L'auteur : guirlande
La course : La Kainoise
Date : 7/6/2008
Lieu : Kain (Belgique)
Affichage : 645 vues
Distance : 21.1km
Objectif : Se défoncer
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3 autres récits :
Quelques prérequis avant cette Kainoise de tous les dangers.
2006: sous la canicule abandon au 9e km
2007: de retour après la naissance d'Elina 2h01'38"
2008: .....
Par ailleurs, cette Kainoise est la première longue du challenge que je ne prépare pas spécifiquement depuis très longtemps. Les deux dernières étaient en fin de programme marathon.
Egalement pour rappel mes meilleures "perfs" sur ces mêmes longues:
Velaines 2008 4'42"/km
Velaines 2006 4'50"/km
Hérinnes 2007 4'55"/km
Beloeil 2005 4'59"/km
Au niveau de mes objectifs, j'avais tablé sur un 4'50" dans des conditions optimales et 5'10" en cas de chaleur.
15° et une petite pluie me feront donc opter pour le premier canevas.
Tout ceci est important dans le bilan de la course...
En fonction du tracé ultra plat dans les 9 premiers km et ultra vallonné dans les 12 derniers, j'avais table sur une allure de 4'40" le long de l'Escaut pour espérer rentrer en 4'50".
Tout ceci étant dit, je me sens bien et, même si cette course, par manque de repères, me fait très peur, je sais que j'ai maintenant acquis une certaine régularité et ça devrait le faire.
Le premier km en 4'34" et les puls qui restent bien basses. Tout va bien.
Je suis ensuite rejoint par Pascalito, qui sera mon compagnon de route jusqu'au bout ou presque mais n'allons pas trop vite.
Jusqu'au bout de l'Escaut, la course sera un long fleuve tranquille (4'29"-4'33"-4'34"-4'39"-4'41"-4'41"-4'42"-4'43") et les puls restent gentiment sous les 165. Toutefois, à la question de Franck Lepoutere, qui nous aura accompagné quelques bornes, je dirai que je sens que les jambes sont pas top. Elles semblent déjà dans le dur alors que le coeur est lui toujours bien au vert.
Vers le 5e km, nous sommes aussi rejoints par Myriam Denys et Christian Jurquin avec qui nous cheminerons jusqu'au sommet de la rue du Carne (km11). Jean-Paul Chevalier, de retour aux affaires sera aussi de tout le parcours. Hugues Tesse nous dépassera aussi le long de l'Escaut et sera récompensé de son entraînement assidû par une très belle course. Bravo mon gars.
La lecture des temps de passage et la vision, certes lointaine mais présente de Louis fine, me font dire que ça tourne bien. Toutefois dans un coin de ma tête, je ne suis pas serein.
Nous attaquons la rue du Carne et ça chauffe déjà anormalement. Sur le sommet, Pascal se coupe littéralement en deux!!!!!!!!!! C'est une tactique comme une autre....
10e km en 5'25" (47'05" au total soit 4'43" et donc tout bon) mais arrivé au sommet je vois les gens précités prendre le large et dès ce moment là, ce sera opération limitation des dégâts. Les montagnes russes des 4 kilomètres suivants (5'25"-4'54"-4'42"-5'08") me voient souffrir et perdre du terrain dans le plat et les descentes et très bizarrement reprendre du poil de la bête dans es côtes. Myriam n'est maintenant plus qu'un point (charmant lol) à l'horizon et c'est aux alentours de Pascal et Jean-Paul que je navigue maintenant.
On tourne à droite dans la rue du Berlion et j'ai l'impression d'être scotché. Fort heureusement ça ne durera que quelques dizaines de mètres et je me placerai derrière Jean-Paul non pas pour une quelconque aspiration mais parce que je ne sais pas aller plus vite. Pascal est une trentaine de mètres devant. Le moral est court surtout que le plat de réisitance et la croix Jubaru doivent encore arriver.
Avec le recul, je ne sais pas dire si je souffrais réellement mais je suis sûr que j'étais incapable d'accélérer. Toujours est-il que les gens dans mes parages ne me prennent rien et mieux même vont moins vite dans les montées. Je lâche Jean-Paul dans la croix et reviens sur Pascal pile à son sommet (5'03"-5'36"-5'24").
Il ne reste "que" 4 km mais je sais que mentalement il va falloir s'accrocher. Je sais aussi que la descente n'est pas mon point fort mais ici..... Je me fais déposer par quasi tout le monde. Bernard Caby qui vient de me dépasser, me lâche. Pascal et Jean-Paul prennent le large. Pour couronner le tout, je perds une gourde dans la descente et signe que je ne suis plus très frais, arrête mon chrono pour remonter la chercher et j'oublie de le redémarrer tant est si bien que je ne saurai plus trop où j'en suis sur la fin.
Je ne vois pas le 18e et passerai le 19e 9'27" plus tard. Entre-temps, mon coéquipier David me passe et achève le peu de moral qu'il me reste. Certes, je sais qu'il est au moins aussi vite que moi mais pourquoi tous les gens que je devançais jusque là cette saison se donnent le mot pour se rappeler à mon bon souvenir en même temps (Jean-Paul, Bernard, David, et dans une moindre mesure Myriam et Pascal).
La fin se fera au forceps dans le but de travailler le mental.
Au final: 1h42'27" 4'51"/km 626 points 231/405.
Au niveau du bilan
Positif
La moyenne que, avant la course, j'avais établie comme étant signe d'une course superbe sur un parcours me convenant à priori le moins des 4 proposés sur l'année.
Le mental qui m'a fait m'accrocher et signé une bonne course même à la ramasse.
Une sixième course d'affilée au dessus des 600 points et une troisième longue d'affilée réussie.
Malgré cela j'ai une énorme déception depuis samedi. Je ne sais trop pourquoi parce que je devrais être enchanté de cette course pour laquelle j'aurais signé à deux mains.
Je crois que j'étais dans un bon jour et que beaucoup autour étaient dans un super jour raison de cette impression de défaite. Je crois aussi que, la régularité aidant, mes attentes et espoirs sont aussi plus élevés. Finalement, cette souffrance sur une moitié de la course était de trop.
Je tiens d'ailleurs à souligner la très grande distinction des deux frangins. La superbe course de David qui est venu nous cueillir dans les 3 derniers kilomètres alors que nous ne nous sommes pas vraiment écroulés. Le fighting spirit de Jean-Paul et Pascal. Le retour de Kevin qui finit juste dans mon dos.
Bravo à tous.
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2 commentaires
Commentaire de agnès78 posté le 10-06-2008 à 12:32:00
il ne faut vraiment pas être décu de ta course. c'est normal d'avoir mal aux gambettes dans les derniers kilos. Plus on est exigent, plus on se rapproche du maxi de ses portentialités dès le départ de course (sans prendre de marge) et plus c'est dur vers le milieu et fin de course! mais tu as bien tenu! Bonne récup!
grosses bises
agnès
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 10-06-2008 à 21:42:00
Je croyais que la kainoise était une bière ! Ben , ton temps n'est pas du tout mauvais, je trouve ! Bonne récup !
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