L'auteur : galopa
La course : La 6000 D
Date : 25/7/2009
Lieu : La Plagne (Savoie)
Affichage : 2951 vues
Distance : 60km
Objectif : Pas d'objectif
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1) Depart aime –> C1 Les cops (km 13,9):
08h, c’est le départ.
La route est large et il est facile de circuler. Je discute pendant un petit moment avec mon "voisin". Le rythme est rapide (moins de 02h50 au marathon), mais il est vrai que cela descend un peu.
La montée arrive, et c’est encore un chemin large au début . C’est bien agréable de pouvoir doubler sans gène les imprudents qui sont partis trop vite.
Je sens une petite tension derrière mes mollets , mais cela ne me gène pas. Le chemin se rétrécit dans le bois et des montées de 10% à 20% se présentent. Personnellement je préfère courir, mais d’autre préfère marcher et il est vrai que le différentiel de vitesse par rapport à moi est presque insignifiant suivant les marcheurs. Certains marcheurs ont une largeur de cuisse qui m’impressionne fortement.
Moi, je cours car je me suis entraîné à ces pourcentages, et donc de ne puise pas dans mes réserves en courant. Bien sur, au-dessus de 20% de pente, je marche comme tout le monde et je m’aperçois que je n’arrive pas à suivre certain marcheur (et oui, je ne me suis pas entraîné à marcher en côte).
La traversée des villages de Longefoy et Montalbert est très sympathique avec les encouragements du public. Il est à noter que tout au long du parcours, il arrive très souvent que l’on soit encouragé par notre prénom car il est écrit sur notre dossard, et cela apporte une touche conviviale à cette course, et à chaque fois je réponds d’un merci.
2) Les cops -> Plagne centre (Km 16,3) :
La fin de la montée en direction d’aime 2000 se profile, et je suis au première loge dans le duel que se livrent les 2 premières femmes. L’une est devant moi (que je doublerai au ravitaillement), et elle se demande où est la seconde qui est la grandissime favorite (Corine Fabre). Corine est en fait derrière moi de quelques places, et je l’ai entendu se plaindre du genou avec une forte envie d’abandonner. Bref le sommet passé, la descente fait du bien avec un ravitaillement à plagne centre (je prends un coca …et puis un deuxième, raisin sec et pain d’épice).
3) Plagne centre -> Roche de moi (km 23)
A la sortie de plagne centre on passe par un petit sentier très rude, avec au bord des spectateurs …à 4 pattes.
Là corine me double à la marche, je trouve son courage exemplaire. Ensuite, des portions roulantes me permettent de rattraper à la course des marcheurs plus rapides que moi.
On longe le lac des blanchets et on emprunte un sentier caillouteux qui débute du bord du lac est qui monte en lacet.
C’est un beau visuel.
Enfin on aperçoit au loin le sommet de roche de mio. On alterne marche course. L’environnement naturel est assez dégagé.
Je gère jusqu’au sommet en me disant que le plus dur reste à faire en regardant au loin le glacier.
4) Roche de mio -> Glacier (Km 27,5)
A partir d’une centaine de mètre de descente, j’ai une forte envie ….de faire pipi. Mince alors, j’ai trop bu pendant la course (toutes les 10 min en fait sans compter les ravitaillements) . Du coup, je profite d’un virage en lacet ou j’étais de toute manière obligé de ralentir pour faire mon petit don à la nature, et durant ce laps de temps, 2 concurrents me doublent dont la 2ème femme.
Après cette descente, la montée du col de la chiaupe se réalise avec ravitaillement au bout. Au ravitaillement je tends mon bidon pour le remplir et puis après une réflexion rapide, je décide de ne pas le remplir car la montée du glacier me fait peur et plus je serais léger, mieux cela sera. Arrive la fameuse côte du glacier. Ce n’est pas une côte, c’est un mûr. On grimpe sur un éboulis de pierres plates très tassé.
J’ai beaucoup de mal à suivre tous (et je dis bien tous) les concurrents qui m’entourent. Petit à petit les écarts grandissent, on me double à vitesse d’escargot, et je ne peux pas rivaliser. Je ne suis pas du tout habitué à ce type d’effort, et je commence à gamberger un peu en me disant qu’est ce que je fais ici. Je m’octroi 2 secondes de pause par-ci, 3 secondes par-là. C’est un vrai chemin de croix pour moi. Je suis très content d’arriver au sommet. Un petit coup d'oeil derrière sur la Roche de mio.
Il fait un peu frais là haut mais c’est agréable.
5) Glacier –> Le chalet du carroley (km 37,2):
Dès l’arrivée au glacier, je regarde son sommet,
un faux plat descendant fait du bien aux pattes, et tout d’un coup, un virage sur la droite monte en direction la neige
puis sur un rocher (Mais c’est pas vrai, cela monte fort encore, je n’avais pas prévu cela ). En effet, il reste encore une côte à faire. Courte il est vrai, mais c’est dans les rochers. Je fais un peu d’escalade, et je maudis cette côte.
Enfin, c’est la descente (douce au début).
Puis c’est un mur vertical et technique avec zig zag dans les rochers qui se présente. Impossible pour moi d’aller vite. Je me fais doubler par un concurrent qui descend à une vitesse supersonique. C’est très beau à voir, j’essaye de suivre sur …1 mètre. Je repense à mon genou dont je me suis fait opérer les ligaments croisés il y a moins de 2 ans et je ressens des douleurs quand je fais des petites torsions dans les fameux zag zig. Donc je là joue prudence. A la fin de ce mur vertical, je croise sur la partie commune, d’environ 1km du parcours, les concurrents qui eux vont effectuer la montée du glacier. Je vois dans leurs regards une certaine admiration en regardant ceux qui sont sur le retour comme moi et mais aussi une crainte de ce qu’ils ont à faire. J’envoi un petit encouragement à ceux qui croisent mon regard. Dès la bifurcation du col de la chiaupe, on emprunte un sentier vallonné très nature.
