Communauté des sports d'endurance

Pour un coup d’essai ce fut un coup de maître. Le premier Marathon Trail de la pointe de Caux à eu lieu au départ de Gournay en Caux en ce dimanche 23 septembre. Distance prévue: 44 km. Distance rectifiée par l’organisateur pendant le speech d’avant départ : 45km. C’est une mauvaise nouvelle nous a-t-il dit ! Pas si sûr !  Galoper 1 km de plus avec ces paysages n’est pas une punition, surtout sous le soleil.

La doyenne de la course est née en… 1917… !!! (vous avez bien lu…) elle a 90 ans et des jambes de 20 ans. Une grande claque à ceux qui nous disent que l’ultra est une auto-destruction. Certes, habituée des 100 kms sur route, elle arrêtera après le second ravitaillement au 26^ème kilomètre. Mais quelle leçon !

 

 

D’emblée un premier bouchon avant une rude montée pour rejoindre un mono sentier comme les traileurs les aiment.

Quand je démarre je ne me pose pas la question de savoir quel rythme adopter, je me place dans le dernier quart du groupe et je suis le mouvement. J’ai quelques craintes car des horaires spéciaux m’ont empêchés de m’entraîner comme je le voulais depuis 1 mois et une sortie de côtes jeudi dernier –juste pour voir- a conforté mes inquiétudes. J’avais mis 6h40 sur le trail des 5 Moulins, sur une distance et dénivelés équivalents et la je me fixe un objectif à 6h –sur les 5 Moulins je n’avais pas vraiment forcé !

 

Le paysage, bucolique et campagnard à souhait aide à avancer sans trop de souffrance, du moins jusqu’au 30^ème. Après ça se corse un peu et la marche alterne avec la course. Je remonte quelques coureurs qui me disent qu’ils vont abandonner au ravitaillement du 26^ème ! Du coup je crois bien qu’une fois de plus je vais me retrouver dernier, c’est pas de jeu.

 

 

 

Je rencontre Lydie qui participe au relais avec l’équipe « Drôle de dame ». On ne s’était pas revus depuis le Raid 28 2007 avec l’équipe  Cinqamisraid… que de souvenirs !

 

 

Et soudain, au détour d’un chemin …cette sensation de s’inscrire dans le paysage…

 

Le phare du cap d’Antifer nous indique le chemin. La Côte d’Albâtre est rude et le paysage se mérite. Quelques photos valent mieux qu’un long discours.

 

L’arrivée est magistrale, parmi les touristes, nombreux en ce dimanche après-midi ensoleillé, qui nous encouragent et s’écartent pour nous laisser passer. Et là les jambes me reviennent, je finis caïment (comme disais le croco) au sprint… disons à 12 km/h !

 

 

5h55… trop content.

 

J’arrive pil poil pendant la remise des prix mais je file direct à la douche… chaude et régénératrice.

 

Ce fut une super épreuve, bénévoles, parcours, maillot technique offert à l’arrivée, paysages magnifiques… quelle réussite.

 

Je remonte sur le parking avec un concurrent qui tient une coupe.  Il a mis 3h11, il est premier, moi 5h55 et suis pratiquement dernier mais qui peut le savoir en nous voyant marcher côte à côte en train de discuter. (à méditer !) Et en plus il doit se farcir sur prés d’un kilomètre une coupe qui à l’air de peser son poids… C’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle je ne serai jamais premier, j’ai déjà mal aux jambes si en plus j’attrape des crampes aux bras !