Récit de la course : Les Templiers 2004, par soul94

L'auteur : soul94

La course : Les Templiers

Date : 24/10/2004

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 5915 vues

Distance : 69km

Objectif : Objectif majeur

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mes templiers

salut à tous
je suis rentré hier soir à 4 heures du mat' pour attaquer le boulot à 8h , donc je suis un peu naze mais bon...
pour ce qui est de la course j'ai pû voir gjoss avec un grand plaisir la veille même si on s'est loupés le matin au départ (c'est vraiment dommage parce que l'on n'était pas si loin que ça l'un de l'autre)
le début de la journée c'est fait avec la joie de se retrouver entre copain au départ d'une course "mythique" avec un discourt de l'organisateur plein de profondeur et de réflexion sur ce que le cout de l'engagement et la moyenne d'age des participants représente en afrique puis une minute de silence, qui va me donner le courage d'aller au bout pour des raisons très humaines.
viens le coup de feu du départ et nous voilà partis à l'assaut de la remière grimpette pour ne plus arrêter de monter et descendre sur un parcours des plus durs au die de beaucoup qui ont vécu cette course plusieures fois.
les faits marquant auront été le passage dans le tunnel, le levé du jour dans la brume, la joie simple de discuter avec son voisin de course.... mais aussi le fait de se voir laisser un quart d'heure de marge à chaque ravittailement, puis cette montée vers le saint guiral dans le vent, les nappes de brume qui nous soufflaient, la solidarité entre coureurs et le courage des bénévoles.La descente fût dures aussi avec déjà des problèmes de genoux, puis un ravitos à dourbies avec soupe et vache qui rit (beaucoup trop léger) et remontée vers la crête du suquet dans un vent de dingue avec le début d'une hypoglycémie qui va durer pendant plus de 7 kils avant qu'un coureur ne me ramasse juste au moment où j'allais faire une pause pour dormir... (je n'avais pas pris conscience de mon état même si je savais ce qu'est un hypo ), il m'a fait manger ce qui me restait puis on est reparti avec un petit groupe assez sympa jusqu'au ravitos de trêves pour mangerun bon repas de tout ce qui trainait sur la table .
le ventre plein le moral revenu nous sommes repartis de plus belle en ayant 45 minutes d'avance sur les temps d'élimination avant que je ne le lache ( ) sur le plateau avec du jus comme il faut pour rattraper un grand balaise super sympa au niveau de la descente (très technique) sur saint sulpice dans laquelle on n'a pas trainer parce qu e comme il ne restait plus que 10 kils je lui ai dit "viens on s'arrache et on fini comme des balles".
donc du coup descente infernale avec des maux de genoux et de cuisses associés à un douleur au tendon supérieur du mollet droit avant ce dernier ravitos puis après un petit massge on repart mais la tête vidée impossible de donner quoi que ce soit pour plusieures raisons: déjà 10h30 dans les pattes, on viens d'apprendre qu'il ne reste pas 8 mais 12 kils et cette pause massage .
donc on repart en marchant et en discutant mais la encore début d'hypo impossible de manger, la tête qui ne suis plus, mon objectif de temps qui explose enfin la fin sera très dure, j'en ai pleuré de détresse après m'être retrouvé seul au début de la nuit sans piles dans ma lampe, la fin au ventre et plus beaucoup d'eau dans le camel bak après qu'un bénévole m'ai dit qu'il ne restait plus que 6kils alors qu'une heure avant dans le bas on m'avait dit la même chose.
cette détresse à fait place à la rage et j'ai raccroché un groupe dans le même cas que moi avec un frontale pour trois dans cette scrondoudiou de descente dans les racines glissantes et des gardes-corps en fils barbelés le tout dans un noir profond
arivé à 300m de la ligne je me suis remis à courir puis j'ai sprinté sur le cents derniers mêtres pour avoir cette sensation d'aller au bout, encore plus loin que ce que je croyais possible.
j'ai donc eu ce tshirt de finisher auquel j'ai accordé beaucoup d'importance mais dans un état d'épuisement de soi si profond que je ne connaissais pas.
moralité cette course est belle mais très dure, je suis capable de faire des trucs de malade aussi, j'ai beaucoup pensé à charlotte (qui m'a envoyé un sms) à rako qui s'est levé le dimanche avant le départ pour, lui aussi, me poster un petit mot , à gjoss que j'ai loupé, à rodio (et je suis pas le seul) pour ces histoires de marcheurs qui vont plus vites... à jack amoureux des trail hardosses amis aussi à marmotte que je n'ai pas vu à cause d'un réseau téléphone assez léger dans le coin

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