Communauté des sports d'endurance

Pertuis , le dimanche 07 novembre 2004.

C'est décidé depuis hier, je cours le semi en footing avec mes potes de Charlieu descendus en nombre pour ce marathon du Luberon.
Vendredi, j'ai tenté d'avoir un dossard en me rendant sur place histoire de soudoyer quelqu'un. Peine perdue, 4000 de ces précieux sésames ont été distribués et il n'y en a plus de disponible. Crotte !
Je voulais faire le dix à fond et du coup, sans dossard, j'ai eu peur de courir l'esprit moins libre donc changement de stratégie. Je vais prendre ce week-end avec l'option totale décontraction et sortie longue au programme.
Nous sommes 1100 au départ, un petit tour sur la piste en terre du stade et nous voilà dans les rues de Pertuis.
Pour le semi, le kilométrage n'est pas indiqué, il y a bien des bornes mais celles-ci servent seulement au marathon. Difficile de se régler mais les 2ers kms ont du se passer confortablement en 10mn: c'est super pour s'échauffer.
Je n'ai pas mis le cardio, peur de voir les données s'affoler à cause des kirs d'hier soir, donc je décide de courir en aisance respiratoire avec le maximum de souplesse possible et ça marche. La pose du pied se fait sans violence, le souffle est régulier et l'esprit joyeux.
Le parcours est très beau, un petit peu vallonné (pas de chrono ici), les ravitaillements nombreux, tout est fait pour que les participants prennent du plaisir.
J'ai lâché sans le vouloir mes compagnons dès le début. Fred me rattrappera aux environs du 7ème km et à partir delà, nous entamons une belle remontée, doublons sans arrêt des concurrents au souffle déjà court, payant leur tonitruant début de course. Le 5'/km du départ s'est transformé en 4'20''/km sans effort.
Jusqu'au 15ème km, tout se déroulera comme dans un rêve. Fred qui me suit paraît, lui aussi, tranquille (il me le confirmera).
Les premiers du semi arrivent devant nous, belles foulées. Je comprends maintenant pourquoi ils limitent les dossards, la route n'est pas assez large pour accueillir plus de monde et je m'en rendrai encore plus compte lorsque nous serons sur le retour, on se frôle avec les coureurs qui arrivent en face
J'accélère insidieusement vers l'étang, magnifique passage où nous courons sur un chemin pas très large mais très agréable à fouler. Peu après, nous dépassons un abbé en basket (il fait le marathon, parti 25 mn avant), je lui fais remarquer qu'il a un petit garçon planqué sous sa robe, il gesticule pour tenter de faire rentrer ce petit malotru imaginaire en lui faisant la morale. Trop bon.
Jusqu'à l'arrivée, je maintiendrai ce tempo en prenant garde à ce que Fred n'explose pas derrière. Nous sommes certainement sur des bases de 3'50-4' /km. Je me régale. La dernière bosse est quand même plus difficile à passer que les premières mais rien d'infamant. Je vois que Fred a perdu 10 m dans cette montée, je temporise un peu avant que nous nous lancions dans la descente. Descente que nous avalons à grande vitesse, nous sommes dans les 2 derniers km et là, pour la 1ère fois, je commence à ressentir sérieusement la fatigue. Mais comme Fred suit toujours sans problème, je continue, nous dépassons dans les derniers hectomètres, les deux 1ères féminines. J'avoue que je tire un peu la langue et qu'il ne me reste pas beaucoup de marge au niveau vitesse à ce moment. Les 200 derniers mètres se font sous les bravos, je laisse Fred passer la ligne m'éclipsant discrêtement en passant sur le côté.
1 h 27 mn 30 s au total, une super sortie d'entraînement sur un très beau parcours. Je vous encourage à venir la faire mais penser à vous inscrire très tôt (2-3 mois avant).

Cyrille