Récit de la course : Trail du Tour des Fiz 2009, par Oliv'BCA

L'auteur : Oliv'BCA

La course : Trail du Tour des Fiz

Date : 2/8/2009

Lieu : Passy (Haute-Savoie)

Affichage : 2769 vues

Distance : 62km

Objectif : Se dépenser

3 commentaires

Partager :

21 autres récits :

Le récit

Départ de Munich le Vendredi en début de soirée, c'est le premier jour des vacances scolaires en Bavière, je vous laisse imaginer l'état des routes. 8h plus tard (1h du mat.) j'arrive à Vallorcine où j'ai prévu de passer la première nuit, enfin nuit c'est un bien grand mot... suite à quelques fils de discussions parcourus,  une ballade nocturne du côté du Mt Buet me tente bien comme je ne suis pas souvent dans le coin! Du coup, réveil un peu dûr dans la voiture à 3h30 et décollage à 4h, le Mt Buet (je voulais y être pour le lever du jour) est indiqué depuis tout en bas donc pas de soucis pour trouver le départ de sentier. Je me pose quelques questions d'itinéraires sur le premier kilomètre car on croise un peu des chemins, mais je retombe toujours sur mes pattes, donc impeccable jusqu'au refuge. Là deux cols sont indiqués au départ du refuge, mais un seul semble être dans la bonne direction, je le prend, en plus le sentier paraît nettement plus emprunté que l'autre, encore un pari gagné... jusqu'au pierrier, là plus de chemin, de temps en temps un point orange, je vois bien la masse sombre du Mt Buet, mais ne connaissant pas le terrain je préfère tâtonner que de risquer de me mettre en galère. Je trouve un mouflon qui à l'air de connaître le chemin, effectivement je retrouve un chemin... mais vers le mauvais col. Maudit bouquetin, il se serait vengé parce que je l'ai réveillé...

 

 


 

Les premières lumières apparaissent, je profite du col pour faire quelques photos, de la lumière pour repérer le bon chemin, et du vent pour mettre ma veste de ski (ça caille bien à l'arrêt)!

 

C'est par là-bas qu'on sera demain!

 

La suite sera sans soucis, une grosse demi-heure pour atteindre le sommet, déjà squatté (bon juste une personne, mais il a pris la place à l'abris du vent!).

 

 

 

Quelques photos, je ne m'éternise pas car il fait froid et hop, la descente. J'y vais mollo sachant ce qui m'attends le lendemain, petite sieste au soleil et à l'abris du vent, petit pain au lait et c'est reparti.

 

A 10h je suis sous la douche d'un camping de Vallorcine et je repars direction Chamonix, où j'achète une nouvelle poche d'eau, car la dernière est vraiment plus que daubée... imbuvable. Je prend aussi de quoi pique-niquer pour midi et direction Plaine-Joux.

 

 

Arrivée en début d'après-midi sur Plaine-Joux, le temps est magnifique, la vue sur le Mt Blanc impressionnante, pas un nuage à l'horizon, même si le bulletin météo pour le lendemain n'est franchement pas favorable...

 

  

J'attaque le pic-nic, un saucisson, une baguette, de l'eau et des bananes, à l'ombre d'un arbre et avec les parapentes et autres deltaplanes qui décollent juste à côté face au Mt-Blanc.

 

J'arbore fièrement une casquette rouge (qui est sensée attirer les kikous). Ca marche! Après une petite demi-heure je ferais la connaissance de Jeff (Corto), qui viens vers moi et que je reconnais d'après des photos. On passera une bonne partie de l'après-midi à discuter, aller chercher les dossards et regarder (encore) des parapentes décoller.

 

Même chose pour Jérémy (Djadej) qui me rejoins à l'ombre après que je l'ai appelé. J'étais allé sur son blog et les photos m'ont encore aidé, lui aussi se demandait si la casquette rouge était une de kikou! Maintenant je peux l'avouer mais avant de voir sa photo, j'ai toujours pensé à cause de son avatar qu'il était plus près de la soixantaine que des 25 ans... désolé. Je le verrais un peu moins, il doit encore récupérer son dossard et monter sa tente.

 

Un copain non kikou, Lionel, me rejoint aussi depuis Lyon et la pasta party arrive assez vite. J'y retrouve Jean-Michel et son frère, on rejoindra Corto et Hector, un compagnon de galère à lui depuis le Champsaur.

 

Lionel, Jean-Michel et derrière son frère (coatch, cuisto, manager...) et à droite Corto (de dos) et Hector.

 

Quelques heures de sommeil en Clio et il faut se lever, tout est prêt, je mange un morceau et je me rends vers le départ. En chemin dans un grand coffre, j'aperçois Manu (le Rapace à gauche) et Yannick (Yantri74 à droite) qui attendent tranquillement avant le départ. Départ reporté de 10min (5h10), sûrement pour une fenêtre météo plus favorable sur le premier point haut.

