Récit de la course : Triathlon LD du Val du Loir 2008, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Triathlon LD du Val du Loir

Date : 18/5/2008

Lieu : Marcon (Sarthe)

Affichage : 1373 vues

Distance : 103km

Objectif : Terminer

3 commentaires

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Voyage en pays inconnu !

Non pas que je sois allé bien loin de Nantes ce week-end, mais ce premier triathlon MD de Marçon dans la Sarthe était pour moi plein d’inconnues : tout d’abord, je n’avais jamais nagé aussi longtemps, ni couru aussi longtemps en enchaînement après le vélo.

http://triathlonvalduloir.mat72.com/programme.php

 

Réveil très difficile après une soirée chez les copains du volley pour fêter l’anniversaire de l’écrevisse. J’ai été très raisonnable, mais je me rends bien compte dès le réveil que le peu d’alcool bu et surtout le peu d’heures de sommeil se font sentir. Je suis même obligé de faire une pause de 15’ sur la route pour dormir un peu car je n’arrive pas à garder les yeux ouverts.

 

J’arrive sur zone, 1 heure avant, ce qui est largement suffisant pour me préparer car le Tri CD de Rennes il y a 15 jours m’a permis de me roder un peu.

 

J’avais une petite crainte car il y a une barrière horaire à la fin de la natation de 1h10, mais j’apprends sur la plage de départ que ce n’est pas 3 km comme je le pensais, mais 2.7 km qu’il faudra faire en 2 boucles avec sortie à l’australienne sur la plage (on sort de l’eau, on court sur le sable pendant quelques dizaines de mètres et on repart pour un tour). J’aime bien ces sorties à l’australienne, ça permet de fixer un premier objectif pour le premier tour, et puis ça permet de se faire encourager par le nombreux public.

 

11h pétante : la sirène retentie. Le triathlon (2.7/80/20) et le duathlon (10/60/10) partent en même temps.

 

L’eau est très bonne (20°C) et je trouve tout de suite un petit rythme que je m’efforce de maintenir très bas, car je parts sur une distance inconnue en natation et je crains un peu la fin. J’ai encore mes problèmes de direction, mais en appliquant les conseils d’Acunamatata, je fais 2 mouvements de water polo tous les 25 m environ pour me recaler sur la bouée. A la première bouée, c’est un peu le binz mais ça passe sans bobo. Idem aux bouées 2 et 3 qui sont proches l’une de l’autre ce qui fait que c’est moins monotone. Pour boucler le premier tour, il y a une longue ligne droite durant laquelle je vais un peu m’égarer vers les roseaux. Décidément, la natation ce n’est pas mon truc. D’abord je me rends bien compte que je n’avance pas bien vite mais surtout je m’emm…de sérieusement à nager dans cette flotte où on ne voit rien. Heureusement quelques rayons de soleil pointent leur nez et c’est donne un peu d’éclairage en surface.

 

Fin du premier tour en moins de 25’. Comme le deuxième tour est plus court, je l’attaque sereinement vis-à-vis de la barrière horaire car je sais que j’ai une bonne marge. Je ne fais pas trop le mariole lors de la sortie à l’australienne car je sens les crampettes menacer. La deuxième boucle me paraîtra bien longue et curieusement, alors qu’il y a beaucoup moins de concurrents autour de moi maintenant, je suis plus gêné car on est 3 ou 4 à nager à la même vitesse et sur les mêmes trajectoires. A 500 m du but, les crampes dans les mollets sont là. C’est systématique quand je nage longtemps et pourtant je ne fais quasiment pas de battements de jambes !!! si quelqu’un à une solution contre ça, je suis preneur. Enfin, la sortie : 48’ pour faire les 2700 m (distance invérifiable évidement !). Peut mieux faire, mais ce n’est pas si mal. Je regarde derrière moi, il n’y a plus beaucoup de bonnets rouges dans l’eau ! arf !

 

Contrairement à Rennes, le parc à vélo est tout près de la sortie et le temps que j’arrive à chopper cette salop %//@rie de ficelle pour enlever le haut de ma combi, je suis déjà dans le parc. Il reste bien peu de vélo, mais j’arrive quand même à me gourer d’allée ! Je coupe entre les boxes pour rejoindre mon joli vélo mais une charmante arbitre me fait une remontrance gentille car normalement on n’a pas le droit de couper les allées. Mais bon, vue l’heure, elle a eu pitié de moi ;-)

 

La transition : natation jusqu’au vélo, enfilage des chaussettes, des chaussures, du dossard, des gants, du casque, puis petit footing pour rejoindre le départ vélo : en tout 4’08. Peu largement mieux faire, mais on s’en fout pour Embrun !

