Récit de la course : Semi-Marathon de Lille 2009, par Aouet64

L'auteur : Aouet64

La course : Semi-Marathon de Lille

Date : 5/9/2009

Lieu : Lille (Nord)

Affichage : 1855 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Retour de blessure : semi de Lille 2009

Petit compte rendu du semi de Lille ... une course bien agréable.

Pour une fois je suis à l’heure ! Et autre miracle, en ayant bien géré les repas d’avant-course. A noter que la pasta-party de la veille était au moins copieuse, faute d'être festive et diversifiée. Par contre, je me suis fait coincer par les toilettes : trop peu pour trop de monde. Résultat : j'arrive sur la ligne de départ à 9h juste, en fond de grille, bon dernier et sans échauffement.  Coup de feu et départ sous les applaudissements du public. Le temps que les 4200 coureurs s'élancent, et me voici sous la banderole de départ à mon tour, avec quasiment 2 minutes de retard sur les 1ers. Je pars à froid, tranquillement, sur un rythme de 10 km/h. Je suis de suite gêné par les coureurs que je double, trop de monde. Ca sera comme ça toute la course et j'y laisserai pas mal de force, à naviguer pour doubler, un coup à droite, un coup à gauche, un coup coincé derrière une bande de copains qui courent ensemble et prennent toute la route, un coup coincé par les rues rendues trop étroites par les spectateurs, malgré le cordon de volontaires qui s'appliquent à faire dégager la voie. Bref, beaucoup de petites accélérations pour pas grand chose. Mais l’ambiance est sympa et les réflexions amicales fusent. Cette 1ère partie de course me permet de prendre mon temps et d'admirer quelques beaux monuments Lillois, ainsi que le groupe de Kenyans qui dirige la course et que nous croiserons par 3 fois : merci aux organisateurs. Le 1er blanc (un Portugais) navigue autour de la 15ème place, dans un groupe de chasse composé de Kenyans et d'Ethiopiens, loin derrière les 1ers. Au fur et à mesure des kilomètres, les muscles chauffent et je monte en puissance. Me voici enfin à 12 km/h (ma vitesse de croisière standard) aux environs du km 8. J'attends encore un peu et au km 10 je me décide à accélérer en voyant mon chrono à 51 mn et en sentant mes jambes chaudes. Courir en 1h45 semble encore faisable, mais il va falloir monter le rythme sans tarder. Allons-y, voyons ce qu'il reste de mes entraînements. Mon accélération est franche, elle laisse sur place les 2 gars qui me suivaient depuis 2 ou 3 km. Je suis passé en 100 m de 12 à 13 / 14 km/h. Je me cale sur un rythme entre 4 mn 20 sec et 4 mn 30 secondes au km. Rythme que je soutiens jusqu'au 16ème km sans trop de souci. Au passage je croise ma petite femme d’amour qui arrache une demi-photo (merci mon ange).

Je suis à présent revenu sur des bases de 1h43 au semi-marathon, ça devient présentable. Mais les jambes commencent à me faire payer le manque d'entraînement de ces 3 dernières semaines : j'ai beau pousser, les km défilent maintenant en 4 mn 30 sec à 4 mn 40 sec. Il me faudrait un lièvre, mais je n'arrête pas de doubler et quand je me retourne, je constate que c'est plutôt moi qui sers de lièvre.

Km 17 je commence à flancher (déjà ?!), je décide de remonter une dernière fois le rythme sur 1 km et si je ne trouve pas de relai, je lâcherai, tant pis : j'ai suffisamment de marge pour finir malgré tout sous les 1h45. Je garde bon espoir, il y a toujours des "finisseurs" dans ce genre de course : des coureurs qui ne tiennent pas la distance et retrouve des couleurs quand ils sentent l'arrivée proche. Km 18 : 4mn 15 pour franchir ce dernier kilomètre, j'ai visiblement repris un bon rythme mais je vais laisser tomber, c'est trop difficile tout seul. Et soudain … là ! Je tiens mon lièvre ! Je venais de le doubler et il a accéléré, me redoublant l'air facile.

