Récit de la course : Trail du Pays Welche 2009, par Eric Kb

L'auteur : Eric Kb

La course : Trail du Pays Welche

Date : 12/7/2009

Lieu : Orbey (Haut-Rhin)

Affichage : 1919 vues

Distance : 49km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Ayé Traileur Je suis !

 

La décision de faire ce trail a des raisons multiples :  premièrement combler le vide de l’après MDP en absence d’objectif ensuite courir dans ma région natale et pour finir tester mon aptitude à allonger les distances et la dénivellation.

Le choix du Trail du Pays Welche s’impose après  la relecture du CR de Seapen pour l’édition 2008 et  parce qu’une fête de famille annuelle à lieu le même week-end à 10 km de là…

Pour savoir ce qu’est Le Pays Welche

Ma préparation , faute de dénivelé suffisant autour du lac, va consister à courir quelques courses natures avec un peu de D+ et à appuyer fort sur les pédales en vélo de route en guise de sortie longue. Je réduis mes sorties à 3 par semaine pour des raisons d’emplois du temps, et une espèce de fartlek remplace le fractionné… Lors des vacances de Pâques, je trouve le moyen de parcourir les 10 premiers kilomètres de la course à l’entrainement, ce sera un repérage salutaire …

Les courses d’apprentissage (je préfère les appeler ainsi plutôt que course d’entrainement) sur des distances plus courtes Montée des Jonquilles, Trail de Douvres et Trail des Passe-Montagne, m’ont permis de cerner mes aptitudes à grimper (assez médiocres) et ma vitesse de descente excellente mais incompatible avec  la susceptibilité  de mes genoux ….Je valide une hydratation basé sur de l’eau minérale salée et aromatisée de sirop et une alimentation en gel.

La semaine précédente, je m’imprègne du parcours et de son profil  en mémorisant les altitudes et points de repères remarquables….Et repos quasi-total pour faire du jus.

La veille je fais le trajet vers Kaysersberg et  je cherche mon dossard en fin d’après-midi histoire de m’imprégner de l’ambiance et de défier du regard les monts à parcourir ….Je repère Shunga sur la liste des inscrits…. Dossard 69 et une erreur sur son nom qui restera une private joke à condition qu’il n’oublie pas de m’offrir une bière la prochaine fois qu’on se croise !!!

Le matin réveil à 5 h histoire de faire un copieux petit-déjeuner et que le bol gastrique soit vide avant le départ…+450m les 4 premiers km, il vaut mieux ne pas avoir à trainer des problèmes de point de côté ou d’estomac au départ.

8H, le départ est donné sans que je n’ais pu saluer d’autres kikoux !!! Mon maillot et ma casquette Kikourou n’ont pas suffit à me faire repérer, la prochaine fois je porte un gyrophare !!! Je pars sans échauffement car les 220 inscrits ne pourront que marcher lors des 2 premiers km sur un petit sentier  ,   ça ira pour s’échauffer….

Les cinq premiers kilomètres nous porte jusqu’au Rain des Chênes à 935m d’altitude par des sentiers et chemins variés. La connaissance de ce tronçon me fait reconnaitre le dernier coup de cul avant la descente vers Basse Hutte et me mets en préparation pour l’aborder : je me répète « tu te la joues trankillllllll  et tant pis si ça double » mais finalement, le sentier monotrace qui serpente dans les fougères et les myrtilles empêche de doubler et je me retrouve dans une file descendant à allure modérée….

Le repos dure jusqu’au hameau et sa chapelle. Les 9 km suivants nous conduisent au Lac des Truites et la falaise noire qui le surplombe par des chemins en prairie et forêt divers. Le lac est contourné pour monter jusqu’à la source du  Lac noir à 1270m par un sentier raide et très caillouteux. En passant je demande aux pêcheurs si ça mord, il me disent que non et je leur répond qu’ils feraient mieux de courir parce que nous quand on court, ça court ( y’a pas que sur kikourou que je dis des conneries !!!). 20 km sont passés lorsque j’arrive au lac noir et que le public nombreux nous acclame avant de nous laisser filer vers le Lac Blanc par un sentier rocheux et difficile même pour les randonneurs. Du Lac Blanc au Rocher du Hans seulement 1 km mais 240m de D+ dans la roche en petite foulée ….et sur les mains ….

