là! C'était marrant de retomber sur vos deux silhouettes à toi et à p'tit Jean aussi souvent. Contraste de vos préférences (descentes pour P'tit Jean, montées pour toi), contraste de vos physiques (Laurel et Hardy?), mais une complicité bien apparente.

Bravo à toi et à bientôt j'espère

Commentaire de Estive 73 posté le 11-09-2008 à 10:49:00

Bravo P'tit Dru, c'est beau comme du... comme quoi d'ailleurs ?!
ça ressemble à rien que je connaisse.
Si ! en cherchant bien, ça me rappelle un type rencontré par ci par là depuis un an et que j'espère recroisé rapidement !!

Merci Alain

Commentaire de Tercan posté le 11-09-2008 à 14:06:00

Je vais essayer de faire comme toi :

L'avant TGV
Je t'ai vu pour la première fois au TGV, et en te voyant, je me suis dit : tien il a une tête très sympathique, très avenante ce Kanard...

Le pendant TGV
Je te double à mi-parcours, tu n'est pas en forme, on discute 2 secondes, je suis dans ma course mais je me dit : vraiment il a l'air excellent ce Kanard

Ton récit UTMB
Je le lis tranquillement, et le dévore littéralement... mais quelle plume !!! Pour ma part le plus beau récit qu'il m'ai été donné de lire !!! Mais quel talent ce Kanard

La suite
Bien honnetement, sans faire de 'lêche' inutile, j'espère vraiment te rencontrer de nouveau en 2009 !!! Je pense qu'on a beaucoup à gagner à te connaitre...

Bref du grand Kanard comme on l'aime !!!

Commentaire de ptijean posté le 11-09-2008 à 18:15:00

Merci d'avoir partagé cette part de rève avec moi

A quand de nouvelles aventures ensemble

A très vite jean françois

Commentaire de agnès78 posté le 11-09-2008 à 20:57:00

merci alain...

Commentaire de Piloumontagne posté le 11-09-2008 à 21:12:00

à la balme, j'ai dormi 15 mn, mais pas au coin du feu et nous sommes repartis pour notre périple à 3 amis. à la lecture de ton récit, je savoure chaque mot, chaque anecdote et je me dis, c'est vraiment un sacré moment d'amitié cet UTMB.
Bravo Alain.

Commentaire de may posté le 12-09-2008 à 14:30:00

coucou Alain,

je suis très heureuse pour toi, cet UTMB magique que tu viens de boucler, entouré par tant d'amis....

je me souviens encore quand tu nous en parlait en mai 2007 (2007?!) dans la Drôme, avec le gamin Thunder....

que de chemins parcourus depuis, encore bravo à toi, et à bientôt sur les routes, biz

May

Commentaire de rapace74 posté le 12-09-2008 à 16:44:00

bravo mon vieux khanardliméro ,tu as passé cette épreuve les doigts dans le nez!!!

je suis tres heureux pour toi et un grand merci pour ce CR plein de joie
a bientôt
manu

Commentaire de Stéphanos posté le 12-09-2008 à 17:07:00

ALAIN, pas grand chose à rajouter sur ton récit, tout a été dit! il transpire d'émotion, c'est franchement remarquable!
J'ai eu l'honneur de t'avoir au téléphone une semaine aprés, tu étais encore sur ton nuage! Je me doute que ces moments sont uniques et inoubliables et un grand MERCI de nous les faire partager! c'est sûr qu'on gagne à te connaitre.
Vivement ton off où l'on pourra fêter çà comme il se doit!
à trés bientot...

Commentaire de tatamix1972 posté le 12-09-2008 à 17:49:00

Nous ne nous connaissons pas, Alain, mais tes écrits suscitent en moi toujours beaucoup d'émotions, comme si tes mots savaient aller déterrer de ma conscience des sentiments enfouis.
Cette fois-ci un peu plus que les autres encore... J'ai connu aussi un Charly passé par la Mac Intyre (sans doute parce que j'étais ce jour-là perdu dans un éperon pas loin), un Charly qui s'est envolé des montagnes maudites trop tôt, un ami...
Bravo pour ta course et, surtout, merci pour les messages d'amour et d'amitié que tu sais si bien coucher sur l'écran.

