Récit de la course : Le NoctuTrail Sully 2007, par Manu68

L'auteur : Manu68

La course : Le NoctuTrail Sully

Date : 22/9/2007

Lieu : Rosny Sur Seine (Yvelines)

Affichage : 1100 vues

Distance : 16km

Matos : Habillé par Dectahlon (surtout pour la polaire)
Lampe : Petzl Tikka XP
Crème anti-frottements : NOK

Objectif : Se défoncer

2 commentaires

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Le récit

Arrivée sur place à 18H30.

 Petit quartier pavillonnaire sympathique en bordure de forêt, où l'on se dit qu'il fait bon vivre au calme.Quelques enfants font du vélo et jouent au ballon.

Quelques quads et moto-cross passent bruyamment ...

 Je suis en avance, les organisateurs ont du mal à sortir la liste des inscrits de leur ordinateur.Finalement j'ai le 48. Quoi penser de ce nombre qui ne me rattache absolument à rien.Je demande comment est le terrain ? On me répond : ça va clean, roulant, pas de boue.Merveilleux ! Je décide de partir avec les running (la relance est un peu plus dynamique).J'échange quelques mots avec Zouzou : Y a pas de départ en tyrolienne cette fois-ci !

Elle me répond avec sa spontanéité et son dynamisme habituel : Ah! C'est ce que je disais à une amie, qu'est ce qu'on s'était bien amusé ce jour là ! (Référence au Tribal Run du mois de Juin).

 Je reviens à ma voiture pour me préparer.

J'aperçois une petite blonde, mignonne, qui se prépare avec son mari. Elle mange un sandwich au pain de mie. Et là je me dis : Dommage pour ses perfs, elle va le digérer pendant la course.

 

Boisson, cardio, Petzl, NOK dans les pieds et dans le trou de balle (pour éviter les les ampoules et les hémorroïdes), je suis fin prêt.

 On se dirige vers la ligne d'arrivée. La sono se fait entendre. Derniers conseils de l'organisation. Une minute de silence pour un bénévole qui n'est plus.La tension monte.

Avec stupeur je constate que la lampe de certains coureurs éclaire jaune pâle, alors que nous partons pour

environ 1H30 à 2H. Incroyable ! Manque d'expérience, d'accord ! Mais de là, à faire preuve de manque de bon sens, c'est vraiment de l'idiotie.

 Le départ est donné et ma vessie se rappelle à mon bon souvenir.J'ai décidé de partir avec la polaire, pourtant il ne fait pas froid, 17 degrés. Tant pis, je préfère avoir trop chaud qu'avoir froid.1ere côte. 2eme côte. Le cardio est déjà a 170, je retire ma polaire que je laisserai pendouiller autour de mon cou pendant toute la course.

Ceux qui ont cru voir un gars courir avec une écharpe en polaire épaisse me reconnaîtront...

 En course, excellentes sensations. Je m’astreins à marcher dans les grosses côtes et à donner le maximum de moi-même partout ailleurs.Voila déjà 20 minutes que cette envie de pisser me tenaille, je vais devoir me résigner a perdre une dizaine de place. Je décide de faire cela dans une montée, histoire de récupérer.

Je redouble quelques concurrents, puis je suit pendant une vingtaine de minutes 2 gazelles à font le train.STOP! Demi-tour ! Y a plus de rubalise par là ! Putain de merde, déjà que le parcours a été rallongé de 1 kilomètre, on va se prendre encore 1Km dans la vue + 5minutes.Je m'en veux d'avoir cavaler comme un bourricot.

Par ici, le terrain est vraiment accidenté, je trébuche et manque de m'étaler par terre, je me rattrape vraiment in extremis. Les running glissent dans l'herbe humide et grasse, heureusement cela ne va pas durer. Enfin du plat ! Je cavale de plus belle. Mon Gps annonce une vitesse de croisière de 13Km à 14Km/h, ce qui pour moi est exceptionnel.

