Récit de la course : 100 km du Ponthieu-Marquenterre 2005, par Api Greg
Mon 1er
Mes impressions
Nous sommes 3 jours avant le grand événement et la pression se fait plus présente. Les nuits sont courtes et les doutes s’installent. De son côté, R.A.S. pour Raymond. Il s’en étonne même.
Une pasta partie est organisée à Cailly. Départ de Vernon le samedi vers 11h15 pour rejoindre Céline, Olivier et la petite Marie qui a vu le jour il y a 3 semaines.
Ray, Bebère et moi même nous nous rendons le samedi après midi à Nouvion pour retirer les dossards. Sur place, nous rencontrons des coureurs et questionnons l’organisation quant à la faisabilité de se faire accompagner par un coureur. L’organisation nous répond clairement que seul le vélo est accepté en tant qu’accompagnateur. A partir de ce moment, il faut prévenir José et revoir notre « stratégie ».
De retour sur Cailly, nous attendons l’arrivée de la famille Lambourg pour que nous puissions manger ensemble. Alain accompagnera Ray sur environ 25 km.
Le repas est pris de manière conviviale. Ces moments sont super sympas.
Nous nous couchons vers 23h40. En fait nous allons très peu dormir, nous devons nous lever à 03h30 pour partir à Nouvion.
A 03h30 Bébère, le coach et moi nous nous retrouvons face à une gamelle de pâtes à la bolognaise. Elles sont bonnes, mais à cette heure là, ça sort un peu de l’ordinaire.
Nous prenons la route à 04h20. Arrivée à Nouvion, nous montons le vélo pour Bébère qui doit se rendre à un point de ralliement au 10ème km.
Pendant ce temps, nous nous préparons et discutons avec d’autres participants. A ce moment là, je ne sais plus où je me trouve ! (Heu c’est quoi mon nom ?). Nous nous rendons sur la ligne de départ. Pour une épreuve faisant partie du championnat de France, l’organisation me parait légère. Il ne manque plus que Guy Lux et nous sommes dans un Interville (EEEh bien bonsoir Simone, à vous Léon...).
Le départ est donné. Nous préférons ne pas nous joindre à la foule pour ménager nos jambes. Mes dix premiers Km me semblent interminables et je me pose des questions quant à ma participation sur une telle épreuve. J’en ferai part à Ray plus tard. Il s’est aussi posé des questions. Nous retrouvons Bébère qui est heureux d’être ici.
Les deux premières boucles sont effectuées de manière régulière. Une seconde de différence entre le passage des 25 et des 50 Km. Nous discutons avec différentes personnes tout en courant. Une petite auvergnate mignonnette nous accompagne sur une quinzaine de km. Nous préférons la laisser partir. En fait elle ne fait que 50 km et on ne peut se permettre de tenir son rythme si l’on veut aller au bout. Ensuite, nous nous callons avec un groupe de vieux routards qui maîtrise la distance. Un d’entre eux, Claude 73 ans, en est à son 147ème 100 km. Nous lui expliquons que nous participons à notre 1er 100 bornes et que le seul objectif est de rallier la ligne d’arrivée. Celui-ci nous donne des conseils sur les ravitos et la façon dont il passe les montées. Je me fis à son expérience et me calque sur sa façon de faire.
La 3ème boucle est aussi effectuée de manière régulière, puisque une minute diffère du temps de passage des deux premières boucles. Pourtant, au 60ème Km, je ressens l’arrivée d’une crampe. J’en fais part à Ray et celui-ci me propose de la tirer. Bébère me propose des cachets de sel. Je répondis à chacun par la négation. Durant environ 3 km, je me suis parlé en faisant abstraction du reste. Une fois rétabli, je me suis remis à la hauteur de Ray pour lui faire signe que tout est OK. Les jambes commencent à être lourdes.
Les coups de téléphone et les sms reçus font du bien. La course suit son court, Bébère fait des cascades en voyant des femmes. Résultat un passage à l’infirmerie dès l’arrivée franchie. La fatigue commence à se faire ressentir pour tout le monde. Nous ne mangeons même pas. En fait, notre estomac ne peut plus rien ingurgiter. Afin d’atténuer les aigreurs, je tourne uniquement au coca et au glucose. Les 20 derniers Km sont marqués par différents coups de pompes. Suite à un arrêt pour boire, mes jambes ne voulaient plus courir. Lorsque je me mettais dans la foulée de Ray, j’avais l‘impression qu’il accélérait. Je préférais donc marcher à 7 km/h pour limiter la casse. Je me remis à courir et nous avons terminé ensemble en ralentissant quelque fois puisque Ray et moi même sentions des crampes faire leurs apparitions. Au 98ème Km nous nous sommes donnés un nouveau rythme afin de pouvoir franchir la ligne d’arrivée ensemble.
C’est avec bonheur que nous avons franchi cette maudite ligne après une course folle de 11 heures et 17 minutes.
Afin de me récompenser de cet effort fourni, je me rendis sous une tente afin de me faire masser. Qu’il est agréable de se faire masser par deux étudiantes en kinésithérapie (AAh on n’est pas bien là..). On plaisante un peu. Elles sont aussi là pour détendre psychologiquement…
Une fois sorti de la salle de torture, je rejoins Martine, Josette, Alain, Bébère et Ray pour que l’on puisse ouvrir le champagne. Ceci va devenir une tradition après chaque événement.
Nous rentrons sur Cailly afin de boire un verre avec Olive et Céline. La fatigue commence à tomber, donc nous partons, il nous reste 100 km à faire en voiture.
L’arrivée sur Vernon se fait sans problème. Je dépose Bébère chez lui. Et je rejoins mon petit chez moi. Les escaliers pour rejoindre mon appart sont interminables. Ils ont dû en remonter durant mon absence. Une fois l’ascension effectuée je me prends une douche et me glisse dans mon duvet pour une nuit bien méritée. (Bonne nuit les petits...).
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