Je me cale sur ces baskets, je ne vois plus qu'elles, je m'accroche, je m’accroche de plus en plus car il accélère encore. On double, on double, on n'arrête pas de doubler. Les pavés défilent vite, un œil sur le chrono : 3 mn 50 sec du km, nous finissons sur des bases de plus de 15 km/h. A 800 m de la ligne mon lièvre met une dernière accélération et je ne peux plus suivre. Tenir, tenir seul sur 800 m pour aller chercher les 1h40. J'ai bobo les cuisses, le rythme redescend malgré les efforts. A 100 m de la ligne un sprinter se lance au moment où j'arrive à sa hauteur. Je tiens mes 1h40 : je lâche tout et me paye le luxe de le suivre en sprint, doublant une nouvelle poignée de coureurs. Il me bat largement (il m'a pris 10 à 15 m en 100 m !), mais je garde le rythme du sprint jusqu’au bout et grâce à ce dernier coup de collier il me permet de franchir la ligne en 1h 40 mn 03 secondes sur mon chrono personnel (temps officiel 1h 41 mn 52 sec). Pas trop mal si on tient compte de ma blessure d'il y a 3 semaines et du manque d'entraînement depuis.Un temps pour laisser le cœur redescendre après cet ultime sursaut. Je prends la feuille que l'on me tend, marquée "Félicitations ! Vous avez couru le semi-marathon de Lille jusqu'au bout !". Je préférais les médailles, elles vont mieux dans mon album souvenir. Je retrouve mon sprinter. Nous discutons un peu avant que je n'aille m'étirer longuement. Puis je me paye le luxe de 20 mn d'attente (tout en refaisant la course avec mes voisins) dans la queue pour le massage : un délice ! Je récupère mon sac de sport. Mauvaise nouvelle : douches fermées, en travaux. Je me lave comme je peux à l'eau de source qu'un voisin de vestiaire m'offre gentiment. Je range mes affaires, inclus mes nouvelles chaussures que je félicite aussi. Achetées la veille (à ne jamais faire !), c'était leur 1ère sortie et elles n'ont absolument pas failli : merci Décathlon. Puis rejoindre Cathy et Miss B. pour 3 assiettes de moules-frites bien méritées suivi d'une après-midi brocante agréable sous un joli soleil. Belle journée, très belle journée.Au global j'ai dépassé environ 2 700 personnes pour finir 1554ème sur 4206 arrivants au scratch. En temps réel je dois encore gagner environ 150 places, autour de 1400ème. Pas si mal. A refaire donc, c'est vraiment le bon endroit pour arracher un chronomètre fort et se rapprocher de nouveau de mon record sous les 1h20. La preuve : les 3 premiers (tous Kenyans bien sûr) ont fini en moins d'une heure ! Le lendemain après-midi, je fais tourner les jambes sur le vélo, juste histoire d'évacuer les dernières toxines. 58 km à 27 km/h. Il faisait beau, pas trop chaud, ni trop de vent, j’ai juste mis 2 petites côtes au programme. Rien de transcendant mais je ne pouvais pas faire mieux un lendemain de compétition. Prochaine course ? Je ne sais pas encore, peut-être le duathlon de Ponchon.A bientôt

Stéphane

4 commentaires

Commentaire de Zorg59 posté le 09-09-2009 à 17:46:00

Salut,
Tu as du donc me doubler
BRAVO et peut-être à bientôt
FRANCK

Commentaire de CROCS-MAN posté le 10-09-2009 à 09:40:00

Bravo pour ta remontée, dommage d'e^tre parti si mal placé.
merci pour ton CR.

Commentaire de ch'ti vincent posté le 10-09-2009 à 17:15:00

C'est sur qu'on se bouscule pas sur le Semi-marathon de Lille. On zig, on zag, on se piétine, on évite les bradeux, c'est ce qui fait tout le charme de la course non ?
Bravo pour la "remontée" du fond de peloton.
Joli chrono :)

Commentaire de Charlou posté le 03-10-2009 à 12:08:00

En effet, au temps réel, tu navigues autour de la 1400e place ; superbe remontée, en étant à l'avant au départ, tu aurais sans doute fait 1 ou 2 minutes de mieux en temps réel ! Bien joué ! ;-)

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