Je rattrape un gus du 92, (tee-shirt : île de la Jatte), il pousse des grands cris a chaque fois qu'il croit se gameller. Sa lampe de poche de la Mort éclaire a  quelques centimètres devant lui ! Ambiance intime ! Je lui demande, : Tu crois que ça le faire avec ta lampe ? Il me répond  : Si seulement je voyais ou je pose mes pieds ! Le Bois de Boulogne, c'est éclairé ! Ici on ne voit rien !On court ainsi à un bon rythme, ensemble, pendant environ 20 minutes, sans croiser personne, se demandant où était les autres. Je profite d'un passage boueux, pour le distancer. (Pas sympa, mais ces coups de bras dans les côtes ne m'enchantent plus).

Je double quelques coureurs en leur lançant quelques mots d'encouragements.

Je croise un groupe de 5 à 6 personnes en sens inverse qui se disent perdus et qui tournent en rond. Pas le temps de me poser des questions, je fonce tout droit et je leur lance c'est par là. (Et en plus j'avais raison!)

Je ferai tout le reste de la course en solitaire.Dans la nuit, un rythme irréel est donné par le halo de ma lampe qui éclaire chaque bouffée de buée qui sort de ma bouche. Là tout devient magique. Un hibou hulule au loin.De temps en temps une rubalise brille au loin.Personne, pas un chat. Où est le public qui d'habitude vous pousse à dépasser vos limites.Ça rime a quoi de courir comme ça tout seul au milieu de la nuit au risque de se retrouver les 4 fers en l'air et de se pêter un truc.Je pense à un collègue qui l'année prochaine va faire le marathon de Paris, sa motivation il la trouve dans la foule amassée sur le parcours. Et ben ici, il serai pas déçu du voyage !Au loin, j'aperçois des clignotants orange. Sans doute le poste de secours pour quelqu'un qui ne se sent pas bien.

J'arrive à la hauteur d'un gars invraisemblable, un vrai gyrophare ! Avec des clignotants orange partout !Je regarde mon GPS, il m'indique que je ne suis plus très loin de l'arrivée, 1 a 2 Km tout au plus.Après une belle descente, Je passe sous un pont, et là une côte. Putain ! Qu'est ce qu'elle fout là ?Je me mets à marcher, au loin, derrière moi, quelques lampes se font signaler.Je m'encourage (ben oui, y a personne pour le faire), TU VAS L'BOUGER TON GROS CUL ET TU VAS LA GRIMPER CETTE COTE DE MERDE !!!Sous les encouragements, je me remets à courir et je donne tout ce qui reste en moi.

Youpi ! Après la montée ça redescend (en général c'est comme ça) !

Je croise 2 jeunes garçons bénévoles qui me demandent :Vous voulez qu'on vous aide Monsieur ? (Sympa l'organisation, c'est la première fois que je vois ça !).Je leur réponds : Tu me prends pour une tapette ou quoi ? Merci! Profitez-en plutôt pour ramasser les filles qui sont derrière.

(Je m'excuse auprès des tapettes et des filles pour mon matchisme, mais je ne suis pas portugais pour rien.

 

;-).

Derrière ligne droite dans les champs !Tout d'un coup, j'ai l'impression qu'un serpent s'et logé dans mon mollet droit.Les crampes arrivent ! Saleté de serpent, il me menace de décharges électriques ! Je réduis le rythme.

Enfin le petit pont, la lumière des bougies, l'arrivée.

Super du chocolat noir, et tout plein de cochonneries bien grasses. Quel pied ! Cela valai vraiment le coup de venir !

Mes remerciements a tous les bénévoles.Amitiés a toutes/tous coureuses/coureurs avec qui j'ai partagé quelques foulées et quelques propos.

Manuel S.

(Licencié du Karaté Club de Montigny les Cormeilles,95)

1H53, par contre j'ai fait 18,5 Km !

;-)

2 commentaires

Commentaire de taz28 posté le 24-09-2007 à 22:54:00

Manu,
Oui c'est bien moi la blonde au sandwich ;-))
Dommage que nous ayions raté un autre kikoureur sur cette course...

Tu dis que tu as eu une vitesse de croisière de 13 ou 14 km/H alors que tu finis en 2H, t'as pas eu un souci de chrono ???

Bonne récupération,
On se verra peut être sur une autre course
Taz

Commentaire de agnès78 posté le 25-09-2007 à 07:30:00

Merci pour le récit et BRAVO pour ta course!!! Et oui, il faut se méfier des méchants "serpents" des parcs régionaux de la région parisienne qui alternent montées et descentes ;-))) Bonne récup! bises agnès

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