L'auteur : Ultra-Steph
La course : Trail des Balcons d'Azur - 50 km
Date : 21/4/2007
Lieu : Theoule Sur Mer (Alpes-Maritimes)
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Distance : 50km
Objectif : Pas d'objectif
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lundi, avril 23, 2007
TBA : 50/55km - 2450D+ - 7h00
Photos made by Romu et Yoyo
Vendredi 20 avril - Phil – MC UFO - passe me prendre à Lyon, avec son grand reporter Romu. Un GPS plus un fidèle assistant parviendront à bout de la gare Part-Dieu en … jetons un voile pudique. De la banquette arrière j’échange un costard-cravate pour shorty-sandale-tshirt. Ca sent bon le week end. D’autant que Phil le magicien a transformé une nuit prévu dans la voiture sur un parking mal éclairé contre un accueil 4* dans le palais princier de Philippe Verdier sur les hauteurs de Nice.
Samedi 21 avril – 5h00 du mat reveil sonne – 5h05 sac descendre escalier – 5h10 dej – 5h20 remplir poche nourriture sac – 5h30 monte dans voiture – 6h30 récupére dossard à Theoule s/Mer – 6h45 Yoyo, Irina, Francoise, Antranik – 7h15 depart course … bon ben c’est parti … le Trail des Balcons d’Azur était annoncé pour 50km et 2000D+, mais un changement de dernière minute (pas partageur le prorio terrien dans le sud) annonce un peu plus … bof on verra bien.
Les premiers kilomètres sont très agréables. Parcours magnifique dans la garrigue avec des points de vue sur la mer. Ca sent bon, de petites montées rapides – jamais plus de 400D+ - et des descentes roulantes dans la caillasse. Bref de quoi se faire vraiment plasir. Le fond de l’air est frais. Premier ravito coca/eau (pas de solide sur le parcours, annoncé par les organisateurs), et à la relance Romu qui n’a pas encore déballé son téléobjectif.
Une succession de montées / descentes s’enchainent entrecoupées de parties roulantes juqu’au 2° ravito à mi-parcours. En dépit d’une semaine d’entrainement à Miami à grand coups de Moritos et de Salsa juqu’à 5h du mat et mes 86kg de 2° ligne, le rythme est pas mal, environ 8/9km/h estimés. Phil Verdier et Irina doivent être en train de se battre en tête, Yoyo avait annoncé une sortie d’entrainement au Dentelle Ventoux tranquille et semble derrière.
Le temps se réchauffe doucement. On attaque le Pic du Cap Roux. Du pur cailloux. Et bing, j’ai du mal à redémarrer. Bon pas grave, appliquons la règle n°1 de l’Ultra (« ca va passer »), et je laisse filer les quelques camarades de courses depuis près de 20km. Arrivé au forceps au sommet, et attaque d’une descente prudente – après toutes les précedentes à tombeau ouvert – dans la caillasse et des plantes basses qui ne permettent pas d’y voir très clair. Je me concentre sur ne pas frapper le pied contre une grosse pierre et Bang ! Ouille ! Viens de me prendre un bout d’arbre contre la cuisse … juste une béquille, mais le piège est partout.
Environ 3h30 de course et j’arrive dans les calanques. Une petite boucle ou tout le monde hésite entre PC6 et PC7, ne surtout pas regarder la mer qui me tend les bras alors que la canicule s’abat sur la course.
Remonté vers le Col Notre Dame, le 4° ravito, et une nouvelle boucle sur le Pic de l’Ours. Bizarre, la montée se fait sur un terrain roulant et la descente sur de la vilaine caillasse. Un choix délibéré ? Les premières défaillances se font jour chez mes compagnons.
Au ravito 13km annoncés et une dernière montée. En fait une successions de trois montées, pas longues, mais bien raides, et dans une chaleur étouffante. Je titube, je n’arrive plus à enchainer les pas. Je regarde devant et derrière, les autres sont pareils à des pantins avancant péniblement. Pas grave si ce sont les dernières montées … On passe donc les Petites et Grosses Grues (sic !), dernier ravito : plus que 10km et une grande descente vers l’arrivée annoncées. Chic !
En fait la désillusion sera totale. Après une longue descente sur un large chemin, une succession de coups de cul sur un mono-trace, une descente dans un lit de rivière avec de gros cailloux et des arbres qui m’obligent à me courber tout au long, et ca remonte, et le tout dans le caniard. Le moral est en berne. Ca fait bien longtemps que l’alti a dépassé les 2000D+ et ca n’en finit pas. Deux coureurs me rejoignent, n’en savent pas plus, et essayent d’assurer le rythme. Quelques coureurs isolés sont arrêtés à l’ombre des arbres essayant de faire retomber leur température interne avant de continuer. J’essaye depuis plus d’une heure maintenant de maintenir la mienne en maintenant un rythme bas et régulier. Ne pas exploser avec un coup de chaleur.
A la fin d’une petite montée dans les arbres des organisateurs annoncent plus qu’une descente vers Theoule. Devant mon incrédulité au vu des annonces précédentes ils me répondent « vous n’êtes pas du sud c’est pour ca ! » … ahhhh d’accord c’est donc le coup de la sardine sur le port de Marseille. Et eux je les crois ?
Ca descend toujours. Ca fait belle lurette que je ne « fait » plus la descente. Pas de soucis physiologiques, non, juste qu’avec la chaleur je n’ai plus beaucoup de lucidité, et ne sais pas toujours bien ou je pose les pieds. Autant éviter l’accident. Tient Romu sur un rocher de dos en train de prendre la mer (ou des filles nues sur la plage). Je l’interpelle pour qu’il me prenne une photo triomphale. Il annonce 5mn avant l’arrivée : déjà ? Rires !
Et l’arrivée … arrive. En bord de mer, sur la plage, il faut zigzaguer entre les corps affalés, et patiner dans le sable. Quel bonheur, je vois Irina qui se fait bronzer et m’interpelle ainsi que Phil V. qui vient vers moi. La classe, Le 3° masculin et la 1ere féminine pour m’accueillir, je deviens un vrai people de l’ultra, rires !
7h pil poil, 2500D+ au compteur de l’alti, et entre 50 et 55km selon les sources. Ca ma va bien. Une 49° place de bon aloie.
En attendant Yoyo, Antranik, Francoise, et … Phil (c’est quand même lui qui a la voiture !), baignade dans la grande bleue, c’est si bon. Et la surchauffe corporelle diminue au contact de l’eau fraiche (15° ?).
Au bout de quelques heures tout le monde est arrivé (133 sur 161 partants).
Vers 19h nous repartons avec Phil et Romu vers Paris, ou Moby passera en boucle. Et c’est au tour de Romu de faire son Ultra – avec 10h d’autoroute – avec l’aide de … personne. Phil et moi sommes ailleurs, au pays des songes, là où le pas est léger, la route infinie, la contracture un truc de terrien.
Semaine prochaine rendez vous avec l’Ardéchois au format équivalent, en attendant le gros morceau de cette rentrée de l’Ultra : le Dentelles Ventoux qui promet d’être aussi très … chaud !
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