Récit de la course : Le Tour du Canigou 2009, par Papychan66

L'auteur : Papychan66

La course : Le Tour du Canigou

Date : 27/6/2009

Lieu : canigou (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 1275 vues

Distance : 87km

Objectif : Terminer

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Le récit


Vendredi 26 Juin 2009, le voilà arrivé ce grand jour tant attendu.
Après 1h30 de route  très sinueuse, sous une chaleur étouffante, enfin l’arrivée à la Bastide. C’est 
un minuscule village très haut perché, mais qui a beaucoup de charme avec son église toute en
pierre. Seulement quelques concurrents sont déjà là, mais l’accueil est très chaleureux. Je vais garer 
la voiture au camping tout proche. Pas besoin de monter la tente, j’ai choisi le logement 
dans la voiture. Tout a été aménagé pour le plus grand confort. Il fait un temps splendide et la vue est 
magnifique. Je suis dans le pays depuis maintenant 12 ans, mais 
je ne me lasse pas d’admirer ces paysages magnifiques. Après un bref apéritif, qui me permet de faire 
connaissance avec toute l’équipe organisatrice, il est temps 
de se mettre à table. Là, je dois dire que la cuisinière est une championne toute catégorie. La salade 
crudités-fruits est un vrai régal ... surtout que j’ai une tendance a être plutôt  « herbivore ». Le traditionnel 
plat de pates, mais là encore une petite originalité … des nouilles chinoises … le deuxième vrai régal. 
La salade de fruit … Hummmm !!! Il ne faut pas trop tarder à aller dormir car la journée du lendemain 
s’annonce difficile. C’est la première fois que je me lance sur une distance pareille avec autant de 
dénivelé. Pour le moment le compteur est bloqué à 40 Km et +2000. Je ne suis pas très inquiet, mais je 
crois ressentir une légère appréhension. J’envisage de mettre entre 17 et 17h30 si tout va bien, ou
peut-être un peu moins si tout va très bien.
RRRrrrrrr … RRRrrrrr
5h45 … Le réveil sonne, la nuit a été très bonne. Il fait très beau, doux et le soleil pointe juste le bout 
du nez. Il faut prendre soin à bien petit-déjeuner. 
Je me prépare avec beaucoup de minutie. Il ne s’agit pas d’oublier quelque chose, alors que je sais que 
je vais comme à chaque fois en emmener 10 fois trop.
8h45 … Rendez vous sur la ligne de départ, pour un très bref discours, et quelques recommandations. 
9h00 … PAN !! Le top du départ est donné. Il fait déjà bien chaud. La grimpette commence au beau 
milieu des prés jusqu’au col Palomère, puis passage sur une large piste à l’abri des arbres pour atteindre 
la tour de Batère en un peu moins d’une heure. La vue est magnifique. 
Les bénévoles sont déjà là pour nous encourager. Longue piste en faux plat, puis route en montée pour 
atteindre le gite de Batère, il est déjà 10h30. Les choses sérieuses commencent. Descente très 
tortueuse et raide au milieu des arbres. Parfois la zone est humide et deux fois je me retrouve dans le 
fossé, retenu par un arbre sympa qui a eu pitié de moi.
11h30 … Arrivée au ravitaillement de Faig, que je passe sans arrêt. La première erreur de parcours 
viendra juste après. Un plus rapide que moi me rattrape, alors on taille une petite bavette, et on ne voit 
pas le point blanc qui indiquait d’aller à droite. Simple petit détour de 2 Km qui nous fera perdre 20’. En 
revenant sur le bon sentier on retrouve d’autres concurrents qui s’étaient trompé … mais sur un autre 
sentier. Cet endroit est maudit. Les nuages arrivent. Pas très menaçant, mais il permettent à la 
température de rester très agréable. 
C’est un peu dommage pour la vue. Le parcours est toujours aussi magnifique … Passage en crète … 
col verdoyant, et quelques vaches sympas.
15h10 … Arrivée au refuge des Estables et passage obligatoire devant le photographe. Là, je décide de 
faire une courte pause, juste le temps d’avaler 2 verres de coca, de sortir le sandwich au jambon et en 
avant pour la montée au plat Guillem, avec de nouveau, passage devant le photographe.. C’est raide, 
très raide surtout au départ, alors je reste prudent et double quand même 4 coureurs. J’ai effectué la 
montée 10 jours plus tôt en plein soleil … Alors méfiance. Lorsque la pente s’adoucit, je prends le temps 
de bien récupérer, et ce sera payant, car je vais attaquer la descente à belle allure. Moi qui suis un 
piètre descendeur, je rattrape et double 7 concurrents.
16h20 … Arrivée au ravitaillement de Mariailles. Deux coca, un bol de soupe, une barre … j’en profite 
