L'auteur : Badajoz
La course : Auray-Vannes - 21,1 km
Date : 13/9/2009
Lieu : Auray (Morbihan)
Affichage : 1606 vues
Distance : 21.1km
Objectif : Pas d'objectif
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Bon, que dire de cet Auray-Vannes...?
Tout d'abord, c'est une trés belle course avec un parcours vallonné, traversant la campagne morbihanaise et longeant le Golf que l'on aperçoit de temps en temps. C'est un également une course difficile avec de longs faux-plats, 2 ou 3 côtes bien raides, tout cela sous un soleil de plomb et un vent de face continu.
Et puis il y a ce public, qui vous encourage tout le long du parcours, notamment au sommet des côtes. Des petits vieux qui jouent de l'accordéon, des enfants qui tendent la mains ou une éponge, un homme avait même sorti son tuyau d'arrosage pour rafraichir les volontaires.
Bref, une ambiance inoubliable.
Pourtant la journée n'avait pas si bien commencé que ça. Un affreux mal de tête au réveil avec une envie de vomir qui m'empêche de manger quoi que ce soit au petit-déjeuner. Je ne pense pas que ce soit le stress car hier soir j'étais assez détendu. J'ai compris en changeant mon petit bout de 4 mois : il avait une grooosse diarrhée, j'ai du chopé son virus. "Ah les mecs! vous êtes vraiment fragiles" me dit ma femme en ricanant. C'est vrai que notre fille et elle ne sont jamais malades, c'est toujours le fiston et moi qui attrapons tous les virus qui passent. Ma femme, me voyant tout blanc avachi sur ma chaise me demande si je vais abandonner. "JAMAIS! Badajoz meurt mais ne se rend pas!", je fanfaronne mais au fond de moi, je suis un peu inquiet.
Bref, il en faudra plus pour me décourager. Malgré l'impossibilité de manger, je me dis que les choses vont aller en s'améliorant et je me prépare un maxi-casse-crôute avant de prendre le volant, d'embrasser tout le monde et en route pour Vannes.
L'arrivée et la prise de dossard se passent bien, je prends la première navette pour Auray. Mon voisin me dit qu'il court pour la 4è fois, que ça se fait bien en 1h50 mais que la dernière côte au 20è Km est destructrice. Je ne suis malheureusement pas trés attentif et je vais le regretter un peu plus tard, vous comprendrez...
Arrivée à Auray à 12 h, on est les premiers. Y a un stand de galettes-saucisses et bières. Les serveuses ont des oreilles de lapins roses. Marrant mais vont-ils avoir beaucoup de clients?
Avec 4 autres clampins, on trouve une place à l'ombre sous un arbre dans un petit stade. On mange notre casse-crôutre en silence puis chacun essaie de piquer un petit roupillon. Je n'arrive pas à dormir, je sens l'excitation monter. Par contre j'ai pu manger sans problèmes, ça me regonfle le moral. A 14h15, je vais donner mon sac à la consigne, je salut mes compagnons de casse-crôute en leur souhaitant bonne course. On a eu pas mal de temps pour discuter et je les ai trouvés tous trés sympas.
Après un petit échauffement de 20 min, je rejoins le départ. Là ça ne rigole plus, les visages sont fermés. Je sens la tension chez les autres concurrents. Le meneur de 1h30 est 30 mètres devant moi mais je sais que je ne pourrai pas le suivre. Ma désaventure de ce matin m'a fait revoir mes prétentions à la baisse. 1h40 me semble un objectif plus raisonnable étant donné mon niveau de forme actuel et la chaleur que je ne supporte pas trés bien. A 14h55, tout le monde applaudit le départ des Handisports. La vitesse à la quelle ils vont est vraiment impressionante, d'autant plus que le départ est en légère côte.
Enfin le starter retentit, je passe la ligne 45 secondes après. C'est vraiment grisant de voir tout ce monde au bord de la route, les motos, les photographes. J'ai l'impression d'être sur une étape du tour de France. Je me calque sur un petit rythme, sans forcer. Je sens la chaleur qui m'écrase. Il va falloir bien se ravitailler. Heureusement, l'organisation est parfaite et je n'ai jamais souffert de la soif. Les ravitaillements sont nombreux et trés bien fournis. Les km défilent doucement, les paysages sont verts. En traversant le pont de Bono, on aperçoit le Golf du Morbihan, c'est trés joli.
Au 7è Km, on attaque la côte de Baden... Houla! Quand on est en bas et qu'on regarde le sommet, ça fait peur. Et effectivement, elle fait trés mal. Je reste bien droit et fixe mon regard loin devant moi, et ça passe.
Et on repart : descente, montée, faux-plat, vent. Certains coureurs s'amusent à balancer leur bouteille de flotte sur les jeunes spectatrices au bord de la route pour les arroser. He He, moi ça me fait marrer mais certaines demoiselles n'apprecient pas trop. A un moment, on croise trois ados assis sur leur mobilette. Y en a un qui ramasse une bouteille et arrose un coureur juste devant moi en ricanant bêtement avec ses copains. Là, mon sang ne fait qu'un tour, tel un justicier masqué je me saisis à mon tour de ma bouteille à moitié pleine et asperge abondamment le visage du jeune pré-pubère sous les éclats de rire de ses congénères. Bien fait!
Bon, c'est pas tout ça mais j'ai un semi à finir, moi. On arrive enfin sur Vannes, l'ambiance est de plus en plus chaleureuse. Au 17è, c'est la côte de Vinci. "Allez, c'est la dernière!" nous crie un spectateur. Je le crois et attaque comme un malade sous les Hourra du public. Je me prend pour Pantani sur L'alpes d'Huez.
Grave erreur, car rappelez-vous ce que m'avait dit mon voisin de Navette :"la dernière côte au 20è km est destructrice". La côte de Vinci n'est que l'avant-dernière et j'arrive bien entamé à cette dernière côte. Je souffre, je serre les dents. Le dernier km me semble interminable. L'arrivée sur la piste d'athlétisme est longue, trés longue... Je n'aime pas les arrivées sur piste d'athlétisme, ça ne va pas avec le parcours je trouve. Ils devraient faire une arrivée au sommet d'une côte. Ca serait plus dans l'esprit de la course. Mais bon, je sais que les organisateurs font le maximum et cette course est vraiment parfaite à ce niveau.
Je franchis la ligne d'arrivée en 1h42. Temps moyen, mais je suis heureux car j'ai passé un excellent dimanche. Auray-Vannes est vraiment une trés belle course. Difficile, bien organisée avec une ambiance unique. Je reviendrai.
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1 commentaire
Commentaire de le Styx posté le 23-09-2009 à 15:27:00
J'ai bien vécu la même course... un dernier 1500m imprévu et très difficile à gérer... idem pour le bonheur ressenti (en 1h53 pour moi ! voir récit) A+
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