 

 

 

 

Je pars du fond avec le Rapace Yantri et Jean-Michel. Une descente tranquille et large pour commencer, mais pas de bol pour le Rapace qui se tord les deux chevilles dès ce passage...

 

Après 5 min la veste passe sur le sac, il faut doubler un peu pour revenir. Puis la vrai côte attaque, il fait de plus en plus jours. Pas possible de doubler, la single est étroite et les trailers ne vont pas s'arrêter ici alors que la file de coureurs est continue et que la plupart d'entre eux voudraient bien aller un peu plus vite... Pas grave, c'est de l'économie d'énergie pour plus tard. Le Rapace et Yantri restent 10m derrière, ils ne doivent pas aimer les bouchons, ce que je comprends. Corto est devant mais pas loin. Le paysage est superbe avec des falaises qui semblent se resserrer en goulot au dessus de nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu plus loin un gars coupe un lacet et j'entends un gars (que je crois bien être le Rapace?) qui gueule "on se fait pas chier à couper!" et l'autre qui marmonne "je fais ce que je veux, je suis chez moi". Je ne dis rien mais n'en pense pas moins.

 

 

 

 

Peu après les premiers chalets Yantri décide de lancer les hostilités, j'entends quelqu'un arriver, je laisse passer et quand je le reconnais je décide de prendre la roue. On augmente le rythme de façon un peu saccadée en fonction des possibilités de dépassement et on reprends entre autre Jeff et Hector peu avant la fin de la côte.

 

On bascule sur la descente, un régal, Yantri met le rythme, ça reste difficile de doubler au début et dans les parties raides en général car c'est là que les chemins sont les plus étroits. A part quand les trailers s'arrêtent il est même impossible d'y doubler en même temps. Un gars tombe presque devant nous, il n'a rien et Yantri passe, je ne reste pas coincé derrière très longtemps, mais suffisamment pour voir que le gars en question manque chuter tous les deux cailloux... courage!

 

Malgré tout on envoie plutôt bien, du coup on rattrape Lionel, qui a été rattrapé un peu avant aussi par une grosse envie de c... (faut avouer qu'il y a assez peu d'arbres...) et qui espère vite arriver aux chalets. La descente continue, moins raide globalement et avec pas mal de replas.

 

 

 

 

On passe la cascade du Rouget et il commence à pleuvoir, il doit être environ 7h40. Je me dis que le ravitaillement est proche et que je peux attendre avant de sortir le poncho, mais la pluie augmente trop, je dis à Yantri que je le rejoins au ravitaillement de Salvagny qui est à 5min.

 

Arrivé au ravitaillement, il y a le contrôle médical pour tout le monde, j'ai assez à boire et je me sens bien, du coup je prends juste un thé et je suis Yantri au médical. Il passera juste avant moi, je dois ranger quelque chose dans mon sac, lui commence pendant ce temps. J'ai perdu deux minutes mais rien de grave. Je redémarre sur un bon rythme en espérant un peu le rejoindre, mais après dix minutes je coince un peu, un début d'hypo dix minutes après le ravitaillement c'est pas très sérieux... je prends tout de suite un gel mais sur les longues portions en faux plat je suis malgré tout obligé de marcher, impossible de relancer. Le gel fait son effet et la montée se passe mieux, mais lentement. Je ne suis pas mouillé malgré les fortes pluies, je n'ai pas non plus froid, je suis très content du choix de mon poncho! Malgré tout mon rythme a baissé, je m'étonne de ne voir aucun gars revenir sur moi (mais je m'en réjouis).

Je passe le pont de singe puis arrive à des chalets où plusieurs personnes sont venues nous encourager (je crois que c'était aussi un point de contrôle). La pluie va cesser petit à petit entre ces chalets et le haut de la montée, les paysages sont très sympas!

 

 

 

On redescend sur des chalets et au pointage on me dit que la course a été neutralisée à Salvagny, je ne sais pas encore pour combien de temps ni quelle marge j'avais pour ne pas être bloqué, mais je comprends mieux pourquoi personne n'est revenu sur moi depuis Salvagny malgré ma vitesse...

 

En prenant des gels régulièrement j'arrive à me sentir un peu mieux, mais je ne reprends pas franchement la pêche, à nouveau au lac d'Anterne, impossible de courir. Je sais que Yantri est loin devant, il a probablement une grosse demi-heure d'avance au col d'Anterne. Malgré tout quand je vois devant un gars dans la côte habillé dans les mêmes couleurs je me force un peu pour rattraper... et non, pas lui. Je m'en doutais un peu... De toute façon j'arrive au col d'Anterne maintenant, pour basculer avec soulagement à la descente.