Cela monte cela descend. Je gère, j’attends mon heure avec impatience, je ne cherche pas encore à tout lâcher. J’ai vu sur le chalet du carroley.
6) Le chalet du carroley -> Arpette (km 39)
C’est la dernière grosse côte qu’il reste, j’en fais une grosse partie à la marche. Mais elle est bien plus courte que je l’avais imaginée. Tant mieux. Je me sens très bien et c’est très sereinement que j’aborde le sommet de l’arpette.
7) Arpette -> Plagne bellecote (Km 42,3):
J’avais prévu d’attendre de passer l’Arpette pour passer à la vitesse supérieure. Je m’y emploi, j’accélère dans la descente et je vois au loin 3 concurrents qui m’avaient impressionnés (dont le descendeur supersonique apparemment moins à l’aise sur des pentes non verticale). C’est très proche d’eux que je rejoins Plagne Bellecote.
8) Plagne Bellecote -> Les tuiles (Km 47,6)
Quand je passe Plagne bellecote, je ne sais pas m’a position dans la course.
J’entends derrière moi le micro annoncer le concurrent suivant « Voici le 99… » . Je crois comprendre le 99éme (En fait c’était le numéro de dossard). Je me dis, te fais pas doubler et tu finiras dans les 100.
Et quelques minutes plus tard mon amie qui reçoit par SMS mes infos de la course, et que je croise, me dit que je suis vers la 53ème place.
Je ressens en moi une force insoupçonnée. Incroyable, je peux finir éventuellement dans le top 50, un objectif presque surréaliste (pour un novice comme moi) que je m’étais fixé dans mes rêves les plus fous.
J’accélère encore et je double les 3 concurrents devant moi, je suis à cet instant 50 ème. Je suis surpris qu’on trouve encore de belle petite côte à faire et je me fais doubler 1 fois temporairement.
9) Les tuilles -> Montchavin (Km 50,7)
Je poursuis mes efforts et je garde le rythme, je creuse l’écart. Je consolide ma position dans le top 50 en doublant quelques concurrents à la peine, que j’encourage à chaque fois.
10) Montchavin -> aime (arrivée)
On pénètre dans les bois sur un chemin très vallonné, étroit et racineux. J’aperçois un concurrent dont mon objectif est de le doubler avant la fin de la course. Je regarde ma montre, je lis « Km 52 » .
Et badaboum, je chute à cause d’une racine. Pas de bobo, et une belle frayeur.
Et je me convaincs de ne plus regarder ma montre. Je trouve les bois un peu longs, mais je suis très bien physiquement.
Je tiens aussi à dire que le balisage tout au long de la course et très bien réalisé.
Arrive enfin la rivière. Un très long plat en ligne droite survient alors. J’ai toujours en visuel mon concurrent. J’accélère . Passage sur un pont, début de la montée vers aime, je monte vite, double mon concurrent, je le rassure en lui disant que les suivants sont loin. On s’encourage et je poursuis.
J’arrive dans la ville d’aime. Un homme du public me dit « attention, y en a un qui arrive vite derrière » avec un sourire. Je le regarde, je savais qu’il bluffait, et je lui dis « j’accélère alors !!! ». De suite, au lieu d’accélérer, je fais sur quelque mettre une montée de genoux et tout le monde rigole. Et c’est sur cette petite émotion que je fais les centaines de mettre qu’il me reste pour finir finalement 45 éme.
Conclusion
Je suis très content d'avoir couru avec de bonnes sensations et de finir en très bon état (merci le plan d'entrainement pour le foncier).
D'avoir vu de beau paysage.
D'avoir vécu une course conviviale.
D'être dans le top 50.
Si je refais cette course, j'ajouterai au plan d'entrainement, des entrainements à la marche.
Bravo au vainqueur
NB: Il est à noter aussi, une organisation exceptionnelle pour le bien des coureurs, même une fois la course terminée avec stands de massage et podologues dévoués pour nous.
Pour avoir mon plan d'entrainement pour cette course et aussi les statistiques de ma course. Voir le recit sur mon blog: http://galopa.over-blog.com/
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5 commentaires
Commentaire de CROCS-MAN posté le 12-08-2009 à 11:09:00
BRAVO pour ta SUPER course et ce très bon récit, ta prépa a payé.
Merci pour la lecture.
Commentaire de Fredy posté le 12-08-2009 à 17:31:00
Pour un novice, le top 50 c'est plutôt bien.
Tu as même eu le temps de faire des photos.
C'est une sacrée perf !!
Au plaisir de te croiser sur les chemins de cournon.
Frédy
Commentaire de tophenbave posté le 12-08-2009 à 17:40:00
merci pour ce cr tres bien ecrit et pour tes encouragements à ceux qui attaquaient le glacier quand tu le redescendais.peut etre en faisais je partie?a bientot sans doute
Commentaire de YannC posté le 12-08-2009 à 22:19:00
Bravo pour ta course. Je suis le concurrent que tu as doublé dans la montée à Aime justre avant l'arrivée. Merci pour ces quelques mots échangés et tes encouragements. La convivialité après 60 km j'apprècie tout particulièrement et c'est beaucoup pour cet état d'esprit que je fais ce genre de courses. Au plaisir de te recroiser prochainement.
YannC.
Commentaire de coco38 posté le 17-08-2009 à 18:42:00
Impressionnant comme cela a l'air facile pour toi.
Super CR avec photos !
Chapeau.
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