L'été étant, avec Noël, la grande période des corridas nocturnes, La Grande Motte nous donnait l'occasion de goûter à ce type de manifestation festive, avec ces trois tours de ville (2.2 km chacun), sa banda, et un public de touristes enthousiastes avec leur glace à la main et les enfants criant "Vas-y Maman, vas-y Papa, ou vas-y Tonton Jacques". Pour Nadège et moi, ce fut aussi un moment de retrouvailles avec notre cousine, la franco-vénézuélienne Maricruz, qui retrouvait le bitume héraultais après cinq ans d'exil girondin. Ma collègue Pascale était aussi de la fête, mais son tendon d'Achille la tenaillait et elle souffrit injustement le martyre. Pour notre part, nous étions partis un peu trop en arrière, et il nous fallut une bonne dizaine d eminutes pour laisser décanter et trouver notre rythme et notre juste place dans le peloton. Le couloir imparti aux coureurs était un peu trop étroit. D'ailleurs, les premiers nous rattrapaient déjà dans une pagaille assez indescriptible (Mettez-vous sur la droite ! Non sur la gauche !) où les petits coureurs comme nous furent à la fois bousculés et houspillés sans coup férir. Qu'à cela ne tienne ! Après la marée, nous reprîmes notre train. Maricruz prit le large petit à petit. Je restai avec Nadège, mon épouse. Elle peinait dans ce 3ème tour, fatiguée par la reprise du boulot et par l'entraînement marathon de Millau. Nous passions pourtant encore quelques concurrents et, malgré une impression négative, elle franchissait la ligne à 10 à l'heure comme prévu, sans bobos ni essoufflement. 

Notez la gratuité de la course, qui sans être géniale, est agréable par son horaire, sa platitude (0 m de dénivelé positif et négatif) et son cadre (on peut se faire un petit resto après sans problème !).