Certains au départ annonçaient ce point culminant comme la dernière difficulté mais je préfère rester sur mon analyse et attendre le balcon du Lac Blanc au km 33 pour « souffler ». La descente vers le Lac Noir aussi abrupte que la montée se fait prudemment car la roche, la terre et les racines sont rendus glissantes par l’humidité . Avant d’atteindre le lac, un trinôme me précédant s’égare, je les rappelle mais un  peu déconcentré, je fais une glissade sur une roche inclinée légèrement recouverte de tourbe humide… je ne résiste pas et termine en roulé-boulé avec réception sur les pieds qui laisse mes trois égarés pantois …. Des vieux restes de judo leur dis-je !!!!

Au lac noir, nous croisons la route en passant en dessous par le déversoir du lac et descendons jusqu’à  Pré Bracot au KM29. Entre ce ravitaillement en eau et le balcon du Lac Blanc une   montée régulière et sans répit de 300 m sur 4 km où je serrai rejoint par des crampes plus aigues et par un coureur blessé à une cuisse qui a fait la course l’an dernier. Il m’accompagnera, me conseillera et nous papoterons jusqu’à 2 km de l’arrivée ( merci à toi, c’était un vrai plaisir de faire ce bout de chemin ensemble) En arrivant au balcon, et sur les conseils d’un panneau posé par l’organisation, on prend deux minutes pour contempler le lac et le rocher du Hans qui nous fait face…l’insolent !

A l’auberge de Blancrupt, je profite d’un jet d’eau pour refroidir les jambes et faire disparaitre une légère contracture du vaste interne qui vient de se manifester. Petites plaisanteries avec la bénévole qui tient buvette ( elle refuse de me masser…. ces bénévoles alors….)et c’est reparti pour la descente à un train de sénateur jusqu’au 2ème ravito solide au KM37 ( le premier un peu tôt au 13 je n’ai bu qu’un verre d’eau). Au 42 ème km, mon compagnon de promenade me signale que je viens de dépasser le seuil du marathon, ça me fait oublier un peu la gestion de ma foulée pour éviter les crampes …

Re-pose, re-plaisantation et re-train-de-sénateur jusqu’au pied de la Tour du Faudé et ses derniers +120m en 1 km. Le photographe nous attend au pied de la tour pour immortaliser notre passage et c’est reparti jusqu’à l’arrivée en 7H07.

Je me réhydrate et m’alimente quelques minutes avant de siroter une petite bière, saluer Jean Ritzenthaler ( figure locale de la CAPdepuis 50 ans et président du CSL NB quand j’étais athlète) et regagner ma famille où une autre fête m’attend !!!

Bravo aux organisateurs, merci aux bénévoles et à l’an prochain en moins de 6h30….

 

La presse en parle

 

 

 

5 commentaires

Commentaire de shunga posté le 18-07-2009 à 22:27:00

Yep, promis la prochaine fois c'est la bière. J'en ai pas fini avec les vosges. Et je veux gouter le rocher du hans. Je lui accorderai aussi une préparation digne de ce nom...
T'as bien géré. BRavo !

Commentaire de JLW posté le 19-07-2009 à 15:40:00

Sympa ton récit Looping et cela me donne bien envie d'y participer lors d'une prochaine édition.

Commentaire de loulou68 posté le 19-07-2009 à 18:33:00

Superbe le récit!
T'as vraiment eu chaud avec ton roulé boulé!
Félicitations pour ta course !
A chaque fois je rate les kikoureurs !
C'est vraiment dommage!
A la prochaine et bonne récup!

Commentaire de Mamanpat posté le 20-07-2009 à 11:12:00

Tu aurais pu réédité le roule boulé à la Roche Fendue quand même dis !

Et bien dis moi, ça passe plutôt bien le "plus long" !
Vivement la suite alors !

Bravo !

Commentaire de Gibus posté le 22-07-2009 à 21:11:00

Ah ! t'as gouté au trail de + de 42
C'est comme les caouettes, t'es foutu, tu vas y revenir, tu vas y être accro.

T'avais quand même bien récupéré au Off de Mamanpat.

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