 

J’attaque le vélo et là, oh surprise, contrairement à Rennes où j’étais parti « comme une balle », je n’ai pas de bonnes jambes du tout. Je mouline pendant 2 ou 3 km et je m’alimente mais ça ne tourne pas très rond ! Mais la traversée du premier village et les encouragements de toute une famille me donnent un coup de fouet et je peu commencer à tourner les jambes sur le 51. Donc la transition natation/vélo, après une natation longue : c’est à travailler.

 

Une fois ces premières minutes passées, je vais par contre retrouver toutes mes sensations en vélo, où décidément, il se confirme que c’est là que je suis le plus à l’aise. Je tourne sur le 51/15 entre 80 et 90 rpm. C’est une allure qui me convient bien, à laquelle je n’ai absolument pas l’impression de fatiguer. On traverse pour la première fois le Loir à la Chartre. Le parcours est très joli, avec de nombreuses traversées de village, tous les carrefours sont parfaitement protégés par des bénévoles que je remercie à chaque fois (apparemment, ce n’est pas l’habitude en triathlon, car ils paraissent étonnés que je leur dise merci !).

 

Au km 15 environ, une première bosse bien raide sur 1 km environ me casse un peu les pates, mais je reprends bien vite mon rythme sur des routes de plus en plus sinueuses et étroite avec un revêtement pas top et donc un rendement très moyen. Mais, je m’amuse comme un petit fou sur mon vélo, je double et je double sans arrêt. A chaque bosse je ramasse au moins 4 ou 5 gars. Moi le gros, rouleur plus que grimpeur, dans ce bosses sèches et courtes, j’arrive à emmener mon 42/23 à bonne fréquence et je passe toute en vélocité alors que la plupart sont en train de forcer comme des tabanés, debout, sur les pédales. Au passage, un grand merci au Lapin, mon coach vélo pour ses conseils si précieux et merci au papy de m’avoir fait travailler ma vélocité tous l’hiver. Je me rends compte maintenant à quel point c’est important de pouvoir tourner les jambes rapidement.

 

Le parcours est assez vallonné mais roulant en dehors des 4 ou 5 bosses à grimper. Deuxième passage à la Chartre où il est annoncé une bosse à 10%. Bof, rien de bien méchant. Là encore, un p’tit coup de 42/23 et hop encore 5 gars de ramassés. J’ai pris juste avant la bosse un gel « coup de fouet » et la fin du premier tour va se faire à vitesse grand V. A part mon éternel mal au dos, je suis vraiment bien et heureux sur mon vélo. Les km passent vite et je me fais plaisir. Il fait beau avec quelques passages nuageux et ce ne sont pas les quelques petites goutes de pluie du km 50 qui viendront perturber mon moral. Je me dis parfois que je devrais lever un peu le pied pour ne pas me griller les cuisses, mais j’ai hâte d’en finir, alors : zou, à fond !

 

Maintenant, je ramasse même des gars sur le plat, et je vois bien que ça leur fait pas plaisir de se faire doubler par un gros avec du poil aux pâtes sur son DKT. Il y en a même 2 (des gars qui se connaissaient je pense) qui sont revenus sur moi, m’ont redoublés en même temps (1 de chaque côté), histoire de me montrer qui c’est le chef ! Ah bon, vous voulez jouer à ça les copains. Ok, j’enlève 2 deux et je profite d’un léger faux-plat montant pour leur mettre une mine histoire de les calmer. J’ai senti comme un flottement…. et puis je ne les ai jamais revus ;-)

 

Retour à la base de loisir. Les duathlètes en terminent avec les 60 bornes de vélo et les triathlètes repartent pour une boucle de 20 bornes. Le parcours est identique à tout à l’heure, et je suis beaucoup plus à l’aise qu’après la natation. Il y a des longs faux plats dans lesquels je reste en position allongée alors que tout à l’heure j’étais souvent obligé de relancer. Nous revoilà déjà à la Chartre avec sa fameuse côte. Je la monte encore mieux que la première fois et il y a des gars un peu partout, debout sur les pédales, que je passe toujours avec ma moulinette tortuesque ;-)

 

J’ai toujours quelqu’un en point de mire, et c’est assez génial de remonter du monde régulièrement. Plus que 5 km. Comme me l’a conseillé Rodolphe notre coach du club, je tourne à plus de 100 rpm sur le 51/16 pour préparer les cuisses à la CAP. Total vélo : 2h41 pour 83 km en réalité. Ca me fait presque 31 de moyenne au compteur sur un parcours assez accidenté avec 730m D+, et avec des revêtements pas toujours terribles et au moins 50 vélo rattrapés pour 0 qui m’ont doublé à part 2 dans les 2 premiers km quand je m’alimentais et que j’asseyais de trouver mon rythme. Ca me va largement.

http://www.openrunner.com/index.php?id=92899

 

La transition vélo/CAP sera rapide : 2’30. Tout juste le temps de me gourer encore d’allée, puis d’enlever le casque et les gants, mettre les running et c’est reparti, mais j’en oubli ma belle casquette kikourou. Heureusement, le ciel est un peu voilé et la chaleur tout à fait supportable.

