Communauté des sports d'endurance

Avant de commencer le récit, petite présentation de l'endroit. Le pic de Bure, je l'ai découvert en rando avec mes parents il y a quelques années, côté Super Dévoluy. Je suis tellement tombé amoureux de l'endroit que nous y sommes retournés, en montant par la combe ratin, beaucoup plus sauvage et avec pleins d'animaux.

"Ce serait bien si il y avait un trail ici"

Fin Mars, lors du Trail du Mont Ventoux, un prospectus attire nos yeux "Le Trail du Pic de Bure!". Ni une ni deux, nous devons le faire!

Le trail n'est pas du côté du Pic que nous connaissons puisque le départ est du côté des Hautes Alpes, à Montmaur. Les caractéristiques de cette course: 30km et 2000m de d+, et il s'agit quasiment que d'une grande montée et d'une grande descente!

 

Les derniers déboires du Porc Epic l'empêcheront de prendre le départ. Tant pis, il ira se promener sur le parcours histoire de faire quelques photos et de m'encourager.

Dans le peloton, je retrouve Thierry, un sudiste que j'ai déjà croisé plusieurs fois sur des courses.

 

 

A 8h, nous sommes une centaine de coureur à nous élancer du centre de Montmaur

 

 

Le parcours commence par un petit kilomètre de plat sur le goudron. Et ça part très très vite!

On bifurque alors à gauche vers un chemin large qui monte. Tout le monde court autour de moi, je suis obligé de faire pareil!Puis le chemin devient un single track et la pente s'élève! Des lacets bien raides où il est très difficile de courir. C'est la montée du calvaire. Je suis bien dans ma course pour l'instant. On rattrape alors un autre chemin large puis on entame une légère descente. Des coureurs me doublent mais je ne veux pas faire le forcing pour les accrocher. En bas de la descente, nous franchissons un gué (à sec) où se trouve mon fan club au grand complet, c'est-à-dire Yorick!

 

 

Un peu plus loin, le ravitaillement est là. Je prends juste un verre d'eau et repars en direction du pic.

Après une partie assez roulante sous les arbres, on sort de la forêt pour ne plus revoir de végétation avant bien longtemps!

 

 

La suite de la montée continue tout en lacets, avec un passage près des bénévoles à la fontaine du vallon.

 

 

La suite du paysage est désertique, mais magnifique, avec le fameux passage des marches, de pierriers et à proximité des névés. Je n'ai pas l'impression d'être en grande forme, mais en tout cas, personne ne me double, donc ce n'est pas si terrible!

 

 

 

On arrive alors au sommet de la combe d'Aurouze, sur le plateau de Bure, où je suis pointé par des bénévoles. Il me reste alors à faire un aller retour jusqu'au sommet du Pic. Je vois un coureur descendre à vive allure

"C'est le premier qui descend là?"
"Non! Il est passé depuis longtemps!"
"Oh bah merde..."

Sur le plateau, je retrouve des sensations et je distance un peu les coureurs avec qui j'étais. La montée jusqu'au Pic est assez sympathique car on croise tous les coureurs qui en redescendent, en échangeant quelques mots d'encouragement.

 

 

Puis le fameux sommet est là! J'y arrive en 20e position. Le paysage est somptueux. Même si je le connaissais déjà, je suis toujours aussi surpris à chaque fois!

 

 

Je redescend alors rapidement sur le plateau, lunaire, doublant un coureur. Petit remontée jusqu'à l'observatoire puis on attaque la descente.

 

 

Il ne reste que ça d'ailleurs! Le début dans la combe de Mai est assez dangereux avec d'énormes pierres. Mais ensuite, la combe se transforme en un pierriers de petits graviers.

 

Tout sur les talons, j'entame alors une merveilleuse descente. Je prends mon pied comme jamais je ne l'ai pris en course. Je descend à une vitesse folle, doublant les 2 coureurs qui me précédaient, dont Thierry! Je me régale!

 

 

On se retrouve alors à nouveau à la fontaine du vallon. Les bénévoles sont toujours là.

« Je me suis éclaté dans votre descente! »
« ça se voyait!!! »

On refait alors le même trajet qu'à la montée, jusqu'au ravitaillement. Juste avant, je double un coureur, ce qui me vaudra un magnifique encouragement "T'es 16e branleur!" de la part de Yorick! Un petit verre d'eau, puis je lui laisse mes bâtons, inutiles pour la fin. A sec d'eau, je finirai la course avec une bouteille d'eau à la main.

 

 

Les kilomètres suivants sont alors un vrai calvaire pour moi! Une large piste, toute plate, sur laquelle je cours, mais sans être sur un très bon rythme. Un premier coureur me double, puis Thierry. Je suis impuissant.

Enfin la dernière descente en single track est là. Tout de suite je me sens mieux! Je reprendrai d'ailleurs à nouveau un coureur. Dernier virage, Yorick est là pour m'encourager et m'accompagner sur les 200 derniers mètres

 

 

Top Chrono!

 

 

Je l'ai fait, je l'ai eu ce pic! En 3h44, je suis classé 17e sur une centaine de coureur!

 

 

En tout cas, c'est un trail dans un cadre sublime, comme nul part ailleurs, et avec une organisation parfaite! Et le massage est toujours aussi appréciable après une course!

 

 

La phase de récupération sera également très sympa, en rêvant à de nouveaux objectifs...

 

 

 

Merci au Porc-Epic d'être venu m'encourager alors que ça le démangeait de courir et merci pour toutes les photos. RDV fin Août, probablement au Bélier.

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