Commentaire de béné38 posté le 12-09-2008 à 18:46:00

Bon me revoilà après une re-re-re-lecture de ton récit... quand je pense que tu hésitais à prendre un tél portable !!
C'était vraiment un sacré bon et exceptionnel moment. Que de souvenirs de l'édition 2007, que d'émotion à te voir arriver dans cette descente sur Chamonix... bon c'est vrai j'ai été un peu rude parfois mais ça valait le coup.
Allez à très bientôt.
Biz

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 13-09-2008 à 08:12:00

Un style décalé et une mise en forme originale avec des vrais morceaux d'émotion. C'est là que tu es le meilleur. T'es trop bon mon Khanard, quand seras-tu aussi méchant que moi ?

Commentaire de Jerome_I posté le 13-09-2008 à 13:26:00

Je ne me lasse pas de lire et relire ce récit Alain... Bravo ma poule!

Jérome

Commentaire de L'Dingo posté le 14-09-2008 à 07:47:00

Récit qui aurait mérité d'être un "Carnet de l'Aventure". Là où s'exprimait si bien tant de passionné de la montagne. De la pure émotion !!

Commentaire de samontetro posté le 16-09-2008 à 14:24:00

Qu'il est beau ton UTMB, Alain. Qu'il est bon de le partager avec toi pendant ces quelques lignes.

Commentaire de Francki 07 posté le 16-09-2008 à 17:43:00

Encore Bravo Alain, après le récit en directe voila le CR superbe et vivant, la partie avec Robin m’a bien fait rire et touché !!
Voila une belle leçon à tout point de vue, merci pour tout et à samedi

Commentaire de tounik posté le 16-09-2008 à 19:03:00

Heureusement, j'ai publié le mien juste avant de lire le tien.

Merci de m'avoir prêté tes dames de cœurs pour quelques minutes à La Fouly.

Commentaire de Epytafe posté le 16-09-2008 à 20:39:00

Un peu désolé d'être inculte, de ne jamais être allé à Champex... Je dois encore t'avouer que je maîtrise très mal Godard, si ce n'est que j'ai eu l'occasion de subir son caractère un peu... impétueux. J'espère que Blaise Cendrars t'ira aussi s'il faut absolument parler d'un Suisse. Merci pour ce récit

Commentaire de vial posté le 16-09-2008 à 21:52:00

Alain, un p'tit bonhomme GRAND COMME CA
Alain, un p'tit bonhomme avec un coeur GRAND COMME .....
Et puis la dernière grandeur c'est celle de sa prose
allez Alain fais nous encore rêver!!!
Dans le massif du Mont Blanc ou dans la Drome On ne se lasse pas
Michel

Commentaire de eric41 posté le 17-09-2008 à 16:29:00

Super Alain ton UTMB.
Merci pour cr beau témoignage.
Eric

Commentaire de Tortue géniale posté le 19-09-2008 à 21:48:00

Merci Alain, c'est beau l'ultra, le vrai.
Pierre.

Commentaire de sarajevo posté le 15-10-2008 à 12:13:00

Enorme Alain ...
comme d'hab ...
a+
pierre

Commentaire de Belet posté le 09-11-2008 à 18:21:00

Bravo Alain.

Ton récit donne envie de se forger un p'tit caillou à soi, lui permettre de prendre un peu la loco et tenter ce type d'aventure.

Ton récit donne envie de laisser vivre son p'tit fou à soi, et lui laisser nous montrer de délicieuses hallucinations.

Ton récit montre qu'il faut rester soi, que rien n'est plus important que les potes dans ces moments là.

Encore bravo à tes "soi" à toi.

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