aussi pour remettre dans le sac à dos le sandwich que je n’arrive pas à avaler, et c’est reparti en 
trottinant légèrement jusqu’au torrent. Les jambes commencent à être dures. Je décide de marcher, 
pour essayer de récupérer de l’énergie avant Bonne-aigue. Au bout de 2 heures je rattrape un coureur 
aussi cuit que moi. Nous allons faire un long bout de chemin ensemble. La montée vers la fontaine de 
la perdrix est lente et difficile. La température commence à baisser. Un jeune couple d’espagnols nous 
double, suivi de 2 autres. J’ai l’impression que ça ne monte pas pareil pour tout le monde. Arrivée au 
sommet après 55’ de montée.
20h 25 … Arrivée au refuge des Cortalets. Dans la courte descente, j’ai attrapé un gros coup de froid. 
Je tremble de partout et même 2 bols de soupe et 2 cocas n’arrivent pas à me réchauffer. Un court 
instant je me demande si je vais repartir. Je ne suis venu que pour finir, alors quelques encouragements, 
vont finir par me motiver. J’ai au moins 1h30 d’avance sur mes prévisions. 20h37 … Dernier départ. J’ai 
l’impression que cet arrêt prolongé m’a redonné un peu de vigueur. Je pars en petite foulée,  puis la forme 
revenant, je commence à allonger le pas. Je rattrape et double 6 coureurs partis des Cortalets avant moi. 
J’ai subitement l’impression d’avoir des ailes. Il ne me faudra que 26 ‘ pour arriver au Ras Del Prat Cabrera.
 J’attaque la descente vers Valmanya, ou je double assez rapidement le couple de jeunes espagnols qui
 m’avait laissé sur place dans la montée des Cortalets. A partir de là , je vais me retrouver seul jusqu’à 
l’arrivée. La première partie de la descente est géniale. Il commence à faire sombre, mais inutile de sortir 
la frontale. Je dois m’arrêter pour enlever la veste. Le coup de froid a disparu et je me sens toujours 
pousser des ailes. Je décide d’en profiter au maximum en allongeant la foulée sur la route entre Los
Masos et Valmanya. Entrée dans la forêt à Valmanya. La frontale s’impose. L’ambiance est 
extraordinaire. C’est comme un grand silence avec tout plein de petits bruits furtifs. De temps en temps 
je m’arrête pour écouter. C’est du vrai bonheur. La dernière partie de la descente est un peu plus 
technique. Il faut faire attention aux cailloux cachés sous l’herbe et qui n’hésite pas à s’enfuir quand on
 pose le pied dessus. Je rejoins enfin la route, que je décide de faire en marchant pour profiter de cette 
ambiance extraordinaire. Je n’avais jamais couru de nuit, et cette première expérience me laissera un 
très bon souvenir. Dernière montée vers Palomère. La lune commence à apparaître derrière les nuages.
Je double rapidement un dernier concurrent.
22h55 … Arrivée au col Palomère. Il n’y a plus qu’à se laisser glisser en douceur vers l’arrivée.
23h30 … Voilà c’est terminé. Je suis bien content d’être arrivé, dans un état physique plus que 
convenable et en tout juste 14h30. Je suis très satisfait de la performance.. Il n’y a pas grand monde 
dans la salle, mais l’accueil est royal et sera le même chaque fois qu’un conçurent arrivera. 2 ou 3 cocas,
 un bon bol de cette excellente salade de fruit, une bonne séance d’étirements et hop !! Au lit, en pensant 
à la centaine de courageux, qui sont encore sur le circuit. Ce fut une belle aventure. Un grand merci à
 toute l’organisation pour ce travail colossal. Accueil, organisation, balisage, ravitaillement, repas tout 
était au top. Je reviendrai peut-être l’année prochaine.

4 commentaires

Commentaire de biggun posté le 30-06-2009 à 18:50:00

Ben dis donc il me semble que c'est avec moi que tu t'es perdu ;).

Bonne récup, et félicitations.

Commentaire de pcm66 posté le 30-06-2009 à 22:04:00

bravo,
see you au Canigou!
François

Commentaire de Eric Kikour Roux posté le 01-07-2009 à 13:01:00

Bravo pour ta perf'
Tu as raison, on a du se croiser et se recroiser! En fait, tu as du démarrer 2 minutes avant moi du refuge des Cortalets, car compte tenu du départ à 9h05, je l'ai quitté à 20h39; sinon, la descente sur la piste m'a également bien plu et surtout réchauffé: j'y ai également repris deux coureurs, et encore un dans le bois suivant ...
Quand j'y repense, quel régal!
J'espère que tu conserves également toutes ces images...

Encore bravo.

Eric

Commentaire de PaL94 posté le 03-07-2009 à 09:59:00

Bravo pour ta course Papychan et tmerci pour le récit qui m'a rappeler des souvenirs de l'an dernier.

Bon récup'

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