Je fini ce qui me reste de gel (plus exactement ce que je croyais être mon dernier gel) et je démarre. La descente va toujours mieux, on casse un peu mais ça demande peu d'énergie, pas de poussée, juste laisser descendre et poser son pieds comme il faut. Je récupère enfin des concurrents, probablement autour d'une dizaine pendant cette descente. Passage au chalet, petit passage câblé, une passerelle, ensuite la descente sera moins ludique, un peu plus sur route jusqu'au ravitaillement du Lac Vert.

 

On me demande si je fais le grand ou le petit et je dois avouer que j'ai de gros doutes sur l'intérêt de la dernière boucle. Mais je suis aussi là pour préparer le GRP alors autant faire long. Puis Talotti avait dit que la dernière descente était technique, c'est dommage d'abréger maintenant alors qu'il ne reste que 15km. Ca sera le grand! (là ça peut paraître long mais j'ai répondu 2s après la question)

 

Je viderais un bon peu du plateau de rosette, pas mal de sucres, coca, je remplis la poche d'eau. Je prends mon temps cette fois sinon je risque d'avoir vraiment du mal. Je recroise au ravito une fille de la sécurité qui était déjà sur la Montagn'Hard et qui a toujours l'air de s'éclater, puis Jérémy arrive et me raconte ses déboires.... il était 15e quand la direction de course a décidé d'arrêter la course, il a donc arrêté pour apprendre un peu plus tard que la direction avait changé d'avis et que la course reprenait (après avoir bu un coup au refuge et être redescendu en rando...). Il a donc préféré ne pas repartir en course avec un temps et un classement faussés.

 

J'ai bien mangé, j'ai perdu un peu de temps au ravitaillement mais je sais que ça me sera bénéfique pour la suite. Je repars donc à la descente, le début de la descente est encore sur route donc pas très agréable, mais la suite passe sur des sentiers légèrement vallonnés assez sympathiques, faciles à courir et en sous-bois. Ca continue comme ça jusqu'à Plaine d'Assy, où on retrouve la route et la montée et le goudron. On récupère une route forestière et à nouveau un pointage ou deux jeunes demoiselles m'expliquent que "ça monte un peu ensuite c'est plat jusqu'à la fin", mais je connais mon road book et le profil n'est pas de cet avis! Il reste presque 500m à grimper jusqu'à un chalet, j'ai quelques participants pas très en forme en ligne de mire, j'en reprends deux assez vite et l'écart est stable à quelques dizaines de mètres avec les autres, j'arrive juste après eux au chalet. Tout de suite après, une première descente courte me permet de prendre le large, on remonte un centaine de mètres avant de plonger dans la vallée, on voit le village, je sais que l'arrivée est proche.

 

Je ne reverrais pas mes poursuivants avant l'arrivée qu'il m'aura fallu 9h41 pour atteindre en 48e position.

 

Je croise presque tout de suite Yantri ,fringant, qui est la depuis 50min (douché et massé!), il a bien galopé et finit 24e, bravo!

 

Je prends ma douche, Lionel arrive alors que j'attends pour un massage, Corto arrive aussi. Le buffet est nickel. On attend Jean-Michel qui tarde un peu d'autant que des gens arrivent en nous l'annonçant pas loin. La remise des récompenses a lieu ainsi que les explications sur la journée et les décisions qui ont été prises.

 

Jean-Michel arrive juste après avec Hector, tout le monde est content de les voir arriver et notre délégation sud-américaine est accueillie par l'organisateur!

 

 

 

Retour à Munich de nuit dans la foulée un peu trop fatiguant, même pas le temps de passer à mon appart avant d'aller au boulot (journée myxomatose, tout le monde a l'impression que je revient de Kingston), la prochaine fois je pose mon Lundi! (sauf que la prochaine édition sera un Samedi)

 

Merci aux organisateurs pour avoir pris le risque de faire partir la course et su gérer les conditions météo, aux bénévoles souriants et aux kikous rencontrés sur place. La course vaut vraiment le coup d'être faite. Avec l'expérience tirée de cette année, la prochaine édition devrait être encore meilleure!

3 commentaires

Commentaire de rapace74 posté le 10-08-2009 à 11:42:00

bravo pour ta course olivier , en effet c'est bien moi qui ai gueulé apres le mec, qui par aiileur etait un vrai abruti quand j'ai voulu le doubler il ne laissait pas passer les coureurs plus rapide.....
manu

Commentaire de corto posté le 19-08-2009 à 11:54:00

Yoooo!!! J'avais pas vu ton CR!!! Vraiment très sympa de te lire!!! Tu vois c'est pas dur lol, faut juste du temps. Avec plaisir pour te revoir sur une autre course et pourquoi pas Fiz 2010!!!

Commentaire de Oliv'BCA posté le 19-08-2009 à 14:34:00

Salut, merci pour les messages, petet bien qu'on se voit sur les Aiguilles rouges, je viens de voir que t'avais mis une option dessus!

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.04 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !