Deuxième édition des 6 heures de Buc

Pour rappel, cette épreuve est née en 2009 avec une très bonne surprise puisque près de 80 coureurs étaient présents sur la ligne de départ. Au final, et 3 coureurs furent au dessus des 70 km.

Pour plus d’information voir le site : http://www.apybuc.fr/

J’avais donc participé à la première édition avec pour partenaires Denis (qui revenait de blessure) et Philippe. Nous avions passé un très bon moment, Denis finissant tranquillement 2^ème et Philippe réalisant une bonne course avec plus de 64 km. De mon côté j’y réalisait ma meilleure marque avec 69,900 kilomètres.

Repartant sur un nouveau challenge en 2010, les 6 heures de Buc faisaient donc partie de ma préparation. Cette année, je courais sans les partenaires de 2009. Philippe travaillant son foncier avec le plan concocté par Denis et Denis s'était mis au repos car il avait participé la semaine précédente à l’éco-trail de Paris (80 km) où malgré de gros problèmes gastriques dès le 30^ème km il réalisait une très bonne performance (7ème au général). De plus, samedi 27 il participait et remportait le Trail du Raid-Eure (30 km) à Saint-Aubin sur Gaillon.

L’organisation de Buc a renforcé ses moyens en s’équipant d’un système de pointage à puces électronique.

Denis était présent à mes côtés pour me coacher et me prêter assistance avec Perrine et Laurent, il me l’avait proposé quand j’ai accepté avec enthousiasme de le retrouver sur les points de ravitaillements de l’éco-trail. 

J’en suis à ma 3^ème semaine de préparation pour l’objectif 2010 et c’est avec près de 55 km dans les jambes depuis lundi que je me présente au départ espérant m’approcher de la marque réalisée l’an dernier. Le circuit est très agréable mais très accidenté et on ne coure que sur très peu de bitume ; certains avaient dit l’an dernier que le parcours était trop sélectif pour un 6 heures.

Pour ma part, je préfère des circuits mixtes de ce type (même si j'ai horreur de la boue). A 20 minutes du départ, nous faisons une boucle en reconnaissance afin de vérifier les dégâts causés par les pluies des jours précédents. Le circuit semble toutefois plus sec que l’an dernier mais il risque de pleuvoir au dire de nos amis métérologues. 

A 10 heures, nous attendons sur la ligne de départ encore quelques retardataires avant de démarrer. Coup de pistolet à 10h05, je ne comprends pas, j’ai le sentiment d’être au ralenti et malgré cela je me retrouve en tête de course. Je suis donc avec les hommes de tête près de 4 tours, avant d’enfin écouter Denis et Laurent qui m’ordonnent de ralentir.

Ensuite plusieurs coureurs décident de prendre les choses en main et mettent un coup d’accélérateur. Je les laisse faire l’effort et conserve mon rytme. Les dépassement des coureurs partis sur des allures plus lentes se fait bien, chacun reste courtois et essaie de laisser la meilleure trace aux bolides. Après 1h40, je vois Pascal qui se laisse volontairement prendre du terrain, il est venu simplement faire des bornes. Nous faisons un tour ensemble et c’est la première fois que je respecte la vitesse prévue. Malheureusement, j’ai de mauvaises sensations à ce rythme alors je relance quelque peu.

Ensuite une petite pluie fine vient nous rafraîchir mais surtout rend quelques secteurs du circuit très glissants. Les premiers me prennent un tour peu de temps après, Rodolphe semble en pleine forme. Puis lorsque Jean-Jacques passe je constate qu’il a passé un bien mauvais moment puisqu’il a chuté dans la descente qui ramène les coureurs le long de la Bièvre. Au fil des tours, je règle ma vitesse pour revenir à une allure plus dans mes cordes, entre 7min15 à 7min35 par tour. Denis qui me fourni en liquide et solide à chaque tour, il a le sentiment que je ne bois pas assez, il se rend compte aussi que je faiblis puisque je moins réguliers dans mes allures.

Après 3h30, j’ai des aigreurs d’estomac, la boisson citron ne passe vraiment pas. Laurent au chrono, me donne des infos sur la vitesse.

Les 4 heures de course approchent, et j’appréhende cet instant. J’ai toujours beaucoup de difficultés à ce stade de l’épreuve des 6 heures, les douleurs arrivent dans les cuisses, les mollets, les ampoules commencent à se faire ressentir et on commence souvent à se poser des questions stupides.

Jusqu’à 4h20 de course, tout va encore bien, puis, en m’écartant de la bonne trace afin d'éviter des promeneurs, je me retrouve avec de la boue et des gravillons dans les chaussures. Cette présence me dérange considérablement et je m’arrête en m’asseyant brutalement à la table de ravitaillement pour vider les chaussures et remplacer les chaussettes. Est-ce l’énervement, le manque de sel ou la fatigue, une crampe brutale dans l’épaule droite me paralyse à l’instant où je retire une chaussette, puis arrivent des crampes dans les 2 mollets.Denis et Laurent m’aident donc à changer mes effets, et l’assistant de Jean-Jacques et Eric me propose de la Saint-Yorre (Boisson très efficace en passant).

Il semblerait, qu’avant mon arrêt j‘étais pointé en 3^ème position puisque plusieurs des hommes de tête avaient explosé. Je repars donc après 7 à 8 minutes en 5^ème  position. Il m’a fallu près de 3 tours et le sentiment que la fin approche pour pouvoir me relancer sur un rythme convenable, Denis me forçant à boire près de 30 cl de liquide à chaque tour. Les derniers tours se font en 7min30, ce qui n’est pas si mal à ce stade de l’épreuve.

Cette année, si le passage de la ligne se fait avant les 6 heures, le tour engagé ensuite peut être comptabilisé. Denis m’aide à me relacer et j’effectue le 49^ème tour en 7min16 soit 12 km/h. Et je repars donc pour un 50^ème tour, tout tranquille afin de détendre ce corps quelque peu meurtri par les efforts.

Au final, je me retrouve 4^ème au général (3^ème V1) , Eric ayant faibli sur la dernière heure. J’ai donc amélioré ma marque sur ce type de course avec 72,900 km. J’ai vraiment passé une superbe matinée à Buc, avec des organisateurs et des bénévoles super sympa. Le ravitaillement prévu pour les participants était plus que conséquent.

Bravo à tous et à l’année prochaine.

Prochain rendez-vous sur ultra : 12 heures de Gravigny où nous retrouverons de nombreuses "stars" des circuits.

Comme toujours, j’aime finir mon résumé par des remerciements : Je remercie donc ma famille, plus particulièrement mon épouse Sylvie qui est souvent très inquiète quand je pars faire des séances d’entraînement nocturne et qui malgré cela m'encourage toujours à courir.

Je remercie Laurent et Perrine pour m’avoir encore suivi dans cette aventure, merci super Denis, ton soutiens m’a été précieux et j’espère que tu es fier des progrès réalisés (même si j’ai beaucoup douté lors de l’arrêt technique).

Sportivement,

Luc.