 

A ma grande surprise, ma foulée, certes courte et pas bien rapide, est tout de suite à peu près en ligne. J’ai l’impression d’attaquer le 25ème km d’un marathon. Dès que je suis sorti de la base de loisir, je m’accorde un arrêt pipi que j’attendais depuis…le début du vélo ! ahhhhhh, ça fait du bien, il y a des petits plaisirs tout simples dans la vie ;-)). Il y a 4 tours de 5 km à faire autour du lac. Le parcours est très sympa, mais c’est plus un trail qu’un 20 km. Il n’y a pas de goudron, mais beaucoup de chemins et des passages en plein champ dans une herbe grasse et verte qui ne fait pas mal à mes vieux genoux !

Km 1 très roulant sur chemin

Km 2  passage très sympa sur une petite presqu’île sur le lac

Km 3 chemin caillouteux qui fait un peu mal aux chevilles et passage d’un pont flottant sur le lac même : très joli

Km 4 : passage devant la plage du départ de tout à l’heure

Km 5 : un long aller/retour où l’on se croise sur un chemin pas bien large sous les encouragements du public

 

Le problème de ces courses à tour, c’est qu’il est très difficile de rentrer dans sa bulle et de s’isoler car il y a toujours du monde à doubler et surtout qui double comme des avions. Entre les duathlètes et les triathlètes qui ont 1 ou 2 tours d’avance, ça fait un peu trop de monde pour rentrer en méditation ;-)) En plus, l’ambiance est quand même très « compet » et il n’y a pas moyen de papotter avec d’autres ! Quand je boucle mon premier tour, le premier arrive en 4h. C’est le vice-champion du monde de la spécialité, j’ai eu l’impression de voir arriver le vainqueur d’un semi ! waouhhh, il m’a fait une impression de facilité extra-ordinaire ! Respect !

 

Les tours passent, les jambes sont lourdes mais elles tournent et je maintiens un petit rythme en essayant de garder une foulée à peu près correcte. Tour 1 : 26’50, tour 2 : 27’23, tour 3 : 27’50, et tour 4 : 26’50.

  J’ai fait à nouveau des tests avec des gels overstims en essayant de respecter leurs recommandations. Côté carburant, ça m’apprte ce qu’il faut, mais j’ai un peu mal au bide et je suis franchement écoeuré du sucré (prévoir un bon jambon-beurre en haut de l’izoard !) A 2 km de la fin, j’ai une grosse envie de cassoulet, mais au ravito, il n’y a que des fruits secs, des bananes, du coca et de l’eau, tant pis ! Ca se termine (enfin ou déjà ? je ne sais pas trop en fait !) et curieusement, je sens que je peux aller plus vite. Donc je m’active sur la fin pour remonter 3 ou 4 gars dans le dernier km. Je fini en 5h26 (1h49 pour les 20 km de CAP), mais je risque de ne pas être classer car j’ai perdu ma puce, je pense pendant la natation, quand je me suis fait un peu attraper les chevilles !

Ce soir, je ressens une grande lassitude et la même fatigue qu’après un marathon couru un peu en dedans, mais j’ai moins mal aux pates quand même !

 

Prochaine étape : cyclosportive en Lozère dans 15 jours mais j’ai déjà hâte d’être au départ du prochain tri MD de Sireul le 15 juin ? Et puis, avec l’hyppo qui sera là, ça sera encore plus sympa car ce que je regrette le plus sur ces triathlons, c’est quand même le manque de chaleur humaine et de convivialité !!!

   

Merci d’avoir lu ces quelques lignes et kenavo les poteaux…

 

Bien amicalement,

La Tortue

 

3 commentaires

Commentaire de l'ourson posté le 18-05-2008 à 23:04:00

Pfiout!! Quel beau voyage :-)
Félicitations, ça fait envie ;-)
Bon prochain Tri avec l'Hippo mais pour ma part...
attendez encore un peu ;-))) fô que j'ai un peu (beaucoup...) plus
d'entraînement!!!...

L'Ourson_et_bon_anniv_à-l'Ecrevisse_de_notre_part_:-)

Commentaire de djemjy posté le 19-05-2008 à 14:09:00

bravo
y a pas a dire, ca va passer a embrun, il faudra juste que tu mettes un peu plus petit que 42/23.

Commentaire de akunamatata posté le 20-05-2008 à 18:04:00

Bravo pour ton premier MD !
Normal, plus c'est long plus tu seras à l'aise je pense. Travail encore l'orientation en natation, etre malin dans l'eau économise pas mal d'heures d'entrainement.

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