Communauté des sports d'endurance

Enfin la reprise des raids pour ma part
En province nord (Nouvelle Calédonie), un championnat est organisé avec 6 étapes

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Aujourd'hui 4° étape à Pouembout
Aucun entrainement après 5 mois d'arrêt entre l'organisation des cours, un bras en écharpe et un pied opéré pour abcès,
quel soulagement de pouvoir reprendre la course

Parcours de 24 bornes et 1300 m D+ / 1300 m D-
départ à 7h30 le soleil est déjà levé depuis 1h30

3 collègues du collège sont présents et je retrouve quelques connaissances.
La pluie de ces derniers jours a rendu le terrain gras.
7h30 le départ est donné, j'essaie de trouver un rythme. Mais forcément avec l'engouement, ce rythme sera trop rapide et fatal.
1km d'ascension  régulière sur une piste rocailleuse et 200 m de dénivelé en moins

 

et c'est déjà parti pour la descente pour la descente au milieu des niaoulis : la pente est raide; il faut s'accrocher aux branches pour se retenir.
Un peu de plat dans la vallée et déjà la première difficulté s'annonce avec env 500 m D+
Du monotrace, des portions d'escalade, des relances que du bonheur pour des gambettes en manque de trail lol
j'arrive à me maintenir dans un petit groupe mais le souffle est court. Je tente de garder ma lucidité pour prendre quelques photos
Quelques frayeurs en regardant mon cardio à 190 puls : vive le décrassage
Arrivés au sommet, nous avons droit au plateau quasi désert mais une vue magnifique sur les crêtes et la mer de corail.

 
LA descente n'est pas que du plaisir : entre les traversées de ruisseau et les portions boueuses. Une de ces portions où j'ai laissé ma chaussure gauche, continuant sur 50 m en chaussette.
Une vraie galère pour retrouver cette chaussure enfouie : au toucher, elle ne différait pas d'un caillou.
et c'est reparti !
Ouh lala dur au milieu des rochers, la cheville tente de rester en place.
Quelques km nous sont proposés dans le creux de la vallée avec notamment un ravitaillement bienvenu.
Et forcément, comme sur la plupart des courses, le ravitaillement précède une côte. Donc pour ne pas déroger à la règle, nous attaquons la deuxième difficulté 500 m+ en 3-4 km. Cette montée est aussi en monotrace avec toujours des portions pour travailler les avant-bras.

 

Et ben là le départ se fait sentir au 13-14ème km, les cuisses sont brûlées par l'acide lactique et je laisse les autres concurrents me précéder.
La lucidité diminue un peu.. je vais attendre patiemment le sommet pour me refaire une santé.
La descente se fait dans de la poussière de roche volcanique, agréable au toucher. MAis celà l'est moins pour nos petons sujets aux ampoules.
Arrivé au bas de la pente, il ne reste que 3-4 km cool me  dis-je.
Oui mais une petite bosse à escalader et surtout 1,5 km de sentier boueux et collant comme l'aligot
et la fin dans des champs innondés avec 30 cm d'eau : impossible de courir mes petites cuisses meurtries et la cicatrice de mon abcès au pied se fait  sentir.
Enfin les 500 derniers mètres où je peux enfin allonger ma foulée et savourer mon arrivée après 4h40 d'effort.